La Guerre de Sécession – Braxton Bragg
LA GUERRE DE SÉCESSION
(1861-1865)
BRAXTON BRAGG
(1817-1876)
SOMMAIRE
Lire : « Fort Sumter »
« Mon objectif suprême dans ce conflit est de sauver l’Union et non de protéger ou de détruire l’esclavage. Si je pouvais arriver à mes fins sans émanciper le moindre esclave, je le ferais, si je pouvais sauver l’Union en libérant tous les esclaves, je le ferais, et si je devais n’en émanciper qu’une partie sans toucher au sort des autres, je le ferais aussi ». Abraham Lincoln « La Guerre de Sécession », de Ken Burns.
NAISSANCE & JEUNESSE
Braxton Bragg est un militaire, officier de carrière dans l’Armée des Etats-Unis, puis général dans l’Armée des Etats confédérés d’Amérique durant la Guerre Civile (1861-1865). Il naît le 22 mars 1817 à Warrenton, en Caroline du Nord, et meurt le 27 septembre 1876 à Galveston, au Texas.
Le jeune Braxton n’a que dix ans lorsque son père choisit de le diriger vers une carrière militaire. Il doit donc trouver un moyen de le faire admettre au sein de l’Académie militaire des Etats-Unis.
C’est finalement suite à l’intervention de son fils aîné John, récemment élu député, et grâce au soutien du sénateur Willie P. Mangnum, que Braxton sera admis à West Point ; il n’a alors que 16 ans.
Parmi ses camarades de promotion, il rencontrera de nombreux futurs généraux de la Guerre Civile, tels que Joseph Hooker, John C. Pemberton, Jubal A. Early, John Sedgwick et William HT. Walker…
Il sort 5ème sur les 50 cadets de la classe de 1837, et obtient son diplôme de sous-lieutenant dans la 3rd U.S Artillery.
En janvier 1856, il quitte l’Armée des Etats-Unis, puis devient planteur de cannes à sucre en Louisiane et propriétaire d’esclaves.
FAMILLE
Braxton Bragg est le fils de Thomas Bragg (1778-1851) et de Margaret Bragg, née Crossland (1790-1850).
Thomas Bragg était un menuisier et un entrepreneur devenu assez riche pour envoyer le jeune Braxton à la Warrenton Male Academy, l’une des meilleures écoles de l’État. Dans l’abondante correspondance que Bragg a écrite de son vivant, il a toujours parlé avec affection de son père, sans jamais mentionner le nom de sa mère.
FRATRIE
– John Bragg (1806-1878).
– Catherine Bragg (1810- ?).
– Thomas Bragg (1810-1872) sera ministre de la justice de la Confédération en 1861 et 1862.
– Alexander J Bragg (1815-1873).
– Dunbar Bragg (1821 – 1882).
– William Bragg (1822-1863).
MARIAGE
Après la guerre américano-mexicaine (1846-1848), Bragg visite Evergreen Plantation à Thibodaux, en Louisiane. Il y rencontre Eliza Brooks Ellis (1825-1908), 23 ans, connue de ses amis sous le nom d’Elise, une riche héritière du commerce du sucre. Ils se marient le 7 juin 1849 dans le salon du Magniola Manor, la plantation d’Ellis.
De cette union naîtront :
– Nathan V Bragg (1841-1919).
– Sarah Frances Bragg (1854-1948).
– Alma Myrtle Bragg (1877-1963).
Eliza et son mari (le sous-lieutenant Braxton Bragg de la 3ème Artillerie américaine) vont subir les contraintes de la vie militaire et connaître plusieurs affectations successives :
– Le 10 septembre 1849, les jeunes mariés déménagent à Jefferson Barracks, dans le Missouri.
– En octobre 1853, ils sont contraints de quitter cette affectation pour se rendre à Fort Gibson, dans le territoire indien (de nos jours l’Oklahoma).
– Huit mois plus tard, ils sont affectés à Fort Washita, près de la frontière du Texas.
La rudesse de la vie en garnison et le confort spartiate de leur installation ne sont pas au goût du jeune couple. Après six mois de plus passés en caserne, Bragg demande une réaffectation et retourne à Thibodaux.
Bragg se rend ensuite à Washington afin de supplier le secrétaire à la guerre Jefferson Davis (le futur Président des Etas Confédérés d’Amérique) de lui donner une autre affectation, qu’il n’obtiendra pas.
« L’État des talons de goudron » (Tar Heel State). 12ème État. Capitale : Raleigh. Date d’entrée dans l’Union : 21 novembre 1789. La Caroline du Nord longe l’océan Atlantique à l’est ; son territoire est bordé par la Caroline du Sud et la Géorgie au sud, le Tennessee à l’ouest, et la Virginie au nord. C’est l’une des Treize colonies qui fondèrent les États-Unis d’Amérique. L’État est peuplé depuis plus de 12 000 ans par des tribus amérindiennes, dont les Cherokees et les Tuscaroras. La contrée est colonisée et occupée par les Européens dès le XVIème siècle. En partie rurale, la région est partagée en cent comtés. Elle affiche des paysages variés, tels que les plateaux du Piedmont, les îles des Outer Banks et le Cap Hatteras, et les Blue Ridge Mountains (partie de la chaîne des Appalaches). Dans l’Ouest de l’État se situe le Mont Mitchell (point culminant de l’Est des États-Unis. En 1512, le Conquistador Juan Ponce de León (1460-1521), lors de l’exploration de la Péninsule de Floride, découvre ce territoire qui va devenir la Caroline du Nord. La contrée sera colonisée par des Espagnols, des Français et des Anglais durant les XVIème les XVIIème siècles. Plus tard, dans les années 1730, la Caroline du Nord connaîtra une forte immigration de familles modestes écossaises qui s’établiront au pied des Appalaches. Avec leur contribution, l’État sera le 13ème des 13 colonies qui s’insurgeront contre la domination britannique lors de la guerre d’Indépendance (1775-1783). Guerre Civile Lors de la Guerre Civile (1861-1865), la Caroline du Nord, État esclavagiste, sera la dernière à faire sécession (le 20 mai 1861) pour rejoindre les États confédérés d’Amérique. Son sol sera le théâtre d’une vingtaine de batailles et d’affrontements mineurs. De septembre 1861 à juillet 1862 se dérouleront notamment les trois Campagnes de Caroline du Nord du major-général de l’Union, Ambrose Burnside : – Première Campagne (les 7 et 8 février 1862) : bataille de Roanoke Island, victoire de l’Union. –Deuxième Campagne (le 10 février 1862) : bataille d’Elizabeth City, victoire de l’Union. – Troisième Campagne (le 14 mars 1862) : bataille de New Bern, victoire de l’Union. Et de mars à avril 1862 : bataille de Fort Macon, victoire de l’Union. La Caroline du Nord sera le lieu de naissance de plusieurs généraux de haut rang de la Confédération, tels que Braxton Bragg (1817-1876), Lewis Addison Armistead (1817-1863), et Leonidas Polk (1806-1864) … Ce n’est qu’en 1868 qu’elle rejoindra l’Union.
FAITS D’ARMES
ET
PARTICIPATIONS AUX BATAILLES
GUERRES SEMINOLES
« Seminole Wars ou Florida Wars »
(1816-1858)
Les guerres séminoles (au nombre de trois) opposèrent, en Floride, les États-Unis à divers groupes d’Amérindiens que l’on a appelés « Séminoles ». La 1ère eut lieu de 1817 à 1818, la seconde de 1835 à 1842, et la 3ème de 1855 à 1858.
LA SECONDE GUERRE SEMINOLE (1835-1842)
La seconde guerre séminole, le plus souvent appelée « guerre séminole », fut la plus chère et la plus longue des guerres indiennes de l’Histoire des États-Unis. De nombreux personnages célèbres, militaires et politiques, y participeront tels que Joseph Hooker, Winfield Scott (1786-1866), Martin Van Buren (1782-1862, huitième Président des Etats-Unis), Zachary Taylor (1784-1850, 12ème Président des États-Unis), et aussi Braxton Bragg…
Bragg ne participe à aucun combat et rapidement son état de santé se dégrade. Il souffre d’une série de maladies qu’il impute au climat tropical de la Floride, et demande un transfert pour causes médicales. On l’envoie au bureau de recrutement à Philadelphie, mais dès 1840, il retourne en Floride.
Il est nommé commandant de compagnie dans la 3rd U.S Artillery et prend le commandement de Fort Marion, près de St. Augustine.
En 1843, la 3rd U.S Artillery est transférée à Fort Moultrie, Charleston, Caroline du Sud. Sur place, Bragg est en cantonnement avec deux futurs généraux de l’Union qu’il considère comme des amis proches : les lieutenants George H. Thomas (1816-1870) et John F. Reynolds (1820-1863).
« The sunshine State» 27ème État. Capitale : Tallahassee. Date d’Entrée dans l’Union : 3 mars 1845. C’est en 1513 que les Espagnols débarquent sur ce territoire, alors peuplé par les Indiens Séminoles. En 1819, les États-Unis achètent la Floride aux Espagnols. Dès lors, les planteurs de Virginie, des deux Carolines et de Géorgie, viennent s’y installer. Les autochtones Séminoles sont alors déplacés et transférés dans les Everglades. État esclavagiste, la Floride rejoint la Confédération le 10 janvier 1861. Une demi-douzaine de batailles se déroulera sur son sol, dont la plus importante, le 20 février 1864, la bataille d’Olustee (ou bataille d’Ocean Pond), remportée par les confédérés. Ce n’est qu’en 1868, après avoir aboli l’esclavage, que la Floride réintègrera l’Union.
GUERRE AMÉRICANO-MEXICAINE
(1846-1848)
Durant la Guerre contre le Mexique (1846-1848), Braxton Bragg se distingue lors de la bataille de Monterrey (septembre 1846) et obtient le grade de major. Il est promu lieutenant-colonel à la bataille de Buena Vista (février 1847). Au cours de cette période, il gagne le respect de son supérieur, le général Zachary Taylor (le futur 12ème Président des États-Unis), et l’amitié d’un certain colonel Jefferson Davis (le futur Président des États confédérés).
1846
– Du 21 au 23 septembre : bataille de Monterrey.
Victoire de l’armée des États-Unis commandée par le général Winfield Scott (1786-1866), face aux forces mexicaines placées sous les ordres du général Pedro de Ampudia (1805-1868).
Bragg sera distingué pour sa bravoure et sa conduite dans la guerre américano-mexicaine et sera nommé capitaine pour sa conduite à Fort Brown (mai 1846), et celle de major pour la bataille de Monterrey (septembre 1846).
1847
– Du 22 au 23 février : bataille de Buena Vista.
Victoire de l’armée des États-Unis commandée par les généraux Winfield Scott (1786-1866) et John Ellis Wool (1784-1869), face aux forces mexicaines placées sous les ordres des généraux Pedro de Ampudia (1805-1868), Antonio de Padua María Severino López de Santa Anna y Pérez de Lebrón (1794-1876), Manuel José María Ignacio Lombardini de la Torre (1802-1853), et Antonio Canales Rosillo (1802-1852).
Pour sa bravoure lors de la bataille de Buena Vista, Bragg sera promu au grade de lieutenant-colonel.
GUERRE CIVILE
(1861-1865)
1860/1861
Avant que les hostilités éclatent, Bragg était colonel dans la milice de Louisiane et s’opposait à la Sécession.
– Le 12 décembre 1860, le gouverneur Thomas O. Moore le nomme au Conseil militaire d’État.
– Le 11 janvier 1861, à Baton Rouge, Bragg, à la tête d’un groupe de 500 volontaires, obtient la reddition du commandant de l’arsenal fédéral.
– Le 20 février 1861, Thomas O. Moore nomme Bragg commandant de l’armée, avec le grade de général de division.
– Jusqu’au 16 avril 1861, Bragg dirige les forces autour de la Nouvelle-Orléans.
– Le 7 mars 1861, il est promu brigadier-général de l’Armée des Etats confédérés. Il commande alors des forces à Pensacola, en Floride, en Alabama, et en Floride occidentale.
– Le 12 septembre 1861, Bragg accède au grade de major-général.
Sa mission sera couronnée de succès. Bragg s’évertuera à entraîner ses hommes à être parmi les meilleures troupes disciplinées de l’armée confédérée. On cite le 5ème Régiment de Géorgie et le 6ème de Floride.
1862
LA BATAILLE DE SHILOH
ou de
PITTSBURG LANDING
(Les 6 et 7 avril 1862)
Shiloh veut dire « havre de paix » en hébreu.
La bataille ainsi appelée porte le nom d’une petite église autour de laquelle s’était positionné un camp de l’Union.
La bataille eut lieu les 6 et 7 avril 1862 dans le Comté de Harding, dans le sud-ouest du Tennessee. Shiloh est considéré comme étant une bataille de première importance du théâtre occidental de la Guerre de Sécession.
Victoire des armées de l’Union réunies commandées par les généraux Ulyses S. Grant et Don Carlos Buell, face aux forces confédérées placées sous les ordres des généraux Albert Sidney Johnston (né en 1803–meurt au combat durant la bataille, le 6 avril 1862), et Pierre-Gustave Toutant de Beauregard (1818-1893).
L’armée d’Ulysse S. Grant, forte de 42000 hommes, a pénétré profondément le cœur du territoire sudiste en longeant la rivière Tennessee et a positionné son camp à Pittsburg Landing sur la rive Ouest du fleuve. La percée de Grant dans le Tennessee a pratiquement coupé l’État en deux. Grant attend désormais l’arrivée de l’armée de l’Ohio, placée sous les ordres de Don Carlos Buell. Ensemble, ils doivent ensuite mener l’offensive au cœur du Mississippi.
Mais Buell est en retard, et à Corinth, dans le Mississippi, à 35 km de là, Albert Johnston, commandant de l’armée confédérée, ne voit aucune raison d’attendre… Les forces en présence étant encore à peu près égales, il décide d’attaquer et de mettre un terme définitif à l’invasion yankee.
« La Guerre de Sécession », de Ken Burns.
Johnston veut porter l’assaut sur l’aile gauche des forces de Grant; son but est de séparer l’armée de l’Union du soutien de ses canonnières, et lui couper la retraite sur le fleuve Tennessee. Il a l’intention de l’acculer dans les marais de Snake Creek et de Owl Creek où, pense-t-il, il pourra la détruire.
L’armée confédérée, commandée par les généraux Albert Sidney Johnston et Pierre Toutan Beauregard, se met directement en marche vers les lignes nordistes et attaque par surprise les camps de l’Union. En face, les soldats sont pour la plupart endormis dans leur tente, et nombreux sont ceux qui se rendent sans combattre. Alors que quelques-uns essaient de résister sur place, des milliers d’autres s’enfuient, paniqués. La surprise, même si elle est totale, ne peut être convoitée à fond par les Confédérés. Une partie d’entre eux, affamés, refluent vers l’arrière pour piller les cantonnements délaissés par les fuyards, pendant que d’autres maintiennent l’assaut initial…
« J‘ai vu des hommes vêtus de gris et de brun déferler dans le camp, et j’ai également vu autre chose, une chose que je n’avais jamais vue auparavant, un morceau de toile aux couleurs éclatantes bordé de bandes rouges ; le drapeau rebelle ». « La Guerre de Sécession », de Ken Burns.
C’est l’une des armées de l’Union pendant la Guerre Civile américaine (1861-1865). Placée sous les ordres d’Ulysses S. Grant, elle restera sous son commandement jusqu’à la victoire de Vicksburg, en 1863. Elle prend son nom de la rivière Tennessee, et évoluera sur le théâtre ouest du conflit. A sa création, elle comprend des divisions du district militaire de Cairo (Illinois), rattachées au « Department of Missouri ». Elle prendra successivement le nom d’« Army of West Tennessee » pour devenir « Army of the Tennessee ». En 1864, l’armée passera sous le commandement de William T. Sherman ; elle sera dissoute le 1er août 1865. On ne doit pas faire la confusion avec l’Armée confédérée du Tennessee du même nom, « Army of Tennessee », mise sur pied le 20 novembre 1862. Cette armée était alors la principale force sudiste située entre les Appalaches et le fleuve Mississippi, et tire son nom de l’État du Tennessee.
Braxton Bragg au cœur de la bataille !
Bragg est placé sous les ordres du général Albert Johnston. Il est chef d’état-major et commande un corps d’armée.
Dès l’engagement confédéré, le corps de Bragg reçoit l’ordre d’attaquer sur une ligne de près de 3 milles (4,8 km) de long. Pendant des heures il va lancer ses troupes dans plusieurs assauts meurtriers contre les positions yankees, qui résistent en un lieu qui restera célèbre : le Hornet’s Nest (nid de frelons).
Après la mort du général Albert Johnston tué sur le champ de bataille, le général Pierre Toutant Beauregard nomme Bragg comme son second commandant et annule l’ordre précédent. Bragg doit cesser l’assaut qu’il a si chèrement mené. Un contre-ordre déconcertant qui va l’affliger profondément.
Après la bataille, Bragg recevra des éloges sur sa conduite et sa bravoure au combat. Le 12 avril, Jefferson Davis le nomme général. Il est le 6ème homme à obtenir ce rang, et l’un des 7 seuls dans l’histoire de la Confédération.
Témoignage de Kate Cumming, restée seule pour s’occuper des blessés : Le 12 avril 1862, Corinth, Mississippi. « Les hommes sont allongés dans toute la maison, à même le plancher, là où on les a déposés en les ramenant du champ de bataille. Ils sont entassés dans les petites pièces, le hall, et le long de la galerie. Tout d’abord, l’air vicié par cette masse humaine m’a donné des nausées et le vertige, mais cela a passé. Nous piétinons dans le sang et l’eau, et, pour nous occuper des blessés, nous devons nous agenouiller dedans, mais nous n’y faisons guère attention. Certains blessés ont souffert horriblement toute la nuit ; un homme âgé n’a cessé de gémir. Il a une soixantaine d’années et a perdu une jambe. Il habite aux environs de Corinth, et, le matin de la bataille était venu en ville pour voir ses deux fils qui sont soldats. Quand le combat commença, il ne put s’empêcher de mettre le fusil à l’épaule et d’y aller. Je l’ai réconforté de mon mieux. Il est très croyant et a prié presque toute la nuit. » Extrait de « Il y a toujours un reporter ». (« La guerre de Sécession », de Victor Austin, paru aux éditions René Julliard).
Lire : « La bataille de Shiloh »
1862
LA BATAILLE DE PERRYVILLE
(8 octobre 1862)
La bataille de Perryville (aussi connue sous le nom de bataille des Chaplin Hills) est une bataille de la Guerre Civile américaine qui s’est déroulée le 8 octobre 1862 dans le comté de Boyle, à l’ouest de Perryville, dans le Kentucky. Elle est le point d’orgue de la grande offensive confédérée, aussi appelée campagne du Kentucky.
Victoire stratégique de l’armée de l’Union commandée par les généraux Don Carlos Buell (1818-1898) et Alexander M. McCook (1831-1903).
Victoire tactique de l’armée des États confédérés placée sous les ordres des généraux Braxton Bragg et Leonidas Polk (1806-1864).
La Campagne du Kentucky est une suite de manœuvres et de combats qui se sont déroulés en 1862, à l’Est du Tennessee et au Kentucky, durant la Guerre Civile américaine (1861-1865). De juin à octobre, les forces confédérées placées sous les ordres des généraux Braxton Bragg et Edmund Kirby Smith essayèrent en vain, par une série d’affrontements, de déborder l’armée fédérale de l’Ohio, dirigée par le général Don Carlos Buell. Malgré les premières victoires sudistes, l’avancée confédérée s’affaiblira après la bataille de Perryville (8 octobre 1862). Pour le Sud, le but de faire basculer l’État frontière du Kentucky du côté confédéré ne pourra être réalisé. Le Kentucky sera abandonné, l’État tampon restera aux mains de l’Union jusqu’à la fin de la guerre.
A la tête de l’armée du Mississippi, le général confédéré Braxton Bragg obtient tout d’abord une victoire tactique sur les forces du général de l’Union Don Carlos Buell. Néanmoins, la bataille sera considérée comme une victoire stratégique de l’armée fédérale. A l’issue du combat, Bragg se retire avec son armée vers le Tennessee. Il abandonne ainsi et définitivement la frontière du Kentucky à l’ennemi yankee.
La veille de la bataille, l’armée fédérale de Buell, qui talonne l’armée confédérée de Bragg, se dirige sur trois colonnes vers Perryville. La bataille commence par des accrochages avec la cavalerie sudiste sur la route de Springfield, puis le combat s’intensifie avec l’arrivée de l’infanterie confédérée sur Peters Hill. Dans les deux camps on souffre de la chaleur et du manque d’eau potable.
Le lendemain, le jour de la bataille, les combats reprennent autour de Peters Hill. Le flanc droit du 1er Corps du major-général Alexander M. McCook est attaqué par une division sudiste. Le combat s’accroît alors que les renforts confédérés affluent sur le champ de bataille. Les forces nordistes de Buell opposent une résistance acharnée, contre-attaquent et finissent par reculer en désordre ; les troupes fédérales sont forcées à la retraite.
Buell envoie des renforts tard dans l’après-midi. Les troupes de l’Union finissent par stabiliser le front, et cessent de reculer ; l’assaut confédéré est stoppé. Dans la soirée, trois régiments sudistes attaquent les forces fédérales sur la route de Springfied, mais ils sont refoulés. Les combattants refluent jusque dans Perryville. Des combats de rue se poursuivent dans la ville à la nuit tombante.
Bragg se bat alors en infériorité numérique et son flanc gauche est menacé. A court d’effectifs et de ravitaillement, il se retire dans la nuit. Il ordonne la retraite et s’enfuit par le Cumberland Gap jusqu’à l’Est du Tennessee.
Proportionnellement aux forces engagées, la bataille de Perryville figure parmi les batailles les plus meurtrières de la Guerre Civile américaine. Elle sera la plus importante à se dérouler sur le sol du Kentucky.
FORCES ENGAGÉES & PERTES
Pour l’Union : 22 000 hommes.
4276 tués, blessés, disparus/prisonniers.
Pour la Confédération : 16 000 hommes.
3401 tués, blessés, disparus/prisonniers.
C’est le nom de trois armées connues des États confédérés d’Amérique lors de la Guerre Civile américaine (1861-1865). 1ère ARMÉE du MISSISSIPPI (mars 1862) Elle est connue sous les noms d’armée de l’Ouest ou armée du fleuve Mississippi. Elle sera l’une des plus importantes sur le front de l’ouest. Elle combat à Shiloh (les 6 et 7 avril 1862), Corinth (du 29 avril au 30 mai 1862) et Perryville (8 octobre 1862). Elle est mise sur pied le 5 mars 1862 ; une portion de l’Armée de Pensacola lui sera adjointe le 13 mars. Le 29 mars suivant, elle reçoit en renfort l’armée du Kentucky et celle de Louisiane. A cette date, elle compte environ 45 000 hommes répartis en 4 corps d’armée. Le 20 novembre 1862, la plus grosse partie de cette armée est rebaptisée armée du Tennessee. Cette nomination fait suite à la contre-attaque menée par le général Braxton Bragg, qui avait pour objectif de reconquérir le Tennessee et le Kentucky. On ne doit pas faire la confusion avec l’Armée de l’Union du même nom, « Army of Mississippi ». Celle-ci portait le nom du fleuve Mississippi et non de l’État comme l’armée confédérée. PRINCIPAUX COMMANDANTS – Général Pierre Gustave Toutant Beauregard (du 5 mars 1862 au 29 mars 1862). – Général Albert Sidney Johnston (du 29 mars 1862 au 6 avril 1862). « Bataille de Shiloh ». – Général Pierre Gustave Toutant Beauregard (du 6 avril 1862 au 6 mai 1862). – Général Braxton Bragg (du 6 mai 1862 au 5 juillet 1862). – Major-Général William J. Hardee (du 5 juillet 1862 au 15 août 1862). – Général Braxton Bragg (du 15 août 1862 au 28 septembre 1862). – Lieutenant-Général Leonidas Polk (du 28 septembre 1862 au 7 novembre 1862. « Bataille de Perryville ». – Général Braxton Bragg (du 7 novembre 1862 au 20 novembre 1862).
1862
LA BATAILLE DE LA STONES RIVER
(Du 31 décembre 1862 au 2 janvier 1863)
– Du 31 décembre 1862 au 2 janvier 1863 : bataille de la Stones River (appelée bataille de Murfreesboro par les Confédérés), Murfreesboro, Tennessee.
Victoire de l’armée de l’Union commandée par le général William Starke Rosecrans (1819-1898), face à l’armée confédérée du général Braxton Bragg.
Elle fut mise sur pied le 20 novembre 1862 avec la réunion de l’armée du Kentucky et une partie de l’armée du Mississippi. Elle était la principale armée confédérée entre les Appalaches et le fleuve Mississippi au cours de la Guerre Civile américaine (1861-1865). Elle doit son nom à l’État du Tennessee. Elle avait à l’origine un effectif de 47 000 hommes répartis en trois corps d’armée d’infanterie et une division de cavalerie. On ne doit pas faire la confusion avec l’Armée nordiste du Tennessee, du même nom, l’une des armées de l’Union qui opérait sur le théâtre de Ouest de la guerre, et qui elle tire son nom de la rivière Tennessee. PRINCIPAUX COMMANDANTS & BATAILLES Général Braxton Bragg (du 20 novembre 1862 au 2 décembre 1863). – Bataille de la Stones River (du 31 décembre 1862 au 2 janvier 1863). – Bataille de Chickamauga (du 18 au 20 septembre 1863). – Bataille de Chattanooga (les 23 et 25 novembre 1863). Lieutenant-Général William J. Hardee. Général Joseph E. Johnston (du 27 décembre 1863 au 18 juillet 1864). – Campagne d’Atlanta (du 7 mai au 5 juillet 1864). Général John Bell Hood (du 18 juillet 1864 au 23 janvier 1865). – Campagne d’Atlanta (18 juillet au 2 septembre 1864). – Campagne de Franklin-Nashville (du 18 septembre au 27 décembre 1864). Lieutenant-Général Richard Taylor Général Joseph E. Johnston (du 25 février 1865 au 26 avril 1865). – Campagne des Carolines (de janvier à avril 1865).
Le 31 décembre 1862, Bragg, en infériorité numérique avec ses 45 000 hommes, attaque les 60 000 hommes de l’armée de William Rosecrans à l’ouest de Murfreesboro. L’armée yankee est totalement prise au dépourvu. Les soldats de l’Union sont complètement bousculés, tant la furia confédérée est soudaine et foudroyante. La résistance éphémère d’une brigade nordiste, placée sous les ordres du général Philip Henry Sheridan (1831-1888), permet aux forces de Rosecrans de stabiliser leurs lignes. Au soir du 31 décembre 1862, les positions yankees ont reculé de plusieurs kilomètres.
Le lendemain, le 1er janvier 1863, il n’y aura aucun combat. Ce n’est que le 2 janvier 1863, après la trêve du nouvel an, que l’armée confédérée de Bragg reprend son attaque. Il entrevoit de déplacer une partie de son armée à l’est de la Stone River. Par cette manœuvre, il compte prendre de flanc l’aile gauche de son ennemi.
Pour exécuter cet assaut, Bragg dépêche le corps d’armée de John Cabell Breckinridge (1821-1875). Cet ancien candidat à la présidence des États-Unis est plus un homme politique qu’un militaire avisé ; il doit sa nomination à ses relations. Nonobstant, Breckinridge devine tout de suite le piège qui lui est tendu. S’il se lance à l’attaque des positions nordistes, c’est l’échec assuré, et ses hommes seront exterminés par l’artillerie adverse, qui prendra ses lignes d’attaque en enfilade. Comme il le pressentait, son assaut est brisé dès le début par les canons nordistes, et ses hommes subissent de lourdes pertes. Forcés de reculer, les Sudistes retraversent la Stone River pour revenir à leur point de départ.
C’était l’une des principales armées de l’Union dans le théâtre occidental durant la guerre civile américaine. Elle était à l’origine connue sous le nom d’Armée de l’Ohio. PRINCIPAUX COMMANDANTS & BATAILLES Général de division William S. Rosecrans (du 24 octobre 1862 au 19 octobre 1863). – Bataille de la Stones River. – Campagne de Tullahoma (du 24 juin au 3 juillet 1863). – Bataille de Chickamauga (du 18 au 20 septembre 1863). Général de division George H. Thomas (du 19 octobre 1863 au 1er août 1865). – Bataille de Chattanooga (du 23 au 25 novembre 1863). – Campagne d’Atlanta (du 7 mai au 2 septembre 1864). – Bataille de Franklin (30 novembre 1864). – Bataille de Nashville (du 15 au 16 décembre 1864).
De part et d’autre, les lignes des deux belligérants n’ont pas bougé d’un pouce ; c’est le statu quo. Les Nordistes, malgré la défaite sévère du premier jour de la bataille, ont tenu bon et n’ont pas battu en retraite.
L’armée de l’Union de Rosecrans a perdu 13 000 hommes contre 10 000 pour celle de Bragg. N’ayant pas pu battre l’armée nordiste, Bragg a cependant réussi à la stopper et à retarder l’invasion de la Géorgie d’un an.
Au sein de son état-major, ses officiers lui reprocheront de n’avoir pas su exploiter le succès du 1er jour, le 31 décembre 1862. Une discorde va s’installer parmi les généraux confédérés, et répandre un climat détestable dans l’armée du Tennessee.
CAMPAGNE TULLAHOMA
(Du 24 juin au 3 juillet 1863)
La Campagne Tullahoma (ou Campagne du Middle Tennessee) est une opération militaire qui se déroule du 24 juin au 3 juillet 1863. L’armée du Cumberland (Union), placée sous les ordres du major-général William Rosecrans, déloge les forces confédérées du général sudiste Braxton Bragg du Tennessee, et vient menacer la ville stratégique de Chattanooga.
Bragg occupe des positions défensives fortifiées dans les montagnes, mais il manque sérieusement de ravitaillement et de fournitures. Son adversaire dispose du nouveau fusil à
répétition à sept coups, le « Spencer ». De plus, de graves dissensions voient le jour au sein du commandement de Braxton Bragg. L’avancée de Rosecrans le 23 juin prend les Confédérés par surprise. Le général nordiste exécute un plan judicieux qui consiste, tout en maintenant la pression sur le centre de l’armée de Bragg, à envoyer la majorité de ses troupes sur le flanc droit de son adversaire.
Bragg est lent à se rendre compte de ce qui se passe, et ses subordonnés ne sont généralement pas coopératifs. Les commandants de l’armée du Tennessee sont méfiants, et ni Polk ni Hardee ne comprennent pas vraiment les ordres du général en chef. Dès lors, Bragg est contraint d’abandonner Tullahoma, et se retire le 4 juillet au-delà de la rivière Tennessee.
La campagne se termine la même semaine que les deux victoires historiques de l’Union, qui marquent le tournant de la Guerre : Gettysburg et Vicksburg. La victoire de Rosecrans s’en trouvera diminuée et il s’en plaindra.
Nonobstant, les pertes sudistes sont faibles et Bragg reçoit dans la foulée des renforts, ce qui lui permettra de battre cette fois son ennemi Rosecrans deux mois plus tard, à la bataille de Chickamauga.
Il est mis sur pied le 11 mai 1861. Il a combattu dans le Tennessee en juin 1863 à la bataille de Murfreesboro (où il a eu 32 % de pertes), à Shelbyville, et a participé à la Campagne de Tullahoma. En septembre 1863, il s’est battu à la bataille de Chickamauga et a eu plus de 55% de victimes dans ses rangs. En novembre 1863, le 5ème régiment de volontaires de Géorgie participe au siège de Chattanooga sur Missionary Ridge. En 1864, l’unité se bat pour protéger Charleston et Savannah, puis en mars 1865, participe à la bataille de Bentonville. Le 25 avril 1865, lors de la reddition de l’armée du Tennessee, il ne restait qu’une poignée de ses valeureux soldats pour assister à la capitulation.
1863
LA BATAILLE DE CHICKAMAUGA
(Du 18 au 20 septembre 1863)
Victoire de l’armée confédérée commandée par les généraux James Longstreet et Braxton Bragg, face aux forces de l’Union placées sous les ordres des généraux William Rosecrans et George Thomas.
Vers la mi-août 1863, James Longstreet est détaché sur le front de l’Ouest. Son armée est transférée par chemin de fer, un long voyage de 1 247 km, jusque dans le nord de la Géorgie. Arrivées à destination, les troupes sudistes de Longstreet sont placées sous les ordres du général Braxton Bragg.
La bataille de Chickamauga se déroule du 18 au 20 septembre 1863. Elle marque la fin de l’offensive de l’Union, dans le Sud du Tennessee et le Nord-Ouest de la Géorgie. Après la bataille, les forces fédérales en pleine déroute se retirent et s’enferment dans Chattanooga. Les forces confédérées restent maîtres du champ de bataille. Cette bataille est la plus importante défaite de l’Union dans le théâtre d’opérations de l’Ouest, durant la Guerre de Sécession.
« La Guerre de sécession », de Ken Burns.
La bataille fut horrible et meurtrière. Elle donna lieu à de nombreuses percées, à des combats au corps-à-corps, et à une longue et difficile retraite des soldats nordistes. Ce fut une glorieuse victoire du Sud, demeurée inexploitée. Tous les héros de l’Ouest y étaient, Nathan Bedford Forrest en tête.
A 8 heures, le 18 septembre 1863 au matin, la cavalerie de Nathan Bedford Forrest se heurte à une brigade nordiste en route vers un petit pont qui enjambe la rivière.
« A midi, les morts étaient empilés les uns sur les autres comme des troncs d’arbres débités pour le passage des colonnes ». « La Guerre de sécession », de Ken Burns.
A la faveur de la nuit, c’est le statu quo. Les deux camps n’ont pas pris un pouce de terrain.
Le lendemain, les affrontements reprennent, tout aussi féroces et meurtriers. Rosecrans commet alors une terrible erreur : il ordonne à ses troupes d’aller consolider une brèche inexistante dans ses lignes. En exécutant cette manœuvre pour le moins risquée, il en ouvre une bien réelle à travers laquelle s’engouffrent les Confédérés de Longstreet ; les lignes fédérales finissent par rompre et c’est la débandade. Et même Rosecrans prend la fuite.
« La Guerre de Sécession », de Ken Burns.
Cependant George Henry Thomas, un général nordiste originaire de Virginie, refuse la défaite et ne veut pas se replier. Dans l’urgence, il organise une défense acharnée qui évite à la bataille de finir en déroute ; ce qui lui vaudra le surnom de « Rock de Chickamauga ».
L’armée nordiste regagne difficilement Chattanooga. Rosecrans est abasourdi.
« La Guerre de Sécession », de Ken Burns.
1863
LA BATAILLE DE CHATTANOOGA
(Du 23 au 25 novembre 1863)
La bataille de Chattanooga se déroule entre le 23 et le 25 novembre 1863 près de la ville de Chattanooga. Elle oppose les troupes du général confédéré Braxton Bragg aux forces de l’Union du général Ulysses S. Grant.
Victoire de l’Union.
Au mois d’octobre 1863, Ulysse Grant, fraîchement nommé commandant en chef sur le front de l’Ouest, arrive à Chattanooga. Il remplace sur-le-champ William Starke Rosecrans, qui vient d’être battu à la bataille de Chickamauga (du 18 au 20 Septembre 1863) par George Thomas.
Au début du mois de novembre, les Confédérés, après le départ de James Longstreet, cèdent l’initiative à leurs ennemis. Grant met sur pied un plan qui, grâce aux renforts de troupes que lui a apportés Sherman, doit lui donner accès à la Géorgie. Pour cela, les soldats de l’Union doivent déloger les soldats de Braxton Bragg de la ville de Chattanooga, qui ont établi leurs lignes de défenses sur la colline de Missionary Ridge. L’attaque sur les flancs des forces sudistes est confiée aux généraux nordistes William Tecumseh Sherman et Joseph Hooker.
Les Confédérés de Bragg occupent alors les 10 kilomètres de crêtes à l’Est de Missionary Ridge. Leurs canons sont rassemblés sur le sommet voisin de Lookout Mountain, au sud.
Mais Grant est résolu : il veut en finir avec cette poignée de Confédérés qui osent lui barrer le chemin ; il est déterminé à les déloger.
La bataille de Chattanooga débute le 24 novembre ; les troupes de l’Union se ruent furieusement à l’assaut de Lookout Mountain. Les soldats des deux camps combattent à travers un brouillard si épais que la bataille restera dans les mémoires comme la « bataille au-dessus des nuages ».
A la faveur de la nuit, Bragg abandonne la partie et échappe à l’étreinte nordiste. Il quitte le sommet de Lookout Mountain pour se replier sur Missionary Ridge.
L’armée de l’Union a rompu le siège de Chattanooga ; c’est une nouvelle victoire pour le Général Grant.
« Ce fut une grande victoire, la bataille la plus nette et la plus propre à laquelle j’ai assisté, et tout le mérite en revient à Grant ». « La Guerre de Sécession », de Ken Burns.
1865
SECONDE BATAILLE DE FORT FISHER
(Du 13 au 15 janvier 1865)
Du 13 au 15 janvier : Seconde bataille de Fort Fisher. Comté de New Hanover, Caroline du Nord.
Victoire de l’armée de l’Union placée sous les ordres du Major-général Alfred Howe Terry (1827-1890) et de l’amiral David Dixon Porter (1813-1891), face à la garnison du Fort Fisher commandée par Braxton Bragg et William Henry Chase Whiting (1824-1865).
La prise du Fort Fisher marque la fin du dernier port maritime de la Confédération. Désormais le Sud est coupé du commerce mondial. En temps normal, de nombreuses fournitures transitent par Wilmington, et le port est la principale source d’approvisionnement de l’Armée de Virginie du Nord. Il n’y a aucun autre port maritime opérationnel à proximité de la Virginie qui peut être utilisé par les Confédérés. La chute du Fort Fisher met un terme définitif à une éventuelle reconnaissance européenne. Ce dernier bastion était considéré comme « le dernier clou dans le cercueil confédéré ».
Un mois plus tard, le 22 février 1865, une armée de l’Union commandée par le brigadier-général John McAllister Schofield remontera la rivière Cap Fear, et s’emparera de Wilmington.
BATAILLE DE BENTONVILLE
(Du 19 au 21 mars 1865)
Du 19 au 21 mars : bataille de Bentonville. Près de la ville de Four Oaks, Caroline du Nord.
Victoire de l’armée de l’Union placée sous les ordres des généraux William Tecumseh Sherman (1820-1891) et Henry Warner Slocum (1827-1894), face aux forces de l’armée confédérée commandées par les généraux Pierre Gustave Toutant Beauregard, Joseph Eggleston Johnston, Braxton Bragg, William Joseph Hardee (1815-1873) et Daniel Harvey Hill (1821-1889).
Le 9ème drapeau de la cavalerie de Pennsylvanie (partie de la 3ème division de cavalerie de Kilpatrick). Cette unité était active à la bataille d’Averasboro, le prélude de Bentonville. Le 19 mars à Bentonville, le 9ème a aidé à sécuriser le flanc gauche de l’Union. Le drapeau 21st Régiment de l’Ohio (division de Carlin) a été porté le premier jour de la bataille de Bentonville, après avoir été abattu par une force confédérée beaucoup plus importante que prévu.
La bataille de Bentonville, qui s’est déroulée du 19 au 21 mars 1865, est la dernière action à grande échelle de la guerre civile au cours de laquelle une armée confédérée a pu monter une offensive tactique. Cette bataille majeure, la plus grande jamais menée en Caroline du Nord, a été la seule tentative significative pour vaincre la grande armée de l’Union du général William T. Sherman, lors de sa marche à travers les Carolines au printemps 1865.
Il y avait une différence inexplicable entre les cris de bataille des soldats fédéraux et confédérés. Dans les assauts des Fédéraux, les cris étaient réguliers, comme « Hourra ! Hourra ! Hourra ! », tout simplement des acclamations manquant d’ardeur. Mais les cris confédérés étaient des cris d’une description intensément nerveuse, chaque homme pour lui-même criant « Yai, Yai, Yi, Yai, Yai, Yi ! » C’étaient simplement des cris féroces faits à partir de la gorge de chaque homme, qui ne peuvent être décrits, et ne peuvent être reproduits que sous l’excitation d’un assaut dans une bataille réelle.
Lieutenant Richard M. Saffell du 26ème Corps d’infanterie du Tennessee, tué en action alors qu’il menait ses hommes à la bataille de Bentonville. Son corps n’a jamais été retrouvé. George Washington Clute, né le 11 juin 1842, à Marathon, Michigan, mort le 13 février 1919. Clute s’engage dans le 14ème Régiment d’Infanterie du Michigan en février 1862. Il fut l’un des deux soldats du 14ème Michigan à recevoir la médaille d’honneur pour bravoure lors de la bataille de Bentonville.
SA FIN DE VIE
A la fin de l’année 1862, Braxton Bragg et son épouse Eliza sont dépouillés de leurs biens par l’armée fédérale. Leur maison est réquisitionnée et la plantation de Thibodeaux confisquée. Forcé de partir, le couple s’installe à Lowndesboro, en Alabama, où le frère de Braxton possède une plantation. Rapidement, le couple se sent isolé, et cette vie lui est insupportable.
En 1867, Bragg devient directeur des installations hydrauliques de la Nouvelle-Orléans. Avec la période de la Reconstruction d’après-guerre (de 1863 à 1877), son poste est supplanté par un ancien esclave.
A la fin de 1869, Jefferson Davis lui offre un poste d’agent à la Carolina Life Insurance Company. Dès le début, et après quatre mois de travail, il ne trouve pas ses marques, insatisfait de cette profession et surtout de ses faibles rémunérations.
Bragg essaie alors de trouver d’autres alternatives. Il est tenté un moment par un poste dans l’armée égyptienne, mais le refusera.
En août 1871, on le retrouve employé à la ville de Mobile, en Alabama, où des travaux sont entrepris pour rénover la rivière, le port et la baie.
En juillet 1874, après s’être querellé avec une « association de capitalistes », il déménage au Texas, puis il est nommé ingénieur en chef des chemins de fer Gulf. Moins d’un an plus tard, il démissionne après des désaccords avec le conseil d’administration au sujet de sa rémunération.
Le 27 septembre 1876, alors qu’il est âgé de 59 ans, Bragg marche en compagnie d’un ami dans les rues de Gavelston, au Texas, quand il s’écroule soudainement. On le transporte immédiatement dans une pharmacie, mais il décède en 10 minutes. Les médecins concluent à une « Syncope fatale » ayant entrainé la mort.
Il est enterré dans Magnolia Cemetery, à Mobile, Alabama.
Sources :
La « Guerre de Sécession », de Ken Burns.
L’article comprend un extrait de « Il y a toujours un reporter ». (« La guerre de Sécession », de Victor Austin, paru aux éditions René Julliard).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Braxton_Bragg
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Braxton_Bragg
https://www.geni.com/people/General-CSA-Braxton-Bragg/6000000001900983204
https://civilwartalk.com/threads/bragg-eliza-brooks-ellis.162930/
6 réponses
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[…] à Murfreesboro, dans le Tennessee. Le général Rosecrans oblige le général confédéré Braxton Bragg à reculer sur […]
[…] La Campagne de Tullahoma (« Tullahoma Campaign » en anglais, également appelée « Middle Tennessee Campaign ») est une série de manœuvres militaires et de combats qui eurent lieu au début de l’année 1863, sur le théâtre occidental de la guerre de Sécession. Une suite de batailles opposa l’armée de l’Union du général William Starke Rosecrans à l’armée des États confédérés, commandée par le général Braxton Bragg, […]
[…] résiste aux injonctions de Lincoln, qui veut bouter les Confédérés du général sudiste Braxton Bragg hors du Tennessee pour s’emparer de […]
[…] de la ville de Chattanooga, dans le Tennessee. Elle opposa les troupes du général confédéré Braxton Bragg aux forces du général Ulysses S. […]
[…] Victoire de l’armée de l’Union commandée par le général William Starke Rosecrans (1819-1898), face à l’armée confédérée du général Braxton Bragg. […]