Les guerres de Vendée – François-Joseph Westermann
LES GUERRES DE VENDÉE
FRANÇOIS-JOSEPH
WESTERMANN
(1751-1794)
« Le boucher de la Vendée »
INTRODUCTION
Lire :
FRANÇOIS-JOSEPH
WESTERMANN
(1751-1794)
NAISSANCE
François-Joseph Westermann est un général de brigade de la Révolution française. Il naît le 5 septembre 1751 à Molsheim, en Alsace, et meurt guillotiné à Paris, le 5 avril 1794. Il est tristement célèbre pour ses atrocités perpétrées lors des Guerres de Vendée.
FAMILLE
Il est le fils de Théobald Westermann (chirurgien et procureur), et de Marie-Elisabeth Dogin. Il est le petit-fils de Jacobée Westermann, fournisseur de l’armée en chevaux.
JEUNESSE
– En 1766, alors qu’il est très jeune, François-Joseph s’engage dans un régiment de cavalerie.
– En 1773, il est sous-officier de gendarmerie.
– En 1787, il devient écuyer du Comte d’Artois (1757-1836), frère du roi Louis XVI et futur Charles X.
– En 1789, lorsque la Révolution éclate, Westermann est sans emploi. En arrivant à Paris, il adopte avec enthousiasme les nouvelles idées et la cause révolutionnaire.
– En 1790, ses accointances avec les Jacobins d’Alsace lui permettent d’accéder à la fonction de greffier de la municipalité d’Haguenau.
LE MILITAIRE
1792
– le 25 avril : à Strasbourg, Rouget de l’Isle compose le chant de l’armée du Rhin (la future Marseillaise).
– De retour à Paris, Westermann prend une part active lors de la « Journée du 10 août » et la prise des Tuileries par le peuple.
– En septembre, Danton, alors à la tête du Conseil exécutif, le nomme adjudant-général et le dépêche en mission secrète auprès du général Dumouriez à l’Armée du Nord.
1793
– Après la trahison de Dumouriez, qui passe à l’ennemi en avril, Westermann est arrêté.
– Le 4 mai, après avoir protesté devant la Convention, Westermann est finalement libéré et affecté en Vendée, dans l’armée des côtes de la Rochelle. Il va dorénavant combattre les insurgés royalistes, avec toute cette brutalité qui sera la sienne et qui va lui faire gagner son surnom de « boucher de la Vendée ».
PRINCIPAUX CHEFS HISTORIQUES VENDÉENS :
- Jacques Cathelineau (1759-1793).
- Maurice Gigost d’Elbée (né en 1752-fusillé le 9 janvier1794).
- Charles de Bonchamps (1760-1793).
- François Athanase Charette de La Contrie (né en 1763-fusillé le 29 mars 1796).
- Henri du Vergier, comte de La Rochejaquelein (1772-1794).
- Louis-Marie de Salgues, marquis de Lescure (1766-1793).
- Jean-Nicolas Stofflet (né en 1753-fusillé le 25 février 1796).
- Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont (né en 1765-guillotiné le 27 janvier1794).
- Gaspard Augustin René Bernard de Marigny (1754-1794).
PRINCIPAUX COMMANDANTS RÉPUBLICAINS :
- Jean Baptiste Camille de Canclaux (1740-1817).
- Jean-Michel Beysser (né en 1753- guillotiné le 13 avril 1794).
- Jean François Berruyer (1741-1804).
- Armand-Louis Gontaut, duc de Biron (né en 1747-guillotiné le 31 décembre 1793).
- Alexis François Chalbos (1736-1803).
- Jean-Baptiste Kléber (1753-1800).
- François Séverin Marceau-Desgraviers (1769-1796).
- François Nicolas Benoit Haxo (1749-1794).
- François-Joseph Westermann (né en 1751- guillotiné le 5 avril 1794).
- Antoine-Joseph Santerre (1752-1809).
- Louis Marie Turreau de Lignières, dit Turreau de Garambouville (1756-1816).
- Louis Lazare Hoche (1768-1797).
FAITS D’ARMES ET PARTICIPATION
AUX BATAILLES
VENDÉE
1793
Le 1er août 1793, la Convention ordonne par décret la destruction et l’incendie de la Vendée, en état d’insurrection. La triste besogne est confiée au général François Westermann.
JUIN
– Le 25 : bataille de Parthenay.
Victoire et prise de la ville par les forces républicaines commandées par François-Joseph Westermann, face à l’armée vendéenne placée sous les ordres de Louis-Marie de Lescure.
JUILLET
– Le 3 : bataille de Moulin-aux-Chèvres.
Victoire des forces républicaines placées sous les ordres de François-Joseph Westermann, face aux troupes vendéennes commandées par La Rochejaquelein, Lescure et Stofflet.
– Le 5 : bataille de Châtillon.
Victoire des forces vendéennes, les « Blancs », commandées par La Rochejaquelein, Lescure, Stofflet, Gaspard de Marigny et Bonchamps, face à l’armée républicaine placée sous les ordres de François-Joseph Westermann.
OCTOBRE
– Le 9 : 2ème bataille de Moulin-aux-Chèvres.
Victoire de l’armée républicaine placée sous les ordres des généraux Alexis François Chalbos, François-Joseph Westermann, François Chambon (né en 1744- mort au cours de la bataille) et François Muller (1764-1808), face aux forces vendéennes commandées par La Rochejaquelein, Lescure et Stofflet.
– Le 11 : 2ème bataille de Châtillon.
Bataille indécise entre les forces républicaines commandées par Alexis François Chalbos, François-Joseph Westermann, René François Lecomte (né en 1764- 1793, mort lors de la bataille) et François Muller (1764-1818), face à l’Armée catholique et royale sous les ordres de Maurice Gigost d’Elbée, Louis de Lescure, Henri de La Rochejaquelein Charles de Bonchamps et Jean-Nicolas Stofflet. La ville sera mise à sac par Westermann.
– Le 17 : 2ème Bataille de Cholet.
Déroute des « Blancs » de l’Armée catholique et royale commandée par les généraux d’Elbée, La Rochejaquelein, Royrand (1731-1793), Bernard de Marigny, François Jean Hervé Lyrot (1732-1793) et Piron de La Varenne (1755-1794), face à l’Armée républicaine placée sous les ordres des généraux Jean Léchelle (1760-1793), Jean-Baptiste Kléber, Marceau-Desgraviers, Michel de Beaupuy (1755-1796), Nicolas Haxo, Louis Antoine Vimeux (1737-1814), Marc Scherb (1747-1838), Antoine Bard (1759-1837), Alexis Chalbos, François Muller (1764-1808) et François-Joseph Westermann.
Les chefs vendéens Maurice Gigost d’Elbée et Charles de Bonchamps seront grièvement blessés lors de la bataille.
– Les « Blancs » reculent sur Beaupréau.
– Le 18 : entre 60 000 à 100 000 Vendéens passent la Loire. Mort de Bonchamps.
– Le 20 : début de la « Virée de Galerne ». Henri de La Rochejaquelein est nommé général en chef en remplacement de Maurice Gigost d’Elbée, blessé le 17 lors de la bataille de Cholet.
– Du 24 au 25 : bataille de Croix-Bataille.
Victoire des forces vendéennes et chouannes commandées par La Rochejaquelein, face à l’armée républicaine placée sous les ordres de François-Joseph Westermann et d’Armand-Michel Bacharetie de Beaupuy (1755-1796).
– Le 27 : bataille d’Entrammes.
Victoire de l’Armée vendéenne et chouanne, les « Blancs », commandée par les chefs Henri de La Rochejaquelein, Jean-Nicolas Stofflet, Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont, Bernard de Marigny, Charles de Royrand (1731-1793) et Jean Chouan (1757-1794), face à l’armée républicaine des « Bleus », placée sous les ordres des généraux républicains Jean Léchelle (1760-1793), Jean-Baptiste Kléber, Michel de Beaupuy (1755-1796), François-Joseph Westermann, Alexis Chalbos, François Muller (1764-1808), Louis Thévenet, dit Danican (1764-1848), et Louis Blosse (né en 1753-1793, mort au cours de la bataille).
NOVEMBRE
– Du 20 au 22 : bataille de Dol.
Victoire de l’Armée vendéenne, sous les ordres des généraux Henri de La Rochejaquelein, Jean-Nicolas Stofflet, Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont, et Henri Forestier (1775-1806), face à l’armée républicaine commandée par les généraux Jean-Antoine Rossignol (1759-1802), Marceau-Desgravier, François-Joseph Westermann, Jean-Baptiste Kléber, François Muller (1764-1808) et Boüin de Marigny (1766-1793).
– Le 28 : Louis Marie Turreau remplace Jean Léchelle (1760-1793).
DÉCEMBRE
Du 12 au 13 : bataille du Mans.
Victoire décisive de l’armée républicaine commandée par Marceau-Desgravier, Jean-Baptiste Kléber, François-Joseph Westermann, François Muller (1764-1808), Jacques Louis François de Tilly (1749-1822), Henri-Pierre Delaage (1766-1840), François Carpantier (1751-1813), face aux forces vendéennes et chouannes placées sous les ordres des chefs Henri de La Rochejaquelein, Stofflet, Antoine-Philippe de la Trémoille, Henri Forestier (1775-1806), Bernard de Marigny, François Jean Hervé Lyrot (1732-1793) et Charles de Beaumont d’Autichamp (1770-1859).
– Le 23 : massacres de Savenay. C’est la fin de la « Virée de Galerne ».
Les rescapés de l’Armée royale catholique sont exterminés à Savenay par la « fureur meurtrière » des « Bleus » républicains. Seuls 4 à 5000 survivants réussissent à traverser la Loire, avec à leur tête Henri de La Rochejaquelein et Jean-Nicolas Stofflet. La « virée de Galerne » est terminée.
Pertes vendéennes à Savenay :
– Entre 3000 et 7000 morts au combat ou exécutés sommairement. On dénombrera avant la bataille entre 4000 et 6000 non-combattants (blessés, femmes, enfants…)
– 662 prisonniers seront fusillés, 1679 femmes et enfants prisonniers seront exécutés lors des fusillades et noyades de Nantes.
Pertes républicaines à Savenay:
– On dénombrera 30 morts et 200 blessés.
Lettre adressée au Comité de Salut Public par François-Joseph Westermann, appelé « le boucher des Vendéens » :
LE « BOUCHER » GUILLOTINE !
A Paris, Danton est arrêté. Seulement quelques jours après avoir exterminé les Vendéens à Savenay, Westermann, son ami, est rappelé dans la capitale et jeté en prison. Tous deux sont accusés d’avoir comploté contre Robespierre et sont condamnés à mort. Westermann est guillotiné le même jour que les Dantonistes.
LE CLIN D’ŒIL !
Étrange comportement de la part de ces hommes robustes et endurcis à la fatigue. Ils redoutent le prêtre et le sorcier, observent une religiosité bienveillante lors des messes et contemplent avec attention la grande pierre mystérieuse qui se dresse dans les bruyères. Dans un même élan, tous ces braves se rassemblent au son du tocsin. Ils quittent leurs champs, remplissent leurs musettes de pain pour trois ou quatre jours, pas plus, et prennent la route pour aller au combat. Ils portent leurs chapelets autour du cou, arborent un crucifix sur la poitrine ou l’image d’un saint vénéré. Certains cousent sur leurs vêtements un Sacré-Cœur en laine rouge. D’autres décorent leurs chapeaux de cocardes blanches, vertes ou rouges, de papiers de couleurs variées, ou de plumes et de rubans.
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