Les guerres de Vendée – Henri du Vergier de La Rochejaquelein
LES GUERRES DE VENDÉE
HENRI DU VERGIER DE
LA ROCHEJAQUELEIN
(1772-1794)
S’opposant à l’ardeur vengeresse de ses hommes qui veulent faire subir à l’ennemi la loi du talion ; il dit : « Si vous agissez comme ceux qui font le mal où est la bonne cause ? » Henri du Vergier de La Rochejaquelein.
« Si j’avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi ». Henri du Vergier de La Rochejaquelein
INTRODUCTION
NAISSANCE
Henri du Vergier de La Rochejaquelein naît le 30 août 1772 à la Durbelière, un magnifique château médiéval dans la paroisse de Saint-Aubin-de-Baubigné, non loin de Chatillon-sur-Sèvre (Deux Sèvres). Il meurt au combat à Nuaillé le 28 janvier 1794. Lorsque ce jeune général entre de plain pied dans l’Histoire, il n’a que 21 ans. Fidèle à ses convictions, courageux et impétueux, il fera constamment montre d’un grand dévouement. Il demeure aujourd’hui le plus jeune général vendéen, et incontestablement le plus aimé.
ORIGINES ET FAMILLES
Henri du Vergier de La Rochejaquelein est le fils d’Henri, Louis, Auguste du Vergier, marquis de La Rochejaquelein, et de Constance de Caumont d’Ade (1749-1798).
SES FRÈRES ET SŒURS
1 – Constance du Vergier de La Rochejaquelein (1770-1827).
2 – Henri du Vergier, comte de La Rochejaquelein (1772-1794).
3 – Anne du Vergier de La Rochejaquelein (1774-1852).
4 – Louis du Vergier, marquis de La Rochejaquelein (1777-1815).
5 – Louise du Vergier de La Rochejaquelein (1780-1862).
6 – Auguste du Vergier de La Rochejaquelein (1784-1868).
7 – Lucie du Vergier de La Rochejaquelein (1788-1862).
JEUNESSE
Henri est issu d’une famille de militaires : son père, le marquis de La Rochejaquelein, est colonel du régiment de Royal-Pologne-Cavalerie. Le jeune Henri décide de suivre ses traces. Il entre très jeune à l’école de Sorrèze (Tarn), où il fait ses premières armes ; il en sortira à l’âge de seize ans. Lorsque son père choisit de quitter l’armée, il entre dans un régiment de chasseurs.
En 1789, quand la Révolution éclate, le jeune Henri n’a alors que seize ans. Dès lors, sa famille, guidée par la peur des révolutionnaires, décide de quitter le pays et d’aller émigrer aux Antilles, à Saint Domingue, dans ses plantations. Henri ne les suit pas et choisit de rester. Lors de la vague d’émigration de la noblesse de France, le père d’Henri, maréchal des camps et armées de Louis XVI, décide de rejoindre les frères du roi en exil.
En novembre 1791, il est dans les rangs de la Garde constitutionnelle du roi. Et le 10 août 1792, lors de l’attaque des Tuileries, il se bat aux côtés de son cousin Lescure, et défend au mieux le roi ; mais sans succès.
Mais Paris est devenu un piège mortel quand on est noble et royaliste ! Il décide donc de rentrer chez lui à la Durbelière. Là, isolé, il se sent traqué ; ses sympathies royalistes le contraignent à se cacher. Son cousin Lescure lui ayant offert l’hospitalité, il le rejoint à Clisson (Loire-Inférieure). Tous deux, à peu près du même âge, sont animés par les mêmes pensées, ont les mêmes intérêts ; ils souhaitent secrètement contribuer au retour de la monarchie qui a été fortement secouée par la Révolution.
Mais ses hôtes, Mme Lescure, le Marquis de Donissan, Marigny et le chevalier d’Essarts, sont arrêtés comme suspects et écroués à la prison de Bressuire. Le jeune Henri parvient in-extrémis à éviter les gardes républicains et retourne chez lui dans les Deux-Sèvres. Il y passe quelques mois à l’abri, jusqu’à ce que survienne le décret de la Convention sur la levée en masse.
LES DÉBUTS DE L’INSURRECTION
Henri, découragé, s’en retourne dans une de ses métairies. Là, il s’habille en paysan, garde des bestiaux et essaie de se faire oublier. Aux yeux des Républicains patriotes il représente le suspect idéal. En effet, n’est-il pas fils d’émigré ? Son frère cadet Louis, lui aussi émigré, a rejoint l’armée de Condé et a lui-même défendu le roi.
Il n’apprendra que par des bribes et des bruits vagues le soulèvement du 10 mars 1793 à Machecoul.
Le 13 avril, un mois après les événements de Machecoul, la conscription parvient à Chatillon. Le jeune Henri (21 ans) est sollicité par les 4000 paysans des paroisses environnantes à la Durbelière. Tous sont en quête de se trouver un chef. Et « monsieur Henri », qui est un peu leur seigneur, semble être l’homme de la situation pour bouter ces « infâmes » Républicains hors de chez eux.
Monsieur de La Rochejaquelein parut le matin à la tête des paysans et leur dit ces propres paroles : « Mes amis, si mon père était ici, vous auriez confiance en lui. Pour moi, je ne suis qu’un enfant (rappelons qu’il a vingt ans) mais par mon courage je me montrerai digne de vous commander. Si j’avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi ; si je meurs, vengez-moi. »
PRINCIPAUX CHEFS HISTORIQUES VENDÉENS :
- Jacques Cathelineau (1759-1793).
- Maurice Gigost d’Elbée (né en 1752- fusillé le 9 janvier1794).
- Charles de Bonchamps (1760-1793).
- François Athanase Charette de La Contrie (né en 1763- fusillé le 29 mars 1796).
- Henri du Vergier, comte de La Rochejaquelein (1772-1794).
- Louis-Marie de Salgues, marquis de Lescure (1766-1793).
- Jean-Nicolas Stofflet (né en 1753- fusillé le 25 février 1796).
- Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont (né en 1765-guillotiné le 27 janvier1794).
- Gaspard Augustin René Bernard de Marigny (1754-1794).
PRINCIPAUX COMMANDANTS RÉPUBLICAINS :
- Jean Baptiste Camille de Canclaux (1740-1817).
- Jean-Michel Beysser (né en 1753- guillotiné le 13 avril 1794).
- Jean François Berruyer (1741-1804).
- Armand-Louis Gontaut, duc de Biron (né en 1747-guillotiné le 31 décembre 1793).
- Alexis François Chalbos (1736-1803).
- Jean-Baptiste Kléber (1753-1800).
- François Séverin Marceau-Desgraviers (1769-1796).
- François Nicolas Benoit Haxo (1749-1794).
- François-Joseph Westermann (né en 1751- guillotiné le 5 avril 1794).
- Antoine-Joseph Santerre (1752-1809).
- Louis Marie Turreau de Lignières, dit Turreau de Garambouville (1756-1816).
- Louis Lazare Hoche (1768-1797).
FAITS D’ARMES ET PARTICIPATION
AUX BATAILLES
1793
AVRIL
– Le 13 : bataille des Aubiers.
Victoire des troupes vendéennes placées sous les ordres d’Henri de La Rochejaquelein, face aux forces républicaines commandées par le général Pierre Quétineau (né en 1756, mort guillotiné le 16 mars 1794).
– Le 19 : bataille de Vezins.
Victoire des forces vendéennes placées sous les ordres de Maurice Gigost d’Elbée, de Charles de Bonchamps, de Jacques Cathelineau, et d’Henri de La Rochejaquelein, face aux troupes républicaines commandées par François Leigonyer (1740-1807).
MAI
– Le 5 : prise de Thouars.
Victoire des « Blancs » commandés par Jacques Cathelineau, Charles de Bonchamps, Henri de La Rochejaquelein, et Louis de Lescure. La ville était défendue par l’armée des « Bleus » de Pierre Quétineau (né en 1756-guillotiné le 17 mars 1794). Les villes de Bressuire et de Parthenay sont investies par les Vendéens.
– Le 13 : bataille de la Châtaigneraie.
Victoire des forces vendéennes placées sous les ordres de Maurice Gigost d’Elbée, de Louis de Lescure, de Jacques Cathelineau, d’Henri de La Rochejaquelein, et de Jean-Nicolas Stofflet, face à l’armée républicaine commandée par le général Alexis François Chalbos.
– Le 16 : 1ère bataille de Fontenay le Comte.
Victoire républicaine du général révolutionnaire Alexis François Chalbos, face à l’armée insurgée des « Blancs » commandée par Jacques Cathelineau, La Rochejaquelein, Lescure, d’Elbée, Stofflet, et Gaspard de Marigny.
– le 25 : 2ème bataille de Fontenay le Comte. La rébellion, partie des Mauges, se répand dans le sud de l’actuelle Vendée. La ville de Fontenay le Comte, commune d’importance dans la région, est prise par les « Blancs ».
Victoire des Vendéens, commandés par Lescure, Jacques Cathelineau, La Rochejaquelein, Stofflet et Gaspard de Marigny, face aux forces républicaines placées sous les ordres des généraux républicains Alexis François Chalbos et Jean-Baptiste Nouvion (1753-1825).
JUIN
– Le 7 : bataille de Doué.
Début juin les forces Vendéennes lancent une offensive sur Saumur. Sur leur itinéraire ils s’emparent de Doué-la-Fontaine et Montreuil- Bellay.
Victoire des forces vendéennes, placées sous les ordres des généraux Jacques Cathelineau, La Rochejaquelein, Lescure, Stofflet, Jacques-Nicolas de Fleuriot de La Freulière (1738-1824), Jean-Baptiste-Louis-Étienne de Dommaigné (1749-1793) et Gaspard de Marigny, face aux troupes républicaines (les Bleus), placées sous les ordres de François Leigonyer (1740-1807).
– Le 9 : bataille de Saumur. La ville est prise d’assaut par les forces vendéennes de l’Armée catholique et royale.
Victoire des forces vendéennes, les « Blancs », commandées par Jacques Cathelineau, La Rochejaquelein, Lescure, Stofflet, Jacques-Nicolas de Fleuriot de La Freulière (1738-1824), Jean-Baptiste-Louis-Étienne de Dommaigné (1749-1793) et Gaspard de Marigny, face aux troupes républicaines placées sous les ordres des généraux républicains « Bleus » de Jacques-François de Menou, baron de Boussay (1750-1810), Charles François Duhoux d’Hauterive (1736-1799), Antoine-Joseph Santerre (1752-1809), Louis-Alexandre Berthier (1753-1815), et Guy Coustard de Saint-Lo (1752-1825).
– Le 12 : Jacques Cathelineau est élu premier généralissime des insurgés vendéens.
JUILLET
Le 19 : l’armée nomme d’Elbée généralissime ; on attendait Charles de Bonchamps et c’est d’Elbée qui est élu. Aussitôt, il quadrille la Vendée en quatre divisions. Chacune a son territoire et son chef.
DIVISION | GÉNÉRAL | ADJOINT |
L’Anjou | Charles de Bonchamps | Charles-Marie d’Autichamp |
Le Poitou | Louis-Marie Lescure | La Rochejaquelein |
Le Centre | Charles de Royrand | Chevalier de Cumont |
La Basse Vendée | Guy Joseph de Donissan | Charrette de La Contrie |
– Le 3 : bataille de Moulin-aux-Chèvres.
Victoire des forces républicaines placées sous les ordres de François-Joseph Westermann, face aux troupes vendéennes commandées par La Rochejaquelein, Lescure et Stofflet.
– Le 5 : bataille de Châtillon.
Victoire des forces vendéennes, les « Blancs », commandées par La Rochejaquelein, Lescure, Stofflet, Gaspard de Marigny, et Bonchamps, face à l’armée républicaine placée sous les ordres de François-Joseph Westermann.
– Le 15 : bataille de Martigné-Briand.
Victoire de l’armée républicaine placée sous les ordres de Jacques Marguerite Pilotte de La Barollière (1746-1827), face aux forces vendéennes commandées par La Rochejaquelein, Lescure, Gaspard de Marigny, et Bonchamps.
Tous mes remerciements à Monsieur Daniel Pilotte de La Barollière pour m’avoir fourni ces précieuses informations concernant son aïeul.
– Le 30 : 2ème bataille de Luçon.
Victoire des forces républicaines commandées par le général Augustin Tuncq (1746-1800), face aux troupes vendéennes placées sous les ordres des chefs La Rochejaquelein, d’Elbée, Lescure, Antoine-Philippe de la Trémoille et Charles Augustin de Royrand (1731-1793).
AOÛT
– Le 14 : 3ème bataille de Luçon.
Défaite des forces vendéennes placées sous les ordres des chefs La Rochejaquelein, d’Elbée, Lescure, Gaspard de Marigny, Jean-Baptiste Joly (né en 1750 ou 1760-mort en 1796), Charrette de La Contrie, Antoine-Philippe de la Trémoille et Charles Augustin de Royrand (1731-1793).
SEPTEMBRE
Après la victoire de Chantonnay, d’Elbée est reconduit comme généralissime. Il n’obtient pas toutes les faveurs de ses condisciples mais reste cependant le chef de l’armée. Il procède à un nouveau remaniement de ses forces.
DIVISION | GÉNÉRAL |
L’Anjou et le Poitou | Maurice Gigost d’Elbée |
Pays de Retz et Marais | François Athanase Charrette de La Contrie |
De la Loire à Saumur | Charles de Bonchamps |
Les Mauges | Henri du Vergier de La Rochejaquelein |
Le Nord Deux-Sèvres | Louis-Marie de Salgues Lescure |
Le bocage vendéen | Charles de Royrand |
La cavalerie | Antoine Philippe de la Trémoile,Talmont |
Major général | Jean-Nicolas Stofflet |
OCTOBRE
« Pourquoi veut-on que je sois un général ? Je ne veux être qu’un hussard pour avoir le plaisir de me battre ».
– Le 9 : 2ème bataille de Moulin-aux-Chèvres.
Victoire de l’armée républicaine placée sous les ordres des généraux Alexis François Chalbos, François-Joseph Westermann, François Chambon (né en 1744- mort au cours de la bataille), et François Muller (1764-1808), face aux forces vendéennes commandées par La Rochejaquelein, Lescure, et Stofflet.
– Le 11 : 2ème bataille de Châtillon.
Bataille indécise entre les forces républicaines commandées par les généraux Alexis François Chalbos, François-Joseph Westermann, François Muller (1764-1808) et René François Lecomte (né en 1764- blessé au cours de la bataille. Il mourra des suites de ses blessures le 15 à Bressuire), face aux troupes vendéennes placées sous les ordres de La Rochejaquelein, Lescure, Stofflet, et Bonchamps.
– Le 17 : 2ème Bataille de Cholet.
Déroute des « Blancs » de l’Armée catholique et royale commandée par les généraux d’Elbée, La Rochejaquelein, Royrand (1731-1793), Bernard de Marigny, François Jean Hervé Lyrot (1732-1793) et Piron de La Varenne (1755-1794), face à l’Armée républicaine placée sous les ordres des généraux Jean Léchelle (1760-1793), Jean-Baptiste Kléber, Marceau-Desgraviers, Michel de Beaupuy (1755-1796), Nicolas Haxo, Louis Antoine Vimeux (1737-1814), Marc Scherb (1747-1838), Antoine Bard (1759-1837), Alexis Chalbos, François Muller (1764-1808), et François-Joseph Westermann.
Les chefs vendéens Maurice Gigost d’Elbée et Charles de Bonchamps seront grièvement blessés lors de la bataille.
– Les « Blancs » reculent sur Beaupréau.
– Le 18 : entre 60 000 à 100 000 Vendéens passent la Loire. Mort de Bonchamps.
– Le 20 : début de la « Virée de Galerne ». Henri de La Rochejaquelein est nommé général en chef en remplacement de Maurice Gigost d’Elbée, blessé le 17 lors de la bataille de Cholet.
– Le 21 : les « Blancs » s’emparent de Château-Gontier.
– Le 22 : bataille de Laval.
Victoire des forces vendéennes commandées par La Rochejaquelein face aux troupes républicaines menées par le général François-Joseph Alexandre Letourneur (1769-1842).
– Le 23 : les « Blancs » s’emparent de Laval. Les Chouans rejoignent les Vendéens.
– Du 24 au 25 : bataille de Croix-Bataille.
Victoire des forces vendéennes et chouannes commandées par La Rochejaquelein, face à l’armée républicaine placée sous les ordres de François-Joseph Westermann et d’Armand-Michel Bacharetie de Beaupuy (1755-1796).
– Le 27 : bataille d’Entrammes.
Victoire de l’Armée vendéenne et chouanne, les « Blancs », commandée par les chefs Henri de La Rochejaquelein, Jean-Nicolas Stofflet, Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont, Bernard de Marigny, Charles de Royrand (1731-1793), et Jean Chouan (1757-1794), face à l’armée républicaine des « Bleus », placée sous les ordres des généraux républicains Jean Léchelle (1760-1793), Jean-Baptiste Kléber, Michel de Beaupuy (1755-1796), François-Joseph Westermann, Alexis Chalbos, François Muller (1764-1808), Louis Thévenet dit Danican (1764-1848), et Louis Blosse (né en 1753-1793, mort au cours de la bataille).
NOVEMBRE
– Le 2 : bataille d’Ernée.
Victoire des forces vendéennes et chouannes placées sous les ordres d’Henri de La Rochejaquelein et de Jean-Nicolas Stofflet, face aux troupes républicaines dirigées par l’adjudant général Simon-Pierre Brière.
– Le 3 : bataille de Fougères.
Victoire de l’armée vendéenne et chouanne placée sous les ordres des chefs La Rochejaquelein, Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont et Jean-Nicolas Stofflet, face aux forces républicaines dirigées par l’adjudant général Simon-Pierre Brière.
– Les 13 et 14 : siège de Granville.
Échec des forces royalistes, les « Blancs », commandées par Henri de La Rochejaquelein, Jean-Nicolas Stofflet, face aux troupes républicaines placées sous les ordres d’André Pacifique Peyre (1743-1796), et François Vachot (1767-1796).
– Le 16 ont lieu les premières noyades de Nantes.
– Le 18 : bataille de Pontorson.
Victoire des forces vendéennes et chouannes commandées par La Rochejaquelein, face à l’armée républicaine placée sous les ordres du général Auguste Joseph Tribout (1766-1834).
– Du 20 au 22 : bataille de Dol.
Victoire de l’Armée vendéenne, sous les ordres des généraux Henri de La Rochejaquelein, Jean-Nicolas Stofflet, Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont, et Henri Forestier (1775-1806), face à l’armée républicaine commandée par les généraux Jean-Antoine Rossignol (1759-1802), Marceau-Desgravier, François-Joseph Westermann, Jean-Baptiste Kléber, François Muller (1764-1808) et Boüin de Marigny (1766-1793).
– Le 28 : Louis Marie Turreau remplace Jean Léchelle (1760-1793).
DÉCEMBRE
– Le 3 : bataille d’Angers.
Défaite des forces royalistes commandées par les chefs Henri de La Rochejaquelein et Jean-Nicolas Stofflet, face à l’armée républicaine placée sous les ordres des généraux Louis Thévenet, dit Danican (1764-1848), Jean-Pierre Boucret (1764-1820), Michel de Beaupuy (1755-1796), et Boüin de Marigny (né en 1766, mort lors du siège de la ville, frappé par un boulet de canon).
– Le 5 : mort de Charles de Royrand (1731-1793).
– Du 8 au 11 : bataille de la Flèche.
Victoire de l’armée républicaine commandée par Louis François Jean Chabot (1757-1837), face aux troupes vendéennes et chouannes placées sous les ordres d’Henri de La Rochejaquelein et de Piron de La Varenne (1755-1794).
Du 12 au 13 : bataille du Mans.
Victoire décisive de l’armée républicaine commandée par Marceau-Desgravier, Jean-Baptiste Kléber, François-Joseph Westermann, François Muller (1764-1808), Jacques Louis François de Tilly (1749-1822), Henri-Pierre Delaage (1766-1840), François Carpantier (1751-1813), face aux forces vendéennes et chouannes placées sous les ordres des chefs Henri de La Rochejaquelein , Stofflet, Antoine-Philippe de la Trémoille, Henri Forestier (1775-1806), Bernard de Marigny, François Jean Hervé Lyrot (1732-1793), Charles de Beaumont, d’Autichamp (1770-1859).
– Le 23 : massacres de Savenay. C’est la fin de la « Virée de Galerne ».
Les rescapés de l’Armée royale catholique sont exterminés à Savenay par la « fureur meurtrière » des « Bleus » républicains. Seuls 4 à 5000 survivants réussissent à traverser la Loire, avec à leur tête Henri de La Rochejaquelein et Jean-Nicolas Stofflet. La « virée de Galerne » est terminée.
Pertes vendéennes à Savenay :
– Entre 3000 et 7000 morts au combat ou exécutés sommairement. On dénombrera avant la bataille entre 4000 et 6000 non-combattants (blessés, femmes, enfants…)
– 662 prisonniers seront fusillés, 1679 femmes et enfants prisonniers seront exécutés lors des fusillades et noyades de Nantes.
Pertes républicaines à Savenay:
– On dénombrera 30 morts et 200 blesses.
Lettre adressée au Comité de Salut Public par François-Joseph Westermann, appelé « le boucher des Vendéens » :
1794
JANVIER
– Le 28 à Nuaillé (Maine et Loire), Henri de La Rochejaquelein est tué au combat.
LE CLIN D’ŒIL !
Étrange comportement de la part de ces hommes robustes et endurcis à la fatigue. Ils redoutent le prêtre et le sorcier, observent une religiosité bienveillante lors des messes et contemplent avec attention la grande pierre mystérieuse qui se dresse dans les bruyères. Dans un même élan, tous ces braves se rassemblent au son du tocsin. Ils quittent leurs champs, remplissent leurs musettes de pain pour trois ou quatre jours, pas plus, et prennent la route pour aller au combat. Ils portent leurs chapelets autour du cou, arborent un crucifix sur la poitrine ou l’image d’un saint vénéré. Certains cousent sur leurs vêtements un Sacré-Cœur en laine rouge. D’autres décorent leurs chapeaux de cocardes blanches, vertes ou rouges, de papiers de couleurs variées, ou de plumes et de rubans.
LE MOUCHOIR ROUGE.
Par temps de paix ou de guerre, le vêtement du soldat vendéen est sensiblement le même : la veste est ronde, la culotte large, et la tête est coiffée d’un immense chapeau de feutre. Ce dernier peut atteindre deux pieds de diamètre. Le fantassin le relève sur le devant, pour y agrafer la cocarde et pour pouvoir ajuster plus facilement son tir. Sur son dos il transporte un havresac. La panoplie ne serait pas complète sans le célèbre mouchoir de Cholet.
2 réponses
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