L’Erechthéion d’Athènes
LES TÉMOINS DU PASSÉ
ANTIQUITÉ
L’ÉRECHTHÉION, ACROPOLE D’ATHÈNES
NOM : Érechthéion.
TYPE : temple dorique, avec des traits architecturaux ioniques.
L’ordre ionique (appelé également colonne ionique) se caractérise notamment par son chapiteau à volutes, par son fût orné de 24 cannelures, et par sa base moulurée. La colonne est équipée d’une base. Il s’agit d’une pièce de support composée de trois moulures ; celle du milieu est en forme de tore (pièce en forme de tube courbé en cercle, refermé sur lui-même). Le triglyphe est un ornement en relief de l’architecture antique qui sépare les métopes dans la frise dorique. Il est constitué de deux canaux entiers (glyphes), et de deux demi-canaux (donc trois glyphes). Une métope est un panneau architectural de forme rectangulaire, le plus souvent orné de reliefs. Elle est située au-dessus de l’architrave, en alternance avec les triglyphes (dans l’ordre dorique). Le tout forme une frise.
LEXIQUE DE L’ORDRE DORIQUE
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ÉTAT : vestiges, site archéologique.
ÉTAT DE CONSERVATION : ruines en restauration.
CONSTRUCTION : Vème siècle (entre 405 et 420 av. J-C). Il a été construit sur l’ordre de Périclès, et achevé pendant la guerre du Péloponnèse en 406 av. J-C.
LIEU DE CONSTRUCTION : Acropole d’Athènes.
DIMENSIONS DU SITE : la colline de l’acropole d’Athènes s’élève à 156 mètres. Elle affiche une plate-forme d’apparence ovale, présentant un plateau long de 310 m et large de 140 m environ (les travaux du Vème siècle av. J.-C. l’ont étendu jusqu’à près de 150 mètres). Les côtés sont escarpés ; une pente très raide ne permet l’accès au sommet de l’Acropole que par le côté ouest.
ÉPOQUE : classique (Vème et IVème siècles av. J.-C).
PROTECTION : l’Acropole d’Athènes est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987. C’est actuellement l’un des sites touristiques les plus visités du monde.
Son extraordinaire ensemble architectural se compose notamment du Parthénon, de l’Érechthéion, des Propylées, du temple d’Athéna Nikè, du théâtre de Dionysos, et de l’Odéon Hérode Atticus.
PROPRIÉTAIRE : la Grèce.
RÉGION : péninsule de l’Attique, à l’extrémité sud-est de la Grèce centrale.
VILLE : Athènes.
PAYS : Grèce.
L’Érechthéion se trouve à 119 km de Mycènes, à 137 km du Port de Nauplie, à 138 km du théâtre d’Epidaure, à 290 km d’Olympie, et à 501 km de Thessalonique (sources Google Maps).
PRÉSENTATION
L’Érechthéion, dont le nom est issu du demi-dieu Érechthée (6ème roi mythique d’Athènes), fut réalisé pour abriter l’ancienne statue en bois d’Athéna. Celle-ci avait conservé sa signification religieuse, malgré la présence de la colossale statue chryséléphantine de Phidias qui se trouvait à l’intérieur du Parthénon.
L’édifice servait également de sanctuaire pour d’autres cultes plus anciens : ceux d’Érechthée, de son frère Boutès (fils de Pandion, le 5ème roi légendaire d’Athènes, qui devint grand-prêtre d’Athènes à la mort de son père) ; du 1er roi mythique d’Athènes Cécrops, de Pandrosos (fille de Cécrops) et des Dieux Héphaistos et Poséidon.
ÉPOQUE ARCHAÏQUE L’époque archaïque est une période historique qui précède l’époque classique et succède aux âges obscurs. Ses limites chronologiques et sa définition précise diffèrent selon les spécialistes. Son début est situé quelque part au VIIIème siècle av. J.-C. (entre 800 et 700 av. J.-C.), ce qui représente la date présumée des premiers jeux olympiques antiques. On retient souvent 776 av. J.-C. comme point de repère, sa fin étant souvent située à l’époque des Guerres médiques (490 av. J.-C. – 479 av. J.-C). ÉPOQUE CLASSIQUE L’époque classique est une période de l’histoire de la Grèce antique qui se situe entre l’époque archaïque et l’époque hellénistique. Elle correspond à la majeure partie des Vème et IVème siècles av. J.-C. ; c’est-à-dire, chronologiquement, depuis la victoire grecque de Salamine contre les Perses, en 480 av. J.-C., jusqu’à la mort d’Alexandre le Grand en 323 av. J.-C. ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE L’époque hellénistique est une période chronologique de l’histoire antique de la Grèce antique. Elle représente une ère de l’histoire, mais également de celle des autres civilisations qui sont alors dominées par des dynasties d’origine gréco-macédonienne (Égypte, Phénicie, Mésopotamie, Perse, etc.). L’époque hellénistique s’étend de la fin de l’époque classique (soit à la mort d’Alexandre le Grand, en 323 av. J.-C.) à la défaite de Cléopâtre VII à la bataille d’Actium (en 31 av. J.-C.) et son suicide l’année suivante. Cet événement marque l’aboutissement de la domination romaine sur le monde grec. DOMINATION ROMAINE La période de domination romaine en Grèce s’étend conventionnellement de 146 av. J. -C. (après la mise à sac de Corinthe par Lucius Mummius Achaicus), jusqu’à la reconstruction de Byzance par Constantin Ier et sa proclamation en tant que seconde capitale de l’Empire romain, en 330 après. J. -C.
LE MONUMENT LE PLUS SACRÉ DE L’ACROPOLE…
Au premier abord, on distingue un petit sanctuaire arborant, sous notre regard admiratif, les célèbres Caryatides (colonnes en forme de femmes). Cette petite bâtisse correspond au temple de Cécrops (une des divinités appartenant à la fondation d’Athènes).
– Cécrops fut le fondateur mythique d’Athènes, le premier roi légendaire de l’Attique . – Érechthée fut le sixième roi légendaire d’Athènes.
Ces statues de femmes ont souffert de la pollution. C’est pour cette raison qu’elles ont été remplacées par des copies (des moulages). Les originales (5 sur 6) sont entreposées au nouveau musée de l’Acropole (la 6ème se trouve au British Museum de Londres).
Les Caryatides apparaissent essentiellement sur les édifices d’ordre ionique. Le nom de « cariatides » leur a été attribué tardivement ; on les nommait auparavant simplement « jeunes filles » (en grec Korè). L’Atlante est une variante masculine de la Caryatide.
Pour les Grecs, l’Érechthéion était le lieu le plus sacré de l’Acropole. En effet, selon la légende, c’est à cet endroit que Poséidon planta son trident au cours de sa dispute avec Athéna (celle-ci ayant répondu en faisant apparaître un olivier sacré). Aux yeux des Athéniens, le sanctuaire avait beaucoup plus de valeur que le Parthénon qui, lui, n’était pas un lieu de culte sacré.
Édifié par Périclès à la fin du Vème siècle av. J.-C., l’Érechthéion fut le dernier édifice à avoir été construit sur l’Acropole. Bâti sur les ruines d’un ancien sanctuaire détruit par les Perses, il serait (selon la mythologie grecque) le lieu de la querelle qui opposa Poséidon à Athéna, afin de décider qui serait le protecteur de la cité. Lors de la dispute, Poséidon frappa le sol violemment de son trident. La légende raconte que cette trace est encore visible dans l’une des salles du temple. A la suite de cette dispute, Athéna fut victorieuse et désignée protectrice de la ville. Au fil des siècles, l’Érechthéion renferma de nombreux trésors et reliques dont le Palladion, les sépultures de Cécrops et Érechthée (deux rois légendaires Athéniens), ainsi qu’un puits d’eau salée et un olivier sacré (dons mythiques offerts aux habitants respectivement par Poséidon et Athéna).
UNE HISTOIRE RICHE EN PÉRIPÉTIES !
La construction du temple tel qu’on peut l’admirer aujourd’hui date de la guerre du Péloponnèse (431 – 404 av. J.-C). Elle débuta lors de la trêve de Nicias, en 421 av. J.-C, et fut achevée entre 409 et 405 av. J.-C (probablement en 406).
En 403 av. J.-C, Athènes fut vaincue face à Sparte. Elle dut entrer dans la ligue du Péloponnèse, et abandonner sa démocratie au profit de la tyrannie des Trente.
Dans la Grèce antique, les « Trente Tyrans » font référence à un gouvernement oligarchique composé de trente magistrats appelés « tyrans ». En 404, à la fin de la guerre du Péloponnèse, ce gouvernement succédera à la démocratie athénienne.
L’Érechthéion se compose de plusieurs sanctuaires, annexes et portiques, placés et aménagés dans un harmonieux mélange de simplicité et de raffinement.
Mais le bel édifice fut transformé et dégradé à de nombreuses reprises. Si bien que l’on a aujourd’hui des doutes sur la composition de son agencement d’origine ; ce qui prête à discussions.
Il fut d’abord, au cours de la période classique, ravagé par un incendie, peut-être même avant son achèvement ; puis il fut restauré. La cella ouest fut modifiée en 377 et en 27 av. J.-C.
Au VIIème siècle, sous l’occupation franque, le temple fut transformé en église. A l’intérieur de l’édifice, les murs furent démolis et d’autres furent construits ; le bâtiment se transforma en palais.
Au cours de la période ottomane, l’Érechthéion subit d’autres dégradations, et l’on mura le portique nord. En 1463, le commandant turc de l’Acropole le transforma pour loger son harem.
Plus tard, entre 1801 et 1805, Lord Elgin (ambassadeur britannique à Constantinople) fit enlever une des caryatides (ainsi que de nombreuses autres sculptures du Parthénon) et la vendit au gouvernement britannique.
Lors du siège de l’Acropole de 1827, l’Érechthéion fut endommagé par les bombardements au cours de la guerre d’indépendance (1821-1829).
En janvier 1827, il fut touché par le bombardement et son plafond s’effondra, faisant de nombreuses victimes.
VUES GÉNÉRALES DE L’ÉRECHTÉION
Sources :
Photos Éric Cheucle
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Acropole_d%27Ath%C3%A8nes
https://fr.vikidia.org/wiki/Acropole
https://fr.vikidia.org/wiki/%C3%89rechth%C3%A9ion
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89rechth%C3%A9ion
https://vivreathenes.com/sites-classes-unesco-en-grece.html#htoc-l-acropole-d-ath-nes