Le Temple d’Athéna Niké d’Athènes
LES TÉMOINS DU PASSÉ
ANTIQUITÉ
LE TEMPLE D’ATHÉNA NIKÈ, ACROPOLE D’ATHÈNES
NOM : temple d’Athéna Nikè.
Dans la mythologie grecque, « Niké » (ou « Nikè ») est la divinité de la victoire et du triomphe.
TYPE : temple d’architecture ionique.
L’ordre ionique (appelé également colonne ionique) se caractérise notamment par son chapiteau à volutes, par son fût orné de 24 cannelures, et par sa base moulurée. La colonne est équipée d’une base. Il s’agit d’une pièce de support composée de trois moulures ; celle du milieu est en forme de tore (pièce en forme de tube courbé en cercle, refermé sur lui-même).
ÉTAT : édifice restauré. Entièrement démonté à la fin du XVIIème siècle par les Ottomans, le temple a été reconstitué en 1836 par les architectes Christian Hansen et Eduard Schaubert. Il a de nouveau été démonté et reconstitué (anastylose) en 2010, mais de nombreux éléments manquants ont dû être recréés.
Cette méthode permet de distinguer à l’œil nu l’ancien du moderne, et de préserver les pierres antiques de la dégradation (par exemple en utilisant des matériaux légers). Pourtant, cette technique doit être utilisée avec prudence car elle se base sur des hypothèses. L’anastylose doit donc obéir au principe de réversibilité, c’est-à-dire que l’ensemble puisse être démonté en cas d’erreur.
MATÉRIAU DE CONSTRUCTION : réalisé en marbre Pentélique.
Lire :
– le Parthénon d’Athènes.
– l’Acropole d’Athènes.
CONSTRUCTION : le temple a été construit au Vème siècle av. J-C par l’architecte Callicratès.
LIEU DE CONSTRUCTION : Le Temple d’Athéna Nikè se situe sur l’Acropole d’Athènes. Il était dédié à Athéna, déesse de la victoire (d’où son nom « Nikè », mot grec voulant dire « victoire »). Il est également appelé Victoire Aptère (c’est à dire la déesse « Nikè » représentée sans ses ailes).
DIMENSIONS DU TEMPLE : il se dresse sur un promontoire de 9.50 m de hauteur. Ce petit édifice mesure 8 mètres de long, 5,5 mètres de large et 7 mètres de haut.
Ce petit sanctuaire avait une position stratégique. Il était placé en hauteur de façon à servir de vigie en cas d’attaque. Du temple on pouvait voir le Golfe Saronique, le Pirée, Salamine, ou encore le Péloponnèse. En outre, c’était le seul lieu de l’Acropole où l’on pouvait apercevoir la mer Égée. D’après la légende, c’est sur ce temple qu’Égée attendit son fils Thésée. Avant d’aller combattre le Minotaure, Thésée avait promis à son père de hisser une voile blanche s’il revenait sain et sauf ; dans le cas contraire, il garderait la voile noire. Mais à son retour, Thésée, toujours vivant, oublia de changer la voile. Égée, désespéré, se jeta dans la mer, qui porte aujourd’hui son nom.
ÉPOQUE : classique (Vème et IVème siècles av. J.-C).
PROTECTION : l’Acropole d’Athènes est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987. C’est actuellement l’un des sites touristiques les plus visités du monde.
Son extraordinaire ensemble architectural se compose notamment du Parthénon, de l’Érechthéion, des Propylées, du temple d’Athéna Nikè, du théâtre de Dionysos, et de l’Odéon Hérode Atticus.
PROPRIÉTAIRE : la Grèce.
RÉGION : péninsule de l’Attique, à l’extrémité sud-est de la Grèce centrale.
VILLE : Athènes.
PAYS : Grèce.
ATHÈNES
Athènes est la plus grande ville, ainsi que la capitale de la Grèce. En 2011, sur une superficie de 39 km2, elle comptait 664 046 habitants intra-muros.
Son aire urbaine, le Grand Athènes (qui comprend notamment le port du Pirée) en compte plus de 4 millions.
Berceau de la civilisation occidentale Athènes est dotée d’un riche passé. La ville est aujourd’hui le cœur politique, économique et culturel de la République hellénique. La plupart des institutions, comme le Parlement, la Cour de cassation et le siège du Gouvernement, se trouvent dans la capitale.
Le temple d’Athéna Nikè se trouve à 119 km de Mycènes, à 137 km du Port de Nauplie, à 138 km du théâtre d’Epidaure, à 290 km d’Olympie, et à 501 km de Thessalonique (sources Google Maps).
ÉPOQUE ARCHAÏQUE L’époque archaïque est une période historique qui précède l’époque classique et succède aux âges obscurs. Ses limites chronologiques et sa définition précise diffèrent selon les spécialistes. Son début est situé quelque part au VIIIème siècle av. J.-C. (entre 800 et 700 av. J.-C.), ce qui représente la date présumée des premiers jeux olympiques antiques. On retient souvent 776 av. J.-C. comme point de repère, sa fin étant souvent située à l’époque des Guerres médiques (490 av. J.-C. – 479 av. J.-C). ÉPOQUE CLASSIQUE L’époque classique est une période de l’histoire de la Grèce antique qui se situe entre l’époque archaïque et l’époque hellénistique. Elle correspond à la majeure partie des Vème et IVème siècles av. J.-C. ; c’est-à-dire, chronologiquement, depuis la victoire grecque de Salamine contre les Perses, en 480 av. J.-C., jusqu’à la mort d’Alexandre le Grand en 323 av. J.-C. ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE L’époque hellénistique est une période chronologique de l’histoire antique de la Grèce antique. Elle représente une ère de l’histoire, mais également de celle des autres civilisations qui sont alors dominées par des dynasties d’origine gréco-macédonienne (Égypte, Phénicie, Mésopotamie, Perse, etc.). L’époque hellénistique s’étend de la fin de l’époque classique (soit à la mort d’Alexandre le Grand, en 323 av. J.-C.) à la défaite de Cléopâtre VII à la bataille d’Actium (en 31 av. J.-C.) et son suicide l’année suivante. Cet événement marque l’aboutissement de la domination romaine sur le monde grec. DOMINATION ROMAINE La période de domination romaine en Grèce s’étend conventionnellement de 146 av. J. -C. (après la mise à sac de Corinthe par Lucius Mummius Achaicus), jusqu’à la reconstruction de Byzance par Constantin Ier et sa proclamation en tant que seconde capitale de l’Empire romain, en 330 après. J. -C.
NIKE, LA LÉGENDE DE LA « VICTOIRE APTÈRE » …
Une statue de Nikè (la Victoire) s’élevait dans la « cella » (ou « naos ») ; c’était la statue de culte du temple.
Nikè était à l’origine la déesse « Victoire ailée », comme la « Victoire de Samothrace ».
Au IIème siècle apr. J.-C., la légende citée par Pausanias (voyageur de l’Antiquité) veut que les Athéniens aient ôté les ailes de la statue d’Athéna Niké, afin qu’elle ne puisse jamais quitter la cité.
Héliodoros le Périgérète (IIème siècle av. J.-C.) décrit la statue tenant un casque dans la main gauche, et une grenade dans la main droite, mentionnant ainsi les vertus à la fois guerrières et pacificatrices d’Athéna Niké.
NIKÉ, LE MYTHE…
Selon Hésiode, Nikè était la fille du « Titan » Pallas et de l’« Océanide » Styx, qui régissait également le Styx (fleuve des enfers) dans le monde souterrain.
Nikè était une force irrésistible. Avec ses frères et sœurs Kratos (la Puissance), Bia (la Force) et Zélos (l’Ardeur), elle aida Zeus à vaincre les Titans lors de la « titanomachie », et à établir l’ordre des douze dieux de l’Olympe en Grèce. Styx, sa mère, fut la première à faire allégeance à Zeus. Celui-ci la remercia en lui permettant, ainsi qu’aux autres, de vivre parmi les Dieux sur le mont Olympe.
– « Styx » est une « Océanide » (fille aînée d’Océan et de Téthys), ou, selon d’autres mythes, une déesse (fille d’Érèbe, « les Ténèbres », et de Nyx, « la Nuit »). Elle personnifie le « Styx », l’un des fleuves et points de passage des Enfers. – Les « Océanides » sont des nymphes spécialement rattachées à leur père Océan. Elles sont parfois considérées comme les nymphes des fonds marins inaccessibles. Elles accompagnent leur mère, Téthys, couronnées de fleurs. – « Pallas » est un Titan (il est le fils de Crios et d’Eurybie, et le frère d’Astréos et de Persès). Il est, avec Styx, le père de Niké (la Victoire) – Les « Titans » sont des divinités, enfants d’Ouranos et de Gaïa, ayant précédé les « Cronides » et les dieux de l’Olympe. – La « Titanomachie » (combat contre les Titans) est un épisode de la mythologie grecque évoquant la lutte entre les Titans (menés par Cronos,) et la première génération de dieux (les Cronides alliés aux Hécatonchires et aux Cyclopes) face à Zeus. Elle se termine par la victoire des Dieux et de leurs alliés. – Les « Cronides » : nom donné aux enfants des Titans Cronos et Rhéa (celle-ci étant à la fois sœur et épouse de Cronos), c’est à dire Hestia, Déméter, Héra, Hadès, Poséidon et Zeus. – Les « Hécatonchires » sont trois Géants de la mythologie grecque, ayant chacun cinquante têtes et cent bras. – Les « Cyclopes » sont une espèce de créatures fantastiques, des monstres géants n’ayant qu’un œil au milieu du front.
Athéna est une déesse grecque antique, et une des principales divinités des panthéons grecs (temples consacrés à tous les dieux). Ses pouvoirs concernent essentiellement la protection des cités et de la vie civique, la guerre, l’artisanat et les techniques. Elle est célébrée comme une déesse de la sagesse et de la raison. Fille de Zeus, elle est née en sortant de son crâne. Elle entretient avec son père des liens très proches, et l’assiste souvent dans son rôle de Dieu souverain. Athéna est considérée comme la protectrice de plusieurs cités de Grèce, notamment Athènes, qui lui a vraisemblablement donné son nom. Elle y possède son principal lieu de culte (le Parthénon et le Temple d’Athéna Niké, qui se trouvent sur l’Acropole de la ville). C’est là que sont célébrées les Panathénées (fêtes solennelles qui lui sont dédiées). Athéna est vénérée dans tout le monde grec. Athéna est généralement représentée comme une déesse armée, coiffée d’un casque et tenant une lance, revêtue de l’égide surmontée d’un masque de Gorgone, suscitant la terreur chez ses adversaires. Dans ses principaux symboles, on trouve la chouette et l’olivier (en particulier à Athènes qui les représentera sur ses monnaies). Dans la mythologie grecque, l’ « égide » est l’arme merveilleuse d’Athéna, à la fois offensive et défensive. Elle est le symbole de sa puissance protectrice souveraine, qui fait d’elle une grande divinité gardienne des cités et des héros. Athéna a beaucoup influencé la créativité des poètes antiques. Elle occupe une place centrale dans les récits de la mythologie grecque. On relève ceux évoquant la Guerre de Troie : elle y joue un rôle important dans l’Iliade, où elle assiste les Achéens, et dans l’Odyssée, où elle est la conseillère divine d’Ulysse. Athéna est la protectrice des héros : elle soutient Achille, Diomède, Persée, Héraclès, Bellérophon et Jason. Avec les femmes, sa relation est ambigüe ; elle se place le plus souvent du côté des hommes et du patriarcat. Toutefois, elle a aussi été interprétée comme une figure de femme combattive et puissante. Chez les Romains, Athéna est assimilée à la déesse Minerve, qui possède la plupart de ses prérogatives, de ses mythes, et de son iconographie. C’est pour cette raison qu’elle est notamment connue en Occident. Depuis l’époque moderne, Athéna est souvent utilisée comme une représentation de la sagesse, de la science, de la raison, et même de la liberté. C’est une des figures les plus connues de la mythologie grecque antique. D’ailleurs, son influence se retrouve souvent dans des œuvres de la culture populaire.
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Acropole_d%27Ath%C3%A8nes
https://fr.vikidia.org/wiki/Acropole
https://fr.wikipedia.org/wiki/Temple_d%27Ath%C3%A9na_Nik%C3%A8
https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-62/temple-dathena-nike/
https://fr.vikidia.org/wiki/Temple_d%27Ath%C3%A9na_Nik%C3%A8
https://foucautalain9.wixsite.com/patrimoine-urbain/single-post/le-temple-d-ath%C3%A9na-nik%C3%A8
https://lettresantiques.fandom.com/fr/wiki/Le_temple_d%27Ath%C3%A9na_Nik%C3%A8
https://travelmate.tech/fr/grece/athenes/acropole/athena-nike-et-odeon/le-temple-d-athena-nike