Winfield Scott Hancock

                                                                                      

 

LA GUERRE DE SÉCESSION

(1861-1865)

WINFIELD SCOTT HANCOCK

14 février 1824-9 février 1886

Winfield Scott Hancock

« Hancock the Superb »

Insigne de major-général de l’Armée de l’Union

 

SOMMAIRE

Winfield Scott Hancock était un officier de l’armée américaine, militaire de carrière, qui participa à la guerre américano-mexicaine (1846-1848), et qui servit durant la Guerre Civile dans les rangs de l’Union. En 1880, il fut le candidat démocrate à la présidence des États-Unis.

Hancock, surnommé par ses collègues « Hancock the Superb », se distingua en 1863, notamment lors de la bataille de Gettysburg (au cours de laquelle il fut blessé). Il se fit également remarquer durant la campagne de la Wilderness, mais devait subir un échec au cours du siège de Petersburg.

Hancock « the Superb » était un héros de guerre. Il avait gagné cette réputation à la bataille de Gettysburg. Cette célébrité, associée avec une allégeance sans faille à l’Union, lui permit de devenir, après la guerre, le candidat démocrate pour la quatrième élection présidentielle.

Malgré une campagne opiniâtre, il fut battu par le candidat républicain James Garfield par le plus faible écart de suffrages populaires de l’histoire américaine.

NAISSANCE & FAMILLE

Winfield Scott Hancock naît le 14 février 1824 à Montgomery Square, en Pennsylvanie. Il meurt le 9 février 1886 à Governors Island, New York.

Il est le fils de Benjamin Franklin Hancock (1800-1867) et d’Elizabeth Hoxworth Hancock (1801-1879).

Les membres de sa famille vivent dans le comté de Montgomery depuis plusieurs générations. Ils descendent d’immigrés anglais, écossais et gallois.

Winfield Scott est baptisé du nom d’un célèbre général de la guerre anglo-américaine de 1812, qui participa ensuite à la guerre américano-mexicaine et à la Guerre de Sécession.

Winfield Scott

FRATRIE

Winfield Scott Hancock est le frère de :

– Hilary Baker Hancock (14 Février 1824-25 Février 1908), son jumeau.

Colonel John Hancock (23 mars 1829-27 octobre 1912).

JEUNESSE

Winfield Scott Hancock a un frère jumeau, Hilary Baker Hancock. A leur naissance, leur père Benjamin Hancock occupe la fonction d’instituteur. Quelques années après leur naissance, il déménage à Norristown, le siège du comté, où il commence à pratiquer le droit. Benjamin est également un diacre de l’église baptiste, et fait partie du conseil municipal en tant que démocrate.

Hancock fait tout d’abord ses études à l’académie de Norristown. Puis à la fin des années 1830, il est envoyé à l’école publique (lorsque la première sera ouverte à Norristown).

En 1840, Joseph Fornance, le député local, nomme Hancock à l’académie militaire des Etats-Unis, à West Point. Il se révélera être un élève moyen, et en 1844, sortira 18ème de sa promotion sur 25, avant d’être affecté dans l’infanterie.

MARIAGE

Hancock sera détaché dans de nombreuses affectations en tant qu’adjudant et quartier-maitre, principalement à Fort Snelling, dans le Minnesota, et à Saint-Louis, dans le Missouri. C’est à Saint-Louis qu’il rencontrera AlmiraAllie ») Russel, qu’il épousera le 24 janvier 1850.

De cette union naîtront deux enfants, Russel en 1850 et Ada en 1857. Tous deux décèderont avant leurs parents.

En 1855, Hancock est promu capitaine et assigné à Fort Myers, en Floride. La jeune famille de Hancock l’accompagne à cette nouvelle affectation, où Allie Hancock est la seule femme du fort.

LA PENNSYLVANIE

Keystone State « L’État clef-de-voûte »    

 

 

 

 

2ème État.

Capitale : Hamsburg

Date d’entrée dans l’Union : 12 décembre 1787.

L’un des treize États fondateurs des États-Unis. La Pennsylvanie est un État des États-Unis bordé au nord-ouest par le lac Érié, au nord par l’État de New York, à l’est par le New Jersey, au sud par le Delaware, le Maryland et la Virginie-Occidentale, et à l’ouest par l’Ohio. En 2019, sa population s’élevait à 12 801 989 habitants.

Avant sa colonisation, la contrée était habitée par les Lenapes (aussi connus sous le nom de Delawares), les Susquehannock, les Iroquois, les Ériés, les Chaouanons, et d’autres tribus amérindiennes.

Entre 1638 et 1655, la région subit la forte influence suédoise issue de la colonisation de la Nouvelle-Suède, sur les berges du fleuve Delaware. A l’époque, la Pennsylvanie comprenait les comtés du futur État du Delaware.

L’histoire coloniale des territoires de la Pennsylvanie est étroitement liée à celle des berges du fleuve Delaware ; de ce fait, elle a donné son nom à l’État du Delaware. Le reste de la région intérieure ne sera colonisé qu’au XVIIIème siècle.

En 1607, avec la création de la Compagnie virginienne de Londres et l’établissement des premiers colons à Jamestown, ces territoires sont considérés comme faisant partie intégrante de la colonie anglaise. Et ce, en dépit de l’ignorance manifeste de la géographie, et de l’hydrographie de la côte Est américaine.

En 1609, avec le voyage d’Henry Hudson pour le compte de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, les Provinces Unies revendiquent le bassin hydrographique du fleuve Delaware.

En 1625, la nouvelle Compagnie néerlandaise des Indes occidentales voit l’installation de quelques colons sur les rives du cours d’eau.

En 1625, Pierre Minuit (gouverneur de la colonie) rassemble les trois communautés éparpillées sur le territoire de la Nouvelle-Néerlande (Delaware, Fort Orange et Connecticut). Il fonde ainsi sur l’île de Manhattan la Nouvelle-Amsterdam, sur les terres nouvellement achetées aux Amérindiens.

En 1631, une entreprise néerlandaise tente une seconde colonisation de la rive sud du Delaware. L’entreprise de Swaanendael sera de courte durée. Entre 1638 et 1655, le territoire passera officieusement aux mains des Suédois.

Jusqu’à l’immigration massive de Britanniques, de quakers et d’Irlandais-Écossais (Scotch-Irish), le delta du Delaware restera résolument luthérien et marqué d’une forte influence suédoise.

En 1664, après la conquête de la Nouvelle-Amsterdam par les Anglais, la ville est renommée New York.

En 1682, les territoires annexes passent sous souveraineté anglaise et font partie de la Province de New York.

En 1683, les premiers Allemands débarquent en Pennsylvanie.

Après la guerre de Trente Ans (1618-1648) dans l’empire germanique, 125 000 luthériens allemands s’établissent en Pennsylvanie.

Dans les années 1770, la Pennsylvanie, par son opposition au « Stamp Act » (quatrième loi sur le droit de timbre votée par le Parlement britannique), devient l’un des principaux centres de la révolution américaine. Philadelphie fera office de capitale des États-Unis jusqu’à l’achèvement de Washington, en 1799. Les deux Congrès continentaux siégeront dans cette ville, où seront adoptées la Déclaration d’indépendance et la déclaration des droits.

En 1799, la capitale de l’État est déplacée de Philadelphie à Lancaster, puis à Harrisburg en 1812.

LA PENNSYLVANIE DANS LA GUERRE CIVILE…

L’État de Pennsylvanie a pris une part importante pendant la guerre civile, en fournissant à l’Union une importante quantité d’hommes et d’équipement.

L’État a recruté plus de 360 000 hommes pour l’armée du Nord, et a produit une grande quantité de batteries d’artillerie, d’armes légères, de munitions, et de ravitaillement. Il a en outre construit des blindages pour les cuirassés de la marine fédérale, qui était alors en plein essor. 

A elle seule, la « Phoenixville Iron Company » a produit plus d’un millier de canons, alors que l’Arsenal de Frankford a été un dépôt d’approvisionnement crucial pour l’Union.

C’est en Pennsylvanie que va se dérouler la plus sanglante bataille de la guerre, Gettysburg, qui sera considérée comme l’un des tournants majeurs de la guerre civile.

En 1863, l’État connaîtra de nombreux autres affrontements moins importants au cours de la Campagne de Gettysburg.

Le 30 juillet 1864, une grande partie de la ville de Chambersburg sera incendiée par un raid de cavalerie confédérée.

La ville industrielle de York sera la plus grande ville du Nord à avoir été occupée par les États confédérés pendant la guerre.

Plusieurs hauts militaires importants de l’Union étaient originaires de Pennsylvanie. Parmi ceux-ci on compte les généraux George Meade (commandant victorieux à la bataille de Gettysburg), Winfield Scott Hancock et John F. Reynolds, l’amiral David Porter, et le quartier-maître général Montgomery Cunningham Meigs.

Au cours de la guerre, plusieurs dirigeants politiques venaient aussi de Pennsylvanie, au nombre desquels le Secrétaire à la Guerre Simon Cameron, et le républicain radical abolitionniste et représentant de la Pennsylvanie Thaddeus Stevens.

Un petit nombre de Pennsylvaniens choisirent de rejoindre le camp des Confédérés durant la guerre civile. Parmi eux, les généraux John Clifford Pemberton (commandant de la garnison de Vicksburg), et Josiah Gorgas.

A partir de 1873, la crise économique frappe les États-Unis, et les vagabonds sont de plus en plus nombreux. Ils sont persécutés par les groupes de vigiles armés recrutés par les plus riches. Pour réprimer les grèves, la Garde nationale, dirigée par le général J.K. Siegfried, est particulièrement violente. La répression fera plus d’une centaine de morts dans l’État.

En 1897, 400 mineurs, majoritairement d’origine slave, défilent en direction des mines Pardee pour protester contre les bas salaires (un dollar par jour environ) et l’obligation qui leur est faite de tout acheter dans les magasins de la compagnie.

Le shérif et des miliciens payés par le patronat ouvrent le feu sur les manifestants en les poursuivant. Ils tuent 19 mineurs et en blessent 39 autres (nombreux le seront d’une balle dans le dos). Les 87 miliciens inculpés seront tous acquittés par la justice au cours d’un procès particulièrement xénophobe.


SES FAITS D’ARME

ET

SES PARTICIPATIONS AUX BATAILLES

Gettysburg

GUERRE AMÉRICANO-MEXICAINE

(1846-1848)

Chute de Mexico

Hancock est nommé sous-lieutenant dans le 6ème régiment d’infanterie cantonné dans le territoire indien, dans la vallée de la rivière rouge.

La région est calme et la période de son service peu mouvementée.

En 1846, lorsque la guerre américano-mexicaine débute, Hancock cherche à combattre sur le front, mais il reçoit initialement la tâche de recruteur dans le Kentucky. Un poste qu’il exécutera avec compétence. Il obtiendra des résultats si probants que sa hiérarchie sera réticente à lui confier un autre poste. Nonobstant, en juillet 1847, Hancock finira par rejoindre son régiment à Puebla, où il servira sous les ordres du général Winfield Scott, son homonyme (dont il a hérité le nom de naissance).

L’armée du général Winfield Scott avance vers le sud depuis Puebla sans rencontrer de résistance, et attaque Mexico par le sud.

Durant la campagne de 1847, Hancock participera aux batailles de Contreras et  de Churubusco.

– Du 19 au 20 août 1847 : Bataille de Contreras, Mexico.

Bataille de Contreras

Victoire de l’armée des Etats-Unis, commandée par le général Winfield Scott (1786-1866), face aux forces mexicaines placées sous les ordres des généraux Antonio de Padua María Severino López de Santa Anna y Pérez de Lebrón (1794-1876), et Gabriel Valencia (1799-1848).

&

– Le 20 août 1847 : Bataille de Churubusco, Mexico.

Bataille de Churubusco

Victoire de l’armée des Etats-Unis, commandée par le général Winfield Scott (1786-1866), face aux forces mexicaines placées sous les ordres des généraux Antonio de Padua María Severino López de Santa Anna y Pérez de Lebrón (1794-1876), et Manuel Joaquín Rincón y Calcáneo (1784-1849).

&

Hancock se distinguera au cours de ces deux affrontements et sera nommé premier-lieutenant. Il sera blessé au genou, et aura une forte fièvre. Une affection qui le privera de sa participation à l’offensive finale vers Mexico, ce qu’il déplorera toute sa vie.

Après la victoire finale des États-Unis, Hancock restera cantonné au Mexique avec le 6ème régiment d’infanterie jusqu’à la signature du traité de Guadalupe Hidalgo, en 1848.

En 1855, Hancock sera promu capitaine et il sera assigné à Fort Myers, en Floride. Il y sera accompagné par son épouse, Allie Hancock.

GUERRES SEMINOLES

« Seminole Wars ou Florida Wars »

(1816-1858)

Drapeau d la Floride

Les guerres séminoles (au nombre de trois) opposèrent, en Floride, les Etats-Unis à divers groupes d’Amérindiens que l’on a appelés « Séminoles ». La 1ère eut lieu de 1817 à 1818, la seconde de 1835 à 1842, et la 3ème de 1855 à 1858.

L’arrivée d’Hancock en Floride coïncide avec la fin de la troisième guerre séminole, mais il ne participera à aucun combat.

AVANT LA GUERRE CIVILE

L’attaque de Quantrill contre Lawrence

Le calme étant revenu en Floride, Hancock est réaffecté à Fort Leavenworth dans le Kansas. Il participe aux affrontements du « Bleeding Kansas » et à ceux de la « Guerre de l’Utah ».

« BLEEDING KANSAS »

Les affrontements de « Bleeding Kansas » (parfois mentionné dans l’histoire comme « Bloody Kansas » – Kansas sanglant – ou « Border War » – guerre frontalière-) sont une série de violentes confrontations politiques et populaires qui opposèrent, de 1854 à 1861 (dans le territoire du Kansas et les villes de la frontière ouest du Missouri), les Free Soilers (anti-esclavagistes) et les Border Ruffians (partisans de l’esclavage).

« Bleeding Kansas » est né d’un débat politique et idéologique sur la légalité de l’esclavage dans l’État proposé du Kansas .

&

LE KANSAS   

Le Kansas

 

 

 

 

34ème État.

Capitale : Topeka.

Date d’Entrée dans l’Union : 29 janvier 1861.

C’est une région des grandes plaines d’abord explorée par les Espagnols, puis par les Français jusqu’en 1739. En 1803, Napoléon la cèdera aux États-Unis. A partir de 1854, le Kansas s’ouvre aux colons et jusqu’en 1878, il sera en guerre avec les tribus indiennes. L’arrivée du train assurera et favorisera le transport du bétail Texan. Durant la guerre civile, le Kansas restera fidèle à l’Union des États-Unis.

 GUERRE DE L’UTAH

La guerre de l’Utah (aussi connue sous les noms d’ « expédition de l’Utah » ou de « bévue de Buchanan », « Buchanan’s Blunder ») est un conflit qui eut lieu dans le territoire de l’Utah et qui opposa les colons mormons au gouvernement fédéral des États-Unis.

État du Deseret 1849–1858

Cette guerre a duré de mars 1857 à juillet 1858. Le conflit s’acheva par la chute de l’État du Deseret (état indépendant, proposé en 1849 par les pionniers mormons récemment installés à Salt Lake City) administré par les Mormons, au profit d’une administration américaine sur le territoire de l’Utah. Et par la reconnaissance du gouvernement américain de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, et de son administration installée à Salt Lake City, capitale mormone.

Carte de l’État du Deseret.

L’État du Deseret perdurera par voie de conséquences jusqu’en 1858, après la fin de la « Guerre de l’Utah », et sera intégré définitivement au territoire de l’Utah, sous administration américaine.


En novembre 1858, après la fin de ce conflit, Hancock est stationné dans le sud de la Californie. Il y restera avec sa famille jusqu’au en 1861 (date du déclenchement de la guerre civile), où il servira sous les ordres du futur général confédéré Albert Sidney Johnston (né le 2 février 1803, mort le 6 avril 1862 à la bataille de Shiloh).

Albert Sidney Johnston

C’est durant cette période, en Californie, qu’Hancock se liera d’amitié avec de nombreux officiers du sud, dont Lewis A. Armistead, de Virginie (né le 18 février 1817, mort à la bataille de Gettysburg le 5 juillet 1863).

Lewis Addison Armistead

Au déclenchement de la guerre, Armistead et les autres officiers du Sud s’enrôlent dans l’armée des États confédérés, alors qu’Hancock demeure au service de l’Union, cette fois en tant que quartier-maitre.

GUERRE CIVILE

(1861-1865)

Le 23 septembre 1861, il est promu brigadier-général et reçoit le commandement d’une brigade d’infanterie dans la division du général William F. Smith, au sein de l’Armée du Potomac.

Il obtient son surnom de « Superb » au cours de la Campagne de la Péninsule, où il organise une contre-attaque cruciale lors de la bataille de Williamsburg.

Lire : le sud défend sa capitale

Le commandant de l’armée, le major-général George McClellan, télégraphie à Washington pour signaler que « Hancock a été superbe aujourd’hui » ; ce surnom lui restera.

McClellan n’exploitera pas le fait d’arme d’Hancock, et les forces confédérées pourront se retirer du terrain sans problèmes majeurs.

BATAILLE DE WILLIAMSBURG

Le 5 mai 1862

La bataille de Williamsburg

La bataille de Williamsburg (aussi connue comme la bataille de Fort Magruder) a lieu le 5 mai 1862 dans le comté de York, le comté de James City, et à Williamsburg, lors de la Campagne de la Péninsule pendant la Guerre de Sécession.

C’est la première bataille rangée de la campagne péninsulaire, à laquelle près de 41 000 Nordistes et 32 000 Sudistes prendront part. L’issue de la bataille est indécise. Malgré tout, McClellan clamera sa victoire et la qualifiera de « Brillante victoire ».

Lire : la bataille de williamsburg.

LA BATAILLE DE MALVERN HILL

Le 1er juillet 1862

La bataille de Malvern Hill

La bataille de Malvern Hill (également connue sous le nom de bataille de Poindexter’s Farm) s’est déroulée le 1er juillet 1862 dans le Comté de Henrico, en Virginie. C’est le dernier affrontement majeur de la Bataille des Sept Jours, de la Campagne de la Péninsule (commencée au mois de mars par l’Armée du Potomac) du major-général McClellan, face à l’Armée de Virginie du Nord commandée par le général Robert Edward Lee.

L’ARMEE DU POTOMAC

L’Armée du Potomac est la principale Armée de l’Union sur le théâtre oriental de la guerre de Sécession.

L’armée du Potomac

Lorsqu’éclate la Guerre Civile, en 1861, seule une partie de la Virginie fait sécession. Les comtés du Nord-Ouest (aujourd’hui l’État de Virginie-Occidentale) décident de rester fidèles à l’Union. L’État du Maryland, bien qu’esclavagiste, demeure également dans l’Union. Ainsi, une grande partie du cours du Potomac et de son estuaire forme la frontière séparant l’Union des États confédérés.

Les commandants :

– Le brigadier – général Irvin McDowell : commandant de l’armée et Département du Nord -Est de Virginie, du 27 mai au 25 juillet 1861.  

– Le Major – général George McClellan : commandant de la Division militaire du Potomac, et plus tard, de l’armée et du ministère du Potomac, du 26 juillet 1861 au 9 Novembre 1862.  

– Le Major – général Ambrose Burnside : commandant de l’armée du Potomac du 9 novembre 1862 au 26 Janvier 1863.  

– Le Major – général Joseph Hooker : commandant du ministère et de l’armée du Potomac du 26 janvier au 28 juin 1863.  

– Le Major-général George Meade : commandant de l’armée du Potomac du 28 juin 1863 au 28 Juin 1865.  

– Le Major-général John G. Parke : a eu le commandement temporaire pendant les absences de Meade à quatre reprises au cours de cette période.  

– Le lieutenant – général Ulysses S. Grant : général en chef de toutes les armées de l’Union. Il a placé son quartier général dans l’armée du Potomac, et a fourni les directions opérationnelles à Meade de mai 1864 à avril 1865.

Lire : la bataille de Malvern Hill

LA BATAILLE D’ANTIETAM

17 septembre 1862

Aux alentours de Sharpsburg et de l’Antietam Creek,

dans le comté de Washington, État du Maryland.

Le pont sur l’Antietam

L’ARMÉE DE VIRGINIE DU NORD

L’armée de Virginie du Nord était une armée des États confédérés d’Amérique durant la Guerre de Sécession. Au cours des opérations qui se déroulèrent dans l’Est pendant le conflit, elle représentait la force de frappe majeure de la Confédération.

L’armée de Virginie du Nord

Placée sous les ordres du général Robert E. Lee, cette armée se composait en majorité de soldats venant des États de Virginie, de Caroline Du Sud, de Caroline du Nord, et du Maryland. Certaines unités étaient issues d’États tels que l’Alabama, l’Arkansas, le Tennessee, et le Mississippi.

L’armée de Virginie du Nord

L’armée de Virginie du Nord occupait une position stratégique. Placée en limite de la ligne de séparation avec les États frontaliers, elle bloquait tout accès à la terre sacrée de Virginie, en faisant face aux États de l’Union et à l’armée nordiste du Potomac.

Malgré ses victoires du printemps et de l’été 1862, l’armée confédérée est en train de se réduire comme une peau de chagrin. Lee ne peut remplacer ses pertes ; ses effectifs en hommes sont limités, alors que le Nord possède un vivier humain quasi inépuisable. Pour le Sud, la situation se complique au début de l’année 1862. En effet, au terme de leurs contrats, les premiers volontaires sont démobilisables au printemps ; et beaucoup ont l’intention de rentrer chez eux. Au mois d’avril, le Congrès sudiste adopte deux lois à la demande expresse de Jefferson Davis.

La première rallonge la période de service dans l’armée jusqu’à la fin de la guerre. La seconde prévoit l’incorporation de tous les hommes valides âgés de 18 à 35 ans, pour une durée de 3 ans. C’est la première mesure de conscription nationale de l’Histoire américaine.

Après la terrible défaite des Nordistes à la « Seconde Bataille de Bull Run », Abraham Lincoln décide d’envoyer le général John Pope à l’Ouest, dans le Minnesota, pour combattre une révolte des Indiens Sioux. A son grand regret, il se voit contraint de réhabiliter George McClellan à son poste de commandant en chef de l’Armée de l’Union.

Le 1er septembre, face à une armée de l’Union en plein doute et en déroute, Jefferson Davis et Robert E. Lee décident, pour la première fois, de porter la Guerre dans le Nord.

A la tête d’une armée forte de 40 000 hommes, Lee envahit le Maryland où, quinze jours plus tard, va se dérouler la bataille indécise d’Antietam. Cette bataille, également appelée par les Confédérés « bataille de Sharpsburg », est le premier grand affrontement de la Guerre Civile à se produire sur le sol de l’Union. Elle reste à ce jour la plus sanglante de l’Histoire des Etats-Unis. Les pertes sont énormes, avec près de 23 000 morts, blessés ou disparus en une seule journée.

Hancock se distingue au cours de la bataille d’Antietam, où il assume le commandement de la 1ère division du 11ème Corps, en remplacement du major-général Israel B. Richardson (tué lors des terribles combats de « Bloody Lane »).

Lire : la bataille d’Antietam

LA BATAILLE DE FREDERICKSBURG

Le 13 décembre 1862

la bataille de Fredericksburg

Au lendemain de la sanglante bataille d’Antietam (le 17 septembre 1862), Lee parvient à s’enfuir au nez et à la barbe de son adversaire McClellan ; l’armée confédérée est affaiblie, certes, mais encore en état de se battre.

Le mois suivant, exaspéré, Abraham Lincoln décide de relever définitivement McClellan de son commandement, et le confie au major-général Ambrose Burnside.

Ce dernier est plutôt contrarié du départ de son prédécesseur ; il ne se sent pas du tout prêt à endosser une telle responsabilité et à commander une armée d’une telle importance. Burnside est maintenant à la tête de l’armée du Potomac forte de 110 000 hommes ; un lourd fardeau sur ses épaules.

Néanmoins, pressé par Lincoln qui veut une victoire rapide, Burnside fait avancer sa puissante armée en direction de Falmouth, pour affronter Lee qui s’est replié en Virginie.

Il suit la rive nord de la rivière Rappahannock et vient se placer en face de Fredericksburg. Son plan de bataille est ambitieux : il a pour objectif de franchir la rivière, mener son attaque vers le Sud et menacer Richmond, la capitale des Confédérés.

Mais Bobby Lee l’attend, et n’est pas décidé à le laisser faire…

Au cours de la bataille de Fredericksburg, Hancock mène sa division lors de l’attaque désastreuse sur les Marye’s Heights et sera blessé à l’abdomen.

Groupe de soldats confdérés posant pour la photo, Harrisburg, Pennsylvannie 1863

Lire : la bataille de Fredericksburg

LA BATAILLE DE CHANCELLORSVILLE

Du 27 avril au 6 mai 1863

Bataille de Chancellorsville

En 1863, malgré sa victoire à la Pyrrhus à Antietam, malgré la proclamation d’émancipation des esclaves qui a suivi le 1er janvier 1863, malgré sa supériorité numérique en hommes, en matériel, et en équipement, l’Union a d’énormes difficultés à tirer profit de son avantage. 

De son côté, de Vicksburg à Charleston, la précaire coalition confédérée craque de toutes parts. Si elle résiste encore malgré tout, elle le doit grâce à l’audace, à la chance, et au génie de ses chefs. Avec la bataille qui s’annonce à « Chancellorsville », le général Robert E Lee va encore une fois dévoiler tout son talent. Au mépris de toutes les règles inscrites dans les manuels militaires, il va oser, et prendre d’énormes risques, pour être une nouvelle fois victorieux.

Mais l’année 1863 va être déterminante. L’issue de la guerre va se jouer dans un coude du Mississipi, à Vicksburg, et dans un coin perdu de la Pennsylvanie, à Gettysburg.

La bataille de Chancellorsville sera une nouvelle défaite pour l’Union. Hancock, à la tête de sa division, couvrira la retraite du major-général Joseph Hooker. Il sera blessé une nouvelle fois. A la suite de la bataille, il recevra le commandement du IIème corps, et le commandera jusqu’à la fin de la guerre.

Photo du général Winfield Scott Hancock et des commandants de trois divisions Barlow, Birney et Gibbon.

Lire : la bataille de Chancellorsville

LA BATAILLE DE GETTYSBURG

Du 1er au 3 juillet 1863

Le Général Armistead menant la charge de Pickett à la tête de ses virginiens.

La bataille de Gettysburg se déroule du 1er au 3 juillet 1863 à Gettysburg, en Pennsylvanie. Elle est souvent considérée comme le tournant de la guerre, et se conclut par la défaite des Confédérés. Les pertes humaines sont considérables, les plus lourdes de la guerre.

George G. Meade (à gauche) et Robert E. Lee (à droite)

Le nouveau commandant des troupes fédérales s’appelle George Meade, un officier hargneux et suffisant. Ses hommes lui ont donné comme surnom « la tortue aux gros yeux ». Ses généraux ne sont pas certains de savoir où il cherche à se rendre. Quant à Lee, il ignore tout des mouvements de l’armée fédérale. Le corps de cavalerie de JEB Stuart s’est trop éloigné des forces sudistes, et n’est plus en mesure de tenir informé son Etat-Major.

La bataille se termine par la victoire de l’armée du Potomac du major-général de l’Union George Meade, qui bat celle du général confédéré Robert E. Lee. L’Union stoppe définitivement l’invasion du Nord par Lee.

Le 1er juillet, au milieu de l’après-midi, les troupes sudistes de Richard Stoddert Ewell occupent la ville et repoussent les forces de l’Union au sud. Le général de division Winfield Scott Hancock parvient à rassembler des unités en fuite, pour établir des positions défensives sur Cup’s Hill et Cemetery Ridge.

L’aile gauche de l’Union est enfoncée, et se réfugie sur la crête du Cimetière. Heureusement pour le Nord, Winfield Scott Hancock le Superbe est là.

Un lieutenant nordiste raconte :

« Ce fut un troupeau ayant perdu toute apparence militaire que les généraux Hancock et Howard rallièrent sur la crête du Cimetière. Tout était désorganisé. Ici et là, des hommes rejoignaient le drapeau de leur régiment, mais le plus grand nombre ne trouvait ni drapeau ni officiers. Ceux-ci criaient à leurs hommes de reformer leurs rangs, ayant compris que la plupart ne les reformeraient plus (…) Mais Hancock était là pour faire face à la catastrophe. Le hasard a voulu que je puisse l’observer en ce moment critique et entendre plusieurs de ses ordres et de ses observations.

Là-bas, l’ennemi sortait des rues de la ville, se mettant en ligne comme pour monter à l’assaut et nous chasser de nos positions. Chacun de nous savait que toute résistance serait sans espoir, mais Hancock restait superbe et impassible sur son cheval, comme s’il eut été à la revue. Son comportement nous faisait presque croire qu’il n’y avait jamais eu aucune raison de reculer. Ses dispositions furent rapidement prises. Une ligne de tirailleurs fut organisée et envoyée sur le versant de la colline, face à l’ennemi. D’autres lignes furent immédiatement déployées pour étendre notre front sur la droite et sur la gauche.

Hancock dit au général Abner Doubleday qui l’accompagnait : 

– Général, faites avancer une brigade jusqu’à la colline, sur la droite de l’autre côté de la route.

– Mais mon général, répondit Doubleday, je n’ai plus de brigade…

– Alors prenez le premier millier d’hommes venu. Ne vous occupez pas de savoir à quelles unités ils appartiennent.  Nulle émotion dans sa voix ni dans ses manières ; seulement des ordres précis et donnés d’un ton ferme. Les soldats, fatigués et découragés, répondirent à l’appel énergique de leur chef. Cette démonstration de force fit croire à l’ennemi que nous avions reçu des renforts. Ils ne lancèrent pas la charge attendue. Cette terrible journée d’efforts était terminée ».

Extrait de « Il y a toujours un reporter ». (« La guerre de Sécession », de Victor Austin, paru aux éditions René Julliard.)

Le 3 juillet, vers 15h00, environ 12 500 soldats confédérés (trois divisions) sortent de la lisière des bois et entament leur marche vers les lignes ennemies, situées à près de 1,2 kilomètre. Cette charge d’infanterie est aujourd’hui connue sous le nom de « charge de Pickett ».

Gettysburg, Pennsylvania July 2, 1863. Major General Winfield Scott Hancock

L’artillerie de l’Union (qui s’était tue lors du bombardement confédéré) riposte furieusement sur les fantassins de Pickett et décime leurs rangs.

Les Confédérés tombent alors sous le feu des canons situés sur Cemetery Hill et au nord de Little Round Top, puis sous celui des fusils du IIème Corps, commandé par le général Hancock.

Afin de stimuler ses hommes, le général Winfield Scott Hancock chevauche au milieu de ses soldats sous un déluge de fer et de feu. Un général de brigade l’exhorte à se mettre à l’abri. Hancock refuse : « il y a des circonstances, dira-t-il, où la vie d’un commandant d’armée ne compte pas ».

Le 3 juillet, lors de la charge de George Pickett, son vieil ami, le brigadier général confédéré Lewis A. Armistead, est blessé alors qu’il donne l’assaut sur l’ « Union Center ». Il mourra deux jours plus tard des suites de ses blessures.

Hancock est lui-aussi grièvement blessé lorsqu’une balle, ricochant sur le pommeau de sa selle, transperce sa cuisse avec des éclats de bois et un clou tordu. On le descend aussitôt de cheval pour lui poser un garrot afin de juguler l’hémorragie.

Hancock ôta lui-même le clou provenant de sa selle et fit cette remarqua ironique : « Ils doivent être vraiment à court de munitions pour tirer cela. »

Malgré sa douleur, Hancock restera sur le terrain jusqu’à la fin de la bataille. Il souffrira de la blessure de Gettysburg jusqu’à la fin de la guerre.

Il recevra les remerciements du Congrès pour « sa participation héroïque, méritoire et remarquable dans cette grande et décisive victoire ».

Lire :

la Campagne de Gettysburg

la bataille de Gettysburg

BATAILLE DE LA WILDERNESS

Les 5 et 6 mai 1864

Bataille de la Wilderness

La bataille de la Wilderness s’est déroulée du 5 au 6 mai 1864 dans la forêt de la Wilderness, en Virginie. Les armées en présence étaient commandées par le général nordiste Ulysses S. Grant et par le général sudiste Robert E. Lee.

Hancock, entouré de trois de ses commandants de division Francis C. Barlow , David B. Birney et John Gibbon pendant la campagne Wilderness

Cette bataille (aussi appelée « bataille de la nature sauvage ») débute dans la confusion la plus totale. Les officiers doivent s’orienter à la boussole. Des unités s’égarent et, par faute de visibilité, tirent par mégarde sur leurs propres camarades. Mais le deuxième jour, les forces de l’Union parviennent à enfoncer le centre des lignes confédérées.

Inquiet, Lee voit avec soulagement la brigade texane du général John Gregg (1828-1864) se précipiter pour renforcer sa ligne. Les Texans résisteront jusqu’à l’arrivée des renforts.

A l’issue de la bataille, le bilan est lourd pour l’Union : les Confédérés ont enfoncé le flanc droit des positions nordistes, ils ont fait 600 prisonniers, dont deux généraux, et ont failli couper la ligne de ravitaillement de l’Armée du Potomac de Grant.

La première offensive de Grant se solde donc par un désastre : la bataille de la Wilderness lui a coûté 17 000 hommes.

Bataille de la Wilderness

De plus, un gigantesque incendie de broussaille se déclare pendant la nuit entre les deux positions retranchées ennemies. Les tirs de canons et de fusils mettent le feu à la forêt, et environ 200 blessés, qui ne pourront s’extirper des flammes, périront brûlés vifs.

En mai 1864, lors de la Campagne de la Wilderness (du général Ulysses S. Grant), Hancock reprend le commandement du IIème corps ; néanmoins, il ne récupèrera jamais toute sa vivacité et son énergie. Ce qui ne l’empêchera pas de se distinguer malgré tout, au cours de la bataille de la Wilderness.

BATAILLE DE COLD HARBOR

Du 31 mai au 12 juin 1864

Cold Harbor, Virginie 1864

La bataille de Cold Harbor s’est déroulée du 31 au 12 juin 1864 à Cold Harbor, en Virginie. Les armées en présence étaient commandées par le général nordiste Ulysses S. Grant et par le général sudiste Robert E. Lee. Les combats se terminèrent par une cuisante défaite de l’Union, et mirent un terme à la « Overland Campaign » du général Grant de 1864.

Cold Harbor, Virginie 1864

Cette bataille reste aux Etats-Unis comme l’une des plus sanglantes de l’histoire américaine, et aussi l’une des plus critiquées.

Cold Harbor, Virginie

En effet, Grant envoie des milliers de soldats se faire massacrer dans des assauts frontaux désespérés contre les fortifications confédérées de l’armée du général Lee.

Concernant la bataille de Cold Harbor, dans ses mémoires Grant écrivit : « J’ai toujours regretté que le dernier assaut à Cold Harbor ait été donné. Je dirais la même chose de l’assaut du 22 mai 1863 à Vicksburg. À Cold Harbor, aucun avantage ne fut gagné justifiant les pertes éprouvées. »

Cold Harbor, Virginie

Après les combats du 31 mai et du 1er juin, Grant envisage d’attaquer à l’aube, le 2 juin. Il pense que les hommes de Lee, épuisés, ne sont pas en état de combattre.

Winfield Scott Hancock Juin 1864 à Cold Harbor

Mais il ignore que ses propres hommes sont loin d’être prêts et motivés pour la bataille (en particulier les hommes de Hancock, arrivés en retard et harassés après une pénible marche de nuit).

L’assaut est donc reporté au 3 juin. Pendant ce temps-là, les troupes de Lee ont eu tout le temps nécessaire pour renforcer leurs positions et ont reçu des renforts dirigés par les généraux John Cabell Breckinridge et Ambrose Powell Hill.

Le IIème Corps du général Hancock subira de lourdes pertes lors d’un vain assaut ordonné par Grant.

Les soldats du 2e Corps du major-général Winfield Scott Hancock creusent frénétiquement avec des baïonnettes, des plaques d’étain et les mains nues tranchées face à la contre attaque confédérée.

LA BATAILLE DE SPOTSYLVANIA

COURT HOUSE

Du 9 au 13 mai 1864

Battle of Spotsylvania Court House, May, 12th 1864

La bataille de Spotsylvania ou (Spotsylvania Court House) se déroula du 9 au 12 mai 1864, dans le Comté de Spotsylvania, en Virginie. Cette bataille, qui fut un horrible combat de tranchées, opposa les armées des généraux Grant et Lee. Elle fut l’un des affrontements les plus féroces de la guerre civile.

Hancock dirige un assaut décisif lors de la bataille de Spotsylvania Court House.

Le 12 mai, dès l’aube, le son du clairon déclenche les hostilités, et les 15 000 hommes du IIème corps d’armée du général Winfield Scott Hancock se lancent à l’assaut des lignes ennemies.

Les canons déplacés dans l’urgence par Lee arrivent trop tard, et sont capturés par les soldats de l’Union. Les troupes d’Hancock font de nombreux prisonniers, dont des hommes de la brigade d’élite, la « Stonewall division ». De fait, l’armée sudiste est scindée en deux…

LA BATAILLE DE BOYDTON PLANK ROAD

Les 27 et 28 octobre 1864

Bataille de Boydton Plank Road

Le 27 octobre 1864, le IIème corps du général Winfield Scott Hancock déborde les travaux de retranchements confédérés à Armstrong’s Mill,

La bataille de Boydton Plank Road (également appelée Burgess Mill, ou First Hatcher’s Run) se déroule les 27 et 28 octobre 1864. Elle fait suite à la bataille de Peebles’ Farme du siège de Petersburg. L’armée de l’Union tente de s’emparer de la Boydton Plank Road, et de couper le chemin de fer du côté sud (Southside Railroad), une ligne de ravitaillement critique vers Petersburg, en Virginie.

Avec le mois d’octobre qui se termine, les deux armées prennent leurs quartiers d’hiver. Les confédérés conserveront leur emprise sur la Boydton Plank Road tout au long de l’hiver. Hancock a remporté une victoire tactique sur les confédérés.

La bataille de Boydton Plank Road est la dernière de deux éminents généraux de l’Union de l’armée du Potomac (Winfield Scott Hancock et David McMurtrie Gregg). Le mois suivant, Hancock démissionnera de son commandement (complications dues à la blessure qu’il a reçue à Gettysburg).

Puis en janvier 1865, David McMurtrie Gregg démissionnera soudainement de son commandement.

APRÈS LA GUERRE

Winfield Scott Hancock

EXÉCUTION DES CONJURES D’ABRAHAM LINCOLN

Abraham Lincoln

Après l’assassinat d’Abraham Lincoln, le 14 avril 1865, Winfield Scott Hancock sera désigné pour superviser l’exécution des meurtriers du Président.

Le 9 mai, une commission militaire sera rassemblée pour juger les accusés. L’assassin John Wilkes Booth étant déjà mort, le procès de ses complices aura lieu rapidement, et tous seront reconnus coupables.

L’exécution des conjurés – de gauche à droite, Mary E. Surratt, Lewis Powell, David Herold, et George Atzerodt – 7 juillet 1865, à Fort Lesley J. McNair, Washington, D.C.

Le président Andrew Johnson ordonnera les pendaisons pour le 7 juillet. Hancock, bien qu’il soit hésitant à exécuter certains des conspirateurs les moins coupables (comme Mary Surratt), accomplira les ordres.

LES GUERRES INDIENNES

Les guerres indiennes

À la fin de la Guerre de Sécession, l’armée de l’Union, qui comptait jusqu’à 1,5 million d’hommes, est réduite à 30 000 soldats.

En 1866, sur recommandation de Grant, Hancock est promu major-général et reçoit le commandement du département du Missouri (qui comprend les États du Missouri, du Kansas, du Colorado, et du Nouveau-Mexique) ; il est détaché à Fort Leavenworth dans le Kansas.

Le 12 novembre 1866, George Armstrong Custer est promu lieutenant-colonel du 7ème régiment de cavalerie, et prend part, sous les ordres du général Winfield Scott Hancock, à l’expédition contre les Cheyennes. Dans cette guérilla, les Amérindiens sont souverains chez eux (connaissant parfaitement le terrain), et ils sont insaisissables.

Peu de temps après son arrivée, le général Sherman envoie Hancock négocier avec les Sioux et les Cheyennes (avec lesquels les relations se sont détériorées après le massacre de Sand Creek).

Les négociations prennent un mauvais départ, et les relations s’aggraveront encore plus après la destruction, ordonnée par Hancock, d’un village cheyenne abandonné dans le centre du Kansas. La mission de négociations sera un demi échec.

LA RECONSTRUCTION

De 1865 à 1877

Andrew Johnson

La Reconstruction (appelée en anglais « Américain Reconstruction Era », époque de la reconstruction) est la période de l’histoire des États-Unis qui succéde à la guerre de Sécession (1861-1865).

Caricature montrant les carpetbaggers des colons venu du Nord menacés de lynchage par le Ku Klux Klan

De 1865 à 1877, elle met fin au régime esclavagiste de la Confédération, et réintègre les États du Sud dans l’Union.

Bâtiments détruits à Charleston (Caroline du Sud) en 1865.

Elle représente aussi l’échec de l’intégration des affranchis afro-américains dans les anciens États du Sud, aussi bien sur le point de vue juridique, politique, qu’économique et social.

Le service de Hancock dans l’ouest est de courte durée. Le président Andrew Johnson, qui assume la présidence après l’assassinat d’Abraham Lincoln (car il était vice-président à cette époque), est mécontent de ses généraux républicains qui administrent le Sud au cours de la période de la Reconstruction. Il cherche à les remplacer.

Le général qui lui pose le plus de problèmes est Philip Sheridan. Johnson ordonne donc au général Grant d’échanger l’affectation de Sheridan avec celle d’Hancock. Il pense qu’Hancock, qui est un Démocrate, gouvernera d’une manière plus acceptable. Bien qu’aucun des deux généraux ne soit satisfait de la permutation, Sheridan se présentera à Fort Leavenworth, et Hancock à La Nouvelle-Orléans.

Ainsi, Hancock a la charge du cinquième district militaire, qui comprend le Texas et la Louisiane. Rapidement, il s’attire les faveurs de la population blanche conservatrice en appliquant, le 29 novembre 1867, son ordre N° 40.

Cet ordre stipulait que Winfield Scott Hancock exprimait son soutien à la politique d’Andrew Johnson, et que si les habitants du district se conduisaient de manière paisible et appliquaient leurs devoirs, alors « l’administration militaire se retirerait pour laisser la place à l’administration civile ».

Cet ordre encourage les Démocrates dans tout le Sud, car ils espèrent le retour rapide d’une administration civile. Mais il inquiète les Noirs et les Républicains qui, eux, redoutent un retour à la suprématie blanche d’avant-guerre.

A Washington, l’ordre sera rapidement condamné par les Républicains, en particulier par les Républicains radicaux, alors que le président Johnson, lui, est entièrement d’accord.

La popularité d’Hancock au sein du Parti Démocrate en fait un candidat possible pour la nomination du parti à la présidentielle de 1868. Malgré le soutien de nombreux délégués à la convention de 1868, il ne sera pas nominé.

PACIFICATION DES PLAINES

Ulysses S. Grant

Après la victoire d’Ulysses S. Grant à l’élection présidentielle, Hancock est transféré une nouvelle fois, et assigné dans un poste à l’écart de la Reconstruction du Sud dans le département du Dakota. Le département englobe le Minnesota, le Montana et les Dakotas. Comme lors de son précédent commandement dans l’ouest, Hancock débute une série de conférences avec les chefs amérindiens et réussit à installer une période de paix relative.

En 1870, après le massacre de la Marias contre les Pieds-Noirs, les tensions augmentent. Les relations avec les Sioux deviennent conflictuelles du fait de la colonisation blanche des Black Hills, en violation du traité de Fort Laramie.

Le massacre de la Marias (ou massacre de Baker) est l’attaque d’un campement d’Amérindiens Pikunis pacifiques, perpétrée le 23 janvier 1870 par des troupes de l’armée des Etats-Unis près de la rivière Marias, dans le Territoire du Montana. Près de 200 Amérindiens sont tués, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées.

&

Le traité de Fort Laramie est un accord entre les États-Unis et le peuple Indien Lakota, signé le 6 novembre 1868 à Fort Laramie, dans le Wyoming.

Traité signé par William T. Sherman et les Sioux à Fort Laramie dans le Wyoming. Photo par Alexander Gardner (1868).

Ce traité garantit la possession par les Indiens de la région des Black Hills (un territoire à cheval sur le Dakota du Sud, le Wyoming et le Montana).

Au cours de cette période, Hancock contribuera à la création du parc national de Yellowstone.

HANCOCK ET LA POLITIQUE

Winfield Scott Hancock

Après la mort en 1872 du général George Gordon Meade, Hancock devient le major-général le plus expérimenté de l’armée. Il peut donc prétendre à un poste supérieur. Le président Grant, soucieux de maintenir Hancock à l’écart du Sud, lui confie le commandement du département de l’Atlantique, dont le quartier-général se trouve à Fort ColumbusGovernors Island), à New York. Le vaste département couvre le nord-est du pays et sera militairement paisible (à l’exception de l’intervention de l’armée dans la grande grève des cheminots de 1877).

Tout au long de cette période passée à New York, Hancock essaiera de maintenir ses ambitions politiques.

Lors de la convention démocrate de 1876, il ne sera pas un sérieux concurrent du gouverneur de New York Samuel J. Tilden, qui sera nominé dès le second tour. Le candidat républicain Rutherford B. Hayes gagnera l’élection, et Hancock devra reporter son énergie et ses ambitions pour les élections de1880.

LES ELECTIONS DE 1880

LA CONVENTION DEMOCRATE

Le nom de Hancock, malgré les nombreuses propositions pour la présidence, ne pourra jamais parvenir à rassembler suffisamment de votes de délégués.

En 1880, ses chances vont s’améliorer, le président Hayes ayant promis qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat, et l’ancien candidat démocrate Samuel JonesTilden ayant refusé d’être candidat pour des raisons de santé.

En juin 1880, à Cincinnati, lors de la convention démocrate, Hancock arrive en tête au premier tour, mais n’a pas de majorité. Au second tour, il rassemble les deux tiers des votes nécessaires, et William H. English de l’Indiana est choisi comme colistier.

LE REPUBLICAIN JAMES A. GARFIELD

James A. Garfield

Les républicains choisissent comme candidat un habile politicien, James A. Garfield, un représentant de l’Ohio. Hancock et les démocrates comptent sur le soutien des États du Sud, mais pour gagner ils ont aussi besoin de rassembler quelques États du Nord.

Les deux candidats ont des programmes presque identiques. Du fait de la réputation de héros de guerre d’Hancock, les Républicains ne peuvent se permettre de l’attaquer personnellement.

Le vote populaire sera le plus serré de l’histoire américaine, avec moins de 2 000 voix d’écart. Mais James A Garfield remportera une importante victoire parmi le collège électoral des États-Unis, avec 214 voix contre 155. Tous les États du nord, à l’exception du New Jersey, ont voté pour le candidat républicain.

SA FIN DE VIE

Major-Général Winfield Scott Hancock

Hancock accepta sa défaite et assista à l’investiture de James A. Garfield.

Après l’élection, il retourna à son poste de commandant du département de l’Atlantique.

En 1881, il fut élu président de la « National Rifle Association ».

De 1878 jusqu’à sa mort, en 1886, Hancock fut également le premier président de la « Military Service Institution of the United States ».

De 1879 jusqu’à sa mort, il fut commandant en chef de l’organisation de vétérans « MOLLUS » (« Military Order of the Loyal Legion of the United States »).

La dernière apparition publique de Winfield Scott Hancock eut lieu lors des funérailles de Ulysse S. Grant, en 1885.

SA MORT

Hancock mourut le 9 février 1886 à Governors Island, des suites d’un anthrax staphylococcique compliqué de diabète.

Il fut enterré au cimetière de Montgomery près de Norristown, en Pennsylvanie. Malgré la mort de deux de ses enfants avant lui, son fils Russel eut trois enfants.

En 1887, Almira, son épouse, publia « Reminiscences of Winfield Scott Hancock ».

En 1893, le général républicain Francis A. Walker écrivit : « Bien que je n’aie pas voté pour le général Hancock, je suis fortement disposé à croire que l’une des meilleures choses que la nation ait perdues ces dernières années a été l’exemple et l’influence de ce gentleman chevaleresque, majestueux et splendide à la Maison Blanche. Peut-être que beaucoup de choses que les deux parties reconnaissent maintenant comme ayant été malheureuses et malveillantes au cours des treize dernières années, auraient été évitées si le général Hancock avait été élu ».

Sources :

La « Guerre de Sécession », de Ken Burns.  

Photos publiques Facebook

Cet article comporte des extraits de « Il y a toujours un reporter ». (« La guerre de Sécession », de Victor Austin, paru aux éditions René Julliard.)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Winfield_Scott_Hancock

https://en-m-wikipedia-org.translate.goog/wiki/Winfield_Scott_Hancock?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

https://www.geni.com/people/Maj-General-Winfield-Scott-Hancock-USA/6000000012164175877

 

Donnez votre avis sur l'article

commentaire(s)

Ecrit par le .

Vous aimerez aussi...

1 réponse

  1. 7 août 2023

    […] – Le IIème Corps (comprenant les divisions du major-général David B. Birney et celles du brigadier-général Francis C. Barlow et John Gibbon) est dirigé par le major général Winfield Scott Hancock. […]

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

CommentLuv badge