La journée des harengs

LA GUERRE DE CENT ANS

De 1337 à 1453

Blason du royaume d’Angleterre

Blason du royaume de France

LES VALOIS DIRECTS

Armes des Valois

LA JOURNÉE DES HARENGS

12 février 1429

La Journée des Harengs

SOMMAIRE

Charles VII, le Gentil dauphin

Dunois le Bâtard d’Orléans

Le 12 février 1429, les troupes orléanaises commandées par Jean de Dunois (surnommé le Bâtard d’Orléans) tentent d’intercepter un convoi de ravitaillement destiné aux anglais.

Malheureusement, bien qu’en nette supériorité numérique (environ 3000 hommes contre 1500 anglais), les troupes franco-écossaises sont sévèrement battues, et doivent reculer en abandonnant sur place de nombreux morts.

 

Pulvérisées par les boulets de canon anglais, les charrettes répandent sur le sol leur cargaison de harengs. Après cette défaite (qui sera connue sous le nom de journée des harengs), la capitulation d’Orléans semble inévitable. La perte d’Orléans précipiterait alors dans le néant les chances de Charles VII de recouvrer le trône de France.  

LOCALISATION

La « journée des Harengs » (également bataille des harengs ou bataille de Rouvray) est une bataille qui se déroule le 12 février 1429 sur le territoire de la commune de Rouvray-Saint-Denis, à 40 km au nord d’Orléans.

CONTEXTE

Alors que les Anglais assiègent Orléans, les espions français placés chez l’ennemi essaient de découvrir leurs intentions. L’un de ces hommes apprend aux Français que 300 chariots viennent de sortir de la ville de Chartres. Ce convoi est escorté par 1 500 Anglais. Il est commandé par Jean Fastolf (1380-1450) et par le prévôt de Paris, Simon Morhier.

12 oct. 1428 Début du siège d’Orléans.

Les Français décident de s’en emparer et attaquent le convoi de ravitaillement. Cette bataille est appelée « journée des Harengs », car la colonne anglaise attaquée par les Français transporte du poisson et d’autres victuailles destinés à être consommés pendant le carême.

Ce qui devait être une brillante opération rondement menée va tourner au burlesque. Les deux adversaires vont se battre au beau milieu des caques (barriques où l’on presse les harengs salés ou fumés) éventrées et répandues sur le sol.

Après cette désastreuse « Journée des harengs », les Orléanais devront patienter jusqu’au printemps pour que Jeanne « la Pucelle » vienne les délivrer.

Blason de la ville d’Orléans

Au printemps 1418, exilé dans son petit « Royaume de Bourges », le roi Charles VII vit des heures obscures, pour le moins angoissantes. La France est presque entièrement contrôlée de la Flandre à l’Aquitaine par les Anglo-Bourguignons, qui imposent leur domination sans partage.

A Paris, Jean de Lancastre, le duc de Bedford (régent du royaume de France au nom du roi d’Angleterre Henry VI qui n’est encore qu’un jeune enfant) essaie d’arrache-pied d’isoler définitivement Charles VII, « le roi de Bourges ». Il va pour cela multiplier les alliances.

De son côté, Charles VII a, pour son plus grand malheur, de grandes difficultés. Il est impuissant pour maintenir l’unité de son royaume. Les « révolutions de palais » (révoltes qui ont lieu dans l’intérieur du palais d’un souverain, et qui ont pour but de le supprimer ou de le détrôner) se succèdent. D’autre part, le pays est ravagé par les bandes de mercenaires et de routiers.

La déroute du « petit roi de Bourges » est telle que le régent Bedford décide de l’achever en mettant le siège devant Orléans. La ville représente la pièce centrale du dispositif français sur la Loire.

 JEAN DE LANCASTRE, DUC DE BEDFORD

Jean de Lancastre (1389-1435), 1er duc de Bedford, est un membre de la famille royale d’Angleterre. Troisième fils d’Henri IV et de Marie de Bohun, il est le frère puîné du roi Henri V.

Armes de Jean de Lancastre, duc de Bedford

À la mort de ce dernier (le 31 août 1422), il prend le titre de régent du royaume de France du fait de la minorité de son neveu Henri VI (seulement âgé de neuf mois). Il est proclamé roi de France et d’Angleterre en application du traité de Troyes.

Jean de Lancastre, duc de Bedford

Le 17 août 1424, il sera victorieux au cours de la bataille de Verneuil-sur-Avre.

Le 5 septembre 1427, il sera contraint de lever le siège de Montargis, battu par le Dunois, « le Bâtard d’Orléans »

LE ROYAUME DE BOURGES EN 1429

ORLÉANS, CLEF DE VOÛTE DU DISPOSITIF FRANÇAIS

SUR LA LOIRE

8 mai 1429 – Jeanne d’Arc délivre Orléans

Les forces anglaises sont confiées à Thomas Montagu, comte de Salisbury, lequel débarque à Calais à la tête d’une petite armée de 6000 hommes.

THOMAS MONTAGU, COMTE DE SALISBURY

Thomas Montagu (1388-1428), 4ème comte de Salisbury, fut l’un des commandants anglais pendant la Guerre de Cent Ans.

Armes des Montagu

En 1419, il est nommé lieutenant-général du roi en Normandie, puis gouverneur de Champagne et de Brie, et enfin lieutenant général de l’armée anglaise. Le roi Henri V d’Angleterre le nommera aussi comte du Perche.

Représentation de Thomas Montagu et de sa première épouse Éléonore Holland dans le Wrythe Garter Book.

Il prendra part à de nombreuses batailles, notamment celles d’Azincourt (le 25 octobre 1415), de Harfleur (du 18 août au 22 septembre 1415), de Caen (du 18 août au 19 septembre 1417) et de Rouen (du 31 juillet 1418 au 19 janvier 1419), et à la bataille de Verneuil-sur-Avre (en août 1424). En 1425, il assiège avec succès la ville du Mans et la cité fortifiée de Sainte-Suzanne, qui restera anglaise jusqu’en 1439.

Le 27 octobre 1428, au cours du siège d’Orléans, il est mortellement blessé par un boulet de canon, et meurt le 3 novembre suivant.

Lire :

La reddition de Rouen

La bataille de Verneuil-sur-Avre  

LA CAMPAGNE DE FRANCE DE THOMAS MONTAGU

Le 24 mars 1428, Thomas Montagu (placé à la tête d’un corps expéditionnaire) a pour mission de forcer le passage de la Loire.  Le 1er juillet, il accoste à Calais, où il reçoit le renfort d’une forte troupe de 6000 mercenaires français supplémentaires. Puis il passe par Saint-Pol, Doullens et Amiens pour arriver à Paris, avec l’idée, entre temps, d’assiéger Angers. Mais ses projets sont changés lors des conseils de guerre tenus à Paris avec Salisbury, Bedford et le conseil du roi. La direction et la cible sont modifiées : au lieu d’Angers, c’est Orléans qui est choisi.

Plusieurs raisons à ce choix :

La région de l’Orléanais est une terre riche en blé ; c’est aussi le principal point de liaison entre la France du Nord et France du Sud.  De plus, elle est proche du Berry, cette autre terre à blé dépendant de Bourges,Charles VII est en train de se démener pour maintenir l’unité parmi les siens.

Débute alors une série de sièges :

Nogent-le-Roi (après la capitulation de la ville, « une partie de la garnison est passée au fil de l’épée) ».

Châteauneuf-en-Thymerais (abandonné aux Anglais).

Rambouillet, Béthencourt, Rochefort, Chartres (déjà anglais).

Le Puiset, où tous les prisonniers sont pendus. Toury, où la moitié des défenseurs s’enfuient ; le reste se rend, et la ville est brûlée.

– Le 29 août, Janville, assiégée depuis le 19 août puis bombardée, est enlevée par un assaut.

Meung-sur-Loire se rend en septembre par traité.

– Le 5 septembre, c’est au tour de Montpipeau (près de Huisseau-sur-Mauves) de se rendre.

– Le 25 septembre, à Beaugency, la défense se cantonne au pont et au château, puis capitule. L’armée en chemin vers Jargeau capitule le 5 octobre (après avoir profané l’église Notre-Dame de Cléry), et Châteauneuf-sur-Loire tombe aux mains des Anglais.

Sully-sur-Loire (fief principal de Jean de La Trémoille) est pris également (probablement suite à une trahison de son commandant Jean de Lesgot).

Le 12 octobre 1428, après avoir investi les principales villes aux alentours, Thomas Montagu se présente devant Orléans.

Les troupes françaises lèvent le siège d’Orléans

Mais sa mission est loin de se présenter sous les meilleurs auspices. Les Orléanais, depuis les grandes chevauchées du Prince Noir Édouard de Woodstock, connaissent le prix à payer en cas de défaite. Les soldats anglais (mercenaires et routiers sans scrupules) réservent un triste sort aux places conquises (brutalités, viols et massacre des populations, incendies des villages, et pillages). Aussi, pour se protéger de tant de férocité, ils ont bâti autour de la ville une puissante enceinte dotée de hauts et épais remparts. En sus, ils ont construit des fortifications supplémentaires sur les points d’accès : un fortin qui enjambe la Loire, et une imposante tour de défense sur la rive opposée. Orléans donne l’image d’une cité imprenable…

Salisbury sait qu’il ne peut détruire le pont sur la Loire pour affamer la cité, car il prendrait le risque de perdre tout le bénéfice de sa supériorité.

Enfin, les Orléanais espèrent les secours du roi de France. Celui-ci n’a-t-il pas réuni, le 1er octobre, les États Généraux à Chinon ? A cette occasion, il a réussi à rassembler une somme de quatre cent mille livres. Cet argent doit lui permettre d’équiper une armée pour bouter l’Anglais exécré hors de France. Alors les Orléanais ont espoir…

UNE SÉRIE DE DÉBOIRES !

Le 17 octobre, les Anglais donnent un premier assaut. Après avoir bataillé durant quatre heures, ils sont obligés de reculer face à la défense acharnée des habitants de la ville. La retraite se fait sous un déluge de poix brûlante et de graisse en fusion. Mais ils ne se découragent pas et retournent à l’attaque. Cette fois, ils utilisent leur artillerie et dirigent leurs tirs sur le Fort des Tourelles (fortin à l’entrée du pont qui en interdit le passage). En partie détruit par les boulets anglais, le fort est finalement investi et pris à revers par des soldats venus en barques depuis la rive opposée. 

Salisbury a de quoi être satisfait : il a réussi à isoler la ville et à conserver le pont intact. Mais sa joie sera de courte durée. Trois jours plus tard, le valeureux capitaine anglais, en contemplant d’un peu trop près son succès, sera heurté à la tête par un boulet français. Il décèdera peu de temps après des suites de sa blessure.

C’est Jean de Lancastre, duc de Bedford, qui le remplace au pied levé. La donne n’est plus la même ; celui-ci va organiser le siège à sa façon. Dès lors, il s’agit de reproduire la tactique utilisée quelque temps plus tôt lors du siège de Rouen (du 31 juillet 1418 au 19 janvier1419).

Le siège de Rouen

Bedford veut affamer Orléans. Pour cela, il va bloquer tous les accès de la cité, et attendre que la famine fasse son œuvre. Il fait construire autour de la ville toute une suite de fortins, interdisant à la fois la sortie des assiégés et leur approvisionnement. Les Orléanais sont pris au piège…

« LA JOURNÉE DES HARENGS »

12 février 1429 – l’Angleterre inflige une humiliante défaite à la France lors de la Journée des harengs

Pour contrebalancer la situation terrible dans laquelle ils sont, les Orléanais ripostent, et s’adonnent à des harcèlements dirigés sur les convois de ravitaillement anglais.

Le 9 février 1429, ils sont informés qu’un convoi de trois cents chariots, remplis de harengs et escortés par mille cinq cents hommes, est parti de Chartres.

Dans la ville, on décide de s’en emparer. Charles de Bourbon, comte de Clermont, de concert avec une sortie des forces orléanaises commandées par Jean de Dunois (le bâtard d’Orléans), va l’attaquer. L’assaut est lancé le 12 octobre, près du village de Rouvray-Saint-Denis, à 40 km au nord d’Orléans.

FORCES EN PRÉSENCE

POUR LES ANGLAIS

L’armée anglaise comprend 1600 hommes dont de nombreux archers. Elle est dirigée par John Fastolf.

Les pertes anglaises seront faibles.

JOHN FASTOLF

John Fastolf est un militaire anglais issu d’une famille noble du comté de Norfolk. Il naît le 6 novembre 1380, et meurt le 5 novembre 1459.

Blason de John Fastolf

POUR LES FRANCO-ÉCOSSAIS

L’armée Franco-Ecossaise est forte d’environ 4000 hommes. Elle est commandée par Jean de Dunois (« le Bâtard d’Orléans »), Charles 1ER de Bourbon, et John Start de Damley.

Les Franco-Ecossais compteront entre 500 et 600 victimes.

JOHN STUART DE DERNELEY

Jean Stuart de Derneley (ou John Stewart of Darnley), naît en 1365, et meurt le 12 février 1429.

Jean Stuart de Derneley

C’est un noble écossais (baron de Derneley, ou Darnley, et comte d’Évreux). Il est connétable de l’armée d’Écosse durant la guerre de Cent Ans.

Il participera aussi aux batailles de Baugé, de Cravant, et au Siège de Montargis. Il sera tué au cours de la « Journée des Harengs ».

CHARLES Ier DE BOURBON, COMTE DE CLERMONT

Charles Ier de Bourbon, comte de Clermont, naît en 1401 et meurt le 4 décembre 1456 à Moulins. Il est duc de Bourbon et d’Auvergne de 1434 à 1456, et sera un compagnon d’armes de Jeanne d’Arc.

Armes de Charles Ier de Bourbon, comte de Clermont

Il est le fils de Jean 1er de Bourbon et de Marie de Berry.

En 1421, il est nommé gouverneur du Languedoc, où il fait quelques campagnes contre le comte de Foix. Puis en 1423, il est commandant général du Lyonnais.

Il dirige un convoi de secours vers la ville d’Orléans assiégée, qui échoue lors de la « journée des Harengs ». Après la délivrance d’Orléans par Jeanne d’Arc, il combat les Anglais, mais mal soutenu par Charles VII, il se retire à Moulins dans son duché de Bourbonnais.

Le comte de Clermont est un homme ambitieux et surtout pas un fin stratège. Impatient d’en découdre avec l’ennemi, il attaque avec ses Écossais sans attendre les troupes de Dunois. L’effet de surprise est éventé, et ce qui devait être une action éclatante se transforme en une humiliante débâcle.

12 février 1429 – Journée des Harengs

Les Anglais se sont intelligemment abrités derrière leurs chariots rangés en cercle. Leur commandant, Sir John Fastolf, a compris la manœuvre des Français. Ainsi protégés, ils décochent leurs flèches meurtrières sur les troupes françaises désemparées. Les boulets de canons anglais font le reste, et éventrent sans compter les barriques de harengs qui se répandent sur le sol. Dunois essaie désespérément de charger avec ses hommes, et il s’ensuit une mêlée confuse et indescriptible sur un tapis de poissons. Dunois comprend que la partie est perdue. Les Français tombent par centaines sous les coups des archers anglais (une histoire dramatique qui se répète encore, comme à Crécy, Poitiers, Azincourt…). La retraite s’impose elle se transforme vite en déroute.

JEAN DE DUNOIS, DIT « LE BÂTARD D’ORLEANS »

NAISSANCE ET FAMILLE

Armes de Jean de Dunois

Dunois le Bâtard d’Orléans

Jean de Dunois (ou Jean d’Orléans, comte de Dunois, dit « le bâtard d’Orléans ») naît le 18 avril 1403 et meurt le 24 novembre 1468 au château de Lay (L’Haÿ-les-Roses), près de Paris. Noble et officier français, il est un des célèbres grands chefs militaires de la guerre de Cent Ans. En 1429, comme compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, il se distingue particulièrement au cours de la levée du siège d’Orléans.

Jean de Dunois est le fils naturel de Louis Ier d’Orléans et de Mariette d’Enghien (dame de Wiege et de Fagnoles, fille de Jacques d’Enghien, seigneur d’Havré, et de Marie de Roucy de Pierrepont).

Sa mère, Mariette d’Enghien, est l’épouse, depuis 1389, d’Aubert Le Flamenc (seigneur de Cany et de Varennes, conseiller et chambellan du duc Charles d’Orléans). Pendant une

Assassinat du duc Louis d’Orléans

dizaine d’années, le Bâtard sera élevé en compagnie du dauphin, le futur Charles VII.

Son père, Louis Ier d’Orléans, est le chef de la maison d’Orléans, branche cadette de la maison de Valois, dont l’assassinat en 1407 déclenche la guerre fratricide entre Armagnacs et Bourguignons.

Charles VII

Jean de Dunois rallie aussitôt les rangs des Armagnacs, adversaires des Anglo-Bourguignons. En 1422, à la mort du roi de France Charles VI « Le Fol », il se range aux côtés du dauphin, le futur Charles VII. (En 1420, par le traité de Troyes, celui-ci a été dépossédé de la succession au trône, au profit du roi d’Angleterre Henri VI).

 

 

MARIAGE

La même année, Jean de Dunois épouse Marie Louvet, fille de Jean Louvet (président du Parlement de Provence, et l’un des favoris du dauphin).  

En 1440, il se remarie avec Marie d’Harcourt (1420-1484). De cette union naîtront quatre enfants, dont le deuxième, François (1447-1491), sera le premier des comtes, puis des ducs de Longueville.

Jean de Dunois

SA VIE

En 1421, Chambellan du dauphin et régent, le Dunois est nommé seigneur de Valbonnais, en Dauphiné.

En 1424, il est fait comte de Mortain, en Normandie.

En 1428, il devient comte de Porcien, en Réthelois. Il est nommé lieutenant-général du duc Charles 1er d’Orléans pendant la captivité de celui-ci. (Il est le seul représentant mâle de la famille sur le territoire français).

Le 5 septembre 1427, le Bâtard d’Orléans participe à levée du siège de la ville de Montargis. A 25 ans, il est victorieux, avec 1 600 hommes, des 3 000 Anglais commandés par lord Warwick, lord Suffolk et Sir John de la Pole.

L’année suivante, le 25 octobre 1428, il reçoit pour mission la défense de la ville d’Orléans, assiégée.

12 oct. 1428 Début du siège d’Orléans.

Le 29 avril 1429, il accueille Jeanne d’Arc devant Orléans.

Lors du siège d’Orléans (du 12 octobre 1428 au 8 mai 1429), en l’absence de ses demi-frères légitimes (le duc Charles d’Orléans et le comte Jean d’Angoulême), prisonniers des Anglais, Jean Dunois devient le chef des Orléans. C’est alors qu’il va se distinguer comme compagnon d’armes de Jeanne d’Arc.

Il participera ensuite à tous les combats au côté de la Pucelle, qu’il accompagnera jusqu’à Paris. Pour Jeanne d’Arc, Jean d’Orléans est tout simplement le « Bâtard ».

Jeanne d’Arc

Il faut dire que celui-ci affiche à l’époque ce surnom fièrement, comme une bannière ; c’est son titre de gloire. Grand chambellan du roi, sa brillante conduite à la tête des armées va le couvrir d’honneurs. Le roi lui donnera le titre de « Restaurateur de la Patrie ».

En 1431, il participe à la campagne de Normandie.

En avril 1436, Jean Dunois prend part à la libération de Paris.

En 1439, en récompense de sa conduite, Jean d’Orléans reçoit le comté de Dunois, dont le nom l’immortalisera, et en 1443, le riche comté de Longueville.

En 1448, à la rupture de la trêve de Tours, le comte de Dunois reprend sa glorieuse carrière militaire : il enlève Le Mans et, en juillet 1449, entreprend la reconquête de la Normandie.

Le 19 octobre 1449, il entre victorieux dans Rouen.

Le 15 avril 1450, Jean Dunois remporte avec Richemont et Clermont la victoire de Formigny.

Puis il se retourne vers la Guyenne. Tout s’achève avec la bataille de Castillon, le 17 juillet 1453.

Le comte de Dunois meurt le 23 novembre 1468 au château de l’Haÿ-les-Roses. Il est inhumé en la basilique Notre-Dame de Cléry, où le rejoindra la dépouille du roi de France Louis XI. Souverain qu’il servit avec autant de dévouement et de fidélité qu’il avait servi Charles VII.

SES TITRES

Comte de Mortain (1424), de Porcien (1428), de Périgord et de Gien (1430), de Dunois (1439) et de Longueville (1443), vicomte de Saint-Sauveur, baron de Parthenay, seigneur de Valbonnais (1421), Fallavier (1422), La Ferté-Vineuil, Romorantin (1430), Châteaurenault, Fréteval, Marchenoir, Beaugency, Cléry (1439), Bouteville, Vouvant et autres lieux, chevalier en 1421, chambellan du dauphin et régent, lieutenant général du duc d’Orléans en 1429, et enfin grand chambellan du roi en 1433.

CONSÉQUENCES

Les Orléanais, désorientés, comprennent assez vite que leur libération n’est pas pour ce jour. Ils ne savent pas qu’au même moment, une petite bergère venue de Domrémy se rend à Chinon pour y rencontrer le roi. Ils ne se doutent pas non plus que leur sort se trouve entre les mains d’une « Pucelle » de dix-sept ans.

LA GRANDE DÉTRESSE DE CHARLES VII

Le roi Charles VII est désespéré, et c’est la mort dans l’âme qu’il apprend le nouveau désastre de ses troupes lors de la « Journée des harengs ». A cet instant-là, se peut-il qu’il pense s’exiler en Castille ou en Écosse ? Cette pensée lui a-t-elle traversé l’esprit ? C’est un homme tourmenté ; il est vrai qu’en ces temps mouvementés, tout lui est inaccessible.

Son armée, indisciplinée, constituée de routiers et de mercenaires sans foi ni loi, convoite plus l’or rapporté des pillages que la victoire. D’ailleurs, nombre d’entre eux n’hésitent pas à changer de camps si d’aventure l’adversaire se montre plus généreux. Cet ost royal est donc impuissant. Du coup, les princes et les grands seigneurs se désintéressent de ce roi qui est aux abois. Ils préfèrent s’impliquer dans des guerres stériles et privées, qui mettent le royaume à genoux.

On l’a compris, seul un miracle peut sauver ce « petit roi de Bourges ». Seule une intervention Divine peut épargner la France. Celle-ci va se manifester en la personne de Jeanne d’Arc

Lire : Mercenaires, routiers et écorcheurs au Moyen Âge.

Sources :

Photos publiques Facebook

Les rois de France des Éditions Atlas (Valois directs).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Cent_Ans

https://fr.wikipedia.org/wiki/Journ%C3%A9e_des_Harengs

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_d%27Arc

https://www.azay-chinon-valdeloire.com/experiences/sur-les-pas-de-jeanne-darc/

 

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  1. 2 octobre 2022

    […] 1429, il est présent lors de « La Journée des Harengs […]

  2. 2 octobre 2022

    […] En 1429, il est présent lors de « La Journée des Harengs ». […]

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    […] En 1429, il est présent lors de « La Journée des Harengs ». […]

  4. 16 novembre 2022

    […] 37        La Journée des Harengs […]

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