Les guerres de Vendée – François Séverin Marceau-Desgraviers

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LES GUERRES DE VENDÉE

Drapeau de l'Armée Catholique et royale de Vendée

Drapeau de l’Armée Catholique et royale de Vendée

FRANÇOIS SÉVERIN
MARCEAU-DESGRAVIERS

(1769-1796)

François Séverin Marceau

François Séverin Marceau

« Ne me parle pas de mes lauriers, écrivait-il à sa sœur qui le félicitait d’une de ses victoires ; ils sont trempés de sang humain. »

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INTRODUCTION

Les insurgés vendéens, sans préparation, sans expérience des armes, se sont tout de suite préoccupés de se choisir des chefs, des meneurs. Ces paysans sont armés de fourches et de faux, mais ils sont déterminés et euphoriques. Ces masses disparates, qui sont prêtes à en découdre avec l’ennemi, se rassemblent spontanément autour de leurs leaders. A leur corps défendant, ces derniers auront toutes les peines du monde à conduire ces milliers d’hommes qui décident, une fois la bataille terminée, de s’en retourner dans leurs foyers. Accumulant les succès dès le début, cette armée prend le nom d’ « Armée catholique et royale ». Elle est forte d’environ 40 000 hommes indisciplinés et sans expérience du métier des armes. Face à elle, l’armée républicaine compte entre 40 000 et 70 000 soldats, les « Bleus » (nommés ainsi en raison de la couleur de l’uniforme républicain). Pour la grande majorité d’entre eux, ce sont des volontaires provenant des quatre coins du pays et qui ne semblent pas avoir plus de pratique militaire que leurs adversaires. Consciente du péril qui menace dans l’Ouest, et qui secoue la jeune république, la Convention dépêche en Vendée 100 000 hommes, dont les redoutables « Mayençais ». Ces forces sont placées sous les ordres des généraux Jean-Baptiste Kléber et Nicolas Haxo. Autant de faits inquiétants qui laissent entrapercevoir le génocide du peuple vendéen qui se profile irrémédiablement …

Lire : Des origines à l’étincelle.

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Le 1er août 1793, la Convention ordonne par décret, la destruction et l’incendie de la Vendée en état d’insurrection. La triste besogne est confiée au général François Westermann.

La Convention décrète… Article premier : le ministre de la guerre donnera sur-le-champ les ordres nécessaires pour que la garnison de Mayence soit transportée en poste en Vendée ; il sera envoyé par le ministre de la guerre des matières combustibles de toute espèce, pour incendier les bois, les taillis et les genêts… Les femmes, les enfants et les vieillards, seront conduits dans l’intérieur ; il sera pourvu à leur subsistance et à leur sureté, avec tous les égards dus à l’humanité… Les biens des rebelles de la Vendée sont déclarés appartenir à la République. (Extrait du décret de la convention nationale du 1er août 1793, A.D.V., 52J4).

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FRANÇOIS SÉVERIN
MARCEAU-DESGRAVIERS

(1769-1796)

Marceau-Desgraviers 1

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NAISSANCE
François Séverin Marceau-Desgraviers est un général français de la Révolution et des Guerres de Vendée. Il naît le 1er mars 1769 à Chartres, et meurt au combat le 19 septembre 1796, au cours de la bataille d’Altenkirchen (actuellement : le land de Rhénanie-Palatinat).

JEUNESSE & FAMILLE
Fils d’un procureur au baillage de Chartres, le jeune Marceau se destine au barreau. Il est le fils de François Marceau Sieur Des Graviers (1721-1792) et d’Anne Victoire Gaullier, Dame Des Graviers (1747-1798).
Dès sa naissance, le jeune François est confié à des paysans démunis mais affectueux. A l’âge de 8 ans, ses parents le récupèrent et le placent à l’école des pauvres. L’institution est peu coûteuse, le savoir que l’on y dispense est presque inexistant, et surtout prodigué à force de coups.
A l’âge de 15 ans, le jeune François s’enfuit de Chartres pour se rendre à Paris. Là, il est recherché par la police, puis ramené chez ses parents. Marceau devra donc attendre d’avoir 16 ans pour pouvoir s’enrôler dans l’armée.

FRATRIE
– Nicolas Séverin Marceau (1771-1823).
– Joséphine Désirée Félicité Marceau (1777-1808).
– Louis Augustin Marceau (1778-1839).

L’HOMME
François Séverin Marceau-Desgraviers a toujours eu un comportement digne au plus fort des combats de la Guerre de Vendée. Il a fait preuve d’une clémence que l’on peut qualifier de chevaleresque. Les efforts qu’il a consentis pour éviter les sévices occasionnés aux femmes, ainsi que la dure répression réservée aux prisonniers, lui ont attiré maintes accusations. Durant toute la campagne de Vendée il s’opposera aux atrocités commises par les soldats républicains. Peut de temps après sa victoire à la bataille de Nantes, dégouté de toutes ces horreurs et malade de surcroit, il demandera sa mutation loin du théâtre de l’Ouest.

LE MILITAIRE
– En 1785, Marceau n’a que 16 ans lorsqu’il choisit de s’engager dans l’infanterie au régiment d’Angoulême.
– En 1789 il accède au grade de sergent.
– Le 14 juillet 1789, dès la prise de la bastille, Marceau s’engage en fervent patriote dans la garde nationale parisienne. Il y sera nommé aide de camp du général La Fayette.
– En 1791, il s’engage au 1er bataillon de volontaires d’Eure-et-Loir, et le 6 novembre Marceau accède au grade de capitaine.
– Le 1er décembre, il est promu adjudant-major.
1792
– Le 25 mars 1792, Marceau devient lieutenant-colonel.

Marceau-Desgraviers

Marceau-Desgraviers

– Le 20 avril, la France déclare la guerre au roi de Bohême et de Hongrie (autrement dit, à l’empereur d’Autriche François II).
– le 25 avril : à Strasbourg, Rouget de l’Isle compose le chant de l’armée du Rhin (la future Marseillaise).

La Marseillaise chantée par Rouget de l'Isle

La Marseillaise chantée par Rouget de l’Isle

PRINCIPAUX CHEFS HISTORIQUES VENDÉENS :

1. Jacques Cathelineau (1759-1793).
2. Maurice Gigost d’Elbée (né en 1752-fusillé le 9 janvier1794).
3. Charles de Bonchamps (1760-1793).
4. François Athanase Charette de La Contrie (né en 1763-fusillé le 29 mars 1796).
5. Henri du Vergier, comte de La Rochejaquelein (1772-1794).
6. Louis-Marie de Salgues, marquis de Lescure (1766-1793).
7. Jean-Nicolas Stofflet (né en 1753-fusillé le 25 février 1796).
8. Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont (né en 1765-guillotiné le 27 janvier1794).
9. Gaspard Augustin René Bernard de Marigny (1754-1794).

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PRINCIPAUX COMMANDANTS RÉPUBLICAINS :

1. Jean Baptiste Camille de Canclaux (1740-1817).
2. Jean-Michel Beysser (né en 1753- guillotiné le 13 avril 1794).
3. Jean François Berruyer (1741-1804).
4. Armand-Louis Gontaut, duc de Biron (né en 1747-guillotiné le 31 décembre 1793).
5. Alexis François Chalbos (1736-1803).
6. Jean-Baptiste Kléber (1753-1800).
7. François Séverin Marceau-Desgraviers (1769-1796).
8. François Nicolas Benoit Haxo (1749-1794).
9. François-Joseph Westermann (né en 1751- guillotiné le 5 avril 1794).
10. Antoine-Joseph Santerre (1752-1809).
11. Louis Marie Turreau de Lignières, dit Turreau de Garambouville (1756-1816).
12. Louis Lazare Hoche (1768-1797).

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 FAITS D’ARMES ET PARTICIPATION
AUX BATAILLES

LE GÉNÉRAL DE LA RÉVOLUTION

1792
– Avec son bataillon, Marceau rejoint l’armée des Ardennes (aile droite de l’armée du Nord).

Siège de Verdun (du 29 août au 2 septembre).

Capitulation de Verdun 1792

Capitulation de Verdun 1792

Défaite et capitulation de la garnison de la ville placée sous les ordres du général Nicolas-Joseph Beaurepaire (né en 1740-suicidé ou mort au combat à Verdun, le 2 septembre 1792), face aux troupes prussiennes commandées par Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick (1735-1806). La négociation de la capitulation de la ville avec les Prussiens sera confiée à Marceau.

Marceau rejoint l’armée du Nord, et le 4 septembre, il est admis dans les cuirassiers légers de la Légion germanique avec le grade de lieutenant-colonel.

– Journée du 10 août : prise des Tuileries par le peuple.

Prise des Tuileries

Prise des Tuileries

EN VENDÉE

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Lire :
Des origines à l’étincelle.
La Vendée triomphante.
L’apogée.
La chute.
Le sursaut.
L’anéantissement.

LE GÉNÉRAL DE L’ARMÉE DE L’OUEST

1793

Sur la recommandation de Jean-Baptiste Kléber, Marceau est affecté en Vendée ; il a 24 ans. Choisi comme le seul compétant, il est nommé commandant des armées de l’ouest.

MARS

– Du 2 au 4 : premières émeutes à Cholet (Maine-et-Loire).
– Le 10 mars : Insurrection à Machecoul.

Des « braises » à Machecoul ! La Vendée est en ébullition. Le 24 février, la Convention décrète la levée en masse d’hommes valides pour aller faire la guerre aux frontières de l’Est. C’est ce facteur déclenchant qui va mettre le feu aux poudres dans toute la région. Lorsque les patriotes, vêtus de bleus, viennent à Machecoul pour assurer leur mission et procéder au tirage au sort, la population, furieuse, les reçoit à coup de fourches. L’émeute se transforme rapidement en un combat entre paysans et représentants républicains de la Convention (les « Bleus »). En quelques jours les rebellions vont s’enchaîner, et plusieurs villages tels que Chemillé, Saint-Florent-le-Vieil, ou encore Tiffauges, s’insurgent. Déjà les premiers morts tombent, lynchés par la furia populaire.

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VIRÉE DE GALERNE
(Du 18 octobre au 23 décembre 1793)

OCTOBRE

– Le 17 : 2ème Bataille de Cholet.
Déroute des « Blancs » de l’Armée catholique et royale commandée par les généraux d’Elbée, La Rochejaquelein, Royrand (1731-1793), Bernard de Marigny, François Jean Hervé Lyrot (1732-1793) et Piron de La Varenne (1755-1794), face à l’Armée républicaine placée sous les ordres des généraux Jean Léchelle (1760-1793), Jean-Baptiste Kléber, Marceau-Desgraviers, Michel de Beaupuy (1755-1796), Nicolas Haxo, Louis Antoine Vimeux (1737-1814), Marc Scherb (1747-1838), Antoine Bard (1759-1837), Alexis Chalbos, François Muller (1764-1808), et François-Joseph Westermann.

Les chefs vendéens Maurice Gigost d’Elbée et Charles de Bonchamps seront grièvement blessés lors de la bataille.
– Les « Blancs » reculent sur Beaupréau.

Défaite à Cholet ! Presque sept mois jour pour jour, après avoir été victorieux le 14 mars à Cholet, les vendéens essuient dans la même ville une cuisante défaite. La cité est reconquise par des Républicains en surnombre. La défaite se transforme vite en débâcle et 30 000 Vendéens, suivis de leurs familles, refluent à quarante kilomètres au nord de Cholet pour franchir la Loire. Dans la soirée et la nuit du 18 au 19 octobre, ils seront entre 60 000 et 100 000 à traverser le grand fleuve pour se diriger vers la Bretagne. Commence alors la « Virée de Galerne» (définition celte d’un vent de nord-ouest). Le but avoué des « Blancs » est de faire la jonction avec les Chouans et de se diriger sur Granville en passant par Laval. Là ils attendront, dans le port normand, la flotte anglaise promise et les renforts tant espérés.

– Le 18 : entre 60 000 à 100 000 Vendéens passent la Loire. Mort de Bonchamps.
– Le 20 : début de la « Virée de Galerne ». Henri de La Rochejaquelein est nommé général en chef en remplacement de Maurice Gigost d’Elbée, blessé le 17 lors de la bataille de Cholet.

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NOVEMBRE

– Du 20 au 22 : bataille de Dol.
Victoire de l’Armée vendéenne, sous les ordres des généraux Henri de La Rochejaquelein, Jean-Nicolas Stofflet, Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont, et Henri Forestier (1775-1806), face à l’armée républicaine commandée par les généraux Jean-Antoine Rossignol (1759-1802), Marceau-Desgravier, François-Joseph Westermann, Jean-Baptiste Kléber, François Muller (1764-1808) et Boüin de Marigny (1766-1793).

– Le 28 : Louis Marie Turreau remplace Jean Léchelle (1760-1793).

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DÉCEMBRE

Du 12 au 13 : bataille du Mans.
Victoire décisive de l’armée républicaine commandée par Marceau-Desgravier, Jean-Baptiste Kléber, François-Joseph Westermann, François Muller (1764-1808), Jacques Louis François de Tilly (1749-1822), Henri-Pierre Delaage (1766-1840), et François Carpantier (1751-1813), face aux forces vendéennes et chouannes placées sous les ordres des chefs Henri de La Rochejaquelein, Stofflet, Antoine-Philippe de la Trémoille, Henri Forestier (1775-1806), Bernard de Marigny, François Jean Hervé Lyrot (1732-1793), et Charles de Beaumont d’Autichamp (1770-1859).

Bataille du Mans

Bataille du Mans

– Le 23 : massacres de Savenay. C’est la fin de la « Virée de Galerne ».
Les rescapés de l’Armée royale catholique sont exterminés à Savenay par la « fureur meurtrière » des « Bleus » républicains. Seuls 4 à 5000 survivants réussissent à traverser la Loire, avec à leur tête Henri de La Rochejaquelein et Jean-Nicolas Stofflet. La « virée de Galerne » est terminée.

Savenay, un rendez-vous avec la mort. La défaite du Mans entraîne une débâcle des restes de l’armée des « Blancs ». Entre 15 à 20 000 rescapés de la « Virée de Galerne » essaient par tous les moyens de rentrer dans leurs foyers. Mais leurs ennuis ne sont pas terminés : ils doivent franchir un écueil important, la Loire. L’armée républicaine, commandée par Kléber, Marceau et Westermann, est à leurs trousses. Les Royalistes sont bientôt rejoints à Savenay, près de Nantes. Les ordres des « Bleus » sont précis : ils doivent exterminer tous les contre-révolutionnaires qu’ils trouveront sur leur chemin. Le massacre est sans précédent ; on dénombrera environ 15 000 corps vendéens jonchant le sol ensanglanté de Savenay et des terres environnantes. Seuls 4000 hommes arrivent à prendre la fuite et à échapper au carnage. Ainsi prend fin la période des grandes batailles de Vendée, mais la guerre n’est pas pour autant finie. Ce qui va suivre sera particulièrement atroce, avec les exactions des « colonnes infernales de Turreau » qui vont affronter les forces de Charrette et de Stofflet dans un combat d’anéantissement.

Pertes vendéennes à Savenay :
– Entre 3000 et 7000 morts au combat ou exécutés sommairement. On dénombrera avant la bataille entre 4000 et 6000 non-combattants (blessés, femmes, enfants…)
– 662 prisonniers seront fusillés, 1679 femmes et enfants prisonniers seront exécutés lors des fusillades et noyades de Nantes.

Pertes républicaines à Savenay:
– On dénombrera 30 morts et 200 blessés.

Lettre adressée au Comité de Salut Public par François-Joseph Westermann, appelé « le boucher des Vendéens » : « Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m’aviez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé. (…) Mes hussards ont tous à la queue de leurs chevaux des lambeaux d’étendards brigands. Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant que, sur plusieurs endroits, ils font pyramides. On fusille sans cesse à Savenay, car à chaque instant il arrive des brigands qui prétendent se rendre prisonniers. Kléber et Marceau ne sont pas là. Nous ne faisons pas de prisonniers, il faudrait leur donner le pain de la liberté et la pitié n’est pas révolutionnaire. »

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Lors de la bataille du Mans et à Savenay, Marceau-Desgraviers et Jean-Baptiste Kléber tenteront de juguler la fureur assassine des soldats républicains ; mais en vain. Ils en seront scandalisés !

Dans ses Mémoires Jean-Baptiste Kléber écrira : « On traverse Savenay, chaque colonne prend une direction différente à la poursuite des rebelles. Le carnage devient horrible. On ne voit partout que des piles de cadavres. Une grande partie va se noyer dans le marais de Montoir, le reste se jette dans les bois où bientôt, ils sont découverts, tués ou faits prisonniers. Équipages, canons, ornements d’églises, papiers relatifs à leur administration, tout tombe en notre pouvoir et, pour cette fois, la défaite de l’ennemi rend sa destruction certaine. On envoie alors des patrouilles d’infanterie ou de cavalerie dans tous les villages des environs. Quelques-uns sont occupés par des Brigands, on veut parlementer avec eux, mais ils répondent par des coups de fusil, et un adjoint de l’état-major, en leur portant des paroles de paix, en fut blessé. Aussitôt on fait un feu roulant sur eux et tous ils périrent. Des milliers de prisonniers de tout âge et de tout sexe sont successivement arrêtés et conduits sur les derrières. Les représentants du peuple les firent juger par des tribunaux révolutionnaires, et la France, l’Europe entière, connaissent toutes les atrocités qu’on a exercées sur ces misérables. La ville de Nantes a particulièrement servi de théâtre à ces scènes sanglantes et inouïes, que ma plume se refuse de décrire … »

1794

PREMIÈRE COALITION

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LE GÉNÉRAL DE L’ARMÉE DE SAMBRE-ET-MEUSE

Nommé à l’armée des Ardennes puis de Sambre et Meuse, Marceau-Desgraviers est placé le plus souvent à la tête de l’avant-garde. Il combat sans arrêt en 1794, 1795 et 1796.

– Le 26 juin : Bataille de Fleurus.

Bataille de Fleurus

Bataille de Fleurus

Victoire de l’armée française commandée par les généraux Jean-Baptiste Kléber, Jean-Baptiste Jourdan (1762-1833), Jean Etienne Championnet (1762-1800) et Marceau-Desgravier qui commande l’aile droite de l’armée, face aux armées coalisées du Saint Empire, des Provinces-Unies, du Royaume-Uni et de l’Électorat de Hanovre, placées sous les ordres de Frédéric Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld, (1737-1815) et de Jean-Pierre de Beaulieu (1725-1819).

1795

– Le 29 octobre : blocus de la forteresse de Mayence.
Défaite des forces françaises commandées par les généraux François Ignace Schaal (1747-1833), Antoine Merlin de Thionville (1762-1833), Jean-Baptiste Kléber et François Séverin Marceau-Desgravier, face aux forces coalisées placées sous les ordres du feld-maréchal du Saint-Empire, François Sébastien de Croix de Clerfayt (1733-1798).

1796

TUE AU COMBAT
Le 19 septembre, Jean-Baptiste Jourdan (1762-1833) lui ordonne de couvrir la retraite de l’armée. Marceau-Desgravier doit tenir avec ses régiments la rive droite du Rhin autour d’Altenkirchen, pour que le reste des forces françaises puisse se diriger vers la rive gauche. Alors qu’il fait une reconnaissance dans la forêt d’Höchstenbach, afin de placer ses hommes et son artillerie sur des positions défensives, Marceau reçoit au côté gauche un coup mortel, tiré par un chasseur tyrolien. Grièvement blessé, il est laissé aux mains de l’ennemi. Le général sera transporté à Altenkirchen, où il décèdera deux jours plus tard.
Marceau-Desgravier sera inhumé dans le camp retranché de Coblence. Son ami, Jean-Baptiste Kléber, lui fera édifier un tombeau en forme de pyramide dans lequel reposent ses cendres.

Gravée sur la pyramide, on peut lire une épitaphe qui sollicite « les amis et les ennemis du brave à respecter son tombeau. »

Tombeau de Marceau

Tombeau de Marceau

Citation d’un magistrat de Coblence lors de l’oraison funèbre : « Au sein de la guerre, il soulagea les peuples, préserva les propriétés et protégea le commerce et l’industrie des provinces conquises. »

Statue de Marceau à Chartres

Statue de Marceau à Chartres

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