Jeanne d’Arc, des batailles à la capture
LA GUERRE DE CENT ANS
De 1337 à 1453
LES VALOIS DIRECTS
JEANNE D’ARC, DES BATAILLES A LA CAPTURE
De mai 1429 à juin 1430
ORLÉANS LIBÉRÉE
1429
Le 4 mai
Dès son retour à Orléans, Dunois, sans en rendre compte à Jeanne, attaque les Bastilles de Saint-Loup. Jeanne, après avoir pris connaissance des faits, s’élance vers la bataille. Alors que l’assaut français faiblit, par sa présence et sa volonté de combatte elle redonne confiance aux combattants et les conduit à la victoire.
Le 5 mai
Une trêve est conclue pour la fête de l’Ascension. Jeanne en profite pour envoyer une troisième et dernière lettre de sommation aux Anglais.
Le 6 mai
Avec La Hire, son compagnon d’armes, Jeanne s’empare de la bastide Saint-Jean-le-Blanc, puis de celle des Augustins. Les défenseurs anglais trouvent refuge dans le fortin des Tourelles.
ÉTIENNE DE VIGNOLES, « DIT LAHIRE », LE « VALET DE CŒUR » !
Son personnage colérique et violent explique peut-être son surnom de Lahire (venant de « ire » en vieux français, mais ceci n’est pas établi). Il va rencontrer très tôt celui qui sera jusqu’à sa mort son compagnon d’armes : Pothon de Xaintrailles. Tous deux seront de tous les combats contre l’Anglais. LA HIRE, LE BATAILLEUR ! En 1418, ils se rallient tous deux au service du dauphin Charles. En 1419, Étienne de Vignoles se distingue au siège de Coucy contre les Bourguignons. Il se bat à Crépy, en Laonnois, qu’il défend contre le duc de Bourgogne Philippe le Bon (la place sera reprise par les Bourguignons en 1420). Ensuite, La Hire se dirige vers Soissons. Il s’installe à Crécy, qui devient son « QG », et où il accumule tous les butins rapportés de ses expéditions. Plus tard, les Bourguignons s’empareront de Crécy; Étienne n’en profitera donc pas. En 1421, Étienne de Vignoles est à Guise, à Notre Dame de Liesse (où il bat Hector de Saveuse). C’est cette même année qu’il est blessé accidentellement ; il en restera boiteux. Il se retire et part vers la Lorraine afin d’aider René d’Anjou, héritier du duc Charles II de Lorraine, attaqué par le duc de Bourgogne. Mais à partir de 1422, le duc de Lorraine se rallie aux Bourguignons et aux Anglais. En punition pour cette trahison, La Hire et ses hommes brûlent 18 villages de la région. En 1422, Étienne de Vignoles traverse la Champagne et la Picardie, et bat le comte Antoine de Vaudémont. En 1423, il assiste à la rétrocession de Compiègne aux Bourguignons, et attaque Châlons-sur-Marne. Plus tard, il quitte Vitry-le-François et saccage le Luxembourg. La même année, La Hire attaque Châlons-sur-Marne. En 1424, il se dirige en direction du Maine. Étienne de Vignoles offre ses services au « bâtard d’Orléans » puis, avec d’autres capitaines, attaque et tient Le Mans. Mais il en sera chassé par John Talbot en 1427. En 1424, il est présent à la bataille de Verneuil-sur-Avre. Le 4 octobre de la même année, après la bataille, il est fait capitaine de Vitry. Il est vaincu par Bedford, qui l’obligera à restituer plusieurs forteresses. En 1427, il est présent à la levée du siège de Montargis où il prononce ces mots, inspirés par la difficulté de l’action : « Dieu, je te prie que tu fasses aujourd’hui pour La Hire autant que voudrois que La Hire fist pour toi s’il estoit Dieu et tu fusses La Hire. » En 1428, il assiège Le Mans. En 1429, il est présent lors de « La Journée des Harengs ». Le 22 avril 1429, il suit Jeanne d’Arc à partir de Blois. Étienne de Vignoles sera un de ses proches et participera à tous les hauts faits, jusqu’au sacre de Reims. Il combat aux côtés de Jeanne au siège d’Orléans, et se distingue lors des batailles de Jargeau et de Patay. Ensuite, La Hire est nommé bailli de Vermandois, avec une solde de 292 livres. La même année il s’empare de Château-Gaillard, puis de Louviers en 1430, où il est bloqué et capturé. En 1431, après la capture de Jeanne d’Arc, il s’approche de Rouen pour tenter de la délivrer ; mais il est lui-même pris par les Anglais et se retrouve prisonnier. En mars 1432, Étienne de Vignoles est libéré contre une forte rançon. En 1433, à la tête d’une bande de routiers et d’écorcheurs, il occupe le Beauvaisis au nom de son roi Charles VII, en s’adonnant aux pires exactions. Le roi fermera les yeux… En 1434, sans raison apparente, il s’empare du château du sire d’Offémont et le rançonne. En mars 1434, au cours de la prise de Creil par John Talbot, son frère Amadoc de Vignoles est tué. Étienne de Vignoles reprend la guerre en Artois, en Île-de-France et en Picardie. En 1435, La Hire est victorieux à Gerberoy. La même année, il fait la campagne de Normandie avec Dunois. Pendant les négociations d’Arras, Étienne de Vignoles et Jean Poton de Xaintrailles saccagent les villes bourguignonnes jusqu’à Amiens. En 1436 et 1437, Étienne de Vignoles combat encore les Anglais. Il est battu par Lord Scales en février 1436. En 1437, il épouse Marguerite David de Longueval, dame de Droisy. Cette union ne donnera pas d’enfant. En janvier 1438, en récompense pour ses faits d’armes, Étienne de Vignoles est fait seigneur de Montmorillon, capitaine général de Normandie, et seigneur de Longueville. En 1440, La Hire tente vainement de prendre Harfleur, puis part se battre en Picardie. Enfin, en 1442, il prend part à la campagne de Gascogne (Guyenne) qui commence par la reprise de Tartas, à quelques kilomètres de son village natal. Quelques mois plus tard, il meurt des suites de ses blessures à Montauban, où il passait l’hiver avec le roi Charles VII. Son tombeau, installé à sa demande dans la chapelle Saint-Laurent de Montmorillon, et orné d’un gisant le représentant, sera détruit à la Révolution. Une dalle commémorative se trouve toujours dans la chapelle.
Le 7 mai
Au cours de l’assaut des Tourelles, Jeanne reçoit une flèche. Les assaillants français sont épuisés, et le « Bâtard d’Orléans » s’apprête à donner le signal de la retraite.
Mais malgré la douleur de sa blessure, Jeanne arrache la flèche puis, sous les yeux médusés de son entourage guerrier, s’empare de son étendard et retourne au combat. Dans la soirée, la forteresse des Tourelles est prise par les Français.
Le 8 mai
Le lendemain les deux armées sont face à face, prêtes à s’affronter en ordre de bataille dans la plaine. Mais Jeanne refuse le combat, car c’est dimanche. Le capitaine anglais John Talbot, qui commande l’armée anglaise, comprend qu’il ne gagnera pas s’il s’obstine à vouloir combattre les Français en pleine euphorie de la victoire. Il lève le siège et se retire. Le succès est complet.
LA ROUTE DE REIMS
Le 9 mai
Mais Jeanne ne veut pas en rester là. Elle quitte Orléans et prend la destination de Loches, où elle arrive deux jours plus tard.
CAMPAGNE DE LA VALLÉE DE LA LOIRE
(1428-1429)
La campagne de la Loire commence avec la levée du siège d’Orléans le 8 mai 1429. Impulsée par Jeanne d’Arc, cette série de batailles permet à la France d’écarter toute présence militaire anglaise le long de la Loire.
Cette campagne militaire comprend :
– La bataille de Jargeau (10-12 juin 1429).
– La bataille de Meung-sur-Loire (15 juin 1429).
– La bataille de Beaugency (16 et 17 juin 1429).
– La bataille de Patay (18 juin 1429).
Le 12 juin
LA BATAILLE DE JARGEAU
La bataille de Jargeau est un combat de la Guerre de Cent Ans qui eut lieu à Jargeau, dans l’ancienne province de l’Orléanais.
À une quinzaine de kilomètres d’Orléans libérée se trouve encore une partie des troupes anglaises, défaites lors de la bataille du 8 mai 1429. Cette armée s’est retirée dans le petit village de Jargeau. Elle s’apprête à recevoir le duc de Bedford, accompagné de renforts.
Ce jour-là, l’armée française, commandée par Jeanne d’Arc et le duc Jean II d’Alençon, bat l’armée anglaise commandée par William de La Pôle, 1er duc de Suffolk.
WILLIAM DE LA PÔLE, 1ER DUC DE SUFFOLK
Il sera successivement comte, puis marquis, puis duc de Suffolk. Il fut l’un des grands capitaines anglais de la guerre de Cent Ans. Il est quelquefois nommé « William de La Poole », ou « Guillaume de La Poule, comte de Suffolk ». Il est le fils de Michael de la Pole (2ème comte de Suffolk) et de Katherine (fille d’Hugh, 2ème comte de Stafford). Il est le petit-fils de Michael de la Pole (1er comte de Suffolk, chancelier d’Angleterre) et l’arrière-petit-fils de William de la Pole, marchand de laine et financier. En 1415, il est sérieusement blessé lors du siège d’Harfleur, au cours duquel son père est tué. Quelques semaines plus tard, son frère aîné est tué à la bataille d’Azincourt ; et c’est William qui lui succède. En 1427, il tente de prendre Montargis, mais l’armée française, commandée par Dunois, le contraint à lever le siège. En 1428, lors du siège d’Orléans, il commande les forces anglaises conjointement avec les comtes de Salisbury et de Shrewsbury. Le 12 juin 1429, lors de l’assaut contre Jargeau, il est capturé par Guillaume Renault. Pour ne pas subir la honte d’être pris par un simple écuyer, il adoube le gentilhomme sur le champ de bataille. Il sera le prisonnier de Charles VII pendant plusieurs longs mois.
Le 15 juin
LA BATAILLE DE MEUNG-SUR-LOIRE
La bataille de Meung-sur-Loire est l’une des nombreuses batailles qui ont fait suite à la levée du siège d’Orléans par Jeanne d’Arc et ses troupes.
Les défenses anglaises à Meung-sur-Loire sont établies sur trois niveaux : la ville fortifiée, la fortification près du pont, et un grand château à l’extérieur de la localité. Le château sert de quartier général à John Talbot et Thomas de Scales, les commandants anglais.
La bataille voit la victoire de l’armée française, conduite par Jeanne d’Arc et le duc Jean II d’Alençon, sur les forces anglaises retranchées.
JEAN II D’ALENÇON
C’est un prince de sang et un chef de guerre français du XVème siècle. Il sera compagnon d’armes de Jeanne d’Arc. Il participera avec elle au Siège d’Orléans (du 12 octobre 1428 au 8 mai 1429). Il est capturé le 17 août 1424, au cours de la bataille de Verneuil. Il ne retrouvera la liberté qu’en 1427, contre une forte rançon.
Le 17 juin
LA BATAILLE DE BEAUGENCY
Cette bataille de la guerre de Cent Ans fut l’une des brillantes victoires de Jeanne d’Arc, avec à ses côtés ses fidèles chefs de guerre : Jean Dunois, Gilles de Rais, La Hire et de Xaintrailles, face à John Talbot qui dirigeait les forces anglaises.
Beaugency est une petite ville sur la Loire, dans le centre de la France. Elle contrôle une route passant par un pont stratégique qui sépare la France du nord (occupée par les Anglais) de la partie sud (contrôlée par les Français). Quelques années plus tôt, les Anglais se sont emparés de ce pont en prévision de l’invasion du sud de la France.
La victoire de Beaugency permet la reprise du pont et de la ville, rétablissant ainsi une ligne de communication cruciale pour l’offensive d’été, qui allait conduire au couronnement de Charles VII à Reims.
JEAN POTRON, SEIGNEUR DE XAINTRAILLES
Gentilhomme de Gascogne, maître de l’Écurie du roi, bailli de Berry, sénéchal du Limousin et compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, il prend part à la Guerre de Cent Ans, et en particulier en 1424, à la bataille de Verneuil-sur-Avre. Il se fait remarquer par son courage, son audace, et son ardeur au combat contre les Anglais. Il sera capturé à la bataille de Cravant, et sera échangé contre John Talbot. Vers 1437, il épouse Catherine Brachet, dame de Salignac. Cette union n’aura aucune descendance. Dès 1418 (comme son compagnon d’armes et compère Étienne de Vignoles, dit « La Hire »), Xaintrailles rallie le dauphin Charles. Il participe à la reprise de la forteresse Coucy et en 1427, à la levée du siège de Montargis. Xaintrailles arrive à Orléans dès le début du siège, avec une compagnie de quarante-six gens d’armes. Le 21 octobre 1428, il participe à la défense désespérée du boulevard des Tourelles. Xaintrailles combat aux côtés de Jeanne au siège d’Orléans, où il sera blessé. Il se distingue le 18 juin 1429 au cours de la bataille de Patay, et oblige les Anglais à lever le siège de Compiègne. Le 12 février 1429, à la suite de la « Journée des Harengs », Xaintrailles est dépêché par Dunois, le « Bâtard d’Orléans », comme ambassadeur auprès du duc de Bourgogne pour gagner sa neutralité. Le 17 avril de la même année, le duc de Bourgogne retire ses troupes et celles du comte de Luxembourg de la région d’Orléans. Le 17 juillet 1429, il est nommé écuyer d’écurie du roi, puis premier écuyer du corps, et enfin maître de l’écurie royale. Poton de Xaintrailles fait partie des troupes qui accompagnent Jeanne d’Arc de Blois à Orléans. Il suit la Pucelle partout. Il est avec elle à Jargeau, Meung-sur-Loire, Beaugency, puis à Patay, où il capture Talbot. Le 11 août 1431, il est capturé près de Beauvais, lors de la malencontreuse « bataille du berger ». En 1435, il gagne, avec Étienne de Vignolles, dit La Hire la bataille de Gerberoy où il fait prisonnier le comte d’Arundel. Jean Poton de Xaintrailles se distingue au cours de la la conquête de la Normandie et de la Guyenne. De 1435 à 1437, avec La Hire, il fait plusieurs tentatives pour reprendre la ville de Rouen. Depuis avril 1427, Poton de Xaintrailles est châtelain de la Motte sur le Rhône. En 1437, il est fait bailli du Berry. Il participe à l’entrée triomphale de Charles VII à Paris, précédant son souverain, dont il porte le heaume couronné et fleurdelisé. Il est fait peu après gouverneur de Château-Thierry. Le 6 juillet 1450, il s’empare de Falaise. Il deviendra gouverneur de cette cité jusqu’en 1458. Il s’investit pour la reconquête de la Guyenne, et en récompense, il est nommé gouverneur du château de Trompette (ou Tropeyte). Forteresse que Charles VII a fait construire à Bordeaux, au bord de la Garonne. Les honneurs et les titres continuent de le récompenser, et en 1451, Xaintrailles reçoit du comte d’Armagnac la vicomté de Bruillois (ou Bruillez). En 1453, il devient sénéchal du Limousin. En 1454, à la mort de Philippe de Culant, il est nommé maréchal de France. Et en 1458, gouverneur de Guyenne. Mais le roi Charles VII meurt le 22 juillet 1461. Dès lors, les inimitiés vont voir le jour, et les disgrâces vont accabler les dévoués serviteurs du roi défunt. Le 3 août, Louis XI destitue Xaintrailles de tous ses titres. Poton de Xaintrailles en meurt d’amertume deux mois plus tard, le 7 octobre 1461, au château Trompette. Sa dépouille sera inhumée en l’église des Cordeliers de Nérac. Sans postérité, il avait reconnu comme héritier Jean de la Motte, seigneur de Nolhan, à la condition qu’il épouse sa nièce Béatrix de Pardaillan.
Le 18 juin
LA BATAILLE DE PATAY
La bataille de Patay se déroule tout près d’Orléans. C’est un événement majeur de la Guerre de Cent Ans, qui voit la victoire décisive de l‘armée française sur sa rivale anglaise. Cette dernière est commandée par John Talbot, Thomas de Scales et John Fastolf.
Cette fois, la victoire des Français est totale, autant que leur défaite à Azincourt avait été catastrophique. Les résultats de cette bataille seront de portée comparable. La bataille est un court engagement où les chevaliers prennent le dessus sur les archers anglais mal préparés. Puis s’ensuit une poursuite meurtrière, où ces derniers seront massacrés et leurs chefs capturés, dont John Talbot.
Les pertes françaises sont minimes (une demi-douzaine de morts), alors que les Anglo-Bourguignons déplorent la perte de 2000 hommes.
Jeanne reprend sa route et rejoint le dauphin Charles à Gien.
THOMAS DE SCALES
7ème baron Scales, il fut l’un des principaux commandants anglais de la fin de la Guerre de Cent Ans. En 1426, il sera fait chevalier de la Jarretière. En tant que lieutenant de Jean de Lancastre, duc de Bedford, il combat Jeanne d’Arc lors de la campagne de la Loire, depuis le siège d’Orléans jusqu’à la bataille perdue de Patay. Il y sera fait prisonnier. En 1439, il combat lors du siège du Mont-Saint-Michel (une tête de pont française en territoire normand). Pour résister, il fonde la citadelle de Granville. Mais en 1442, les défenseurs du Mont parviendront à s’emparer par surprise de la forteresse anglaise.
JOHN FASTOLF
Le 29 juin
Jeanne et l’armée royale quittent Gien pour Reims. Sur sa route, Jeanne bataille encore et s’empare d’Auxerre.
Le 4 juillet
L’armée royale de « la Pucelle » dresse son campement à Saint-Phal, assiège Troyes, puis entreprend des pourparlers avec la population bourguignonne. Celle-ci se soumet en quelques jours, permettant au roi d’aller se faire sacrer à Reims.
Le 10 juillet
Jeanne, brandissant son étendard et accompagnée de son « gentil dauphin », entre dans Troyes.
Le 14 juillet
Le 11 juillet, l’armée du dauphin quitte Troyes tôt le matin pour Châlons-en-Champagne, qui lui ouvre ses portes le 14 ; le dauphin y passera la nuit.
LE SACRE
LE 16 juillet
Le cortège royal entre dans Reims, acclamé par la foule.
Le 17 juillet
Charles VII est sacré à Reims ; le moral des Français remonte.
Jeanne rencontre ses parents venus de Domrémy qui, invités par la ville, sont logés à l’hôtel de « l’Âne rayé ». Jeanne écrit une lettre au duc de Bourgogne, Philippe le Bon (absent pour le sacre), en l’appelant de se rallier avec le roi.
Le 31 juillet
Charles VII signe à Compiègne une trêve de quatre mois avec le duc de Bourgogne.
Par ordonnance du roi, Domrémy et Gueux, villages d’origine de « la Pucelle », sont exemptés d’impôts, de taxes, etc…
Le 15 août
Toujours accompagné du roi Charles VII, Jeanne arrive à Compiègne.
LES PREMIÈRES DÉFAITES
Le 15 août
BATAILLE DE MONTEPILLOY
La bataille de Montépilloy est un combat indécis qui s’est déroulé à Montépilloy, dans l’Oise. Il oppose les troupes anglaises du duc de Bedford à l’armée royale de Charles VII (qui vient d’être sacré à Reims le 17 juillet), assistée par Jeanne d’Arc et ses compagnons d’armes.
Charles VII est soucieux. Il ne veut pas renouveler les erreurs commises lors des batailles de Crécy, de Poitiers, d’Azincourt et de la « Journée des Harengs », qui se sont toutes terminées par la déroute de l’armée française. Il hésite et donne l’ordre de ne pas attaquer l’ennemi de front, à cause des redoutables archers anglais. Pendant toute la journée du 15 août, c’est un insupportable face-à-face dans des armures surchauffées, sous un soleil de plomb, et dans une poussière intense. Personne n’ose bouger ; les Anglais ne sortent pas, les Français ne chargent pas. La « bataille de Montépilloy » n’aura pas lieu…
JEAN DE LANCASTRE, DUC DE BEDFORD
À la mort de ce dernier (le 31 août 1422), il prend le titre de régent du royaume de France du fait de la minorité de son neveu Henri VI (seulement âgé de neuf mois). Il est proclamé roi de France et d’Angleterre en application du traité de Troyes. Le 17 août 1424, il sera victorieux au cours de la bataille de Verneuil-sur-Avre. Le 5 septembre 1427, il sera contraint de lever le siège de Montargis, battu par le Dunois, « le Bâtard d’Orléans »
Le 26 août
L’armée royale rejoint Saint-Denis.
Le 8 septembre
A la tête d’une petite troupe, Jeanne rejoint Paris et donne l’assaut sous les remparts de la ville. L’attaque qui vise la porte Saint-Honoré échoue. Jeanne reçoit une flèche dans la cuisse, et son page est tué.
Le 9 septembre
Charles lui interdit de renouveler l’attaque de Paris.
Le 13 septembre
L’ost royal du roi Charles fait retraite vers la Loire.
Le 21 septembre
Charles VII, qui est de retour à Gien, dissout l’armée royale et retourne dans son château de Mehun-sur-Yèvre, près de Bourges.
Le 4 novembre
Jeanne d’Arc s’empare de Saint-Pierre-le-Moûtier. La ville est prise d’assaut, puis libérée par « la Pucelle ».
LES PREMIERS REVERS
1430
En hiver
Le 10 janvier, le duc de Bourgogne Philippe le Bon crée l’ordre de la Toison d’or, à l’occasion de son mariage avec Isabelle de Portugal.
A l’écart des champs de bataille, Jeanne d’Arc hiverne à Bourges, Montfaucon-en-Berry, Orléans, et aussi au château de Sully-sur-Loire.
Le 24 mars
Sans demander l’accord du roi, Jeanne d’Arc quitte Sully-sur-Loire et part se battre contre les Anglais.
En Avril
Jeanne retrouve ses soldats et, accompagnée de son frère Pierre, se bat à Lagny. Elle y séjourne deux mois environ, durant lesquels, à la tête de ses troupes, elle attaque les convois anglais. Elle combat les Bourguignons commandés par le capitaine Franquet d’Arras (ce dernier, une fois prisonnier, sera décapité à Lagny), au lieu-dit la ou les Plaines.
Dans les fossés de Melun, ses voix lui apprennent qu’elle va être capturée « avant qu’il fut la Saint-Jean ».
En mai
A l’expiration de la trêve (le 16 avril), Philippe le Bon met le siège devant Compiègne.
Le 14 mai
Jeanne bivouaque devant Compiègne, assiégée par les Bourguignons.
LA CAPTURE
Les 22 et 23 mai
Jeanne est capturée par les Bourguignons devant Compiègne.
L’Université de Paris réclame son jugement.
Le 21 novembre, elle est vendue aux Anglais par Jean de Luxembourg contre 10 000 écus d’or, et amenée à Rouen le 28 décembre.
Au cours de la nuit, alors qu’elle dirige l’assaut, Jeanne se retrouve isolée de ses hommes. Lionel de Vendôme, qui a fait allégeance aux Anglo-Bourguignons, parvient à la capturer.
Le jour même, le duc de Bourgogne s’empresse de venir la voir. Elle sera ensuite remise entre les mains de Jean de Luxembourg-Ligny.
JEAN DE LUXEMBOURG-LIGNY
C’est le fils de Jean de Luxembourg-Ligny (seigneur de Beauvoir) et de Marguerite d’Enghien (comtesse de Brienne et de Conversano), et le petit-fils de Guy de Luxembourg (comte de Ligny) et de Mahaut de Châtillon (comtesse de Saint-Pol). Il fait tout de suite allégeance au duc de Bourgogne Jean Ier, qui le nomme gouverneur d’Arras en 1414. En 1418, il délivre Senlis assiégé par les Armagnacs. La même année, il épouse Jeanne de Béthune, fille de Robert VIII de Béthune (vicomte de Meaux) et d’Isabelle de Ghystelles. Ce mariage ne donnera aucune descendance. Puis il sera gouverneur de Paris de 1418 à 1420, comte de Guise de 1425 à 1441, et comte de Ligny-en-Barrois de 1430 à 1441. En janvier 1430, il devient membre fondateur de l’ordre bourguignon de la Toison d’Or. En mai 1430, Jeanne d’Arc défend Compiègne assiégée par les Bourguignons. Au cours d’une sortie de « la Pucelle », les vassaux de Jean de Luxembourg (le bâtard de Wandonne et Antoine de Bournonville) la font prisonnière et la livrent à Jean de Luxembourg. Celui-ci la vendra aux Anglais pour la somme de 10 000 livres. En 1435, il refuse de signer le traité d’Arras, qui met fin à la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. En 1441, à sa mort, le roi de France confisque ses biens et fiefs, mais il les rendra à titre viager au neveu et héritier de Jean de Luxembourg. Jean de Luxembourg-Ligny est enterré dans la cathédrale de Cambrai.
Le 26 mai
Jeanne est transférée au château de Beaulieu-les-Fontaines, près de Noyon, d’où elle tente vainement de s’échapper.
L’Université (Inquisition de France) écrit au duc de Bourgogne afin que Jeanne lui soit livrée.
Début juin
Jeanne est transférée au château de Beaurevoir (propriété des Luxembourg), près de Cambrai. Sur place, elle tentera à nouveau de s’évader, mais sans succès.
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
Les rois de France des Éditions Atlas (Valois directs).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Cent_Ans
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_d%27Arc
https://jpboureux.blog/2018/02/09/reims-et-jeanne-darc-episode-2-histoire-locale/
http://www.stejeannedarc.net/histoire_wallon/appendice31.php
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