Jeanne d’Arc délivre Orléans

LA GUERRE DE CENT ANS

De 1337 à 1453

Blason du royaume d’Angleterre

Blason du royaume de France

LES VALOIS DIRECTS

Armes des Valois

JEANNE D’ARC DÉLIVRE ORLÉANS

Du 12 octobre 1428 au 8 mai 1429

8 mai 1429 – Jeanne d’Arc délivre Orléans

 

Armes de Jeanne d’Arc

SOMMAIRE

Le siège d’Orléans est un événement majeur de la Guerre de Cent Ans. Les Anglais sont sur le point de s’emparer d’Orléans, ville fortifiée sur la Loire qui protège le sud de la France. L’arrivée de Jeanne d’Arc à la tête de l’armée du dauphin Charles va permettre de délivrer la cité, et va renverser le cours de la guerre. 

Batailles et opérations majeures en France entre 1415 et 1453.

CONTEXTE

Alors que les Anglais occupent la moitié nord du royaume de France, le roi Charles VII reste maître du sud qui lui est resté fidèle. La Loire sert de frontière naturelle entre les deux belligérants. De rares ponts demeurent accessibles : celui d’Angers (défendu par son château) et celui d’Orléans (une ville puissamment fortifiée de 20 000 habitants).

Pour que les Anglais puissent envahir la partie sud et attaquer le dauphin Charles, il faut donc qu’ils s’emparent de l’une de ces villes.

FORCES EN PRÉSENCE

POUR LES FRANÇAIS

L’armée française est forte d’environ 6400 soldats et 3000 habitants en armes.

PERTES

2000 soldats tués environ.

LES PRINCIPAUX CHEFS

JEANNE D’ARC

Lire :

Jeanne d’Arc, de Domrémy à Chinon

Baudricourt accepte d’Aider « la Pucelle »

Jeanne d’Arc, des batailles à la capture.

Jeanne « la Pucelle » à la tête de l’ost royal.

Jeanne d’arc, la rencontre de Chinon.

Jeanne d’Arc et le procès de Poitiers.

 

JEAN DE DUNOIS, DIT « LE BÂTARD D’ORLÉANS »

NAISSANCE ET FAMILLE

Jean de Dunois (ou Jean d’Orléans, comte de Dunois, dit « le bâtard d’Orléans ») naît le 18 avril 1403 et meurt le 24 novembre 1468 au château de Lay (L’Haÿ-les-Roses), près de Paris. Noble et officier français, il est un des célèbres grands chefs militaires de la guerre de Cent Ans. En 1429, comme compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, il se distingue particulièrement au cours de la levée du siège d’Orléans.

Armes de Jean de Dunois

Jean de Dunois est le fils naturel de Louis Ier d’Orléans et de Mariette d’Enghien (dame de Wiege et de Fagnoles, fille de Jacques d’Enghien, seigneur d’Havré, et de Marie de Roucy de Pierrepont).

Dunois le Bâtard d’Orléans

Sa mère, Mariette d’Enghien, est l’épouse, depuis 1389, d’Aubert Le Flamenc (seigneur de Cany et de Varennes, conseiller et chambellan du duc Charles d’Orléans). Pendant une dizaine d’années, le Bâtard sera élevé en compagnie du dauphin, le futur Charles VII.

Son père, Louis Ier d’Orléans, est le chef de la maison d’Orléans, branche cadette de la maison de Valois, dont l’assassinat en 1407 déclenche la guerre fratricide entre

Assassinat du duc Louis d’Orléans

Armagnacs et Bourguignons. Jean de Dunois rallie aussitôt les rangs des Armagnacs, adversaires des Anglo-Bourguignons.

En 1422, à la mort du roi de France Charles VI « Le Fol », il se range aux côtés du dauphin, le futur Charles VII. (En 1420, par le traité de Troyes, celui-ci a été dépossédé de la succession au trône, au profit du roi d’Angleterre Henri VI).

MARIAGE

La même année, Jean de Dunois épouse Marie Louvet, fille de Jean Louvet (président du Parlement de Provence, et l’un des favoris du dauphin).  

En 1440, il se remarie avec Marie d’Harcourt (1420-1484). De cette union naîtront quatre enfants, dont le deuxième, François (1447-1491), sera le premier des comtes, puis des ducs de Longueville.

SA VIE

Charles VII, roi de France.

En 1421, Chambellan du dauphin et régent, le Dunois est nommé seigneur de Valbonnais, en Dauphiné.

En 1424, il est fait comte de Mortain, en Normandie.

En 1428, il devient comte de Porcien, en Réthelois. Il est nommé lieutenant-général du duc Charles 1er d’Orléans pendant la captivité de celui-ci. (Il est le seul représentant mâle

Jean de Dunois

de la famille sur le territoire français).

Le 5 septembre 1427, le Bâtard d’Orléans participe à levée du siège de la ville de Montargis. A 25 ans, il est victorieux, avec 1 600 hommes, des 3 000 Anglais commandés par lord Warwick, lord Suffolk et Sir John de la Pole.

L’année suivante, le 25 octobre 1428, il reçoit pour mission la défense de la ville d’Orléans, assiégée.

Le 29 avril 1429, il accueille Jeanne d’Arc devant Orléans.

Lors du siège d’Orléans (du 12 octobre 1428 au 8 mai 1429), en l’absence de ses demi-frères légitimes (le duc Charles d’Orléans et le comte Jean d’Angoulême), prisonniers des Anglais, Jean Dunois devient le chef des Orléans. C’est alors qu’il va se distinguer comme compagnon d’armes de Jeanne d’Arc.

12 oct. 1428 Début du siège d’Orléans.

Il participera ensuite à tous les combats au côté de la Pucelle, qu’il accompagnera jusqu’à Paris.

Pour Jeanne d’Arc, Jean d’Orléans est tout simplement le « Bâtard ». Il faut dire que celui-ci affiche à l’époque ce surnom fièrement, comme une bannière ; c’est son titre de gloire.

Grand chambellan du roi, sa brillante conduite à la tête des armées va le couvrir d’honneurs. Le roi lui donnera le titre de « Restaurateur de la Patrie ».

En 1431, il participe à la campagne de Normandie.

En avril 1436, Jean Dunois prend part à la libération de Paris.

Jeanne d’Arc

En 1439, en récompense de sa conduite, Jean d’Orléans reçoit le comté de Dunois, dont le nom l’immortalisera, et en 1443, le riche comté de Longueville.

En 1448, à la rupture de la trêve de Tours, le comte de Dunois reprend sa glorieuse carrière militaire : il enlève Le Mans et, en juillet 1449, entreprend la reconquête de la Normandie.

Le 19 octobre 1449, il entre victorieux dans Rouen.

Le 15 avril 1450, Jean Dunois remporte avec Richemont et Clermont la victoire de Formigny.

Puis il se retourne vers la Guyenne. Tout s’achève avec la bataille de Castillon, le 17 juillet 1453. Le comte de Dunois meurt le 23 novembre 1468 au château de l’Haÿ-les-Roses. Il est inhumé en la basilique Notre-Dame de Cléry, où le rejoindra la dépouille du roi de France Louis XI. Souverain qu’il servit avec autant de dévouement et de fidélité qu’il avait servi Charles VII.

SES TITRES

Comte de Mortain (1424), de Porcien (1428), de Périgord et de Gien (1430), de Dunois (1439) et de Longueville (1443), vicomte de Saint-Sauveur, baron de Parthenay, seigneur de Valbonnais (1421), Fallavier (1422), La Ferté-Vineuil, Romorantin (1430), Châteaurenault, Fréteval, Marchenoir, Beaugency, Cléry (1439), Bouteville, Vouvant et autres lieux, chevalier en 1421, chambellan du dauphin et régent, lieutenant général du duc d’Orléans en 1429, et enfin grand chambellan du roi en 1433.

JEAN II D’ALENÇON

Jean II d’Alençon naît à Argentan le 2 mars 1409, et meurt à Paris le 8 septembre 1476. Il fut duc d’Alençon et comte du Perche.

Armes de Jean d’Alençon

Il était le fils de Jean Ier et de Marie de Bretagne (fille du duc Jean IV de Bretagne). Il n’a que six ans lorsque son père est tué à la bataille d’Azincourt. En 1423, à l’âge de 14 ans, il est choisi comme parrain du dauphin, le futur Louis XI.

Jean II d’Alençon

C’est un prince de sang et un chef de guerre français du XVème siècle. Il sera compagnon d’armes de Jeanne d’Arc. Il participera avec elle au Siège d’Orléans (du 12 octobre 1428 au 8 mai 1429). Il est capturé le 17 août 1424, au cours de la bataille de Verneuil. Il ne retrouvera la liberté qu’en 1427, contre une forte rançon.

ÉTIENNE DE VIGNOLES, « DIT LAHIRE », LE « VALET DE CŒUR » !

Issu d’une petite noblesse gasconne, Étienne de Vignoles (dit « La Hire », ou « Lahire ») naît vers 1390 à Préchacq-les-Bains, à quelques lieux de Dax. Il meurt le 11 janvier 1443 à Montauban. Ce fut un homme de guerre français, et compagnon d’armes de Jeanne d’Arc.

Blason d’Etienne de Vignolles

Son personnage colérique et violent explique peut-être son surnom de Lahire (venant de « ire » en vieux français, mais ceci n’est pas établi).

Il va rencontrer très tôt celui qui sera jusqu’à sa mort son compagnon d’armes : Pothon de Xaintrailles. Tous deux seront de tous les combats contre l’Anglais.

Étienne de Vignoles

LA HIRE, LE BATAILLEUR !

En 1418, ils se rallient tous deux au service du dauphin Charles.

En 1419, Étienne de Vignoles se distingue au siège de Coucy contre les Bourguignons.

Il se bat à Crépy, en Laonnois, qu’il défend contre le duc de Bourgogne Philippe le Bon (la place sera reprise par les Bourguignons en 1420).

Ensuite, La Hire se dirige vers Soissons. Il s’installe à Crécy, qui devient son « QG », et où il accumule tous les butins rapportés de ses expéditions. Plus tard, les Bourguignons s’empareront de Crécy; Étienne n’en profitera donc pas.

En 1421, Étienne de Vignoles est à Guise, à Notre Dame de Liesse (où il bat Hector de Saveuse). C’est cette même année qu’il est blessé accidentellement ; il en restera boiteux.

Il se retire et part vers la Lorraine afin d’aider René d’Anjou, héritier du duc Charles II de Lorraine, attaqué par le duc de Bourgogne. Mais à partir de 1422, le duc de Lorraine se rallie aux Bourguignons et aux Anglais. En punition pour cette trahison, La Hire et ses hommes brûlent 18 villages de la région.

En 1422, Étienne de Vignoles traverse la Champagne et la Picardie, et bat le comte Antoine de Vaudémont.

En 1423, il assiste à la rétrocession de Compiègne aux Bourguignons, et attaque Châlons-sur-Marne. Plus tard, il quitte Vitry-le-François et saccage le Luxembourg. La même année, La Hire attaque Châlons-sur-Marne.

En 1424, il se dirige en direction du Maine. Étienne de Vignoles offre ses services au « bâtard d’Orléans » puis, avec d’autres capitaines, attaque et tient Le Mans. Mais il en sera chassé par John Talbot en 1427.

En 1424, il est présent à la bataille de Verneuil-sur-Avre.

Bataille de Verneuil. 17 Août 1424

Le 4 octobre de la même année, après la bataille, il est fait capitaine de Vitry. Il est vaincu par Bedford, qui l’obligera à restituer plusieurs forteresses.

En 1427, il est présent à la levée du siège de Montargis où il prononce ces mots, inspirés par la difficulté de l’action : « Dieu, je te prie que tu fasses aujourd’hui pour La Hire autant que voudrois que La Hire fist pour toi s’il estoit Dieu et tu fusses La Hire. »

Le siège de Montargis

En 1428, il assiège Le Mans.

En 1429, il est présent lors de « La Journée des Harengs ».

La Journée des Harengs

Le 22 avril 1429, il suit Jeanne d’Arc à partir de Blois. Étienne de Vignoles sera un de ses proches et participera à tous les hauts faits, jusqu’au sacre de Reims.

Jeanne d’Arc dans la cathédrale Saint-Étienne de Meaux

Il combat aux côtés de Jeanne au siège d’Orléans, et se distingue lors des batailles de Jargeau et de Patay.

Ensuite, La Hire est nommé bailli de Vermandois, avec une solde de 292 livres. La même année il s’empare de Château-Gaillard, puis de Louviers en 1430, où il est bloqué et capturé.

En 1431, après la capture de Jeanne d’Arc, il s’approche de Rouen pour tenter de la délivrer ; mais il est lui-même pris par les Anglais et se retrouve prisonnier.

En mars 1432, Étienne de Vignoles est libéré contre une forte rançon.

En 1433, à la tête d’une bande de routiers et d’écorcheurs, il occupe le Beauvaisis au nom de son roi Charles VII, en s’adonnant aux pires exactions. Le roi fermera les yeux…

En 1434, sans raison apparente, il s’empare du château du sire d’Offémont et le rançonne.

En mars 1434, au cours de la prise de Creil par John Talbot, son frère Amadoc de Vignoles est tué.

Étienne de Vignoles reprend la guerre en Artois, en Île-de-France et en Picardie.

Jean de Dunois

En 1435, La Hire est victorieux à Gerberoy. La même année, il fait la campagne de Normandie avec Dunois.

Pendant les négociations d’Arras, Étienne de Vignoles et Jean Poton de Xaintrailles saccagent les villes Bourguignonnes jusqu’à Amiens.

En 1436 et 1437, Étienne de Vignoles combat encore les Anglais. Il est battu par Lord Scales en février 1436.

En 1437, il épouse Marguerite David de Longueval, dame de Droisy. Cette union ne donnera pas d’enfant.

En janvier 1438, en récompense pour ses faits d’armes, Étienne de Vignoles est fait seigneur de Montmorillon, capitaine général de Normandie, et seigneur de Longueville.

En 1440, La Hire tente vainement de prendre Harfleur, puis part se battre en Picardie.

Enfin, en 1442, il prend part à la campagne de Gascogne (Guyenne) qui commence par la reprise de Tartas, à quelques kilomètres de son village natal.

Quelques mois plus tard, il meurt des suites de ses blessures à Montauban, où il passait l’hiver avec le roi Charles VII.

Son tombeau, installé à sa demande dans la chapelle Saint-Laurent de Montmorillon, et orné d’un gisant le représentant, sera détruit à la Révolution. Une dalle commémorative se trouve toujours dans la chapelle.

GILLES DE RAIS, BARON DE RETZ

Gilles de Montmorency-Laval est plus connu sous le nom de « Gilles de Rais ». Il naît à une date inconnue (vers 1405) au château de Champtocé-sur-Loire, et meurt le 26 octobre 1440 à Nantes. Il fut un chevalier et seigneur de Bretagne, d’Anjou, du Poitou, du Maine et d’Angoumois.

Armes de Gilles de Rais

Le baron de Rais participe à la levée du siège d’Orléans. Il sera promu maréchal de France le 17 juillet 1429, jour du sacre royal de Charles VII à Reims.

Gilles de Rais

Il combat les Anglais aux côtés de Jeanne d’Arc, à Jargeau (le 12 juin 1429) et à Patay (le 18 juin 1429).

POUR LES ANGLAIS

L’armée anglaise est forte d’environ 5000 hommes.

PERTES

Plus de 4000 hommes tués.

LES PRINCIPAUX CHEFS

THOMAS MONTAGU, COMTE DE SALISBURY

Thomas Montagu (1388-1428), 4ème comte de Salisbury, fut l’un des commandants anglais pendant la Guerre de Cent Ans.

Armes des Montagu

En 1419, il est nommé lieutenant-général du roi en Normandie, puis gouverneur de Champagne et de Brie, et enfin lieutenant général de l’armée anglaise. Le roi Henri V d’Angleterre le nommera aussi comte du Perche.

Il prendra part à de nombreuses batailles, notamment à la bataille d’Azincourt (le 25 octobre 1415), aux sièges de Harfleur (du 18 août au 22 septembre 1415), de Caen (du 18 août au 19 septembre 1417), de Rouen (du 31 juillet 1418 au 19 janvier 1419), et à la bataille de Verneuil (août 1424). En 1425, il assiège avec succès la ville du Mans et la cité fortifiée de Sainte-Suzanne, qui restera anglaise jusqu’en 1439.

Le 27 octobre 1428, au cours du siège d’Orléans, il est mortellement blessé par un boulet de canon, et meurt le 3 novembre suivant.

Lire : la reddition de Rouen

WILLIAM DE LA PÔLE, 1ER DUC DE SUFFOLK

William de La Pôle naît le 16 octobre 1396 à Cotton, dans le Suffolk, et meurt au large de Calais le 2 mai 1450.

Armes de William de la Pole,1er Duc de Suffolk

Il sera successivement comte, puis marquis, puis duc de Suffolk. Il fut l’un des grands capitaines anglais de la guerre de Cent Ans. Il est quelquefois nommé « William de La Poole », ou « Guillaume de La Poule, comte de Suffolk ».

Il est le fils de Michael de la Pole (2ème comte de Suffolk) et de Katherine (fille d’Hugh, 2ème comte de Stafford). Il est le petit-fils de Michael de la Pole (1er comte de Suffolk, chancelier d’Angleterre) et l’arrière-petit-fils de William de la Pole, marchand de laine et financier.

En 1415, il est sérieusement blessé lors du siège d’Harfleur, au cours duquel son père est tué. Quelques semaines plus tard, son frère aîné est tué à la bataille d’Azincourt ; et c’est William qui lui succède.

En 1427, il tente de prendre Montargis, mais l’armée française, commandée par Dunois, le contraint à lever le siège.

En 1428, lors du siège d’Orléans, il commande les forces anglaises conjointement avec les comtes de Salisbury et de Shrewsbury.

Le 12 juin 1429, lors de l’assaut contre Jargeau, il est capturé par Guillaume Renault. Pour ne pas subir la honte d’être pris par un simple écuyer, il adoube le gentilhomme sur le champ de bataille. Il sera le prisonnier de Charles VII pendant plusieurs longs mois.

JOHN TALBOT, 1er COMTE DE SHREWSBURY

John Talbot naît vers 1387, à Blakmere (Shropshire). Il meurt le 17 juillet 1453, à Castillon-la-Bataille. Il fut baron, 1er comte de Shrewsbury et de Waterford, et baron Furnival de jure uxoris (titre de noblesse utilisé par un homme dont l’épouse détient la charge ou le titre). Il fut l’un des chefs anglais lors de la Guerre de Cent Ans.

Armes de John Talbot – 1er comte de Shrewsbury

En mars 1428, il s’empare de Laval, qui sera repris l’année suivante. Au lendemain du siège d’Orléans, il commande la garnison anglaise de Beaugency. Le 18 juin 1429, après la bataille de Jargeau, il devient commandant en chef des troupes anglaises. Il combat à Patay, où il est vaincu et capturé, puis échangé au bout de quatre ans contre Jean Poton de Xaintrailles.

John Talbot

En 1436, aux alentours de Rouen, il bat La Hire et Xantrailles.

En 1439, sa victoire sur Richemont lui ouvre les portes d’Harfleur qu’il prendra un an plus tard.

CHRONOLOGIE DES ÉVÉNEMENTS

1429

Le 14 mars

Jeanne, accompagnée du dauphin, quitte Chinon. Elle s’imagine partir pour Orléans, assiégée par les Anglais, et délivrer la ville. Mais grosse désillusion, on l’emmène à Poitiers. C’est là qu’elle doit subir un examen qui doit d’abord prouver sa virginité ; on doit savoir si elle n’a pas menti. Pendant trois longues semaines, le parlement et l’Université de Paris vont débattre sur son cas. Finalement, ils ne trouveront rien de douteux ou de maléfique.

Fin mars

Le dauphin Charles fait de Jeanne le chef de son armée. De retour à Chinon, elle part pour Tours. Sur place, elle doit prendre son service et s’équiper. Elle demande un cheval, et qu’on lui fasse une armure. Elle ordonne qu’on lui réalise une bannière à l’image du Christ. Lorsqu’on lui propose de lui forger une épée, elle refuse. Elle déclare que celle qu’elle désire brandir au nom du seigneur se trouve enterrée derrière l’église de Fierbois. On y envoie un messager. Celui-ci, incrédule, ne sait pas trop ce qu’il va trouver. Pourtant, il revient avec la précieuse relique. Celle que Charles Martel aurait abandonnée en 732, après sa victoire de Poitiers sur les Sarrasins

Le 22 mars

Jeanne envoie deux lettres de sommation aux Anglais. Elle leur promet de les épargner si ceux-ci abandonnent leurs armes, quittent la terre de France et s’en retournent « sur leur île ». Puis elle rejoint le gros de l’armée à Blois.

Le 29 avril

Jeanne arrive à Orléans où elle rencontre Dunois, le Bâtard d’Orléans. Elle est à la fois impatiente d’être confrontée aux envahisseurs anglais de Talbot, et furieuse de devoir attendre. Elle est pressée d’en découdre et de combattre l’ennemi. N’est-elle pas l’« envoyée du roi du ciel » ?

Le soir, elle entre dans Orléans, assiégée depuis sept mois, sous les acclamations des habitants.

Jeanne entre dans Orléans

Du 30 avril au 3 mai

Jeanne est contrainte de patienter ; elle attend le retour de Jean Dunois, parti pour Blois, et qui doit revenir avec des renforts.

ORLÉANS LIBÉRÉE

12 oct. 1428 Début du siège d’Orléans.

1429

Le 4 mai

Dès son retour à Orléans, Dunois, sans en rendre compte à Jeanne, attaque les Bastilles de Saint-Loup. Après avoir pris connaissance des faits, elle s’élance vers la bataille. Alors que l’assaut français faiblit, Jeanne, par sa présence et sa volonté de combattre, redonne confiance aux soldats et les conduit à la victoire.

Dans la nuit du 7 au 8 mai 1429 que Jeanne d’Arc délivra Orléans du siège des Anglais.

Le 5 mai

Une trêve est conclue pour la fête de l’Ascension. Jeanne en profite pour envoyer une troisième et dernière lettre de sommation aux Anglais.

8 mai 1429 – Jeanne d’Arc délivre Orléans

Le 6 mai

Avec La Hire, son compagnon d’armes, Jeanne s’empare de la bastide Saint-Jean-le-Blanc puis de celle des Augustins. Les défenseurs anglais trouvent refuge dans le fortin des Tourelles.

Les troupes françaises lèvent le siège d’Orléans.

Le 7 mai

Au cours de l’assaut des Tourelles, Jeanne reçoit une flèche. Les assaillants français sont épuisés, et le « Bâtard d’Orléans » s’apprête à donner le signal de la retraite.

Malgré la douleur de sa blessure, Jeanne arrache la flèche puis, sous les yeux médusés de son entourage guerrier, s’empare de son étendard et retourne au combat. Dans la soirée, la forteresse des Tourelles est prise par les Français.

Le 8 mai

Le lendemain, les deux armées sont face à face, prêtes à s’affronter en ordre de bataille dans la plaine. Mais Jeanne refuse le combat, car c’est dimanche. Le capitaine anglais John Talbot, qui commande l’armée anglaise, comprend qu’il ne gagnera pas s’il s’obstine à vouloir combattre les Français en pleine euphorie de la victoire. Il lève le siège et se retire. Le succès est complet.

Le Siège d’Orléans

CONSÉQUENCES

La levée du siège d’Orléans s’inscrit dans la campagne de la vallée de la Loire (1428-1429), qui comportera cinq combats victorieux des Français :

  1. le siège d’Orléans (12 octobre 1428 – 9 mai 1429)
  2. la bataille de Jargeau (10 juin 1429 – 12 juin 1429)
  3. la bataille de Meung-sur-Loire (14 juin 1429)
  4. la bataille de Beaugency (15 juin 1429 – 16 juin 1429)
  5. la bataille de Patay (18 juin 1429).

Quelques semaines après Orléans, Jeanne reprend sa marche en avant après une période de repos et l’arrivée de renforts. L’apport de nouveaux volontaires, de nouvelles armes et de vivres, galvanise l’armée française, impatiente de servir sous la bannière de Jeanne. La route de Reims et du sacre est grande ouverte…

Sources :

Photos publiques Facebook

Les rois de France des Éditions Atlas (Valois directs).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Cent_Ans

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_d%27Arc

https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_d%27Orl%C3%A9ans_(1428-1429)

 

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9 réponses

  1. Patrick Gourmel dit :

    Merci pour votre remarquable travail sur Jeanne d Arc !
    Concernant cette page particulierement , vous avez pudiquement cele les dernieres peripeties du Marechal Gilles de Rais…
    dont les malversations et crimes finaux sont indubitablement connus et attestes…
    avec tout mes respects

  1. 26 septembre 2022

    […] le siège d’Orléans (12 octobre 1428 – 9 mai 1429) […]

  2. 28 septembre 2022

    […] le siège d’Orléans (12 octobre 1428 – 9 mai 1429) […]

  3. 6 octobre 2022

    […] victoires de Jeanne « la Pucelle », qui ont succédé à la brillante levée du siège d’Orléans au cours de la campagne de la Loire, ont libéré la route de Reims. Jeanne d’Arc peut […]

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