La cathédrale Saint-Pierre de Saintes
LES TÉMOINS DU PASSÉ
LA CATHÉDRALE SAINT-PIERRE DE SAINTES
TYPE : cathédrale.
STYLE : gothique flamboyant.
NOM LOCAL : cathédrale Saint Pierre.
DÉDICATAIRE : Saint-Pierre.
CULTE : catholique romain.
ÉPOQUE : Moyen Âge.
DÉBUT DE CONSTRUCTION : XIIème siècle.
FIN DE CONSTRUCTION : XVIIIème siècle.
DIOCÈSE : siège du diocèse de Saintes jusqu’en 1802.
ÉTAT DE CONSERVATION : en partie détruite lors des Guerres de Religion ; la nef fut reconstruite à partir de 1585.
PROTECTION :
– l’église fut classée par arrêté, sur la liste des Monuments Historiques, le 22 juin 1862.
– le cloitre fut classé par arrêté, sur la liste des Monuments Historiques, le 9 juin 1937.
PROPRIÉTAIRE : la commune.
COMMUNE : Saintes.
DÉPARTEMENT : Charente Maritime.
ANCIENNE RÉGION : la Saintonge.
RÉGION : Nouvelle Aquitaine.
LOCALISATION
La cathédrale Saint-Pierre, un des principaux édifices religieux de la ville de Saintes, se trouve dans le département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle Aquitaine.
SAINTES
Saintes est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (dont elle est une sous-préfecture), en région Nouvelle-Aquitaine (dans l’ancienne province de Saintonge, dont elle est la capitale historique).
En 2021, sa population s’élevait à 25 518 habitants, les Saintaises et les Saintais.
Le centre-ville se trouve à 1,7 km de l’amphithéâtre gallo-romain de Saintes, à 78,1 km de La Rochelle, à 76,9 km du Donjon de Niort, à 97,5 km de l’abbaye Saint-Vincent de Nieul sur l’Autise et à 218 km Du logis de la Chabotterie (lieu de la capture du chef vendéen François Athanase Charrette de la Contrie) – (sources google Maps).
Arrosée par la Charente, la cité se développa jadis sur la rive gauche du fleuve. Elle devint capitale de la province de Saintonge (ancien pays du peuple gaulois des Santons, entre la Charente et la Garonne) jusque sous l’Ancien Régime, avant d’être nommée préfecture du département de la Charente-Inférieure lors de la réorganisation territoriale de 1790.
En 1810, Saintes fut finalement dépassée par La Rochelle, et reléguée au rang de sous-préfecture du département. Cependant, par compensation, la ville conservera son rôle de chef-lieu judiciaire départemental.
HISTORIQUE
– 596 : 1ère mention d’une église (cathédrale) dédiée aux Saints Pierre, Paul, Laurent et Pancrace.
D’après les sources et les vestiges archéologiques, la conversion de Saintes au Christianisme est entièrement effectuée au VIème siècle. Cependant, les étapes en demeurent obscures, malgré des origines prestigieuses selon la tradition. Les témoignages livrés par la vie des Saints sont en effet douteux. Alors que le poète Venance Fortunat (évêque de Poitiers) ne signale que les basiliques Saint-Eutrope et Saint-Vivien, l’historien Grégoire de Tours (VIème siècle) donne à Eutrope, Ier évêque de Saintes, une origine quasi-apostolique, en le faisant l’envoyé du pape Clément (3ème successeur de Saint Pierre). Il faut attendre le début de ce siècle pour connaître le nom d’un évêque clairement attesté ; il s’agit de Pierre, présent au Concile d’Orléans en 511. LA CATHÉDRALE AU VIème SIÈCLE C’est peut-être à l’évêque Saint Vivien (ou à son successeur Saint Pallais) que l’on doit la construction d’une église dédiée aux Saints Pierre, Paul, Laurent et Pancrace, qu’on peut identifier comme cathédrale du fait des treize autels dont elle fut dotée. Mentionnée pour la première fois en 596, elle se trouvait déjà probablement à l’emplacement qu’elle occupe aujourd’hui, à l’intérieur des murs de la cité. UNE ARCHÉOLOGIE PRINCIPALEMENT FUNÉRAIRE L’archéologie a retrouvé des sépultures autour des sanctuaires primitifs : Saint-Pallais, Saint-Eutrope et Saint-Vivien. Dès la fin du IVème siècle et au Vème siècle, elles sont orientées têtes vers l’Ouest et dépourvues de mobilier, contrairement à la tradition païenne antérieure. NB : – Basilique : vielle église catholique datant des premiers siècles. – Concile : assemblée d’ecclésiastiques, essentiellement d’évêques. – Cathédrale : église principale du diocèse où l’évêque a son siège (cathèdre).
Lire : Grégoire de Tours
– 1028 : Saint-Pierre incendiée par des Chrétiens « impies ».
C’est une prière quotidienne chrétienne de l’Église catholique d’Occident, qui rythme la vie au travail. Les cloches la sonnent trois fois par jour pour en annoncer l’heure. Lors de la sonnerie des cloches, la tradition veut que le chrétien arrête son activité pour prier et réciter l’Angélus, qui a pour but de consacrer la journée à Dieu. La prière de l’Angélus est composée de trois Ave Maria, séparés par des invocations spécifiques. Elle se prie trois fois par jour : le matin, à midi et le soir. Le clin d’œil historique En 1095, pour que les prières à la Vierge assurent le succès de la première croisade, le pape Urbain II demande que les cloches des églises de la Chrétienté sonnent le matin et le soir. Une fois la croisade terminée, la cathédrale Saint-Pierre de Saintes continue les sonneries et les prières. En 1318, puis à nouveau en 1327, le pape Jean XXII recommande que « cette pieuse coutume établie à Saintes » soit étendue à l’Église Universelle. À la fin du XVème siècle, Louis XI, qui est venu plusieurs fois à Saintes, demande que, entre les sonneries du matin et du soir, on fasse sonner à midi pour appeler à prier la Vierge. En 1458, le pape Calixte III renouvelle cette prescription pour le soir ; en 1500, Alexandre VI pour le midi. C’est ainsi que l’angélus devient une coutume majeure du monde chrétien.
Lire :
– 1117-1126 : reconstruction de la cathédrale.
– 1174 : siège de la cathédrale par Henri II, roi d’Angleterre, transformée en redoute par les partisans de son fils, Richard Cœur de Lion.
– 1183-1186 : consécration de la cathédrale par Henri de Sully, archevêque de Bourges.
– Entre 1430 et 1440 : début de la reconstruction de la cathédrale « gothique flamboyant » (style architectural richement décoré (XVème siècle), où certains ornements ont une forme ondulée.
– 1568 : destruction de l’édifice par les Protestants pendant les Guerres de Religion.
En Saintonge (ancien pays du peuple gaulois des Santons, entre la Charente et la Garonne), les Guerres de religion ont été particulièrement meurtrières et dévastatrices. En 1562, Saintes est prise une première fois par les Protestants. La cathédrale est en grande partie endommagée et pillée, et sa décoration sculptée fortement dégradée. L’année suivante, la ville est reconquise par les armées du roi. En 1568, les Protestant reprennent la cité, et détruisent cette fois toute la grande nef de la cathédrale. Seuls ne subsistent que les chapelles latérales qui la bordaient au Nord et au Sud, ainsi que les arcs-boutants, qui ne supportent alors plus rien. Le clocher ne sera épargné que sur l’intervention des chefs protestants, Andelot et Coligny.
Avant le milieu du XVème siècle, l’édifice était en très mauvais état. Commencée par la restauration très sobre du bras Sud, la reconstruction générale de la cathédrale est entreprise sous l’épiscopat des Rochechouart, avec le somptueux portail du bras Nord dédié à la Vierge (dont il ne reste que des vestiges). L’imposant clocher-porte de la façade occidentale marque la reconstruction flamboyante. Haut de 58 mètres, il devait être surmonté d’une flèche à crochets qui aurait porté sa hauteur totale à 92 mètres. Une telle construction rappelle certains clochers-porches : Francfort-sur-le-Main, Ulm (Saint-Empire), Felletin (Limousin), Villefranche-de-Rouergue. On distinguera les délicates sculptures du portail occidental, l’un des plus beau de France. Celui-ci compte quatre voussures où se nichent anges musiciens, Saints, martyrs, et prophètes de l’Ancien Testament.
– 1582 : début de la reconstruction de la nef.
Un premier projet prévoyait une nef assez basse, probablement un large vaisseau unique ; mais à la fin du XVème siècle, le chapitre décide de changer totalement ses plans. Son choix va se porter sur un bâtiment d’une longueur totale de 110 mètres. La nouvelle nef à « la française » possède un vaisseau central, d’une hauteur de 27 mètres, flanqué de collatéraux de 9,5 mètres de largeur. Ceux-ci ouvrent sur des chapelles latérales de même élévation, comportant un « triforium » (galerie souvent à claire-voie surmontant les grandes arcades d’une église) aveugle entre les grandes arcades et les fenêtres hautes. D’abord très actif, le chantier connaît ensuite de grosses difficultés financières, malgré la vente de « simonie » (« indulgences » octroyées pour de l’argent) ; et, au milieu du XVIème siècle, le chœur n’est pas encore terminé.
– 1647-1660 : réédification du chœur par l’évêque Louis de Bassompierre.
RÉVOLUTION
– 2 septembre 1792 : le dernier évêque de Saintes, Pierre-Louis de la Rochefoucauld (député du Clergé au Etats Généraux), est massacré au couvent des Carmes, à Paris.
– La cathédrale devient « le Temple de la Vérité », où se déroule en l’An II (1794) la fête de « l’Être Suprême ».
– 1801 : suppression de l’évêché par le Concordat.
– 1852 : relèvement du titre de Saintes.
– 1871 : la cathédrale est érigée au rang de basilique mineure par le pape Pie IX.
L’appellation de « basilique mineure » est apparue pour désigner des églises dont l’architecture était particulière. Au XVIIIème siècle, cette dénomination prendra un sens canonique (sans rapport avec le style architectural) pour les distinguer des quatre basiliques majeures, situées uniquement à Rome.
– 1926 : béatification de Pierre-Louis de la Rochefoucauld.
– 1960 : couronnement de Notre-Dame de Recouvrance.
Au cours de l’Histoire, la cathédrale a vu passer de nombreux personnages illustres :
Charlemagne (?), le pape Urbain II, Louis IX (Saint Louis), Charles VII, Philippe le Hardi, Louis XI, Charles IX et Catherine de Médicis, Henri de Navarre (futur Henri IV), Louis XIV, Le duc d’Anjou (futur roi d’Espagne Philippe V), Napoléon Ier, et le prince Louis-Napoléon (futur Napoléon III).
PIERRE & PAUL On ne peut séparer Saint Pierre et Saint Paul : ils représentent les deux piliers de l’Église catholique, et jamais la Tradition ne les a célébrés l’un sans l’autre. L’Église romaine, c’est l’Église de Pierre et de Paul. Pierre (Saint Pierre pour les Catholiques et les Orthodoxes) est appelé Siméon Bar-Yonah (traduit par « Simon, fils de Jonas ») selon le témoignage de l’Évangile selon Mathieu. Mais d’après l’évangile selon Jean, il est le fils d’un dénommé Jean. Jusqu’à sa rencontre avec Jésus, il porte le nom de Simon. Il est aussi appelé Kephas (le « roc » en araméen) ou Simon-Pierre, un Juif de Galilée connu pour avoir été l’un des disciples de Jésus de Nazareth. C’est Jésus qui lui donne le prénom de Pierre (Képhas) et reçoit la charge de « faire paître » le troupeau de l’Église : « Tu es Pierre et, sur cette pierre, je bâtirai mon église ». Pierre (apôtre de Jésus et premier évêque de Rome selon les Évangiles) est l’un des douze apôtres. Il est considéré par les Catholiques comme le premier pape. NAISSANCE Pierre naît en Galilée au Ier siècle av. J.-C. Il meurt probablement entre 64 et 68 de notre ère à Rome (dans l’Empire Romain), après avoir été emprisonné et martyrisé (crucifié). C’était un Galiléen (reconnu par son accent), un pêcheur installé à Capharnaüm, au bord du lac de Tibériade. LA RENCONTRE AVEC JÉSUS Sa vie est bouleversée par l’apparition d’un homme nommé Jésus, qui lui dit : « suis-moi, tu t’appelleras Pierre ». Simon, devenu Pierre, laisse ses filets et son foyer pour suivre le « rabbi » (son maître). Très peu d’informations sont disponibles quant à la vie de l’homme avant cette rencontre. Les évangiles affirment que Pierre, avec son frère André, seront les premiers disciples à suivre Jésus. Pierre assistera à la Transfiguration de Jésus et à ses principaux miracles. En revanche, lors de la Passion de Jésus, par trois fois Pierre reniera son maître. Il détient également les clés du Paradis, d’après une parole de Jésus rapportée par Mathieu : « Je te donnerai la clé du royaume des cieux, en sorte que ce que tu lies sur la terre soit lié dans les cieux, et que ce que tu délies sur la terre soit délié dans les cieux ». Pierre est couramment représenté avec deux clés. Elles symbolisent soit « les clés du Royaume des Cieux », soit le pouvoir qu’il a reçu de lier et délier aussi bien sur la Terre que dans les Cieux ; auquel cas une clé est d’argent, et l’autre d’or. On le représente parfois aussi avec un filet de pêche, une barque, une tenue d’apôtre, un coq, des chaînes, un pallium (vêtement rectangulaire sans couture qui se portait comme un manteau), des vêtements pontificaux, une croix de Saint Pierre, un livre ou un rouleau. Pierre se range aux idées de Paul dans l’affaire de la non-circoncision des « Gentils » (c’est-à-dire des non-juifs) qui désirent devenir chrétiens (cette décision sépare les chrétiens des juifs, qui pratiquent la circoncision rituelle). D’après les Actes des Apôtres, Pierre est arrêté deux fois, et miraculeusement délivré. Les Actes des Apôtres suivent les quatre évangiles selon Matthieu, Marc, Luc, et Jean. SA MORT Saint Pierre (aussi appelé apôtre des juifs) et Saint Paul (connu pour être l’apôtre des gentils, c’est-à-dire des non-juifs) auraient été exécutés le même jour, bien que les sources n’indiquent pas toutes la même année pour les deux hommes. Tous deux annoncèrent l’Évangile du Christ avec foi et amour, et tous deux subirent le martyre sous l’empereur Néron. Pierre, comme le rapporte la tradition, fut crucifié en 64 la tête en bas et inhumé au Vatican, près de la voie Triomphale. Paul fut décapité et enseveli sur la voie d’Ostie, en 67. Tous deux sont vénérés par les Chrétiens chaque 29 juin. Pierre aurait été enseveli à Rome, sur la colline du Vatican : on a retrouvé, sous la basilique Saint-Pierre-de-Rome, un tombeau très ancien qui a été attesté comme étant celui de Pierre. La basilique Saint-Pierre de Rome fut la première et la plus ancienne des nombreuses églises dédiées à Pierre. Elle fut construite sur le lieu même de sa mort. Pierre est le Saint Patron des Pêcheurs, des maçons et des serruriers.
L’ÉGLISE SAINT-PIERRE
Il ne reste rien du premier édifice chrétien à l’emplacement de la cathédrale actuelle, pas plus que de celui du VIème siècle.
Au XIème siècle, l’édifice fut incendié. Il ne fut reconstruit qu’au cours du siècle suivant, par l’évêque Pierre de Confolens ou peut-être par l’évêque Bernard (l’un de ses successeurs).
En 1174, Henri II Plantagenêt assiégea Saintes, l’église fut dégradée, et vraisemblablement restaurée par la suite. De cette époque il ne reste que la coupole du croisillon sud. Au cours des XIIIème et XIVème siècles suivront des rajouts, tels des chapelles, la sacristie, la bibliothèque, etc.
À la fin de la Guerre de Cent Ans, les évêques de Saintes construisirent un imposant édifice en gothique flamboyant. Ils prévoyaient une église-halle à trois vaisseaux, mais le manque d’argent obligea le diocèse à recourir à la vente d’indulgences pour assurer la suite du chantier.
Vers 1450, la construction débuta par le colossal clocher-porche (qui ne recevra pourtant jamais sa flèche). Puis les plans changèrent : on opta pour une église traditionnelle, avec une grande nef bordée de deux bas-côtés dotés de chapelles latérales, le tout contrebuté à l’extérieur par des arcs-boutants.
En 1568, les Protestants ravagèrent l’église (alors que le chœur n’était pas encore achevé) : les voûtes de la nef et des bas-côtés s’effondrèrent.
La reconstruction durera pendant tout le XVIIème siècle ; néanmoins on décida de ne pas rétablir l’architecture antérieure ; une partie des chapelles du chœur fut abandonnée, et la nef, démunie de sa hauteur initiale, ne reçut qu’une charpente en bois.
EXTÉRIEURS
LE CLOCHER
Le portail qui se trouve sous le clocher porche est considéré comme l’un des plus beaux exemples de gothique tardif dans l’ouest de la France. Les voussures abondent de sculptures magnifiques, aux thèmes traditionnels. On y trouve des prophètes, des Saints (44 statues de Saints), des anges musiciens, le tout mêlé à des animaux fantastiques, des angelots ou des grotesques.
LA FAÇADE OCCIDENTALE
L’extérieur de l’édifice regorge de gargouilles et de marmousets.
LE CLOÎTRE
Le cloître canonial du XIIIème siècle est attenant à l’église. Il n’a plus que deux galeries sur les quatre à l’origine : deux ont disparu aux XVème et XVIème siècles. Il fut classé monument historique le 9 juin 1937.
LE PINACLE DE LA FAÇADE NORD
INTÉRIEUR
LA NEF
L’AUTEL
LA CHAIRE
La chaire et son abat-voix sont en pierre, avec des personnages sculptés sur la cuve.
LES CHAPELLES
LA VOÛTE
LES GRANDES ORGUES
L’orgue de tribune est dû à Jehan Ourry. Il date de 1628, et fut restauré entre 1976 et 1985. Sur le buffet d’orgue, on distingue un ange souffleur sur un fond de boiseries rococo du XVIIIème siècle.
LES VITRAUX
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
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https://www.patrimoine-histoire.fr/P_PoitouC/Saintes/Saintes-Saint-Pierre.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-Pierre_de_Saintes
https://monumentum.fr/monument-historique/pa00105252/saintes-eglise-saint-pierre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saintes
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saintonge
https://nominis.cef.fr/contenus/saint/899/Saint-Pierre.html
https://fr.vikidia.org/wiki/Pierre_(ap%C3%B4tre)