Le Théâtre d’Epidaure
LES TÉMOINS DU PASSÉ
ANTIQUITÉ
LE THÉÂTRE D’ÉPIDAURE ET
LE
SANCTUAIRE D’ASCLEPIOS
NOM : Théâtre d’Épidaure.
TYPE : théâtre grec.
ÉTAT : vestiges, site archéologique.
ÉTAT DE CONSERVATION : grâce à son bon état de conservation et à son incroyable acoustique, le théâtre est encore utilisé à l’occasion du Festival d’été d’Athènes.
CONSTRUCTION : probablement construit au début du IIIème siècle av. J.-C, peut-être par Polyclète le Jeune (sculpteur et architecte grec vivant à Argos au IVème siècle av. J.-C).
CAPACITÉ : le monument comprend 55 rangées de sièges pouvant contenir jusqu’à 14 000 spectateurs (les 34 premières rangées sont d’origine ; elles ont été découvertes à la fin du XIXème siècle lors de fouilles archéologiques).
ÉPOQUE : Classique (Vème et IVème siècles av. J.-C.).
PROTECTION : le site est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial depuis 1988 (12ème session).
RÉGION : Nord-ouest du Péloponnèse.
PAYS : Grèce.
ÉPIDAURE (CITE ANTIQUE)
Épidaure est une ancienne cité grecque d’Argolide située au nord-est de la péninsule du Péloponnèse. Elle est connue dans le monde entier pour son théâtre spectaculaire, et pour avoir abrité un sanctuaire panhellénique dédié à Asclépios.
Le théâtre accueille encore aujourd’hui des représentations de certaines œuvres comme les tragédies d’Eschyle et de Sophocle, mais aussi des spectacles lyriques (Maria Callas y a interprété Norma, de Bellini, en 1960 et, en 1961, Médée, de Cherubini), ainsi que d’autres manifestations culturelles.
Le théâtre d’Epidaure se trouve à 27,1 km de Nauplie, à 46,6 km de Mycènes, à à 70, 5 km de Corinthe, à 138 km d’Athènes, à 223 km d’Olympie, et à 627 km de Thessalonique (sources Google Maps).
ÉPOQUE ARCHAÏQUE L’époque archaïque est une période historique qui précède l’époque classique et succède aux âges obscurs. Ses limites chronologiques et sa définition précise diffèrent selon les spécialistes. Son début est situé quelque part au VIIIème siècle av. J.-C. (entre 800 et 700 av. J.-C.), ce qui représente la date présumée des premiers jeux olympiques antiques. On retient souvent 776 av. J.-C. comme point de repère, sa fin étant souvent située à l’époque des Guerres médiques (490 av. J.-C. – 479 av. J.-C). ÉPOQUE CLASSIQUE L’époque classique est une période de l’histoire de la Grèce antique qui se situe entre l’époque archaïque et l’époque hellénistique. Elle correspond à la majeure partie des Vème et IVème siècles av. J.-C. ; c’est-à-dire, chronologiquement, depuis la victoire grecque de Salamine contre les Perses, en 480 av. J.-C., jusqu’à la mort d’Alexandre le Grand en 323 av. J.-C. ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE L’époque hellénistique est une période chronologique de l’histoire antique de la Grèce antique. Elle représente une ère de l’histoire, mais également de celle des autres civilisations qui sont alors dominées par des dynasties d’origine gréco-macédonienne (Égypte, Phénicie, Mésopotamie, Perse, etc.). L’époque hellénistique s’étend de la fin de l’époque classique (soit à la mort d’Alexandre le Grand, en 323 av. J.-C.) à la défaite de Cléopâtre VII à la bataille d’Actium (en 31 av. J.-C.) et son suicide l’année suivante. Cet événement marque l’aboutissement de la domination romaine sur le monde grec. DOMINATION ROMAINE La période de domination romaine en Grèce s’étend conventionnellement de 146 av. J. -C. (après la mise à sac de Corinthe par Lucius Mummius Achaicus), jusqu’à la reconstruction de Byzance par Constantin Ier et sa proclamation en tant que seconde capitale de l’Empire romain, en 330 après. J. -C.
HISTORIQUE
Épidaure fut fondée au IIème millénaire av. J.-C. A l’origine, c’était une petite cité rurale sans grande importance politique. Ce sont des colons d’Épidaure qui s’établirent à Samos, vers 1000 av. J.-C.
La cité était alors gouvernée par un roi. Par la suite, le trône sera remplacé par un gouvernement oligarchique (où le pouvoir est détenu par un petit groupe d’individus riches et puissants). À la fin du VIIème siècle av. J.-C. (ou au début du siècle suivant), Proclès (fils d’Aristodème et d’Argie, frère jumeau d’Eurysthénès, et l’un des Héraclides) renversa les aristocrates et établit une dictature. Il mariera sa fille Mélissa à Périandre (le tyran de Corinthe).
Comme toutes les cités d’Argolide, Épidaure resta longtemps sous l’influence d’Argos (ville d’Argolide, dans le Péloponnèse) puis, à partir du VIème siècle av. J.-C., elle fut sous l’autorité de Sparte.
À l’Époque classique (507-323 av. J.-C.), on pratiquait la médecine par les songes au sanctuaire d’Asclépios (dieu gréco-romain de la médecine qui sera à l’origine de la réputation de la cité).
Ce sanctuaire disposait de plusieurs bâtiments publics, dont un grand temple construit au début du IVème siècle av. J.-C. Les Jeux « Aclépiens » furent organisés dans le cadre du culte du dieu de la médecine dans le sanctuaire.
Au IVème siècle av. J.-C., un théâtre fut construit sur le site du sanctuaire. Il sera l’un des plus grands théâtres de la Grèce antique.
LE THEÂTRE
Situé en hauteur sur la colline, le Théâtre d’Epidaure, étonnamment bien conservé, affiche un panorama éblouissant.
Les 34 rangées de gradins de la partie inférieure ont été construites au IVème siècle avant J.-C, alors que les 21 de la partie supérieure ont été rajoutées bien plus tard, durant la période romaine.
Disposés en arc de cercle autour de l’orchestra, la scène centrale, les gradins pouvaient accueillir jusqu’à 12000 spectateurs.
La partie arrière (la « skênê »), où se trouvaient les acteurs, musiciens et danseurs, n’est plus visible. Seuls quelques vestiges ont perduré sur le sol. Les colonnes des deux portes latérales (les « parodos ») ont été reconstruites.
De nombreux visiteurs escaladent et grimpent jusqu’au dernier rang du théâtre. Ils flânent sur les gradins (le « koilon »), et prennent plaisir à tester l’acoustique de ce vaste édifice en écoutant les voix des quelques visiteurs situés au centre de l’« orchestra ». Nul n’est besoin de micro : on entend parfaitement.
Le théâtre grec antique peut se décomposer en trois parties distinctes : 1- le koilon ou le theatron : « cavea » chez les Romains, c’est-à-dire l’ensemble des gradins. – la proédrie : c’est le premier rang réservé aux notables et aux spectateurs de marque. Les sièges sont attribués en fonction du rang social. Il arrive que les magistrats prennent place sur le chœur lui-même. Ces emplacements sont séparés du reste du koilon par un petit mur en marbre (le balteus). – les diazômata (« praecinctione » en latin) : paliers horizontaux séparant l’étagement des gradins ; ce sont des promenoirs concentriques permettant la circulation des spectateurs. – les kerkides (« cunéi » en latin) : secteurs égaux les uns des autres qui divisent le koilon. – les klimakes (« scalae » en latin) : escaliers qui délimitent les kerkides, permettant aux spectateurs de gagner leur siège. 2 – l’orchestra : c’est le cercle de terre battue où se placent le chœur, les danseurs, chanteurs et musiciens qui accompagnent les acteurs. On trouve parfois dans l’orchestra un autel de sacrifice, comme au théâtre de Dionysos (le thymélée), à Athènes. 3 – l’ensemble du dispositif scénique du Théâtre. Il se compose de deux parties distinctes : – la skênê : c’est un bâtiment percé de trois portes, servant de coulisses pour les acteurs. Il constitue le mur de scène, et comprend un ou deux étages. – le proskénion (« proscénium » en latin, ou avant-scène) : c’est une estrade en bois où jouaient les acteurs, à l’exception des choreutes (membres d’un chœur dans le théâtre grec), qui jouaient pour leur part sur l’orchestra. (C’est pour cette raison qu’on le nommait plus fréquemment en grec le logéion : « lieu où on parle »). Cette avant-scène était étroite et longue, et haute de 3 à 4 mètres. – les parodos : entrées dans le koilon du Théâtre.
LE SANCTUAIRE D’ASCLEPIOS, LE BERCEAU DE LA MÉDECINE…
C’est un haut-lieu de la médecine grecque. Il est situé en Argolide, dans le « dème » (divisions administratives de la Grèce) d’Épidaure, à environ 10 km à l’ouest de la petite cité portuaire de Paleá Epídavros.
Le Sanctuaire d’Asclépios se trouve à 400 m (5mn à pied) du Théâtre d’Epidaure (sources Google Maps).
C’est un exceptionnel témoignage des cultes thérapeutiques du monde antique, qui présage de l’apparition de la médecine scientifique.
Les prêtres interprétaient la vision des songes, puis présentaient un protocole thérapeutique. Une fois la guérison obtenue, on remerciait le dieu à l’aide d’offrandes.
Son attribut principal était le bâton d’Esculape (bâton le long duquel s’enroule une couleuvre), symbole de la médecine (à ne pas confondre avec le caducée de Mercure/Hermès autour duquel s’enroulent non pas un, mais deux serpents). Époux d’Épione, il était également le père d’Hygie (déesse de la santé et de la propreté) et de Panacée (déesse de la médecine curative). Le nom romain d’Asclépios est « Esculape ».
En ces temps antiques, les pèlerins accouraient de toute la Grèce pour se faire soigner dans le sanctuaire d’Asclépios, le Dieu guérisseur.
Dans ce lieu résidaient des médecins très renommés. Comme dans tous les sanctuaires grecs, des épreuves sportives et théâtrales étaient représentées en l’honneur des dieux. On a retrouvé sur le site d’Épidaure de nombreuses traces d’équipements sportifs, mais le site est d’abord connu pour son théâtre.
L’emplacement du stade est bien visible, et quelques gradins ont été conservés. Le stade mesurait 180 mètres de long. Des dalles de pierre marquaient les lignes de départ et d’arrivée, tandis que des bornes matérialisaient la piste pour délimiter la distance. Sur les côtés, un couloir permettait aux athlètes de rejoindre les vestiaires.
Sources :
Photos Éric Cheucle
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pidaure_(cit%C3%A9_antique)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sanctuaire_d%27Ascl%C3%A9pios_et_th%C3%A9%C3%A2tre_d%27%C3%89pidaure
https://theatra.mom.fr/nomenclature/nomenclature-grec
https://vivreathenes.com/le-theatre-d-epidaure-et-le-sanctuaire-d-asclepios.html