Les guerres de Vendée – François Athanase Charette de La Contrie
LES GUERRES DE VENDÉE
FRANÇOIS ATHANASE CHARRETTE
DE LA CONTRIE
(1763-1796)
« Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais »
Surnommé « le roi de la Vendée »
INTRODUCTION
NAISSANCE
François Athanase Charette de La Contrie est un chef des armées vendéennes, placé à la tête de l’armée catholique et royale du Bas-Poitou et du Pays de Retz. Napoléon dira de lui : « Il laisse percer du génie ». Il naît le 2 mai 1763 au manoir de la Contrie à Couffé, près d’Ancenis (Loire-Atlantique). Il meurt fusillé à Nantes le 29 mars 1796.
FAMILLE
Issu d’une famille de la petite bourgeoisie, François Athanase Charette de La Contrie, dit « Charrette », est le fils de Michel Louis Charrette (1759-1793), Chevalier, seigneur de La Contrie et de Marie Anne de La Garde de Monjeu (1765-1846). Son père était militaire de carrière, capitaine au régiment de Brissac-Infanterie. Son parrain, Louis Charette de la Gascherie, était alors le doyen du parlement de Bretagne. Un poste déterminant qui permettra à Charrette de suivre des études chez les oratoriens d’Angers avant de s’orienter dans la marine.
JEUNESSE
– En 1779 : Charrette a 16 ans lorsqu’il choisit d’entrer à l’école des Gardes de la Marine ; il est « aspirant garde ». Il navigue, va aux Antilles, et participe à la campagne contre l’Angleterre lors de la guerre d’Indépendance américaine. Il sert alors sous le commandement de Jean Guillaume Toussaint Picquet de La Motte (1720-1791) et de l’amiral Luc Urbain du Bouexic, comte de Guichen (1712-1790). Il parcourt ainsi les mers de 1780 à 1790, faisant la police en méditerranée à bord de la corvette la Belette.
– En 1787 : il a 24 ans lorsqu’il obtient le grade de lieutenant de vaisseau. Charrette compte déjà 11 campagnes à son palmarès, dont certaines en Amérique. Il est ensuite envoyé en mer du Nord, en Russie, puis part combattre les Barbaresques. Enfin, il lutte contre les Grecs aux côtés des Ottomans.
– En 1789 : la Révolution française le surprend à Toulon où son navire est désarmé. Il décide d’abandonner le métier de marin qu’il considère « désormais sans avenir ». Il demande un congé, puis donne sa démission et émigre… Il séjourne quelques temps à Coblence avant de revenir au bercail pour s’installer dans son logis, à La Garnache, au manoir dit La Vieille Fonteclose.
– Le 25 mai 1790, Charette se marie et épouse à Naoned, Marie-Angélique Josnet de La
Doussetière (1749-1821), de 14 ans son aînée. C’est la veuve de son cousin Louis Charrette. Là, il s’y ennuie, multiplie les infidélités, fréquente les bals et les fêtes villageoises et s’adonne à des parties de chasse.
– En 1792, le 10 août, on le retrouve aux Tuileries, avec Lescure et La Rochejaquelein, où il prend part à la défense de la famille royale. Il échappe de peu au carnage mais il est arrêté sur le chemin du retour à Angers. Il ne devra son salut et sa libération qu’à l’intervention de Dumouriez (1739-1823).
– En mars 1793 : la Vendée est en ébullition, et Charrette ne s’en préoccupe guère. Il faut attendre ce 14 mars, où des paysans envahissent son jardin et viennent le chercher dans son manoir de La Vieille Fonteclose, à La Garnache ; ils lui demandent d’être leur chef. Il affronte la meute révoltée armée de piques et de fusils de chasse en prononçant ces mots : « Soit, mais je commande et l’on m’obéit! ».
PRINCIPAUX CHEFS HISTORIQUES VENDÉENS :
- Jacques Cathelineau (1759-1793).
- Maurice Gigost d’Elbée (né en 1752-fusillé le 9 janvier1794).
- Charles de Bonchamps (1760-1793).
- François Athanase Charette de La Contrie (né en 1763-fusillé le 29 mars 1796).
- Henri du Vergier, comte de La Rochejaquelein (1772-1794).
- Louis-Marie de Salgues, marquis de Lescure (1766-1793).
- Jean-Nicolas Stofflet (né en 1753-fusillé le 25 février 1796).
- Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont (né en 1765-guillotiné le 27 janvier 1794).
- Gaspard Augustin René Bernard de Marigny (1754-1794).
PRINCIPAUX COMMANDANTS RÉPUBLICAINS :
- Jean Baptiste Camille de Canclaux (1740-1817).
- Jean-Michel Beysser (né en 1753- guillotiné le 13 avril 1794).
- Jean François Berruyer (1741-1804).
- Armand-Louis Gontaut, duc de Biron (né en 1747-guillotiné le 31 décembre 1793).
- Alexis François Chalbos (1736-1803).
- Jean-Baptiste Kléber (1753-1800).
- François Séverin Marceau-Desgraviers (1769-1796).
- François Nicolas Benoit Haxo (1749-1794).
- François-Joseph Westermann (né en 1751- guillotiné le5 avril 1794).
- Antoine-Joseph Santerre (1752-1809).
- Louis Marie Turreau de Lignières, dit Turreau de Garambouville (1756-1816).
- Louis Lazare Hoche (1768-1797).
FAITS D’ARMES ET PARTICIPATION
AUX BATAILLES
1793
MARS
– Du 2 au 4 : premières émeutes à Cholet (Maine-et-Loire).
– Le 10 mars : Insurrection à Machecoul.
– Du 11 au 12 : 1er soulèvement de Beauvoir. Création du Tribunal révolutionnaire, échauffourées à St Florent le Vieil.
– Le 11 : les insurgés prennent Machecoul (Loire-Inférieure) et massacrent la population. C’est le début historique de la Guerre de Vendée. Jacques Cathelineau prend la tête des Vendéens.
– Le 12 : soulèvement dans les Mauges (St Florent le Vieil).
– Le 13 : les « Blancs » prennent Saint-Fulgent, Beaupréau, Mortagne, et Montaigu. La division de Cholet et de Baupréau totalise 9000 hommes sous le commandement du général Maurice Gigost d’Elbée.
– Le 27 : 2ème bataille de Pornic.
Victoire de l’Armée vendéenne commandée par François Athanase Charette de La Contrie, Louis-François Charles Ripault de La Cathelinière (1768-1795) et Louis Joseph Guérin (1766-1795), face à l’armée républicaine dirigée par le Commandant Babain, et les capitaines Coueffé et Albine.
AVRIL
– Le 13 : bataille de Challans.
Victoire de l’armée républicaine commandée par le général de brigade Henri François Maurille de Boulard (1746-1793), face aux forces vendéennes placées sous les ordres de Charette de La Contrie et de Jean-Baptiste Joly (1750/1760-1796).
– Le 15 : bataille de Saint-Gervais.
Victoire de l’armée républicaine commandée par le général de brigade Henri François Maurille de Boulard (1746-1793), face aux forces vendéennes placées sous les ordres de Charette de La Contrie et de Jean-Baptiste Joly (1750/1760-1796).
– Le 22 : 2ème bataille de Machecoul.
Victoire de l’armée républicaine commandée par le général Jean-Michel Beysser, face aux forces vendéennes placées sous les ordres de Charette de La Contrie et de René François Souchu (qui sera capturé, et décapité à la hache le 25 avril, sur ordre du général Beysser).
– Le 30 :1ère bataille de Legé.
Victoire de l’armée vendéenne commandée par Charette de La Contrie, face aux forces républicaines placées sous les ordres de l’adjudant-général Gabriel Boisguyon (1763-1793).
MAI
Le 15 : bataille de Palluau.
Victoire de l’armée républicaine commandée par le général de brigade Henri François Maurille de Boulard (1746-1793), face aux forces vendéennes placées sous les ordres de Charette de La Contrie, de Jean-Baptiste Joly (1750/1760-1796) et de Jean-René-François-Nicolas Savin (né en 1765-mort fusillé le 29 mars 1796).
JUIN
– Le 11 : 3ème bataille de Machecoul.
Victoire de l’Armée vendéenne commandée par François Athanase Charette de La Contrie, Louis-François Charles Ripault de La Cathelinière (1768-1795), Jean-Baptiste Joly (1750/1760-1796), et par Jean-René-François-Nicolas Savin (né en 1765-mort fusillé le 29 mars 1796), face aux forces républicaines placées sous les ordres de l’adjudant-général Gabriel Boisguyon (1763-1793).
– Le 29 : bataille de Nantes.
Défaite des « Blancs » de l’Armée catholique et royale à Nantes. Jacques Cathelineau est gravement blessé ; il mourra des suites de ses blessures le 14 juillet 1793. Cet échec des « Blancs » marque un tournant crucial dans l’Histoire du soulèvement vendéen.
Victoire des forces républicaines placées sous les ordres de René-Gaston Baco de la Chapelle (1751-1800, maire de Nantes au moment de l’assaut vendéen), de Jean Baptiste Camille de Canclaux et de Jean-Michel Beysser, face à l’Armée catholique et royale commandée par Jacques Cathelineau, Charette de La Contrie, Charles de Bonchamps, d’Elbée, Stofflet, François Jean Hervé Lyrot (1732-1793) et Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont.
– Le 12 : Jacques Cathelineau est élu premier généralissime des insurgés vendéens.
JUILLET
– Le 14 : mort de Jacques Cathelineau.
– Le 19 : l’armée nomme d’Elbée généralissime ; on attendait Charles de Bonchamps et c’est d’Elbée qui est élu. Aussitôt, il quadrille la Vendée en quatre divisions. Chacune a son territoire et son chef.
DIVISION | GÉNÉRAL | ADJOINT |
L’Anjou | Charles de Bonchamps | Charles-Marie d’Autichamp |
Le Poitou | Louis-Marie Lescure | La Rochejaquelein |
Le Centre | Charles de Royrand | Chevalier de Cumont |
La Basse Vendée | Guy Joseph de Donissan | Charrette de La Contrie |
AOÛT
Le 14 : 3ème bataille de Luçon.
Défaite des forces vendéennes placées sous les ordres des chefs La Rochejaquelein, d’Elbée, Lescure, Gaspard de Marigny, Jean-Baptiste Joly (né en 1750 ou 1760-mort en 1796), Charrette de La Contrie, Antoine-Philippe de la Trémoille et Charles Augustin de Royrand (1731-1793),face aux forces républicaines commandées par le général Augustin Tuncq (1746-1800).
SEPTEMBRE
Après la victoire de Chantonnay (le 5 septembre, remportée par les « Blancs), d’Elbée est reconduit comme généralissime. Il n’obtient pas toutes les faveurs de ses condisciples mais reste cependant le chef de l’armée. Il procède à un nouveau remaniement de ses forces.
DIVISION | GÉNÉRAL |
L’Anjou et le Poitou | Maurice Gigost d’Elbée |
Pays de Retz et Marais | François Athanase Charrette de La Contrie |
De la Loire à Saumur | Charles de Bonchamps |
Les Mauges | Henri du Vergier de La Rochejaquelein |
Le Nord Deux-Sèvres | Louis-Marie de Salgues Lescure |
Le bocage vendéen | Charles de Royrand |
La cavalerie | Antoine Philippe de la Trémoile,Talmont |
Major général | Jean-Nicolas Stofflet |
– Le 19 : bataille de Torfou-Tiffauges.
Victoire des forces de l’Armée catholique et royale commandée par les généraux d’Elbée, Lescure, Charrette de La Contrie, Charles Augustin de Royrand (1731-1793) et Charles de Bonchamps, face à l’armée républicaine placée sous les ordres des généraux Jean-Baptiste Kléber, Louis Antoine Vimeux (1737-1814), Boüin de Marigny (1766-1793), Jean Baptiste Camille de Canclaux, et Jean Baptiste Annibal Aubert du Bayet (1757-1797).
– Le 21 : bataille de Montaigu.
Victoire de l’armée vendéenne commandée par Louis de Lescure, François Athanase Charette de La Contrie et Jean-Baptiste Joly (né en 1750 ou 1760-mort en 1796), face aux forces républicaines dirigées par Jean-Michel Beysser.
– Le 22 : bataille de Saint-Fulgent.
Victoire des forces vendéennes commandées par Louis de Lescure, François Athanase Charette de La Contrie et Jean-Baptiste Joly (né en 1750 ou 1760-mort en 1796), face aux forces républicaines dirigées par Jean Quirin de Mieszkowski (1744-1819).
OCTOBRE
– Le 12 : 1ère bataille de Noirmoutier.
Victoire des forces vendéennes commandées par François Athanase Charette de La Contrie, face à l’armée républicaine placé sous les ordres de Jean-Conrad Wieland (1754-1794).
DÉCEMBRE
– Le 6 : bataille de l’Île de Bouin.
Victoire des forces républicaines commandées par le général Nicolas Louis Jordy (1758-1825), face aux troupes vendéennes placées sous les ordres de François Athanase Charette de La Contrie.
1794
JANVIER
– Le 11 : bataille de Gralas.
Victoire de l’armée républicaine placée sous les ordres des généraux Dominique Joba (1759-1809), et Georges Joseph Dufour (1758-1820), face aux troupes vendéennes commandées par François Athanase Charette de La Contrie, Jean-Baptiste Joly (né en 1750 ou 1760-mort en 1796), et Jean-Baptiste René de Couëtus (1743-1796).
FÉVRIER
– Le 9 : 3ème bataille de Legé.
Prise de Legé par les vendéens, placés sous les ordres de Charette de La Contrie, de Sapinaud de La Rairie (1760-1829) et de Jean-Baptiste Joly (1750/1760-1796), face aux forces républicaines commandées par le capitaine Ducasse, 5ème colonne du général Nicolas Haxo.
– Le 10 : bataille de Saint-Colombin.
Victoire de l’armée républicaine placée sous les ordres du général Florent Joseph Duquesnoy (1761-1801), face aux forces vendéennes commandées par Charette de La Contrie, et Sapinaud de La Rairie (1760-1829).
MARS
– Début de la Chouannerie.
– Le 21 : bataille de Clouzeau.
Victoire des forces vendéennes placées sous les ordres de Charette de La Contrie, Jean-
Baptiste Joly (1750/1760-1796),et Louis Joseph Guérin (1766-1795), face aux troupes républicaines commandées par le général Nicolas Haxo. Ce dernier sera tué lors du combat.
AVRIL
– Le 7 : 2èmebataille de Challans.
Victoire des troupes républicaines, commandées par le général suisse au service de la France Jacques Dutruy (1762-1836), face aux forces vendéennes placées sous les ordres de Charette de La Contrie, et de Jean-René-François-Nicolas Savin (1765-1796).
– Le 19 : bataille de Moutiers-les-Mauxfaits.
Victoire des forces royalistes commandées par François-Athanase Charette de La Contrie.
Le bourg patriote de Moutiers-les-Mauxfaits, épargné par les colonnes infernales de Turreau, est mis à sac. Des habitants sont massacrés et des femmes violées. Une fois investi, le bourg est abandonné.
– Le 22 : pacte de Jallais.
Charette de La Contrie, Jean-Nicolas Stofflet, Charles Sapinaud de La Rairie, et Bernard de Marigny ne pouvant choisir un généralissime, ils conviennent de se prêter mutuellement assistance. Cet accord sera fatal à Marigny. Il sera destitué pour être arrivé trop tard à la bataille de Chaudron-en-Mauges ; vexé il regagne le Haut-Poitou. Le 29, il sera condamné à mort par un conseil de guerre vendéen, et sera fusillé le 10 juillet à Combrand (Deux-Sèvres), par les hommes de Jean-Nicolas Stofflet.
– Le 24 : bataille de Chaudron-en-Mauges.
Bataille indécise entre les forces vendéennes commandées par François-Athanase Charette de La Contrie, Jean-Nicolas Stofflet et Charles Sapinaud de La Rairie (1760-1829), face aux troupes républicaines de l’adjudant-général Dusirat.
JUIN
– Le 6 : 3ème bataille de Challans.
Victoire de l’armée républicaine placée sous les ordres de Jean Baptiste Boussard (1758-1795), face aux forces vendéennes commandées parFrançois-Athanase Charette de La Contrie, Jean-Nicolas Stofflet, Charles Sapinaud de La Rairie (1760-1829) et Louis Joseph Guérin (1766-1795).
– Le 28 : un projet de constitution civile et militaire des régions insurgées, inspiré par l’abbé Bernier, est soumis par Jean-Nicolas Stofflet à des délégués vendéens, qui l’adoptent.
JUILLET
– Le 10 : Bernard de Marigny est fusillé par les hommes de Jean-Nicolas Stofflet.
– Le 18 : mort de Jean Chouan (1757-1794).
SEPTEMBRE
– Le 8 : bataille de la Roullière.
Victoire des forces vendéennes commandées par François-Athanase Charette de La Contrie, face à l’armée républicaine placée sous les ordres du général Maximilien Henri Nicolas Jacob (1765-1796).
OCTOBRE
Le 7 : Jean-Nicolas Stofflet crée 6 millions de monnaie remboursable à la paix ; il est désavoué par François-Athanase Charette de La Contrie.
-Le 14 : bataille de Fréligné.
Victoire des troupes vendéennes commandées par François-Athanase Charette de La Contrie, face aux forces républicaines placées sous les ordres du chef de brigade Prat et du lieutenant-colonel Albert Mermet (tous les deux tués au court de la bataille).
DÉCEMBRE
– Le 2 : la Convention décrète l’amnistie.
– Le 6 : rupture officielle de François-Athanase Charette de La Contrie et de Jean-Nicolas Stofflet.
1795
FÉVRIER
– Le 17 (29 pluviôse an III) : signature du Traité de la Jaunaye entre Charrette et Hoche.
– Le 21 (3 ventôse an III) : rétablissement de la liberté du culte en France. Remise en activité des églises qui n’ont pas été réquisitionnées comme biens nationaux.
MARS
– Le 4 : Stofflet accuse Charrette de trahison envers la Vendée.
JUIN
– Le 8 : mort du jeune Louis XVII au Temple.
– Le 23 : débarquement des Immigrés à Quiberon ; ils sont rejoints par 5000 Chouans.
– Le 25 : bataille de Quiberon. « Les Blancs » tentent de rembarquer sur les plages de Port-Haliguen (Quiberon) ; 750 insurgés royalistes sont fusillés.
– Le 26 : Charrette dénonce officiellement le Pacte de la Jaunaye.
– Du 27 juin au 21 juillet : massacre des royalistes dans la presqu’île de Quiberon.
– Le 28 : bataille de Beaulieu-sous-la-Roche.
Une colonne républicaine est anéantie dans une embuscade, tendue par les forces vendéennes commandées par les chefs « Blancs » Charrette de La Contrie et Louis Joseph Guérin (1766-1795).
JUILLET
– Le 21 : Louis Lazare Hoche fait échec à la tentative de débarquement des émigrés (royalistes) et des Britanniques à Quiberon.
AOÛT
– Le 9 : Massacre de Belleville-sur-vie.
En représailles aux exécutions de prisonniers émigrés et Chouans, fusillés après la bataille de Quiberon, le général Charrette de La Contrie ordonne la mise à mort de 200 à 400 prisonniers de guerre républicains.
– Du 11 au 13 : bataille de Saint-Jean-de-Monts.
Victoire des forces vendéennes placées sous les ordres de Charrette de La Contrie, face aux troupes républicaines commandées par le capitaine républicain Valentin François (1763-1822).
– Le 16 : lors de la réunion du Conseil royaliste au château de Grand’ville, à Grand–Champ, Georges Cadoudal (né le 1er janvier 1771- mort guillotiné le 25 juin 1804) est nommé major général de l’armée catholique et royale du Morbihan.
– Le 26 : le général républicain Lazare Hoche succède au général Jean Antoine Rossignol (1759-1802) et prend le commandement de l’armée des Côtes de Brest.
– Du 26 août au 21 novembre : Expédition de l’île d’Yeu.
SEPTEMBRE
Le 25 : bataille de Saint-Cyr-en-Talmondais.
Victoire des forces républicaines dirigées par le général Henri-Pierre Delaage (1766-1840), face aux forces vendéennes commandées par Charrette de La Contrie et Louis Joseph Guérin (né en 1766- tué lors de la bataille).
OCTOBRE
– Le 2 octobre : le comte d’Artois, futur Charles X, débarque à l’île d’Yeu.
– Le 26 : la Convention cède sa place au Directoire.
NOVEMBRE
– Le 8 : bataille de Mouilleron-le-Captif.
Victoire des forces républicaines du général Charles-François Raoul (1759-1824), qui mettent en déroute, près de Le Poiré-sur-Vie, une troupe de l’armée de Charrette de La Contrie, alors en train d’attaquer un convoi.
– Le 27 : bataille de Saint-Denis-la-Chevasse.
Victoire des forces républicaines face aux troupes vendéennes commandées par Charrette de La Contrie.
DÉCEMBRE
– Le 2 : le piège se referme autour de Charrette de La Contrie. Lazare Hoche le traque et le bat aux Trois-Moutons. Le chef vendéen est forcé de se réfugier dans les bois de Belleville.
– Le 4 : bataille du camp de l’Oie.
Victoire des forces vendéennes commandées par Charrette de La Contrie et Jean-Baptiste René de Couëtus (1743-1796), qui prennent d’assaut le camp fortifié républicain. Faute de soutien et avec l’arrivée de renforts ennemis, ils seront obligés de l’abandonner le jour même.
– Le 5 : bataille du bois du Détroit.
Victoire des forces républicaines, qui repoussent une embuscade tendue par les troupes de Charrette de La Contrie dans les bois du détroit, entre Saint-Martin-des-Noyers et La Ferrière.
1796
JANVIER
– Le 15 : bataille de La Bruffière.
Victoire des troupes républicaines du général Jean-Pierre Travot, face aux forces vendéennes commandées par Charrette de La Contrie.
-Le 26 : sur ordre du comte d’Artois, futur Charles X, Jean-Nicolas Stofflet reprend les armes.
FÉVRIER
– Le 23 : Stofflet est capturé à la Poitevinière (Maine-et-Loire).
– Le 21 : bataille de la Bégaudière.
Victoire des troupes républicaines du général Jean-Pierre Travot, face aux forces vendéennes commandées par Charrette de La Contrie.
-Le 25 : Stofflet est fusillé à Angers. Charles de Beaumont d’Autichamp (1770-1889) et Henri Forestier (1775-1806) lui succèdent.
-Le 28 : bataille de La Chauvière.
Victoire des troupes républicaines du général Jean-Pierre Travot, face aux forces vendéennes commandées par Charrette de La Contrie.
MARS
– Le 25 : bataille de la Guyonnière
Charrette de La Contrie est capturé par le général Jean-Pierre Travot dans les bois de la Chabotterie. Charette est touché à la tête et à la main gauche ; il s’effondre, presque inconscient.
– Oui, c’est moi. Où est ton commandant ? – Je suis le commandant. – Tu es Travot ? – Je le suis. – À la bonne heure ; c’est à toi que je voulais me rendre. » Puis il lui tend son épée.
Une croix a été érigée à l’emplacement de la capture de Charrette dans le Bois de la Chabotterie.
– Le 29 : Charrette de La Contrie est fusillé à Nantes.
LE CLIN D’ŒIL !
Étrange comportement de la part de ces hommes robustes et endurcis à la fatigue. Ils redoutent le prêtre et le sorcier, observent une religiosité bienveillante lors des messes et contemplent avec attention la grande pierre mystérieuse qui se dresse dans les bruyères. Dans un même élan, tous ces braves se rassemblent au son du tocsin. Ils quittent leurs champs, remplissent leurs musettes de pain pour trois ou quatre jours, pas plus, et prennent la route pour aller au combat. Ils portent leurs chapelets autour du cou, arborent un crucifix sur la poitrine ou l’image d’un saint vénéré. Certains cousent sur leurs vêtements un Sacré-Cœur en laine rouge. D’autres décorent leurs chapeaux de cocardes blanches, vertes ou rouges, de papiers de couleurs variées, ou de plumes et de rubans.
2 réponses
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[…] d’Elbée (né en 1752-fusillé le 9 janvier1794). 3. Charles de Bonchamps (1760-1793). 4. François Athanase Charette de La Contrie (né en 1763-fusillé le 29 mars 1796). 5. Henri du Vergier, comte de La Rochejaquelein […]