Les guerres de Vendée – Gaspard Augustin Bernard de Marigny
LES GUERRES DE VENDÉE
GASPARD AUGUSTIN
RENÉ ÉTIENNE
DE
BERNARD DE MARIGNY
(1754-1794)
« Le seul général vendéen à être tombé sous les balles des siens. »
INTRODUCTION
NAISSANCE
Gaspard Augustin René de Bernard de Marigny est un chef des armées vendéennes. Il naît le 2 novembre 1754 en l’hôtel des Regnon de Chaligny, à Luçon (Vendée). Il meurt fusillé à Combrand (Deux-Sèvres), le 10 juillet 1794. C’est aussi un cousin et ami de Louis de Salgues de Lescure.
FAMILLE
Bernard de Marigny est le fils d’Alexandre Pierre Gaspard Bernard de Marigny (date de la naissance inconnue-mort en 1765), et de Marie Marthe Monique Raymond de L’Estang. Son père exerce dans la Marine Royale.
DISTINCTIONS
– Chevalier de Saint Louis (1789).
– Ordre de Saint jean de Jérusalem.
FRATRIE
– Gaspard Augustin René Etienne Bernard de Marigny (1754-1794).
– Henri Bertrand Bernard de Marigny (1755- ?).
– Flore Bernard de Marigny (1756 ?).
JEUNESSE
20 ANS DANS LA MARINE !
– En 1765, Bernard de Marigny n’a que 12 ans à la mort de son père. Très lié à sa famille, dont il sera toujours très proche, il n’aura ni femme ni enfants. C’est tout naturellement qu’il suit les traces de son paternel, et devient élève à l’école royale militaire.
– Il a 17 ans lorsqu’il en sort avec le titre de Chevalier novice de Saint Lazare et du Mont Carmel.
– En 1771, le jeune Bernard de Marigny est garde de la marine. Il sert sur la Fortune en 1779, sur l’Iphigénie en 1780, et sur la Ceres.
– En 1782, il devient lieutenant de vaisseau dans la Royale sous l’Ancien Régime.
– Lors de la guerre d’Indépendance des États-Unis (1775-1783), Bernard de Marigny se bat sous les ordres de Louis Charles du Chaffault de Besné (1708-1794) et de Charles Henri d’Estaing (1729-guillotiné le 28 avril 1794).
– Lorsqu’éclate la Révolution, Bernard de Marigny commande le parc d’artillerie de Rochefort. Il y restera jusqu’en février 1792, date à laquelle il rejoint la capitale, accompagné des époux Lescure. Ils ont la ferme intention de rallier les frères du roi en exil. Mais ils décident de rester sur place et de protéger le roi en cas de nécessité. Le 10 août, lui et son cousin Lescure tentent de défendre les Tuileries avec la Garde constitutionnelle royale, mais ne parviennent pas à pénétrer dans le château. Dès le lendemain, alors qu’il est devenu très dangereux d’être noble et royaliste à Paris, tous deux choisissent de s’en retourner à Bressuire, dans le Poitou.
1793
– C’est dans son château de Clisson, à Boismé, que Lescure accueille Marigny qui n’est plus en sécurité chez lui. Il y retrouve son autre cousin, La Rochejaquelein, qui lui aussi a participé à la défense des Tuileries.
– Mais le 9 avril, les hôtes des Lescure, le Marquis de Donissan, Marigny et le chevalier d’Essarts, sont arrêtés comme suspects et écroués à la prison de Bressuire. Seul La Rochejaquelein parvient in-extrémis à éviter les gardes républicains, et retourne chez lui dans les Deux-Sèvres. Il y passe quelques mois à l’abri, jusqu’à ce que survienne le décret de la Convention sur la levée en masse.
– Le 13 avril, un mois après les événements de Machecoul, la conscription parvient à Chatillon. Lejeune Henri de La Rochejaquelein (21 ans) est sollicité par les 4000 paysans des paroisses, environnant la Durbelière. Tous sont en quête de se trouver un chef. Et « monsieur Henri », qui est un peu leur seigneur, semble être l’homme de la situation pour bouter ces « infâmes » Républicains hors de chez eux.
– Le 2 mai, La Rochejaquelein, qui a rallié l’insurrection à la tête des paysans de sa commune, marche sur Bressuire. Le général républicain Pierre Quétineau (né en 1756-guillotiné le 17 mars 1794), en infériorité numérique, abandonne la ville, et Marigny et Lescure sont libérés.
– Le soir même, Marigny, à la tête des paysans bressuirais, entre en sédition et rejoint la Grande armée catholique et Royale. Fort de son expérience à la compagnie des apprentis canonniers de Rochefort, il prend aussitôt le commandement de l’artillerie.
L’HOMME
Gaspard de Marigny est un homme sévère avec les vaincus. Il se montre intraitable mais juste, et c’est ce qui fait de lui un chef apprécié de ses hommes. Sur le plan militaire il est, avec Bonchamps, l’un des généraux vendéens les plus efficaces. Il n’imagine pas l’indiscipline au sein d’une armée digne de ce nom ; n’est-ce pas ce qu’on lui a appris ? Sur les champs de bataille, comme à Savenay, il se distingue par sa vaillance et son intrépidité. Au début de l’insurrection, s’il fait usage de la force, c’est uniquement pour contraindre ses soldats à l’obéissance.
En 1794, il signe un traité d’assistance mutuelle avec les principaux chefs vendéens encore en vie : Stofflet, Charette et Sapinaud. Mais il tombe en désaccord avec Stofflet et Charrette, qui l’écartent du commandement suprême en lui attribuant un rôle subalterne. Il est alors accusé de ne pas avoir respecté les clauses du traité. Le pacte de Jallais déclare qu’aucune intervention de grande envergure ne doit être enclenchée sans l’accord unanime des trois autres commandants. Pour l’avoir transgressé, il sera traduit en conseil de guerre et fusillé.
Au fil des combats, Marigny va être soumis à d’épouvantables sauvageries. Plongé constamment dans l’horreur, il va devenir de plus en plus féroce. Nombre de chefs royalistes, notamment son ami et cousin Lescure, vont tenter de calmer la violence de son comportement. Mais après la « Virée de Galerne » et la fureur destructrice des colonnes infernales de Turreau, Marigny devient impitoyable. Pour lui, chaque soldat « Bleu » est un meurtrier, un violeur et un bourreau du peuple vendéen. Désormais, chaque républicain qu’il croisera sur son chemin devra en payer le prix, et sera abattu. A l’image de Westermann le « boucher » chez les « Bleus », il ne fera plus de prisonniers.
Cité par Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein. (Mémoires).
Durant cette période où la barbarie est omniprésente et où l’horreur est quotidienne, il faut relativiser la conduite de Marigny. Comment être le témoin passif de tant d’atrocités alors que tout un peuple disparaît dans ce qui semble bien être un génocide ? Les blessés sont systématiquement massacrés, ainsi que les vieillards, les femmes, et les enfants. Comment ne pas perdre toute notion de pitié et rester magnanime envers l’ennemi qui se conduit comme un sauvage ? Charrette et Stofflet eux-mêmes, qui n’ont pas été épargnés par toutes ces cruautés et ont subi les mêmes exactions, n’ont-ils pas abandonné quelque peu de leur miséricorde et de leur mansuétude dans cette guerre ?
PRINCIPAUX CHEFS HISTORIQUES VENDÉENS :
- Jacques Cathelineau (1759-1793).
- Maurice Gigost d’Elbée (né en 1752- fusillé le 9 janvier1794).
- Charles de Bonchamps (1760-1793).
- François Athanase Charette de La Contrie (né en 1763- fusillé le 29 mars 1796).
- Henri du Vergier, comte de La Rochejaquelein (1772-1794).
- Louis-Marie de Salgues, marquis de Lescure (1766-1793).
- Jean-Nicolas Stofflet (né en 1753- fusillé le 25 février 1796).
- Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont (né en 1765-guillotiné le 27 janvier1794).
- Gaspard Augustin René Bernard de Marigny (1754-1794).
PRINCIPAUX COMMANDANTS RÉPUBLICAINS :
- Jean Baptiste Camille de Canclaux (1740-1817).
- Jean-Michel Beysser (né en 1753- guillotiné le 13 avril 1794).
- Jean François Berruyer (1741-1804).
- Armand-Louis Gontaut, duc de Biron (né en 1747-guillotiné le 31 décembre 1793).
- Alexis François Chalbos (1736-1803).
- Jean-Baptiste Kléber (1753-1800).
- François Séverin Marceau-Desgraviers (1769-1796).
- François Nicolas Benoit Haxo (1749-1794).
- François-Joseph Westermann (né en 1751- guillotiné le 5 avril 1794).
- Antoine-Joseph Santerre (1752-1809).
- Louis Marie Turreau de Lignières, dit Turreau de Garambouville (1756-1816).
- Louis Lazare Hoche (1768-1797).
FAITS D’ARMES ET PARTICIPATION
AUX BATAILLES
1793
MARS
– Du 2 au 4 : premières émeutes à Cholet (Maine-et-Loire).
– Le 10 mars : Insurrection à Machecoul.
– Du 11 au 12 : 1er soulèvement de Beauvoir. Création du Tribunal révolutionnaire, échauffourées à St Florent le Vieil.
– Le 11 : les insurgés prennent Machecoul (Loire-Inférieure) et massacrent la population. C’est le début historique de la Guerre de Vendée. Jacques Cathelineau prend la tête des Vendéens.
– Le 12 : soulèvement dans les Mauges (St Florent le Vieil).
– Le 13 : les « Blancs » prennent Saint-Fulgent, Beaupréau, Mortagne, et Montaigu. La division de Cholet et de Baupréau totalise 9000 hommes, sous le commandement du général Maurice Gigost d’Elbée.
MAI
– Le 5 : prise de Thouars.
Victoire des « Blancs » commandés par Jacques Cathelineau, Charles de Bonchamps, Bernard de Marigny, Henri de La Rochejaquelein, et Louis de Lescure. La ville était défendue par l’armée des « Bleus » de Pierre Quétineau (né en 1756-guillotiné le 17 mars 1794). Les villes de Bressuire et de Parthenay sont investies par les Vendéens.
– Le 16 : 1ère bataille de Fontenay le Comte.
Victoire républicaine du général révolutionnaire Alexis François Chalbos, face à l’armée insurgée des « Blancs » commandée par Jacques Cathelineau, La Rochejaquelein, Lescure, d’Elbée, Stofflet, et Gaspard de Marigny.
– le 25 : 2ème bataille de Fontenay le Comte. La rébellion, partie des Mauges, se répand dans le sud de l’actuelle Vendée. La ville de Fontenay le Comte, commune d’importance dans la région, est prise par les « Blancs ».
Victoire des Vendéens, commandés par Lescure, Jacques Cathelineau, La Rochejaquelein, Stofflet et Gaspard de Marigny, face aux forces républicaines placées sous les ordres des généraux républicains Alexis François Chalbos et Jean-Baptiste Nouvion (1753-1825).
JUIN
– Le 7 : bataille de Doué.
Début juin, les forces Vendéennes lancent une offensive sur Saumur. Sur leur itinéraire ils s’emparent de Doué-la-Fontaine et Montreuil- Bellay.
Victoire des forces vendéennes, placées sous les ordres des généraux Jacques Cathelineau, La Rochejaquelein, Lescure, Stofflet, Jacques-Nicolas de Fleuriot de La Freulière (1738-1824), Jean-Baptiste-Louis-Étienne de Dommaigné (1749-1793) et Gaspard de Marigny, face aux troupes républicaines (les Bleus), placées sous les ordres de François Leigonyer (1740-1807).
– Le 9 : bataille de Saumur. La ville est prise d’assaut par les forces vendéennes de l’Armée catholique et royale.
Victoire des forces vendéennes, les « Blancs », commandées par Jacques Cathelineau, La Rochejaquelein, Lescure, Stofflet, Jacques-Nicolas de Fleuriot de La Freulière (1738-1824), Jean-Baptiste-Louis-Étienne de Dommaigné (1749-1793) et Gaspard de Marigny, face aux troupes républicaines placées sous les ordres des généraux républicains « Bleus », Jacques-François de Menou, baron de Boussay (1750-1810), Charles François Duhoux d’Hauterive (1736-1799), Antoine-Joseph Santerre (1752-1809), Louis-Alexandre Berthier (1753-1815), et Guy Coustard de Saint-Lo (1752-1825).
– Le 12 : Jacques Cathelineau est élu premier généralissime des insurgés vendéens.
– Le 29 : bataille de Nantes.
Défaite des « Blancs » de l’Armée catholique et royale à Nantes. Jacques Cathelineau est gravement blessé ; il mourra des suites de ses blessures le 14 juillet 1793. Cet échec des « Blancs » marque un tournant crucial dans l’Histoire du soulèvement vendéen.
Cité par Louis Marie Turreau de Lignières, dit Turreau de Garambouville (1756-1816).
JUILLET
Le 19 : l’armée nomme d’Elbée généralissime ; on attendait Charles de Bonchamps et c’est d’Elbée qui est élu. Aussitôt, il quadrille la Vendée en quatre divisions. Chacune a son territoire et son chef.
DIVISION | GÉNÉRAL | ADJOINT |
L’Anjou | Charles de Bonchamps | Charles-Marie d’Autichamp |
Le Poitou | Louis-Marie Lescure | La Rochejaquelein |
Le Centre | Charles de Royrand | Chevalier de Cumont |
La Basse Vendée | Guy Joseph de Donissan | Charrette de La Contrie |
– Le 5 : bataille de Châtillon.
Victoire des forces vendéennes, les « Blancs », commandées par La Rochejaquelein, Lescure, Stofflet, Gaspard de Marigny, et Bonchamps, face à l’armée républicaine placée sous les ordres de François-Joseph Westermann.
– Le 15 : bataille de Martigné-Briand.
Victoire de l’armée républicaine placée sous les ordres de Jacques Marguerite Pilotte de La Barollière (1746-1827), face aux forces vendéennes commandées par La Rochejaquelein, Lescure, Gaspard de Marigny, et Bonchamps.
Tous mes remerciements à Monsieur Daniel Pilotte de La Barollière pour m’avoir fourni ces précieuses informations concernant son aïeul.
AOÛT
– Le 14 : 3ème bataille de Luçon.
Défaite des forces vendéennes placées sous les ordres des chefs La Rochejaquelein, d’Elbée, Lescure, Gaspard de Marigny, Jean-Baptiste Joly (né en 1750 ou 1760-mort en 1796), Charrette de La Contrie, Antoine-Philippe de la Trémoille et Charles Augustin de Royrand (1731-1793).
SEPTEMBRE
Après la victoire de Chantonnay, d’Elbée est reconduit comme généralissime. Il n’obtient pas toutes les faveurs de ses condisciples mais reste cependant le chef de l’armée. Il procède à un nouveau remaniement de ses forces.
DIVISION | GÉNÉRAL |
L’Anjou et le Poitou | Maurice Gigost d’Elbée |
Pays de Retz et Marais | François Athanase Charrette de La Contrie |
De la Loire à Saumur | Charles de Bonchamps |
Les Mauges | Henri du Vergier de La Rochejaquelein |
Le Nord Deux-Sèvres | Louis-Marie de Salgues Lescure |
Le bocage vendéen | Charles de Royrand |
La cavalerie | Antoine Philippe de la Trémoile,Talmont |
Major général | Jean-Nicolas Stofflet |
OCTOBRE
– Le 17 : 2ème Bataille de Cholet.
Déroute des « Blancs » de l’Armée catholique et royale commandée par les généraux d’Elbée, La Rochejaquelein, Royrand (1731-1793), Bernard de Marigny, François Jean Hervé Lyrot (1732-1793) et Piron de La Varenne (1755-1794), face à l’Armée républicaine placée sous les ordres des généraux Jean Léchelle (1760-1793), Jean-Baptiste Kléber, Marceau-Desgraviers, Michel de Beaupuy (1755-1796), Nicolas Haxo, Louis Antoine Vimeux (1737-1814), Marc Scherb (1747-1838), Antoine Bard (1759-1837), Alexis Chalbos, François Muller (1764-1808), et François-Joseph Westermann.
Les chefs vendéens Maurice Gigost d’Elbée et Charles de Bonchamps seront grièvement blessés lors de la bataille.
– Les « Blancs » reculent sur Beaupréau.
– Le 18 : entre 60 000 à 100 000 Vendéens passent la Loire. Mort de Bonchamps.
– Le 20 : début de la « Virée de Galerne ». Henri de La Rochejaquelein est nommé général en chef en remplacement de Maurice Gigost d’Elbée, blessé le 17 lors de la bataille de Cholet.
– Le 21 : les « Blancs » s’emparent de Château-Gontier.
– Le 27 : bataille d’Entrammes.
Victoire de l’Armée vendéenne et chouanne, les « Blancs », commandée par les chefs Henri de La Rochejaquelein, Jean-Nicolas Stofflet, Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont, Bernard de Marigny, Charles de Royrand (1731-1793), et Jean Chouan (1757-1794), face à l’armée républicaine des « Bleus », placée sous les ordres des généraux républicains Jean Léchelle (1760-1793), Jean-Baptiste Kléber, Michel de Beaupuy (1755-1796), François-Joseph Westermann, Alexis Chalbos, François Muller (1764-1808), Louis Thévenet dit Danican (1764-1848), et Louis Blosse (né en 1753-1793, mort au cours de la bataille).
DÉCEMBRE
Du 12 au 13 : bataille du Mans.
Victoire décisive de l’armée républicaine commandée par Marceau-Desgravier, Jean-Baptiste Kléber, François-Joseph Westermann, François Muller (1764-1808), Jacques Louis François de Tilly (1749-1822), Henri-Pierre Delaage (1766-1840), et François Carpantier (1751-1813), face aux forces vendéennes et chouannes placées sous les ordres des chefs Henri de La Rochejaquelein, Stofflet, Antoine-Philippe de la Trémoille, Henri Forestier (1775-1806), Bernard de Marigny, François Jean Hervé Lyrot (1732-1793), et Charles de Beaumont, d’Autichamp (1770-1859).
– Le 23 : massacres de Savenay. C’est la fin de la « Virée de Galerne ».
Les rescapés de l’Armée royale catholique sont exterminés à Savenay par la « fureur meurtrière » des « Bleus » républicains. Seuls 4 à 5000 survivants réussissent à traverser la Loire, avec à leur tête Henri de La Rochejaquelein et Jean-Nicolas Stofflet. La « virée de Galerne » est terminée.
Pertes vendéennes à Savenay :
– Entre 3000 et 7000 morts au combat ou exécutés sommairement. On dénombrera avant la bataille entre 4000 et 6000 non-combattants (blessés, femmes, enfants…)
– 662 prisonniers seront fusillés, 1679 femmes et enfants prisonniers seront exécutés lors des fusillades et noyades de Nantes.
Pertes républicaines à Savenay:
– On dénombrera 30 morts et 200 blessés.
Lettre adressée au Comité de Salut Public par François-Joseph Westermann, appelé « le boucher des Vendéens » :
1794
MARS
– Début de la Chouannerie.
– Du 23 au 25 : Bataille de Mortagne.
Victoire des forces vendéennes placées sous les ordres de Jean-Nicolas Stofflet, de Charles Sapinaud de La Rairie (1760-1829), et de Bernard de Marigny qui s’emparent de la ville.
– Le 28 : bataille des Ouleries.
Victoire des forces vendéennes commandées par Jean-Nicolas Stofflet et Bernard de Marigny, face aux républicains du général Joseph Crouzat (1735-1825).
AVRIL
– Le 22 : pacte de Jallais.
Charette de La Contrie, Jean-Nicolas Stofflet, Charles Sapinaud de La Rairie, et Bernard de Marigny ne pouvant choisir un généralissime, conviennent de se prêter mutuellement assistance. Cet accord sera fatal à Marigny. Il sera destitué pour être arrivé trop tard à la bataille de Chaudron-en-Mauges ; vexé il regagne le Haut-Poitou. Le 29, il sera condamné à mort par un conseil de guerre vendéen, et sera fusillé le 10 juillet à Combrand (Deux-Sèvres), par les hommes de Jean-Nicolas Stofflet.
JUILLET
– Le 10 : Bernard de Marigny est fusillé par les hommes de Jean-Nicolas Stofflet.
– Le 18 : mort de Jean Chouan (1757-1794).
LE CLIN D’ŒIL !
Étrange comportement de la part de ces hommes robustes et endurcis à la fatigue… Ils redoutent le prêtre et le sorcier, observent une religiosité bienveillante lors des messes, et contemplent avec attention la grande pierre mystérieuse qui se dresse dans les bruyères. Dans un même élan, tous ces braves se rassemblent au son du tocsin. Ils quittent leurs champs, remplissent leurs musettes de pain pour trois ou quatre jours, pas plus, et prennent la route pour aller au combat. Ils portent leurs chapelets autour du cou, arborent sur la poitrine un crucifix ou l’image d’un saint vénéré. Certains cousent sur leurs vêtements un Sacré-Cœur en laine rouge. D’autres décorent leurs chapeaux de cocardes blanches, vertes ou rouges, de papiers de couleurs variées, ou de plumes et de rubans.
3 réponses
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