L’église Sainte-Croix de la Baume-de-Transit

LES TÉMOINS DU PASSÉ

L’ÉGLISE SAINTE-CROIX DE

BAUME-DE-TRANSIT

L’église Sainte-Croix de la Baume -de-Transit

 

TYPE : église.

STYLE : art roman provençal.

L’art roman provençal présente comme caractéristique d’être fortement influencé par l’antiquité romaine, en se référant aux nombreux vestiges romains subsistants en Provence.

On trouve comme styles d’architecture : des porches évoquant un arc de triomphe, des frontons triangulaires, des entablements à l’antique constitués d’une architrave, d’une frise et d’une corniche, des colonnes cannelées, des pilastres cannelés, des chapiteaux à feuilles d’acanthe, des bas-reliefs décorés de rinceaux et des triglyphes.

On distingue également divers types de frises : des frises de feuilles d’acanthe, de rinceaux, de palmettes, d’oves, et de grecques (variante de la frise de méandres).

NOM LOCAL : église Sainte-Croix.

VOCABLE : Sainte-Croix.

CULTE : catholique.

ÉPOQUE : Moyen Âge.

DÉBUT DE CONSTRUCTION : XIIème siècle.

FIN DE CONSTRUCTION : 1668 (époque moderne 1492-1789).

ÉTAT DE CONSERVATION :  le monument a été retouché et détérioré plusieurs fois :

– le clocher-mur et l’ancienne porte du nord-ouest ont été transformés à l’époque gothique.

– Le plan quadrilobé d’origine a été dégradé en 1668 lorsque l’évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux, seigneur du lieu, remplaça l’abside nord-est par une nef ouvrant à l’intérieur des remparts.

– lors du cambriolage qui a eu lieu entre le 24 et le 26 avril 2001, des pierres de l’église ont été descellées.

PROTECTION : classement par arrêté sur la liste des Monuments Historiques le 9 septembre 1908.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

COMMUNE : Baume-de-Transit.

DÉPARTEMENT : Drôme.

RÉGION : Auvergne-Rhône-Alpes.

LOCALISATION

L’église Sainte-Croix de La Baume-de-Transit

L’église Sainte-Croix de La Baume-de-Transit est située dans le village de La Baume-de-Transit, dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

LA BAUME-DE-TRANSIT

Mairie de La Baume-de-Transit.

La Baume-de-Transit est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

La Baume-de-Transit

En 2021, sa population s’élevait à 928 habitants, les Baumoises et les Baumois.

Baume : du gaulois balma « grotte peu profonde, abri-sous-roche, caverne », qui a également donné « balme ».

Le village de Baume fut un lieu de transit de marchandises destinées à l’enclave provençale du comté de Grignan ; d’où son nom de Baume-de-Transit.


L’Église Sainte-Croix de la Baume-de-Transit se trouve à 8,2 km de l’Église Saint-Restitut, à 9,1 km de la Tour-Donjon de Clamsayes, à 9,3 km de la Chapelle du Saint-Sépulcre de Saint-Restitut, à 9,7 km de Saint-Paul-Trois-Châteaux, à 15,9 km de l’Église Saint-Michel de la Garde-Adhémar, à 16,6 km du Prieuré du Val des Nymphes de la Garde-Adhémar, à 31,4 km du château de Puygiron, à 32,0 km de la chapelle Saint-Bonnet de Puygiron, à 36,9 km de la Basilique Sainte Anne de Bonlieu-sur-Roubion, et à 42,8 km du Prieuré Saint-Félix à Marsanne (Sources Google Maps).

Lire : le château de la Baume-de-Transit

HISTORIQUE

Le Château de la Baume-de-Transit âteau de la Baume-de-Transit

La seigneurie sera la propriété de plusieurs coseigneurs :

– dès le IXème siècle, elle devient une possession des évêques de Saint-Paul-Trois-Châteaux.

– au XIIème siècle débute la construction du château. Le fief est feudataire de la famille Poitiers-Valentinois.

La famille de Poitiers (dite de « Poitiers-Valentinois ») est une famille féodale du Valentinois (pays de Valence, actuel département de la Drôme). Ses premiers seigneurs héritent du titre de comtes de Valentinois à partir du XIIème siècle.

Maison de Poitiers, dite de Poitiers Valentinois

Le membre le plus illustre de cette famille est Diane de Poitiers (1500-1566, favorite du roi de France Henri II).

Cette famille de Poitiers n’a aucun lien avec la maison poitevine des Comtes de Poitiers.

– en 1138, Bertrand de Balmis est intronisé Chevalier du Temple. Le château devient en partie la propriété des Templiers.

– en 1189, Aymar II de Poitiers est vassal de Raymond VI de Toulouse. Cette allégeance aura plus tard des conséquences graves pour le château.

Aymar (ou « Adhémar ») II de Poitiers (né vers 1180 et mort vers 1250) est un seigneur issu de la maison de Poitiers-Valentinois (comte du Valentinois de la fin du XIIème et du début du XIIIème siècle). Il est le fils de Guillaume Ier de Poitiers et de sa seconde épouse, Béatrix d’Albon (fille de Guigues IV d’Albon).

– en 1209, début de la Croisade des Albigeois, à la tête de l’armée des Barons du Nord, Simon de Monfort attaque le château, celui-ci ayant un lien avec les « Cathares ».

– vers le XVème siècle, le château est aménagé ; la tour (donjon) en molasse est rajoutée.

Une molasse désigne un ensemble de roches sédimentaires (couches ou lits superposés, appelés strates).

– en 1408, la seigneurie est inféodée aux Chaylard.

– en 1453, elle est cédée aux Bernes.

– en 1464, la seigneurie est confisquée par le roi Louis XI, puis donnée aux Astards.

– en 1467, elle est cédée aux Poitiers-Saint-Vallier jusqu’à la mort de Diane de Poitiers en 1566. Diane fait incorporer la seigneurie dans le duché.

– au début du XVIème siècle, selon certains historiens, Diane de Poitiers aurait dormi une nuit (à vérifier) au château. Elle aurait demandé quelques transformations (à vérifier).

– au XVIème siècle, les Guerres de Religion ravagent la France. La seigneurie étant Catholique, les armées protestantes attaquent puis pillent le site.

– en 1574, François de Baume, seigneur de Suze, fervent Catholique, s’empare du château Huguenot. La Baume de Transit est de nouveau « Catholique ».

– en 1580, la seigneurie est acquise par les La Baume-Suze.

– vers 1684, les Simiane sont les derniers seigneurs de la Baume-de-Transit.

De la Révolution à nos jours

– en 1790, la Baume-de-Transit devient une communauté du canton de Suze-la-Rousse. En l’an II, elle est le chef-lieu d’un canton comprenant la Baume-de-Transit, Chamaret, Chantemerle, Clansayes, Montségur et Saint-Restitut. En l’an VIII, elle redeviendra une simple commune du canton de Suze, puis sera incorporée deux ans plus tard à celui de Pierrelatte.

– en 1980, le site est classé par arrêté aux Monuments Historiques.

– Jusqu’en mars 2015, la commune dépendait du canton de Saint-Paul-Trois-Châteaux. À la suite du redécoupage des cantons du département, elle est maintenant rattachée au canton de Grignan.

Aujourd’hui, la visite du site est libre et gratuite.

L’ÉGLISE SAINTE-CROIX

Cette ancienne église funéraire, dédiée au Saint-Sépulcre, fut construite au XIIème siècle à l’extérieur du village fortifié.

L’Évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux (seigneur du lieu) remplaça au XVIIème siècle une des quatre absides par une nef ouvrant à l’intérieur des remparts. L’intérieur est agrémenté de colonnes aux chapiteaux à décors variés.

Il faut traverser le cimetière pour admirer l’extérieur. Le clocher-mur et l’ancienne porte du nord-ouest ont été transformés à l’époque gothique.

L’EXTÉRIEUR

VUE GÉNÉRALE

LE CLOCHER

L’abside sud-est est surmontée d’un clocher-mur à trois baies, recouvert de lauzes.

Ce clocher-mur, dont l’appareil est plus soigné que celui des absides, est augmenté par un puissant cordon de pierre et affiche un fleuron gothique sur son faîte.

En architecture, le mot appareil (opus en latin) désigne la façon dont les moellons, les pierres de taille ou les briques sont assemblés dans la maçonnerie. On trouve aussi : petit, moyen et grand appareils.

Ses deux faces latérales sont ornées d’un blason sculpté dans la pierre, et inséré dans un cartouche décoré de feuillages.

ABSIDE CENTRALE

L’abside centrale est percée d’une fine et étroite porte cintrée, dont le tympan est décoré d’une croix sculptée dans la pierre.

Cette abside est également percée de deux fenêtres murées.

ABSIDE SUD-EST

Chacune des absides, semi-circulaire et couverte de tuiles, affiche une maçonnerie en blocs de pierre de taille assemblée en moyen appareil, rythmée par de fins pilastres sans base ni chapiteau.

Les trois absides forment un chevet tréflé, rendu peu lisible du côté ouest de par les extensions (rajouts postérieurs à l’époque romane).

FAÇADE NORD-OUEST

FAÇADE NORD-EST – ENTRÉE

LES FAÇADES ET LES CONTREFORTS

L’INTÉRIEUR

LA NEF

LE CHŒUR

L’arcade centrale est percée d’une étroite porte, tandis que les deux arcades qui l’encadrent sont chacune, percées d’une baie murée. Son arc triomphal est surmonté d’un oculus.

Il est supporté par de solides colonnes dotées de chapiteaux ornés de palmettes et feuilles d’acanthe.

LES VOÛTES EN CUL-DE-FOUR

Les trois absides, voûtées en cul-de-four, sont rehaussées chacune de cinq arcades aveugles, soutenues par des colonnes aux chapiteaux ornés de motifs végétaux.

LES VOÛTES EN CROISÉES D’OGIVES

LES CHAPITEAUX

LES COLONNES

LES VITRAUX

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Baume-de-Transit#Histoire

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Sainte-Croix_de_La_Baume-de-Transit

 

 

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