
LES CROISADES
(1095 – 1291)
LE RETOUR DE LA DÉPOUILLE
DE LOUIS IX
(25 août 1270-22 mai 1271)

Armes du royaume de France
HUITIÈME CROISADE
(1270)
« Dieu le veut ! »

Croisé
Un long chemin vers la terre du Christ
Lire :
1 – Des origines à l’appel du pape Urbain II
2 – La Première Croisade
3- La Deuxième Croisade
4- La Troisième Croisade
5- La Quatrième Croisade
6- La Cinquième Croisade
7- La Sixième Croisade
8- La Septième Croisade
9- La Huitième Croisade
INTRODUCTION
Prêchées et bénies par les papes successifs, dirigées par les souverains des royaumes et des Empires de la vieille Europe, ces expéditions se devaient d’être les ambassadrices de tout ce que l’esprit de la chevalerie médiévale portait de bon en lui. Nonobstant, les Croisades furent, mise à part la 1ère, un échec militaire, mais sur le plan culturel et économique, l’Occident chrétien en ressortira enrichi. En effet, au sortir de cette aventure, l’Europe en sera bénéficiaire ; elle était en retard sur le mode de vie d’un Orient qui commence alors à décliner. On retiendra sur le plan géopolitique, la création des États latins d’Orient : les Comtés d’Edesse et de Tripoli, la Principauté d’Antioche, et le Royaume de Jérusalem. De pair, cette période engendrera le développement et la prospérité des républiques italiennes comme Amalfi, Gênes, Pise et Venise, qui tireront des profits considérables de cette aventure.
SOMMAIRE
L’échec de la
Septième Croisade aura un retentissement profond dans tout l’Occident chrétien. Après la défaite de
Mansourah,
Louis IX, capturé, et maintenu prisonnier, ne sera libéré que contre rançon. Cet échec sera ressenti par le Capétien comme une punition de Dieu, et il en sera grandement affligé. Cependant, au 13ème siècle la ferveur religieuse n’est plus la même que pour la
Première Croisade (1095-1099) ; elle s’est émoussée au fil du temps et des échecs. L’Europe ne se rassemble plus derrière sa foi et contre les infidèles comme au 12ème siècle. Alors que le tombeau du Christ est toujours aux mains des Mamelouks, en Occident les événements ont évolué. Refoulés hors de la Sicile, les Musulmans sont méthodiquement expulsés de la péninsule ibérique : Reconquista oblige (du milieu du 13ème siècle à 1492). Pourtant, en 1270, le sultan Baybar représente une menace réelle pour la survie des États latins d’Orient qui sont en danger. La situation devient urgente et c’est ce qui persuade les papes Alexandre IV, Urbain IV et Clément IV à appeler l’Occident chrétien à une
Huitième Croisade.
Saint Louis veut alors tenter une nouvelle fois l’impossible… Dès 1267, il commence à réunir l’argent, les vivres et l’armement, tout ce qui est nécessaire et vital à l’expédition. En juillet 1270, il s’embarque d’
Aigues-Mortes pour
Tunis. Fourbu, et harassé par la chaleur et le manque d’eau, le roi (56 ans) meurt ravagé par la (peste ou la dysenterie) sous les remparts de la ville. Avec cet échec, se termine deux siècles de Croisades (1095-1291). Quel meilleur symbole pouvait-on exiger, pour mettre un terme à cette longue période et pour en incarner l’ultime figure, que
Saint Louis, ce roi très chrétien …

Aigues-Mortes vue des remparts
ÉVÉNEMENTS ANTÉRIEURS
1270
– 13 janvier : mort d’Héthoum 1er, ancien roi d’Arménie.
– 2 juillet : Louis IX appareille pour la seconde fois d’Aigues-Mortes. Il doit rejoindre Cagliari, en Sardaigne, puis Tunis.

Départ de la Huitième Croisade
– 18 juillet : Saint-Louis débarque à Tunis. Alors qu’il assiège la ville, une épidémie de typhus se propage sur l’armée croisée.
La prise de Carthage1270