Jeanne d’Arc, du procès au bûcher
LA GUERRE DE CENT ANS
De 1337 à 1453
LES VALOIS DIRECTS
JEANNE D’ARC, DU PROCÈS AU BÛCHER
Du 6 décembre 1430 au 30 mai 1431
ÉVÉNEMENTS ANTÉRIEURS
Lire :
– Jeanne d’Arc, de Domrémy à Chinon
– Baudricourt accepte d’Aider « la Pucelle »
– Jeanne d’Arc, des batailles à la capture
– Jeanne « la Pucelle » à la tête de l’ost royal.
– Jeanne d’arc, la rencontre de Chinon.
– Jeanne d’Arc et le procès de Poitiers
1430
A l’époque de Jeanne d’Arc, la nouvelle année commençait le jour de Pâques. En 1430, le dimanche de Pâques étant le 16 avril, la nouvelle année débutait à cette date.
L’ÉDIT DE ROUSSILLON
Aujourd’hui, par mesure de simplification, le millésime des années des différents calendriers retient le 1er janvier comme début de l’année. Cette nouvelle disposition a été adoptée en France en 1564 par l’édit de Roussillon.
Lors de son grand tour de France organisé par sa mère Catherine de Médicis, le jeune roi de France Charles IX remarqua que, selon les diocèses, l’année débutait soit à Noël, soit le 1er mars, soit le 25 mars, ou encore à Pâques… ce qui provoquait moultes confusions. Afin d’uniformiser l’année dans tout le royaume, il confirma l’article 39 de l’édit de Saint-Germain donné à Paris au début de janvier 1563 (édit qui prescrivait déjà de dater les actes publics en faisant commencer les années au 1er janvier), acte législatif qu’il promulgua à Roussillon le 9 août 1564.
A noter que, dès l’an 532, le pape Libère avait fixé au 1er janvier le commencement de l’année. Ce mois était en effet le plus proche du 25 décembre.
UN CALENDRIER MÉDIÉVAL TRÈS COMPLIQUÉ
Lire : Les jours fériés au Moyen Âge
LA CAPTURE
Les 22 et 23 mai
Jeanne est capturée par les Bourguignons devant Compiègne.
Au cours de la nuit, Jeanne, alors qu’elle dirige l’assaut, se retrouve isolée de ses hommes. Lionel de Vendôme, qui a fait allégeance aux Anglo-Bourguignons, parvient à la capturer.
Le jour même, le duc de Bourgogne s’empresse pour venir la voir. Elle sera ensuite remise entre les mains du Jean de Luxembourg-Ligny.
L’Université de Paris réclame son jugement.
JEAN DE LUXEMBOURG-LIGNY
C’est le fils de Jean de Luxembourg-Ligny (seigneur de Beauvoir) et de Marguerite d’Enghien (comtesse de Brienne et de Conversano) ; et le petit-fils de Guy de Luxembourg (comte de Ligny), et de Mahaut de Châtillon (comtesse de Saint-Pol). Il fait tout de suite allégeance au duc de Bourgogne Jean Ier, qui le nomme gouverneur d’Arras en 1414. En 1418, il délivre Senlis assiégé par les Armagnacs. La même année, il épouse Jeanne de Béthune, fille de Robert VIII de Béthune (vicomte de Meaux), et d’Isabelle de Ghystelles. Ce mariage ne donnera aucune descendance. Puis il sera gouverneur de Paris de 1418 à 1420, comte de Guise de 1421 à 1425, et comte de Ligny de 1430 à 1441. En janvier 1430, il devint membre fondateur de l’ordre bourguignon de la Toison d’Or. En mai 1430, Jeanne d’Arc défend Compiègne assiégée par les Bourguignons. Au cours d’une sortie de « la Pucelle », les vassaux de Jean de Luxembourg (le bâtard de Wandonne et Antoine de Bournonville) la font prisonnière et la lui livrent. Jean de Luxembourg la vendra aux Anglais pour la somme de 10 000 livres. En 1435, il refuse de signer le traité d’Arras, qui met fin à la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. En 1441, à sa mort, le roi de France confisque ses biens et fiefs, mais il les rendra à titre viager à son neveu et héritier. Jean de Luxembourg-Ligny est enterré dans la cathédrale de Cambrai.
Le 26 mai
Jeanne est transférée au château de Beaulieu-les-Fontaines, près de Noyon, d’où elle tente vainement de s’échapper.
L’Université (Inquisition de France) écrit au duc de Bourgogne afin que Jeanne lui soit livrée.
Début juin
Jeanne est transférée au château de Beaurevoir (propriété des Luxembourg), près de Cambrai. Sur place, elle tentera à nouveau de s’évader, mais sans succès.
Le dimanche 10 septembre
Jeanne (ou Jehanne) quitte le château de Beaurevoir.
La jeune Lorraine est conduite à Rouen. Sa route passe par Arras, Saint-Valéry-sur-Somme et Dieppe.
Le mardi 12 septembre
Jeanne, après avoir fait étape à Bapaume, arrive à Arras.
Fin octobre ou début Novembre
Jeanne quitte Arras pour être livrée aux Anglais.
Elle passe par Saint-Riquier, et arrive au château de Drugy.
Puis elle est conduite au château du Crotoy, où elle est livrée aux Anglais.
Le 6 décembre
Elle sera vendue aux Anglais par Jean de Luxembourg contre 10 000 écus d’or, et amenée à Rouen le 28 décembre. Charles VII n’intervient pas dans la transaction pour racheter celle à qui il doit tout.
Elle est écrouée dans une tour du château de Bouvreuil, demeure où réside le comte de Warwick (précepteur du roi Henry VI d’Angleterre).
Lundi 25 décembre
Jeanne demande à se confesser, à assister à la messe et à communier. Cauchon refuse.
Dimanche 31 décembre
Jeanne renouvelle sa demande de confession, de messe et de communion. Le comte de Warwick lui répond : « il n’y a pas de messe pour les filles de mauvaise vie ».
1431
Le 3 janvier
Jean de Rinel, secrétaire du roi d’Henry VI d’Angleterre, écrit une lettre qui livre Jeanne à Pierre Cauchon, l’évêque de Beauvais. Le Grand Conseil d’Angleterre, dont Cauchon fait partie, se réunit pour la préparation du procès de Jeanne.
Le samedi 6 janvier
Jehanne a approximativement 19 ans.
Le mardi 9 janvier
Le procès « d’office » débute. Il durera jusqu’au 26 mars.
UNE PRISONNIÈRE DE CHOIX SOUS BONNE GARDE !
Sont nommés : le promoteur du procès, Jean d’Estivet (chanoine des églises de Bayeux et de Beauvais) les notaires, Guillaume Colles et Guillaume Manchon (prêtres du diocèse de Rouen), l’huissier Jean de la Fontaine (conseiller des témoins), et Jean Massieu (curé doyen de Rouen). Jeanne d’Arc devait loger à proximité de de la chapelle des Ordres durant tout le cours du procès. Mais le Grand Conseil s’y oppose. Il ne veut pas lâcher sa célèbre prisonnière aux aléas d’une captivité dans la ville, ni l’assigner à une détention ecclésiastique, réputée plus humaine. Il n’est pas envisageable non plus de la retenir dans les prisons du roi (prisons du baillage), situées en bordure de la rue de la Truie, face au château de Bouvreuil, et qui forment une annexe de la Cohue (Assemblée de justice). En effet, une enquête de 1425 nous révèle que les prisons et salles d’audience « estoient abattues et annihilées par le fait des guerres passées ». Nonobstant, on pouvait l’emprisonner dans la maison à l’enseigne de la Cloche, voisine de l’Hôtel-de-Ville, et qui est utilisée parfois comme prison ; mais les cruels ennemis de la petite Jeanne ont d’autres projets… Malgré la confiance qu’ils ont parmi les membres du haut clergé, ils préféreront garder Jeanne sous bonne garde. Ils la veulent constamment enchaînée dans la vieille forteresse de Philippe-Auguste, tant ils appréhendent que leur précieuse victime ne puisse s’évader…
Vers la mi-janvier
Jeanne est une fois encore soumise à un test de virginité. L’examen s’effectue en présence d’Anne de Bourgogne, duchesse de Bedford (la sœur du duc de Bourgogne Philippe le Bon).
Lire : Jeanne d’Arc et le procès de Poitiers
Le mardi 16 janvier
Les maîtres en droit canon (autorité ecclésiastique dirigeante de l’Église) et civil arrêtent les 12 articles, chefs d’accusation du procès.
Le vendredi 2 février
L’Université de Paris, sur demande de l’évêque de Beauvais Pierre Cauchon, transmise par son neveu Jean de Rinel, désigne six maîtres célèbres pour la représenter au tribunal de Rouen : Thomas de Courcelles, Nicolas Midi, Jacques de Touraine, Jean de Rouel, Pierre Maurice et Gérard Feuillet.
Le mardi 13 février
Pierre Cauchon réunit ses assesseurs.
Sont présents : Gilles (abbé bénédictin de Fécamp), Jean Beaupère, Nicolas de Venderès et Nicolas Loiseleur (chanoines de Rouen), Jacques de Touraine (franciscain, maître-régent de l’Université de Paris), Nicolas Midi et Pierre Maurice (licenciés en théologie), Gérard Feuillet (Franciscain, maître en théologie), Thomas de Courcelles (bachelier en théologie et recteur de l’Université de Paris), Guillaume Haiton, et Nicolas Couppequesne (bacheliers en théologie).
Sont nommés pour le procès : Jean d’Estivet (promoteur), Jean de la Fontaine (commissaire), Guillaume Manchon et Guillaume Boisguillaume (notaires), ainsi que Jean Massieu (huissier). Pour assumer ces fonctions, ils devront prêter serment.
Du mercredi 14 février (mercredi des Cendres et début du Carême) au samedi 17 février
Jean de la Fontaine et les notaires effectuent l’information préalable, qui sera remise à l’évêque Cauchon le soir du 17 février.
Le lundi 19 février
Cauchon réunit ses conseillers et leur annonce les conclusions de l’information préalable : il y a lieu de poursuivre l’accusée en matière de foi. On requiert donc la venue du Grand Inquisiteur de France.
Celui-ci, le dominicain Jean Graverant, a refusé de participer au procès. C’est donc Jean Le Maître, prieur des dominicains de Rouen et vice-inquisiteur, qui est convié au procès.
Le mardi 20 février
Cauchon donne ordre à l’huissier Jean Massieu de faire comparaître Jeanne le lendemain. Celle-ci demande une nouvelle fois d’entendre la messe. Cauchon refuse encore…
Le mercredi 21 février
La première session publique et inaugurale du procès a lieu dans la chapelle royale du château. Cauchon préside l’assemblée. Il est accompagné de 42 juges et assesseurs (abbés, chanoines, religieux, docteurs en théologie …), ainsi que des deux notaires Manchon et Boisguillaume, qui sont chargés d’enregistrer le procès. On note la présence de deux ou trois secrétaires du roi d’Angleterre.
Les interrogatoires se font généralement le matin de 8 heures à 11 heures, dans le désordre général. Il se dégage de la réunion un brouhaha qui couvre en partie les réponses de l’accusée.
Le jeudi 22 février
La deuxième session publique débute dans la salle du Parlement du château de Rouen, afin d’éviter, dans la chapelle, le chahut de la veille. Cauchon arrive entouré de 48 assesseurs et juges.
Le samedi 24 février
La troisième session publique débute dans la salle du Parlement. Pierre Cauchon a convoqué 62 assesseurs. Le brouhaha est à son comble…
Le mardi 27 février
Pour la quatrième session publique, Pierre Cauchon réunit autour lui 54 assesseurs. Parmi ceux-ci, un nouveau venu : Nicolas Loiseleur. Il parviendra à gagner la confiance de Jeanne pour
mieux la trahir par la suite.
Le jeudi 1er mars
La cinquième session publique réunit 56 assesseurs autour de l’évêque de Beauvais.
Le samedi 3 mars
La sixième session publique réunit 40 assesseurs.
Le dimanche 4 mars
Pierre Cauchon veut éviter les séances publiques, trop bruyantes. On décide que Jeanne sera interrogée dans sa prison. C’est le commissaire Jean de la Fontaine qui est chargé des interrogatoires.
Le 8 mars
Désormais, les interrogatoires se font à huis clos, et dans la prison de Jeanne.
Le samedi 24 mars
Le procès-verbal des interrogatoires est lu à Jeanne, dans sa prison.
Le dimanche des Rameaux 25 mars
Pierre Cauchon se rend dans la prison de Jehanne. Il la supplie de remettre ses habits de femme. En contrepartie, il l’autorise à entendre la messe. Jeanne lui répond qu’elle doit avoir le consentement de ses voix.
Le 26 mars
Le « procès ordinaire » débute dans la grande salle du château de Rouen. Cauchon est entouré du vice-inquisiteur Jean le Maistre et de 39 assesseurs.
Le 27 mars
L’on procède à la lecture de l’acte d’accusation établi par Jean d’Estivet. Il comporte 70 articles, issus des réponses de Jeanne à ses juges.
Le dimanche 1er avril, dimanche de Pâques
L’évêque de Beauvais Cauchon refuse une nouvelle fois la communion à Jeanne.
Le mercredi 4 avril
Adoption d’un nouveau document comportant 12 articles. Il fait référence au port de l’habit d’homme et au refus de la soumission à l’Église.
Vers la mi-avril
Jeanne tombe malade ; les médecins sont à son chevet. La jeune fille accuse l’évêque Cauchon de lui avoir fait manger du poisson avarié. Le comte de Warwick s’assure par tous les moyens de
voir la Pucelle rétablie ; il la veut sur le bûcher.
Le 18 avril
Cauchon se rend auprès de Jeanne en compagnie de sept docteurs, et lui demande de se soumettre à l’Église. Il lui propose un conseiller pour sa défense. Jeanne demande à se confesser et à communier. Cauchon lui répond qu’il ne peut lui accorder les sacrements si elle ne se soumet pas à l’Église.
Le mercredi 2 mai
Cauchon et l’Inquisiteur Jean Le Maitre convoquent le tribunal ; il est composé de 67 assesseurs. Elle est sommée de se soumettre à l’Église militante. Jeanne fait appel au Pape.
Le jeudi 3 mai
Jeanne a la visite de l’archange Gabriel.
Le mercredi 9 mai
Jeanne la Pucelle est enfermée dans la grosse tour du château de Rouen. On lui montre des engins de torture pour l’intimider.
Le samedi 12 mai
Le tribunal décide de ne pas soumettre Jeanne à la torture.
IL FAUT EN TERMINER !
Le dimanche 13 mai
Au cours d’un dîner donné au château de Rouen, le comte de Warwick déclare vouloir en finir rapidement avec l’épisode Jeanne d’Arc. Ce jour-là sont présents : l’évêque de Beauvais Pierre Cauchon, Jean de Luxembourg, et l’évêque de Noyon.
Le lundi 14 mai
L’Université de Paris décide que tout doit être mis en œuvre pour ramener Jeanne « à bonne et sainte doctrine et croyance ».
Le samedi 19 mai
Parmi les assesseurs de Pierre Cauchon, certains émettent des réserves, et demandent que l’on procède à un interrogatoire de Jeanne plus intensif. Une nouvelle fois
interrogée, elle répond qu’elle n’a rien à rajouter.
Le mercredi 23 mai
On procède à la lecture des 12 articles. Jeanne confirme tout ce qu’elle a dit durant le procès. Elle est sommée d’entendre le jugement, le lendemain, au cimetière de Saint-Ouen.
Le jeudi 24 mai
Jean Beaupère (ancien recteur de l’Université de Paris de 1412 à 1413, ami de l’évêque Pierre Cauchon, et protégé du duc de Bedford) rend visite à Jeanne dans sa prison. Il lui annonce son supplice, sauf si elle s’en remet au tribunal ecclésiastique pour juger de ses faits et dires, et si elle se sépare de ses habits d’homme.
Séance publique au cimetière de Saint-Ouen : un tribunal exhorte Jeanne une dernière fois à se soumettre au jugement de l’Église. Comme tout semble prêt pour son exécution, elle en appelle au Pape. Terrorisée, Jeanne jure qu’elle obéira à l’ordonnance du tribunal.
Après avoir hésité, elle signe finalement d’une croix son acte d’abjuration. A cet instant-là, elle vient de s’épargner le bûcher. Mais sa peine est commuée en emprisonnement à vie. On lui fait la promesse de l’emmener dans une prison de l’Église. Jeanne est rassurée ; elle va pouvoir entendre la messe et communier.
JEANNE DÉCLARÉE HÉRÉTIQUE ET RELAPSE !
Le 25 mai
Jeanne est reconduite dans sa geôle, et on l’habille de force d’habits de femme. Cauchon estime alors que c’est le signe de son « abjuration » et de sa soumission à l’Église.
Le dimanche 27 mai
Jeanne, pour se protéger des violences des soldats anglais, remet ses habits d’homme. Cauchon fait constater ce changement par ses notaires. C’est ce qui lui permet d’engager contre elle le procès de « relapse » (retomber dans une hérésie après l’avoir abjurée).
Le 28 mai
Jeanne déclare ne pas avoir tenu sa promesse parce que ses geôliers n’ont pas tenu la leur. Elle souligne qu’elle a demandé à assister à la messe et à communier, ce qui lui a été refusé une fois de plus…
Le mardi 29 mai
Cauchon réunit 41 assesseurs pour un dernier conseil qui doit décider si Jeanne, en reprenant son habit d’homme, est relapse, et si elle doit subir le châtiment comme hérétique et être brûlée vive sur le bûcher.
Ce dernier conseil, conscient de ce nouveau stratagème arrangé par Cauchon, refuse, par 39 voix sur 42, la condamnation de Jeanne.
Cauchon passe outre l’avis du conseil, et décide de condamner Jeanne. Il la cite à comparaître le lendemain place du Vieux Marché à Rouen.
Le 29 mai
Déclarée relapse, Jeanne est condamnée à être brûlée vive.
Le 30 mai
Jeanne se confesse dans sa prison. Cauchon arrive et lui reproche de ne pas s’être soumise à l’Église. Jeanne lui répond : « Évêque, je meurs par vous ». Cauchon autorise que Jeanne puisse recevoir la communion. Il la déclare relapse et hérétique, et la remet aux Anglais pour être brûlée.
Tôt le matin, elle reçoit la visite de Dominicains qui lui font connaître son sort.
Vers 9 heures, elle se confesse une deuxième fois au père Martin Ladvenu. Puis elle est amenée place du Vieux Marché à Rouen, où a été dressé le bûcher.
reçu la communion, ce n’est pas moins d’une centaine d’hommes qui escortent la jeune fille de dix-neuf ans vers le bûcher. En chemin, le chanoine Loyseleur, qui l’avait piégée pendant son procès, est pris de remords. Bouleversé par la condamnation, il se précipite aux pieds de sa victime pour lui demander pardon, mais il est violemment écarté et rudoyé. À ses implorations, on est allé lui chercher la grande croix de la paroisse Saint-Sauveur, qu’elle serre sur son cœur et embrasse en pleurant. Elle ne la quitte que pour qu’on la ligote à l’estache (poteau) qui surmonte le très haut tas de bois. Pendant qu’on la lie, elle continue ses louanges et lamentations envers Dieu et les saints, invoquant surtout Saint Michel. Alors que les flammes embrasent son corps, elle a un dernier cri : « Jésus ! ».
L’EMPLACEMENT DU BÛCHER AUJOURD’HUI
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
Les rois de France des Éditions Atlas (Valois directs).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Cent_Ans
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_d%27Arc
http://www.nd-bermont.fr/content/1430
http://www.nd-bermont.fr/content/1431
5 réponses
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