Le Théâtre de Dionysos
LES TÉMOINS DU PASSÉ
ANTIQUITÉ
LE THÉÂTRE DE DIONYSOS
NOM : Théâtre de Dionysos.
TYPE : théâtre antique grec, site archéologique.
ÉTAT : ruines, vestiges.
CONSTRUCTION : l’édifice a été construit au Vème siècle av. J-C.
DÉDICATAIRE : Dionysos.
CARACTÉRISTIQUES :
– le « koilon » (les « gradins », « cavea » chez les Romains) avait une capacité de 17 000 spectateurs. Il comportait 78 rangées de gradins.
A l’origine, les spectateurs prenaient place sur la pente naturelle de l’édifice. Ce n’est que vers 420 av. J-C que les gradins furent construits en bois ; mais la structure s’effondra en raison de sa vétusté. Les gradins en pierre que l’on peut voir aujourd’hui furent réalisés sous Lycurgue (orateur et homme politique grec), entre 338 et 326 av. J-C. Ils remplacèrent ceux en bois.
– La « poédrie » était composée de 67 places en marbre, réservées aux notables et aux citoyens les plus illustres. Cette première rangée était constituée de confortables sièges en marbre, avec un autel dédié à Dionysos.
– l’orchestra était à l’origine en terre battue.
– La scène (proscænium) était à l’origine en bois.
Le théâtre grec antique peut se décomposer en trois parties distinctes : 1- le koilon ou le theatron : « cavea » chez les Romains, c’est-à-dire l’ensemble des gradins. – la proédrie : c’est le premier rang réservé aux notables et aux spectateurs de marque. Les sièges sont attribués en fonction du rang social. Il arrive que les magistrats prennent place sur le chœur lui-même. Ces emplacements sont séparés du reste du koilon par un petit mur en marbre (le balteus). – les diazômata (« praecinctione » en latin) : paliers horizontaux séparant l’étagement des gradins ; ce sont des promenoirs concentriques permettant la circulation des spectateurs. – les kerkides (« cunéi » en latin) : secteurs égaux les uns des autres qui divisent le koilon. – les klimakes (« scalae » en latin) : escaliers qui délimitent les kerkides, permettant aux spectateurs de gagner leur siège. 2 – l’orchestra : c’est le cercle de terre battue où se placent le chœur, les danseurs, chanteurs et musiciens qui accompagnent les acteurs. On trouve parfois dans l’orchestra un autel de sacrifice, comme au théâtre de Dionysos (le thymélée), à Athènes. 3 – l’ensemble du dispositif scénique. Il se compose de deux parties distinctes : – la skênê : c’est un bâtiment percé de trois portes, servant de coulisses pour les acteurs. Il constitue le mur de scène, et comprend un ou deux étages. – le proskénion (« proscénium » en latin, ou avant-scène) : c’est une estrade en bois où jouaient les acteurs, à l’exception des choreutes (membres d’un chœur dans le théâtre grec), qui jouaient pour leur part sur l’orchestra. (C’est pour cette raison qu’on le nommait plus fréquemment en grec le logéion : « lieu où on parle »). Cette avant-scène était étroite et longue, et haute de 3 à 4 mètres. – les parodos : entrées dans le koilon du Théâtre.
ÉPOQUE : Classique.
LIEU DE CONSTRUCTION : il a été construit sur le versant sud-est de l’Acropole d’Athènes.
L’extraordinaire ensemble architectural du site de l’Acropole d’Athènes se compose notamment : du Parthénon, de l’Érechthéion, des Propylées, du temple d’Athéna Nikè, du théâtre de Dionysos et de l’Odéon Hérode Atticus.
PROTECTION : l’Acropole est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987. C’est actuellement l’un des sites touristiques les plus visités du monde.
PROPRIÉTAIRE : la Grèce.
RÉGION : péninsule de l’Attique, à l’extrémité sud-est de la Grèce centrale.
VILLE : Athènes.
PAYS : Grèce.
ATHÈNES
Athènes est la plus grande ville, ainsi que la capitale de la Grèce. En 2011, sur une superficie de 39 km2, elle comptait 664 046 habitants intra-muros.
Son aire urbaine, le Grand Athènes (qui comprend notamment le port du Pirée) en compte plus de 4 millions.
Berceau de la civilisation occidentale, Athènes est dotée d’un riche passé. La ville est aujourd’hui le cœur politique, économique et culturel de la République hellénique. La plupart des institutions, comme le Parlement, la Cour de cassation et le siège du Gouvernement, se trouvent dans la capitale.
Le Théâtre de Dionysos se situe au pied de l’Acropole d’Athènes. Il se trouve à 123 km de Mycènes, à 141 km du Port de Nauplie, à 141 km du théâtre d’Epidaure, à 293 km d’Olympie, et à 508 km de Thessalonique (sources Google Maps).
ÉPOQUE ARCHAÏQUE L’époque archaïque est une période historique qui précède l’époque classique et succède aux âges obscurs. Ses limites chronologiques et sa définition précise diffèrent selon les spécialistes. Son début est situé quelque part au VIIIème siècle av. J.-C. (entre 800 et 700 av. J.-C.), ce qui représente la date présumée des premiers jeux olympiques antiques. On retient souvent 776 av. J.-C. comme point de repère, sa fin étant souvent située à l’époque des Guerres médiques (490 av. J.-C. – 479 av. J.-C). ÉPOQUE CLASSIQUE L’époque classique est une période de l’histoire de la Grèce antique qui se situe entre l’époque archaïque et l’époque hellénistique. Elle correspond à la majeure partie des Vème et IVème siècles av. J.-C. ; c’est-à-dire, chronologiquement, depuis la victoire grecque de Salamine contre les Perses, en 480 av. J.-C., jusqu’à la mort d’Alexandre le Grand en 323 av. J.-C. ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE L’époque hellénistique est une période chronologique de l’histoire antique de la Grèce antique. Elle représente une ère de l’histoire, mais également de celle des autres civilisations qui sont alors dominées par des dynasties d’origine gréco-macédonienne (Égypte, Phénicie, Mésopotamie, Perse, etc.). L’époque hellénistique s’étend de la fin de l’époque classique (soit à la mort d’Alexandre le Grand, en 323 av. J.-C.) à la défaite de Cléopâtre VII à la bataille d’Actium (en 31 av. J.-C.) et son suicide l’année suivante. Cet événement marque l’aboutissement de la domination romaine sur le monde grec. DOMINATION ROMAINE La période de domination romaine en Grèce s’étend conventionnellement de 146 av. J. -C. (après la mise à sac de Corinthe par Lucius Mummius Achaicus), jusqu’à la reconstruction de Byzance par Constantin Ier et sa proclamation en tant que seconde capitale de l’Empire romain, en 330 après. J. -C.
LE THÉÂTRE
Le théâtre de Dionysos (dont le nom vient du Dieu du vin, Dionysos) est un des théâtres de la Grèce antique. Il considéré comme le premier théâtre du monde, berceau du théâtre grec antique et de la tragédie ; c’est une destination phare de Grèce.
Les grandes fêtes des « Dionysies » s’y produisaient chaque année en l’honneur du Dieu du vin. Il s’agissait initialement de chants traditionnels, de danses et de sacrifices rituels résultant de représentations théâtrales.
Tous les chefs-d’œuvre du répertoire classique y ont été joués. C’est là que furent créées les célèbres tragédies classiques d’Eschyle, Sophocle et Euripide.
AU COMMENCEMENT…
A l’origine, les citoyens de la Grèce antique s’asseyaient sur la colline pour honorer le culte du dieu Dionysos. C’est à l’époque de Pisistrate (tyran athénien qui régna de 561 à 527 av. J.-C.) que les premières célébrations en l’honneur du dieu furent organisées. On assistait alors à des représentations de mimes et de danses (les premières manifestations théâtrales d’Athènes).
Avec les années, les représentations qui rendaient timidement hommage au dieu Dionysos ont évolué pour laisser la place à des tragédies classiques d’Eschyle, de Sophocle, d’Euripide et d’Aristophane.
A l’époque romaine, l’édifice connut ses dernières transformations. Il accueillit alors des combats de gladiateurs et divers jeux nautiques (« naumachies »).
Les fêtes de Dionysos célébraient la nature, et honoraient le Dieu de la fertilité. Des jeunes gens grisés, déguisés, et portant des masques d’animaux, dansaient et chantaient dans la magnifique enceinte.
Dans la religion grecque antique, il existe un dieu du vin : c’est Dionysos (Bacchus pour les Romains). Sa vie fabuleuse se déroule entre ivresse, fêtes, excès, tragédie et épisodes terrifiants. C’est l’une des plus étonnantes Histoires de toute la mythologie. Il n’est d’ailleurs pas seulement le Dieu du vin, mais aussi celui des outrances, de la vigne, de la folie et des abus. Son incroyable histoire débute à sa naissance. NAISSANCE Un jour, Zeus, le Dieu suprême, alors marié à Héra, tombe amoureux d’une simple mortelle, Sémélé. Suite à leur liaison, la nymphe tombe enceinte et met au monde un petit garçon. Héra, alors folle de jalousie, parvient à convaincre Sémélé de demander à Zeus de se montrer sous sa forme humaine, dans toute sa majesté, pour prouver ses dires. C’est ce que Zeus fait. Ne pouvant supporter sa vue, Sémélé meurt foudroyée ; c’était le but d’Héra. Le roi des dieux arrive néanmoins à sauver son fils, alors un fœtus de 6 mois : Zeus tire son fils du ventre de sa mère, s’entaille la cuisse et y coud l’enfant pour mener la grossesse à terme. L’enfant naîtra quelques mois plus tard ; il s’appellera Dionysos, ce qui veut dire « naître deux fois ». SA JEUNESSE sos La jeunesse de Dionysos n’est pas facile. Persécuté par Héra, « Bacchus » (dans la mythologie romaine) doit traverser l’Europe et aller se réfugier dans les montagnes de Nysa, en Inde. Là-bas, des nymphes le recueillent, l’élèvent, le cachent dans les vignes et lui apprennent à cultiver le vin. Il se nourrit principalement de raisin. C’est pour cette raison qu’il est souvent représenté tenant une grappe de raisin dans une main, et un thyrse (bâton entouré de feuilles, attribut du dieu Bacchus.) enveloppé de lierre et de vigne dans l’autre. SA VIE, SON ODYSSÉE Devenu adulte, Dionysos est sous le pouvoir d’Héra, qui le rend fou. Le jeune Dieu est un temps transformé en chevreau par Hermès, sur ordre de Zeus. Errant sans but, il va alors traverser une partie du Moyen-Orient et de l’Asie mineure. Parvenu en Phrygie (l’actuelle Turquie), il est protégé par la déesse Cybèle, qui l’aide, lui faire reprendre ses esprits, et le sauve. Cybèle devient un guide spirituel pour le jeune Dionysos, qu’elle instruit religieusement. Lorsque Dionysos quitte la Phrygie, il est prêt à affronter son destin et à parcourir le monde. Dionysos est d’abord seul ; puis un cortège de plus en plus nombreux l’accompagne. A ses disciples il enseigne le don du vin et comment cultiver la vigne. De nombreux rituels sont alors ordonnés en son honneur. Dans cette euphorie collective, Dionysos est fêté par de grandes débauches festives. Dans plusieurs récits, on cite que « Pan » (dieu de la fertilité et protecteur des bergers) est souvent présent lors de ses rituels. Avec lui participent des félins comme des tigres, des lynx ou des panthères, mais aussi des créatures moitié humaines, moitié sauvages. Les grecs anciens étaient convaincus que si une terre produisait du vin, elle le devait à Dionysos. Mais il n’est pas reçu partout avec la même exaltation. Bien que la légende raconte qu’il ait conquis pacifiquement l’Inde grâce au vin et à la danse, d’autres péripéties plus sanglantes et cruelles lui sont associées. Ceux qui le combattaient ou ceux qui ne reconnaissaient pas ses pouvoirs subissaient de terribles punitions. UN DIEU SANGUINAIRE… En Thrace par exemple, le roi Lycurgue (roi des Édoniens de Thrace) emprisonnait ceux qui vénéraient Dionysos : Lycurgue refusait de reconnaître son statut de Dieu et niait ses dons. Pour se venger, Dionysos le rendit fou. Lycurgue, pensant abattre un cep de vigne, tua en réalité son propre fils. Il ne recouvrera la raison qu’une fois son fils démembré. De plus, après l’acte de folie de Lycurgue, la Thrace devint stérile. Un oracle révéla à la population que son roi était à l’origine de la malédiction. Le dieu du vin ordonna ensuite sa mort, et le peuple de Thrace (actuellement à la frontière entre la Bulgarie, la Grèce et la Turquie), le livra à des chevaux anthropophages qui mangèrent le roi pour assouvir les désirs du dieu. Dionysos pouvait aussi être sans pitié avec sa propre famille. Dans la ville de Thèbes, en Grèce, son cousin, le roi de Penthée, s’opposa vivement aux hommages que la population rendait à Dionysos. Lorsque Penthée aperçut un groupe de femmes en pleine orgie (dont sa mère faisait partie) il essaya de les faire fuir. Les femmes, complètement ivres, le prirent pour un animal féroce, le tuèrent et lui arrachèrent la peau. C’est Dionysos lui-même qui en fut le responsable. Parfois, il pouvait se montrer plus magnanime, comme lorsqu’il fut fait prisonnier par des pirates au large de l’Italie. Quand ils se rendirent compte qu’ils avaient capturé un Dieu, ils se jetèrent à l’eau. Pour éviter qu’ils se noient, Dionysos les transforma en dauphins. Controversé, Dionysos est associé aux excès sexuels et à l’abus d’alcool ; mais il est aussi le Dieu des fêtes. Et non seulement il a fait découvrir le vin au monde entier, mais il est également à l’origine du théâtre. Au VIème siècle avant J.-C., on organisait des spectacles (des « dionysiaques ») en son honneur, sous la forme de danses mais aussi de « tragédies ». À la fin des réjouissances, les meilleurs tragédiens étaient couronnés de lierre et les meilleurs acteurs récompensés. En quelque sorte, une remise des Oscars avant l’heure. L’EFFET DIONYSOS ! Dionysos est assurément le Dieu dont l’histoire est la plus surprenante. Mais son action ne s’arrête pas à la simple mythologie ; il est aussi apprécié des historiens et des philosophes. C’est Friedrich Nietzsche qui, par exemple, inventa le mot « Dionysiaque » (qualifiant une posture artistique et athlétique). De nos jours, il y a même un groupe de rock français qui s’appelle Dionysos ! Pour conclure, le vin, l’ivresse, les excès, le sang, le sexe, le théâtre, bref, la vie de Dionysos, n’a pas été si tranquille. Comme quoi, boire c’est bien, mais toujours avec modération. Même quand on est le Dieu de la vigne !
Sources :
Photos Eric Cheucle
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Acropole_d%27Ath%C3%A8nes
https://fr.vikidia.org/wiki/Acropole
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dionysos
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9%C3%A2tre_de_Dionysos
https://www.athenes.fr/theatre-dionysos
http://monumentsathenes.com/theatre-dionysos
https://foucautalain9.wixsite.com/patrimoine-urbain/single-post/le-th%C3%A9%C3%A2tre-de-dionysos
https://doretdevins.com/dionysos-dieu-grec-du-vin/