La Guerre de Sécession – Irvin McDowell
LA GUERRE DE SÉCESSION
(1861-1865)
IRVIN McDOWELL
(1818-1885)
SOMMAIRE
NAISSANCE
Irvin McDowell est un officier nordiste de la Guerre Civile américaine (1861-1865). Il est spécialement connu pour avoir été battu le 21 juillet 1861, lors de la première bataille de grande importance de la Guerre de Sécession, à Bull Run.
Il naît le 15 octobre 1818 à Columbus, dans l’État de l’Ohio, et meurt le 4 mai 1885, à San Francisco, dans l’État de Californie, à l’âge de 66 ans.
FAMILLE
Irvin McDowell est le fils d’Abram Irvin McDowell (1793-1844), et d’Eliza Selden Lord (1795-1849).
FRATRIE
Irvin McDowell était le frère de :
– Mary McDowell (1820-?).
– Anne McDowell (1822-?).
– John A. McDowell (1825-?).
Et l’époux d’Helen Burden (1826-1911).
JEUNESSE & CARRIÈRE MILITAIRE
Irvin McDowell est un cousin de John Buford (1826-1863). (Cet officier de cavalerie se rendra célèbre du 1er au 3 juillet 1863 lors de la bataille de Gettysburg). Son frère John Adair McDowell servira dans l’armée de l’Union et sera le premier colonel du 6ème régiment d’infanterie volontaire d’Iowa durant la guerre civile.
Irvin a d’abord fait ses études au Collège de Troyes en France. En 1838, il est diplômé de l’Académie militaire des États-Unis. Lors de sa formation, l’un de ses camarades n’est autre que Pierre Gustave Toutant Beauregard, son futur ennemi lors du premier grand affrontement de cette guerre, à la bataille de Bull Run, le 21 juillet 1861.
Une fois nommé sous-lieutenant, Irvin est versé dans la 1ère Artillerie américaine. A West Point, il devient instructeur tactique, puis, lors de la guerre Américano-mexicaine (1846-1848), aide de camp du général John E. Wool (1784-1869).
Il est promu capitaine après la bataille de Buena Vista (les 22 et 23 février 1847), puis major le 31 mai 1856.
Entre 1848 et 1861, McDowell sert comme officier d’état-major pour des commandants militaires de hauts rangs. Durant cette période, il y développera un sens aigu de la logistique et de l’approvisionnement.
Pendant son temps de service, Irvin se liera d’une grande amitié avec le Général Winfield Scott (1786-1866). A son actif, il faut noter qu’il servira aussi sous le commandement du futur général confédéré Joseph E. Johnston (1807-1891).
« Buckeye State » 17ème État Capitale : Columbus Date d’Entrée dans l’Union : 1er mars 1803. L’Ohio est un État du Midwest, dans la région des Grands Lacs des États-Unis. Il tire son nom de la rivière Ohio. (« Grande rivière » ou « grande crique »). – Le 10 février 1763, le Traité de Paris met fin à la guerre de Sept Ans entre la France et l’Angleterre. Les Français cèdent le contrôle de l’Ohio et le reste du Vieux Nord-Ouest à la Grande-Bretagne victorieuse. – Le 3 septembre 1783, le Traité de Paris met fin à la Révolution américaine des patriotes des Treize colonies contre la Grande Bretagne, qui cède l’Ohio aux États-Unis. – En 1787, le Territoire du Nord-Ouest est créé et l’esclavage y est prohibé. – Durant la Guerre civile, l’Ohio fut un grand pourvoyeur en soldats, plus que tout autre État de l’Union. En 1862, lors de la bataille de Shiloh, les pertes en hommes seront telles que le moral de l’État en sera sérieusement affecté. Dans une bataille gagnée à la Pyrrhus par le Nord, l’Ohio perdra 2000 de ses enfants. La même année, lorsque les forces confédérées dirigées par Stonewal Jackson viendront menacer la capitale, David Tod, le gouverneur de l’Ohio, recrutera 5000 volontaires, engagés sur une durée de trois mois de service. – Du 12 juillet au 23 juillet 1863, le sud de l’Ohio et l’Indiana seront tour à tour attaqués par le raid du général John Hunt Morgan, provoquant la peur et l’affolement parmi la population des deux États. – A la fin du conflit, l’État de l’Ohio déplorera la perte de 35 000 des siens, ainsi que 30 000 blessés. – Trois des plus grands généraux de l’Union, Ulysses S.Grant, William Tecumseh Sherman et Philippe Shéridan étaient originaires de l’Ohio.
FAITS D’ARMES
ET
PARTICIPATIONS AUX BATAILLES
GUERRE CIVILE
(1861-1865)
1861
Le 14 mai 1861, McDowell est nommé brigadier-général dans l’armée des États-Unis, et se voit placé à la tête de l’armée du nord-est de la Virginie. C’est un officier frais émoulu, « un bleu » ; il n’a jamais commandé sous le feu et n’a jamais dirigé une armée au combat.
Cette promotion, il la doit à la notoriété de son protecteur Salmon P. Chase (1808-1873), secrétaire au trésor. Ce dernier sera connu pour avoir été le grand « argentier » de la Guerre de Sécession.
– Le 1er juin : bataille du palais de justice de Fairfax (Comté de Fairfax, Virginie).
Affrontement indécis entre les forces de l’Union commandées par les généraux Irvin McDowell, David Hunter (1802-1886), et le colonel Charles Henry Tompkins (1830-1915), face aux troupes confédérées placées sous les ordres des généraux Milledge Luke Bonham (1813-1890), Richard Stoddert Ewell (1817-1872), John Quincy Marr (1825-tué au cours du combat), et le major général William Smith (1897-1887).
– Le 1er juin : bataille d’Arlington Mills (Comté d’Arlington, Virginie).
Affrontement indécis entre les forces de l’Union commandées par le général Irvin McDowell, et les troupes confédérées dirigées par le général Milledge Luke Bonham (1813-1890).
– Le 18 juillet : bataille de Blackburn’s Ford, dans les Comtés de Prince William et de Fairfax, en Virginie, durant la campagne de Manassas.
Victoire des forces confédérées commandées par les généraux Pierre Gustave Toutant Beauregard et James Longstreet (1821-1904), face aux forces de l’Union placées sous les ordres des généraux Irvin McDowell et Daniel Tyler (1799-1882).
Les conscrits de la première heure, les volontaires de l’appel aux armes de Lincoln, rentrent chez eux.
« La plupart de mes troupes s’étaient engagées pour un service de trois mois, engagement qui touchait à sa fin. La veille de la bataille, le 4ème régiment de Pennsylvanie et les volontaires d’artillerie de la 8ème milice de New York, dont le temps de service arrivait à expiration, insistèrent pour être licenciés. J’écrivis au régiment pour le prier instamment de rester encore pendant un délai très court, et le ministre de la Guerre alors sur place, chercha à retenir la batterie cinq jours de plus seulement. Malgré tout, ils exigèrent d’être renvoyés la nuit même dans leurs foyers. C’est ce qu’on fut obligé de faire ; et, le lendemain matin, tandis que l’armée marchait au combat, les hommes s’en retournaient chez eux au son du canon ennemi ». Extrait de « Il y a toujours un reporter ». (« La guerre de Sécession », de Victor Austin, paru aux éditions René Julliard.)
MENACE SUR WASHINGTON
BULL RUN
21 juillet
.
McDowell sait qu’il ne dispose pas d’une armée aguerrie ; bien au contraire, ses hommes sont inexpérimentés. Il est surtout conscient qu’il n’est pas prêt pour la tâche qui lui est dévolue.
« Ce n’est pas une armée, ce sont des novices ». Et Lincoln de lui répondre : « Oui ce sont des bleus ; certes ils sont inexpérimentés, tout comme vous ! ».
Ainsi, sous la pression du public et des politiciens de Washington qui le poussent à se lancer dans la bataille, McDowell jette son armée prématurément contre des forces confédérées certes moins nombreuses que les siennes, mais fortement résolues à défendre le sol sacré de la Virginie. Cet affrontement se déroulera à mi-chemin entre les deux capitales belligérantes le long de la rivière « Bull Run ». L’issue du combat est catastrophique ; l’armée de l’Union est défaite, et la difficile déroute qui s’ensuit offre de peu les clefs de la capitale nordiste aux confédérés. Mais ces derniers, grisés et euphoriques par leur victoire, sont encore plus désorganisés que leur ennemi dans la défaite, et laissent ainsi passer une chance de mettre un terme à cette guerre qui vient à peine de débuter…
« Le fait que je n’aie pas pris Washington m’attira la réprobation générale. Beaucoup en attribuèrent la faute à l’interdiction du président, mais M. Davis n’exprima ni désir, ni opinion à ce sujet. Ce sont les circonstances elles-mêmes qui empêchèrent la marche sur Washington. L’armée confédérée était plus désorganisée par la victoire que celle des États-Unis par la défaite. D’autres raisons motivèrent cette décision : d’abord le manque d’entraînement de nos troupes pour faire l’assaut des fortifications construites depuis avril par d’habiles ingénieurs, et, de plus, le Potomac, large d’un mille, dont la rive sud et les ponts étaient commandés par les vaisseaux de guerre des États-Unis ». Extrait de « Il y a toujours un reporter ». (« La guerre de Sécession », de Victor Austin, paru aux éditions René Julliard.)
– 21 juillet : première bataille de Bull Run, appelée aussi bataille de Manassas, dans les Comtés de Prince William et de Fairfax, en Virginie.
Victoire de l’armée confédérée commandée par les généraux Pierre-Gustave Toutant de Beauregard (1818-1893) et Joseph Eggleston Johnston (1807-1891), face aux forces de l’Union placées sous les ordres du général Irvin McDowell (1818-1880).
1862
– Le 9 : août : bataille de Cedar Mountain, comté de Culpeper, Virginie.
Défaite de l’Armée de Virginie (Union) commandée par le général Nathaniel Banks, face aux forces confédérées de l’armée de Virginie du Nord, placées sous les ordres du général Thomas Jonathan Jackson (1824-1863), dit « Stonewall Jackson ».
Dès le 26 juin, le major-général John Pope (1822-1892) est affecté au commandement de l’armée de l’Union fraîchement constituée, et qui a pris le nom d’ « Armée de Virginie ». Pope a disposé ses effectifs en forme d’arc dans le nord de la Virginie. Son flanc droit, situé à Sperryville, sur les Blue Ridge Mountains, est placé sous les ordres du général Franz Sigel (1824-1902). Son centre, positionné à Little Washington, est commandé par le major-général Nathaniel P. Banks. Enfin son flanc gauche, placé à Falmouth sur la rivière Rappahannock, est dirigé par le major-général Irvin McDowell.
– Du 28 au 30 août : seconde bataille de Bull Run ou seconde bataille de Manassas, dans le Comté de Prince William, en Virginie.
Défaite de l’Armée de l’Union commandée par le général John Pope, face aux forces confédérées placées sous les ordres du général Robert E. Lee. Irvin McDowell commande le 3ème Corps de l’Armée de l’Union.
FIN DE CARRIÈRE
– En juillet 1864, Irvin McDowell recevra le commandement du département du Pacifique.
APRÈS LA GUERRE
– Du 27 juillet 1865 au 31 mars 1868, il est à la tête du département de Californie. Après avoir dirigé, sur une courte période, le 4ème département militaire, on le retrouve du 16 juillet 1868 au 16 décembre 1872, commandant du département de l’Est.
– Du 25 novembre 1872 jusqu’au 30 juin 1876, Irvin est nommé général major. Il succède au général George G. Meade et prend la direction de la division militaire du Sud.
– Dès le 1er juillet 1876, McDowell est commandant de la Division du Pacifique.
– En 1882, à l’âge de 64 ans, il est forcé de prendre sa retraite. Le Congrès ayant défini un âge limite pour les officiers militaires, il quitte donc ses fonctions le 14 octobre de la même année.
– Irvin fait alors du jardinage et devient commissaire du parc de San Francisco, en Californie.
– McDowell meurt d’un cancer de l’estomac le 4 mai 1885 à l’âge de 67 ans. Il est enterré au cimetière national de San Francisco, dans le Presidio de San Francisco.
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[…] Le brigadier – général Irvin McDowell : commandant de l’armée et Département du Nord-Est de Virginie, du 27 mai au 25 juillet […]
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