Charles VI, et les reconquêtes françaises
LA GUERRE DE CENT ANS
De 1337 à 1453
LES VALOIS DIRECTS
CHARLES VI « LE FOL »
Lire :
Charles VI, le royaume démembré
Charles VI le »Fol » et le bal des Ardents.
LES RECONQUÊTES FRANÇAISES
Il n’a que douze ans lorsqu’il monte sur le trône. Il hérite de son père d’un royaume certes en guerre, mais avec une situation militaire favorable. La plupart des possessions anglaises en France ont été reconquises. Le jeune roi est d’abord placé sous la régence de ses oncles, les ducs de Bourgogne, d’Anjou, de Berry et de Bourbon. En 1388, alors âgé de 20 ans, il décide de se libérer de cette tutelle et de gouverner seul le royaume de France. Le 17 juillet 1385, Charles VI de France épouse Isabeau de Bavière. De cette union naîtront douze enfants. En 1392, Charles VI souffre de sa première crise de folie, et sa maladie l’écarte progressivement des affaires gouvernementales. Ces épisodes d’instabilité mentale apparaissent de manière irrégulière et perturbent la cour. Pendant le reste de sa vie, les périodes de lucidité vont alterner avec les périodes de démence de plus en plus fréquentes, qui rendent le roi violent. Isabeau de Bavière se consacre alors à ses enfants et amasse une fortune personnelle ; son goût pour le luxe lui sera reproché. Au cours du funeste « Bal des Ardents », organisé par la reine en 1393, le roi échappera de peu à la mort. Isabeau de Bavière est nommée régente mais n’a pas beaucoup d’influence politique. L’oncle du roi (le duc Philippe II de Bourgogne) et le frère du roi (le duc Louis d’Orléans) se disputent le pouvoir. La reine Isabeau sera soupçonnée d’avoir une liaison avec ce dernier. Les négociations entre Henri V, Isabeau et les Bourguignons aboutissent en 1420 à la signature du désastreux traité de Troyes (21 mai 1420). Cet accord prive le dauphin de ses droits au trône, et garantit la couronne de France à Henri V le Plantagenêt à la mort de Charles VI.
UN ROI TROP JEUNE POUR GOUVERNER…
Charles VI a 11 ans quand il succède à son père Charles V le Sage, le 16 septembre 1380. Il est sacré à Reims le 4 novembre 1380, selon l’antique coutume. C’est dans l’allégresse générale que les habitants de la ville saluent le sacre par les cris de joie « Vive le roi de France ! Montjoie Saint Denis ! ».
Mais le roi est mineur et trop jeune pour gouverner le royaume. Ses puissants oncles, Louis d’Anjou, Jean de Berry, Louis de Bourbon et Philippe de Bourgogne, vont assurer la régence. Ils en profitent pour dilapider l’argent des caisses du trésor royal, et lèvent de nouveaux impôts pour leur profit personnel.
En 1388, le roi Charles VI reprend en main les affaires du royaume. Il chasse ses oncles prévaricateurs, et rappelle les sages conseillers de son père, gens de modeste extraction que les princes surnomment avec mépris les « Marmousets ».
Le jeune roi est alors appelé par ses sujets « Charles VI le Bien-Aimé » et le royaume entre dans une longue « accalmie ».
LA RÉGENCE DES ONCLES
Louis Ier d’Anjou naît le 23 juillet 1339 à Vincennes et meurt le 20 septembre 1384 au château de Bisceglie, près de Bari. Il sera comte , puis duc d’Anjou, et roi titulaire de Naples. Il est le deuxième fils du roi de France Jean le Bon et de Bonne de Luxembourg. En 1350, il devient comte de Poitiers, en 1351 comte d’Anjou et du Maine, et duc d’Anjou en 1360. Il sera l’un des principaux acteurs de la politique de son frère Charles V. Louis Ier d’Anjou commande l’armée, devient lieutenant du roi en Languedoc en novembre 1364, et dirigera une grande partie de la reconquête de l’Aquitaine. En 1370, en échange du comté du Maine, il deviendra duc de Touraine. Il mène la répression des routiers (Grandes Compagnies), et réprime des insurrections urbaines en Languedoc. En mai 1380, devenu impopulaire, Louis Ier d’Anjou est limogé de sa lieutenance à la suite d’une plainte des villes de Languedoc. Président du conseil de régence à la mort de son frère Charles V (en 1380), il dirigera le gouvernement royal jusqu’en 1382. Louis Ier d’Anjou fut le tout premier Gouverneur militaire de Paris (fonction toujours en vigueur de nos jours). Le 30 août 1383, Louis prend le titre de roi de Sicile (le titre royal de Naples étant « roi de Sicile et de Jérusalem »). On lui doit la réalisation de la Tenture de l’Apocalypse, une colossale tapisserie qu’il commanda vers 1375, et qui est maintenant exposée au Château d’Angers.
Jean de Berry naît le 30 novembre 1340 à Vincennes, et meurt à Paris le 15 juin 1416. Il est le troisième fils du roi de France Jean II, dit « le Bon », et de Bonne de Luxembourg. Ce prince français jouera un rôle politique important dans le royaume de France, au cours des règnes de son frère Charles V et de son neveu Charles VI, dit « le Fol ». Il sera à la tête d’un grand domaine qui comprendra notamment le duché de Berry, le duché d’Auvergne, et le comté de Poitou. Il est apanagé (apanage : bien exclusif, privilège) par son père, qui le fait Comte-Pair de Poitou en juin 1357, puis 1er Duc-Pair de Berry en octobre 1360. Après la terrible et désastreuse défaite de Poitiers, où son père est capturé et fait prisonnier, il est échangé contre la libération de celui-ci, et donné en otage aux Anglais. Il restera captif en Angleterre jusqu’en 1367. En 1369, il reçoit de son frère Charles V (par spoliation de Jean II d’Auvergne) les comtés d’Auvergne et de Boulogne, et de 1404 à 1416 celui de Montpensier.
Philippe de France (dit « Philippe le Hardi ») naît le 17 janvier 1342 à Pontoise, et meurt le 27 avril 1404 à Hal (Comté de Hainaut). Il est le quatrième et dernier fils du roi Jean II de France, dit « Jean le Bon », et de Bonne de Luxembourg. Il sera, de 1363 à 1404, le premier duc de Bourgogne de la maison de Valois. En 1356, lors de la défaite française de Poitiers, il fait preuve d’une grande bravoure aux côtés de son père Jean II le Bon. Il a tout juste quatorze ans. Cette vaillance au combat lui vaudra le surnom de « Hardi ». Il est appelé un temps Philippe « sans Terre », mais son père le récompense au retour de sa captivité londonienne en lui conférant, en 1360, la Touraine en apanage. Et en 1363, le roi lui concèdera le duché de Bourgogne. Il sera le maître de la Flandre, de l’Artois, de Rethel, des seigneuries de Malines et de Salins, de terres champenoises, de Nevers et de la baronnie de Donzy. Philippe le Hardi a également sous son autorité le duché de Bourgogne et le comté de Bourgogne. La possession de cet ensemble territorial colossal fait de lui le plus puissant des « sires des fleurs de lys », le premier des pairs de France. Philippe le Hardi crée les bases d’un État bourguignon puissant. Qui se dressera plus tard en rival du royaume de France, allant jusqu’à le faire vaciller et le mettre en péril. Il préfigure ainsi une histoire glorieuse de la Bourgogne. La dynastie des Valois de Bourgogne, qu’il fondera, règnera plus d’un siècle.
Louis II de Bourbon naît le 4 février 1337 et meurt le 10 août 1410 au château de Montluçon. Il fut duc de Bourbon de 1356 à 1410, baron de Combrailles en 1388, et comte de Forez par mariage. Il sera surnommé par ses contemporains « le Bon Duc ». Il était fils de Pierre Ier (1311-1356), duc de Bourbon, et d’Isabelle de Valois, fille de Charles de Valois (frère de Philippe le Bel). Sa sœur, Jeanne de Bourbon, épousa le futur roi Charles V. Par cette union, il devint le beau-frère du roi et, par la suite, un des oncles du roi Charles VI. En 1356, à la demande du roi Jean II le Bon, il part seconder Jean du Berry nommé lieutenant du roi en Languedoc, Auvergne, Périgord et Poitou. À la mort de son père à la bataille de Poitiers, Louis II de Bourbon obtient la charge de Grand chambrier de France. En 1359, Louis se porte au secours de Reims, alors assiégée par Édouard III d’Angleterre. Louis II de Bourbon participera à la négociation du traité de Brétigny. Il sera l’un des otages cédés à la Cour d’Angleterre en échange de la libération de Jean II le Bon, fait prisonnier au cours de la bataille de Poitiers. Sous Charles V Il participe, aux côtés de Charles V, à la reconquête des possessions Anglaises sur le territoire du royaume de France. Pratiquant une guerre d’escarmouche, il réussira, entre 1369 et 1374, à s’emparer d’une trentaine de places fortes dans le Limousin, en Bretagne et en Guyenne. Le petit duché de Bourbon ne permet pas à l’oncle maternel du roi de rivaliser avec les grands apanages de ses rivaux Berry et Bourgogne. Afin d’augmenter ses revenus, il souhaite annexer le duché d’Auvergne, ce qui le met en concurrence avec le duc de Berry. En 1400, son neveu Édouard II de Beaujeu lui cède le Beaujolais, qu’ambitionne aussi Philippe de Bourgogne. En 1374, une trêve est signée entre la France et l’Angleterre. Ce délai providentiel lui permet de combattre et de vaincre les bandes de mercenaires et de routiers dans son comté. On le retrouve ensuite guerroyant en Castille contre les Maures, aux côtés du roi Henri II de Trastamare. Puis il retourne en France. En 1378, sur ordre de son roi Charles V, Louis II de Bourbon part combattre Charles II le Mauvais en Normandie, où il se rend maître de la plupart de ses places fortes. Sous Charles VI Après la mort de Charles V, Louis II de Bourbon fait partie du conseil de régence de Charles VI. L’influence qu’il exerce sur son neveu est très grande ; des liens étroits unissent les Bourbons aux Valois. Le prestige militaire et la fidélité de Louis II de Bourbon en font un personnage central sur la scène politique. Il va seconder son roi Charles VI sans faillir pendant trente ans, que ce soit à la tête des armées royales ou comme diplomate. En 1392, Louis de Bourbon a la garde son neveu, le roi Charles VI, lorsque celui-ci connaît sa première crise de folie.
CHRONOLOGIE ET DATES DU RÈGNE DE CHARLES VI
ÉVÉNEMENTS ANTÉRIEURS
1377
En juin
Mort du roi d’Angleterre Édouard III. La couronne d’Angleterre échoit au fils du Prince Noir, Richard II, alors âgé seulement de dix ans.
1380
Le 13 juillet
Bertrand du Guesclin meurt lors du siège de Châteauneuf-de-Randon, dans le Gévaudan.
Le 16 septembre
Charles V meurt. Le dauphin monte sur le trône. Charles VI, le nouveau roi, n’a que onze ans.
1381-1396 : TENSIONS DANS LES DEUX ROYAUMES
1381
Le 15 janvier
Un second traité de Guérande est signé (ratifié le 4 avril). La Bretagne est neutre.
INSURRECTION PAYSANNE EN ANGLETERRE
En Angleterre, une nouvelle levée d’impôts, la « poli tax » (impôt par tête), qui doit financer la poursuite de la guerre, provoque des émeutes. Cet impôt représente une augmentation des deux tiers de la fiscalité normale.
Ce soulèvement des « travailleurs » de la population est dirigé par Wat Tyler, un aventurier démobilisé des campagnes de France.
Le 13 juin
Wat Tyler marche sur Londres à la tête de 60 000 personnes. Le palais du duc de Lancastre est incendié, le chancelier et le trésorier du royaume sont tous les deux assassinés.
Le 14 juin
Wat Tyler obtient des concessions du roi à Mile End (abolition du servage, blocage des cens, liberté du marché des terres, et peut-être aussi « liberté du travail »).
Le 15 juin
Wat Tyler est assassiné à Smithfield, en présence du roi, par le maire de Londres William Walworth. Le soulèvement est violemment réprimé par l’armée, placée sous les ordres du capitaine Robert Knolles. Les chartes de Mile End sont annulées et le mouvement demeurera sans suite, mais les classes dirigeantes en seront secouées.
1382
Le 14 janvier
Richard II d’Angleterre épouse Anne de Bohême.
ÉMEUTES EN FRANCE
Le 15 janvier en France
La publication d’une ordonnance royale de Charles VI de France, applicable au 1er mars, concernant la collecte et le rétablissement des « aides » (contributions indirectes) sur les marchandises (en particulier sur le sel et le vin), va entraîner des révoltes populaires dans le royaume.
Cette levée des impôts déclenche des émeutes à Rouen (la Harelle), puis à Paris (mouvement des Maillotins) et dans plusieurs autres villes.
En Flandre, Philippe Van Artevelde (le fils de Jacques, le meneur de la révolte de 1337) est à la tête d’une insurrection et sollicite l’aide des Anglais.
Les troupes armées gantoises sont défaites à la bataille de Rozebeke par Philippe le Hardi, l’oncle du roi de France.
Le 24 février
A Rouen débutent des émeutes connues sous le nom de « révolte de la Harelle ». Le 29 mars, Charles VI punira durement les insurgés en abolissant la commune.
Le 1er mars
C’est le début à Paris du soulèvement populaire connu sous le nom de « révolte des Maillotins » (à cause des maillets qu’ils utilisent pour se battre).
Le 29 mars
Charles VI, qui vient de réprimer la révolte de « la Harelle », fait une entrée triomphale à Rouen, afin de rétablir l’autorité royale bafouée et sanctionner les coupables.
Le 27 novembre
Charles VI est victorieux à la bataille de Rozebeke sur les Flamands. C’est l’aboutissement d’une véritable expédition militaire, menée à la suite de la révolte des tisserands de Gand. Philippe van Artevelde, qui a dirigé les émeutiers, sera pendu sans procès au lendemain de la victoire.
1383
En mai
Henry Spencer, l’évêque de Norwich, sous prétexte d’une croisade contre les Français (qui sont d’après lui des suppôts du pape « schismatique » d’Avignon), débarque en Flandre avec quelques milliers d’Anglais.
Le 1 janvier
Charles VI de France entre à Paris dès son retour de Flandre.
Il réprime sévèrement la révolte des Maillotins, une révolte fiscale des contribuables parisiens qui s’arment de maillets de plomb (d’où leur surnom de « Maillotins ») et descendent pour en découdre dans la rue.
Le 27 janvier
Une ordonnance royale abolit les corporations professionnelles en France. Jusqu’en 1412, la capitale perdra ses privilèges municipaux. La prévôté des marchands (la mairie de Paris) est supprimée.
Le 25 mai
Les Anglais sont victorieux sur les Flamands à Dunkerque.
Le 1er septembre
Charles VI entre en Flandre.
Le 17 septembre
Les Anglais capitulent. Charles VI de France entre dans Bourbourg.
1385
Le 1er mai
La trêve conclue entre la France et l’Angleterre expire ; c’est la reprise de la guerre en Flandre.
Philippe le Hardi, duc de Bourgogne et comte de Flandre, met sur pied un débarquement sur le sol anglais. Sa flotte attend à l’Ecluse, non loin de Bruges, mais le débarquement sera ajourné.
Le 17 juillet
Charles VI de France épouse Isabeau de Bavière.
Du 1er août au 18 septembre
Campagne de Charles VI en Flandre.
Philippe le Hardi, oncle du roi de France, met fin à la révolte des Gantois. A la paix de Tournai, il se fait reconnaître comte de Flandre.
1386
Le 10 juin
Jean IV de Bretagne met le siège devant Brest. Le port est alors aux mains des Anglais. Il ne parviendra pas à prendre la ville.
Le 5 septembre
Le roi Charles VI attribue à la Couronne le « droit d’aubaine » par lettres patentes en créant les « lettres de naturalité ».
– Une lettre de naturalité est, en droit sous l’Ancien Régime, une lettre patente par laquelle le roi admet un étranger au nombre de ses sujets.
1388
Le 3 novembre
Le roi Charles VI de France a vingt ans ; il est temps pour lui de s’émanciper et de se défaire de la régence de ses oncles.
Le cardinal de Laon, ancien conseiller de Charles V, agréé par l’archevêque de Reims et les chefs de guerre présents, estime que la régence des oncles du roi, de plus en plus impopulaire, a assez duré. Le jeune souverain doit désormais gouverner lui-même.
Une grande assemblée du Conseil du roi se tient au palais épiscopal de Reims. Charles VI prend la parole pour remercier ses chers oncles « des peines et travaux » qu’ils ont eus de sa personne et des affaires du royaume.
C’est de toute évidence une manière polie, mais autoritaire, de les révoquer.
C’est le début du gouvernement des « Marmousets » (conseillers de Charles VI de France) en France. Ils sont pour la plupart des ex-ministres de Charles V : Olivier de Clisson, Bureau de la Rivière, Jean Le Mercier (finances), Jean de Montaigu, Nicole du Bosc, évêque de Bayeux (Président de la chambre des comptes), et Pierre « le bègue » de Villaines.
Ces hommes n’étaient pas originaires du peuple. Ils n’étaient pas non plus des seigneurs ou des fonctionnaires. Ils étaient tout simplement très proches du roi Charles VI de France qui les avait choisis. C’est grâce à cette position qu’ils ont pu accéder aux plus hautes fonctions de l’État. Ils firent le serment de rester unis et solidaires.
Le jeune roi est alors appelé par ses sujets « Charles VI le Bien-Aimé », et le royaume entre dans une longue « accalmie ».
1389
Le 3 mai
Richard II commence règne en se séparant lui aussi de ses oncles. Il parvient à mener une politique indépendante des barons anglais qui l’avaient tyrannisé durant sa minorité. Il bannit plusieurs grands seigneurs et en exécute au moins deux.
Le 18 juin
Les deux camps anglais et français concluent une trêve de trois ans. Cet accord est signé à Leulinghen, aux confins du Boulonnais et de la Picardie (il doit prendre fin le 1er août 1392). Il sera plusieurs fois reconduit pendant qu’on négocie des pourparlers de paix.
Le 22 août
La nouvelle reine de France, Isabeau de Bavière, fait son entrée solennelle à Paris.
1392
Le 5 août
Charles VI souffre de sa première crise de folie.
Soudain, un illuminé surgit devant le roi, saisit la bride de son cheval et lui crie : « Arrête, noble roi, tu es trahi ! » Au même moment, la lance d’un soldat heurte un bouclier. Au bruit, le roi qui s’était assoupi sous l’effet de la chaleur, tire soudainement son épée et frappe violemment ses compagnons, et tente de tuer son frère Louis d’Orléans. Six chevaliers seront tués ; ses suivants mettront une heure à le retrouver et à le maîtriser…
Les Marmousets (conseillers de Charles VI de France) sont renvoyés par les oncles du roi. Louis d’Orléans et le duc de Bourgogne (Philippe II le Hardi) prennent la direction du pouvoir. Dorénavant, la reine Isabeau de Bavière présidera le conseil de régence.
1393
Le 28 janvier
Le « bal des ardents » : au cours d’une fête organisée par la reine Isabeau à l’Hôtel Saint-Pol, le roi Charles VI manque de périr brûlé vif.
Le 28 avril
La Trêve de Leulinghem est négociée entre la France et l’Angleterre.
Charles VI de France, souffrant de ses crises de démence, est représenté par ses oncles lors des négociations avec les Anglais à Leulinghem. Richard II d’Angleterre désire instaurer la paix entre les deux royaumes. Au cours de cette négociation, il est prévu de remettre Cherbourg à la France et de marier Isabelle de France à Richard II.
Cet accord de paix provisoire donne aux Anglais le port de Calais, qu’ils occupent déjà, et le duché d’Aquitaine, qu’ils ont perdu en grande partie. C’est Jean de Gand qui en hérite ; celui-ci est élevé au rang de duc d’Aquitaine à vie.
1394
En avril
Soulèvement en Aquitaine. La population proclame sa loyauté envers la couronne d’Angleterre, et rejette la création d’une dynastie indépendante dans le duché.
1396
En mars
Les négociations de paix aboutissent à une trêve de 28 ans. Les deux belligérants s’engagent à ne pas reprendre les armes avant au moins une génération. L’accord est scellé par le mariage entre Richard II d’Angleterre et une fille de Charles VI, Isabelle.
Le 3 novembre
Richard II d’Angleterre épouse Isabelle de Valois, la fille de Charles VI de France et d’Isabeau de Bavière.
Sources :
Photos publiques Facebook
Les rois de France des Éditions Atlas (Valois directs).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_VI_(roi_de_France)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Isabeau_de_Bavi%C3%A8re
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