Richard Stoddert Ewell

                                                                                      

 

LA GUERRE DE SÉCESSION

(1861-1865)

RICHARD STODDERT EWELL

8 février 1817 – 25 janvier 1872

Richard Stoddert Ewell

« Old Bald Head »

Insigne de col-d’un général confédéré

 

 

SOMMAIRE

Richard Stoddert Ewell (surnommé « Old Bald Head », « vieille tête chauve »), fut un militaire américain, lieutenant-général dans l’armée confédérée au cours de la guerre Civile. Il naît le 8 février 1817 à Georgetown, Washington D.C., et meurt le 25 janvier 1872 à Spring Hill, Tennessee.

NAISSANCE & FAMILLE

Dès l’âge de 3 ans, Richard Stoddert Ewell grandit dans le comté de Prince William, en Virginie (un domaine près de Manassas, connu sous le nom de « Stony Lonesome »).

Il est le troisième fils du Dr Thomas et d’Elizabeth Stoddert Ewell ; le petit-fils de Benjamin Stoddert (le premier secrétaire américain à la Marine) ; le petit-fils du colonel de la guerre d’indépendance Jesse Ewell ; et le frère du colonel de l’armée confédérée Benjamin Stoddert Ewell.

FRATRIE

Richard Stoddert Ewell était le frère de :

– Rebecca Lowndes Ewell (1808- ?).

– C.S.A. Colonel Benjamin Stoddert Ewell (1810-1894).

– Paul Hamilton Ewell (1812- ?).

Elizabeth Stoddart Ewell (1813- ?).

– Thomas Ewell (1822-1847).

–  Révérend William Stoddart Ewell (1824-1885).

MARIAGE

Le 25 mai 1863, Richard Stoddert Ewell épouse Lyzinka McKay Campbell (1820-1872). Cette union ne donnera pas de descendance.

Lizinka McKay Campbell Ewell naît le 24 février 1820 en Russie. Elle meurt le 22 janvier 1872 à l’âge de 51 ans, à Spring Hill, Maury County, dans l’État du Tennessee.

Elle est inhumée avec son époux au « Nashville City Cemetery », Tennessee.


LE TENNESSEE

« L’Etat des Volontaires »   

 

 

16ème État.

Capitale : Nashville.

Date d’entrée dans l’Union : 1er juin 1796.

La contrée était autrefois habitée par différentes tribus amérindiennes (à l’origine ce sont les premiers autochtones ayant occupé le continent américain). On distingue plusieurs peuples, comme les Chicachas, les Creeks et les Cherokees.

Au milieu du 16ème siècle, les Espagnols explorent le territoire. D’abord en 1540, par le conquistador Hernando de Soto (né en 1496 ou 1497-mort en 1542), puis en 1673, par les Français Louis Jolliet (1647-1700) et Jacques Marquette (1637-1675), qui descendent le fleuve Mississippi.

En 1673, suite au Traité de Paris, la région devient propriété de la couronne d’Angleterre.

Vers 1760, de nombreux pionniers viennent s’établir dans la vallée de l’Holston, de la Watauga et de la Nolichucky. Parmi les premiers, on cite le célèbre Daniel Boone (1734-1820), qui explorera et colonisera le futur Kentucky.

En 1769 est créée la première colonie permanente à Watauga.

En 1772, un district indépendant voit le jour, la « Watauga Association », qui sera annexée par la Caroline du Nord en 1776.

En 1779, la première ville de l’État, Jonesboro, est fondée par des Caroliniens du Nord.

Après la Guerre d’Indépendance, la partie occidentale du Tennessee est cédée par la Caroline du Nord au gouvernement des Etats-Unis. La partie orientale, où se situe un gouvernement indépendant, devient en 1784 l’«Etat de Franklin ».

En 1788, la contrée est à nouveau administrée par la Caroline du Nord, et devient Territoire au sud de la rivière Ohio (« Territory South of the River Ohio»), ou Territoire du Sud-Ouest.

Le 1er juin 1796, le Tennessee intègre l’Union et devient le 16ème État américain.

État esclavagiste, le Tennessee essaie tout d’abord d’éviter la Sécession, et sera un des derniers à rejoindre la Confédération des États du Sud.

Son territoire sera au cœur des combats, et d’importantes batailles auront lieu sur son sol, comme Fort Donelson (Février 1862), Chattanooga (novembre 1863), Franklin (novembre 1864), et Nashville (décembre 1864).

En outre, c’est dans l’état du Tennessee que sera perpétré le terrible massacre de Fort Pillow (avril 1864). Bataille au cours de laquelle les soldats noirs ayant refusé la reddition seront systématiquement exécutés.

En mars 1866, le Tennessee sera le premier État confédéré à être réadmis au sein de l’Union.

En 1865, c’est au Tennessee que le Ku Klux Klan, société secrète sudiste, verra le jour.


JEUNESSE

En 1840, il sort diplômé de « West Point » l’Académie militaire des États-Unis (treizième de sa classe sur 42 cadets). Ses amis l’appelaient « Old Bald Head » ou « Baldy ».

En 1845, il est nommé sous -lieutenant dans le « 1st US Dragoons », et promu premier lieutenant.

De 1843 à 1845, Richard Ewell sert le long des sentiers de Santa Fe et de l’Oregon, avec Philip Saint George Cooke et Stephen Watts Kearny.

Philip Saint George Cooke (13 juin 1809 – 20 mars 1895) est un officier de carrière de cavalerie de l’armée des États-Unis qui a servi en tant que général de l’Union pendant la Guerre Civile.

(Stephen Watts Kearny, surnommé le père de la cavalerie US officier de l’ « US Army », qui se distingua pour son action dans le sud-ouest lors de la guerre américano-mexicaine).


SES FAITS D’ARME

ET

SES PARTICIPATIONS AUX BATAILLES

Spotsylvania

GUERRE AMÉRICANO-MEXICAINE

(1846-1848)

Chute de Mexico

Au cours de la guerre américano-mexicaine, Ewell sert sous le commandement du général Winfield Scott. Il participe aux batailles de Contreras et de Churubusco.

Il est promu capitaine pour son courage à la bataille de Contreras. C’est au cours cette bataille, en effectuant une reconnaissance nocturne, qu’il fait la connaissance de Robert Edward Lee. Celui-ci deviendra 20 ans plus tard son supérieur dans l’armée confédérée, son futur commandant en chef.

GUERRE CIVILE

(1861-1865)

Battle of Spotsylvania Court House, May, 12th 1864

Malgré ses opinions contraires à la sécession, Ewell fait partie de ces officiers qui rejoignent la confédération pour ne pas avoir à se battre contre l’État dans lequel ils résident, la Virginie. Aussi quitte-t-il l’armée fédérale le 7 mai 1861 pour prendre un commandement dans la cavalerie de Virginie, avec le grade de colonel.

Le 9 mai, Ewell est nommé colonel de cavalerie.

ESCARMOUCHE DE FAIRFAX COURT HOUSE

1 juin 1861

La bataille du palais de justice de Fairfax a eu lieu le 1er juin 1861. C’était une escarmouche d’avant garde de la première bataille majeure de la guerre civile à Manassas.

Le 31 mai suivant, à Fairfax Court House, en Virginie, Ewell sort d’un hôtel quand des cavaliers nordistes, chevauchant dans la rue de la ville, le touchent à l’épaule en tirant. Il sera le premier officier blessé de la guerre au cours d’un accrochage mineur.

La jeune Confédération manquant cruellement d’officiers de métier, il est promu le 17 juin général de brigade dans l’armée des États confédérés.

BATAILLE DE BULL RUN

21 juillet 1861

Bataille  de Bull_Run_ou Manassas

La 1ère bataille de Bull Run, appelée aussi par les sudistes 1ère bataille de Manassas, est le premier affrontement d’importance de la Guerre Civile américaine (1861-1865). Il se déroule dans le Comté de Fairfax et celui de William, en Virginie. Il oppose l’armée de l’Union, placée sous les ordres d’Irvin McDowell (1818-1885), aux forces confédérées commandées par les généraux Pierre Gustave Toutant de Beauregard (1818-1893) et Joseph Eggleston Johnston (1807-1891).

Le 21 juillet 1861, Ewell commande une brigade à la première bataille de Bull Run

Lire : la 1ère bataille de Bull Run

Quelques heures après la bataille, Richard Ewell propose à Jefferson Davis (président des États confédérés d’Amérique) une solution pour le moins surprenante pour l’époque. Il affirme que la Confédération ne pourra être victorieuse que si on libère les esclaves, et qu’on les incorpore dans les rangs de l’armée confédérée. Il est prêt à mener des soldats noirs au combat. Mais Davis considère cette solution « impossible », et ce sujet ne sera plus jamais abordé entre les deux hommes.

A l’instar du général Patrick Cleburne (soldat anglo-irlandais servant dans la British Army en tant que major-général dans l’armée des États confédérés), Ewell est l’un de ces rares généraux confédérés qui croient que la Confédération a besoin d’enrôler sous son drapeau tous les soldats disponibles, quelle que soit leur race.


CAMPAGNE DE LA VALLÉE DE LA SHENANDOAH

Printemps 1862

« Stonewall » Jackson,

La campagne de la vallée de la Shenandoah, en Virginie, est une brillante et spectaculaire campagne militaire du général Stonewall Jackson durant la guerre civile américaine, au printemps 1862.

Par son audace et sa vitesse d’exécution, la petite armée de 17 000 hommes de Jackson va tenir tête à trois armées ennemies, fortes de 60 000 hommes. Malgré leur nette infériorité numérique, les Sudistes vont multiplier les victoires, et empêcher ainsi l’armée de l’Union de voler au secours de McClellan dans son offensive contre Richmond, la capitale confédérée.

Cette Campagne de Jackson est de nos jours toujours étudiée dans les écoles militaires. Elle représente un symbole, celui de l’utilisation de la vitesse de manœuvre pour palier à la faiblesse du nombre.

Au cours de cette campagne, Richard Stoddert Ewell commande avec brio une division dans la petite armée de Stonewall Jackson. Il est victorieux contre les plus grandes armées de l’Union des majors généraux : Nathaniel P. Banks, John C. Frémont et James Shields (à la bataille de Front Royal, à la première bataille de Winchester, à celles de Cross Keys et de Port Republic).

BATAILLE DES SEPT JOURS

Du 25 juin au 1er juillet 1862

McClellan et Lee

La Bataille des Sept Jours est une suite d’affrontements qui se sont déroulés du 25 juin au 1er juillet 1862, dans les environs de Richmond. L’issue des combats voit la victoire des forces sudistes, commandées par le général Robert E. Lee, face à l’Armée du Potomac du général George B. McClellan.

&

100 000 fédéraux ont débarqué en Virginie. Ils ont pour chef George B. McClellan qui a la ferme intention de s’emparer de la capitale confédérée, Richmond. Les Sudistes sont placés sous le commandement de leur tout nouveau chef Robert E. Lee. Ce dernier a remplacé au pied levé Joseph Eggleston Johnston, blessé à la bataille de Seven Pines.

Lee sait qu’il va devoir se battre en infériorité numérique. Il ne peut donc pas affronter son ennemi en terrain découvert au cours d’une bataille rangée. Aussi décide-t-il de faire une diversion contre l’armée de l’Union qui, par la vallée de la Shenandoah, doit se joindre à celle du Potomac de McClellan. C’est le général Stonewall Jackson, le héros de Bull Run, qui est chargé de l’intercepter à la tête d’une petite armée forte de 27 000 hommes. Contre toute attente Lee s’apprête à attaquer…

Placée sous les ordres de McClellan, l’armée de l’Union, bien qu’en nette supériorité numérique, n’a cessé de reculer. L’armée du Potomac est démoralisée ; les soldats ne comprennent pas ces ordres qui les poussent à la retraite. Alors qu’ils n’ont perdu qu’une seule bataille à Gaine’s Mill, au cours de ces sept jours d’affrontements permanents, ils se voient contraints d’abandonner la partie. Tous ces morts pour rien, tous ces efforts consentis pour finalement atteindre la James River, leur point de départ de la Campagne

Face au nombre considérable des pertes (20 000 Confédérés contre 10 000 Nordistes), Lee se voit contraint de cesser le combat. Pourtant, il n’est pas satisfait du résultat. Son objectif était de détruire l’armée du Potomac de McClellan en pleine déroute, mais faute de moyens et d’incompétences manifestes parmi ses généraux, il ne pourra le faire. Après la bataille, il déplacera les officiers inaptes au commandement loin du théâtre de la guerre, au Texas. Puis il les remplacera par des hommes de confiance.

La Bataille des Sept Jours est sans doute le combat le plus meurtrier du début de l’année 1862 (30 000 morts ou blessés). Pour McClellan, la Campagne de la Péninsule se termine sur un constat d’échec retentissant : Richmond est sauvée et reste la capitale de la Confédération

Au cours de cette campagne, Richard Stoddert Ewell combat et se distingue à la bataille de Gaines’ Mill, puis il participera à une action mineure à la bataille de Malvern Hill.

Témoignage d’une femme de Richmond :

« La menace s’est éloignée de Richmond. Les seuls Yankees de la ville sont les détenus des prisons. Les canonnières fédérales remontent et descendent le fleuve à toute vapeur, pilonnant les arbres de la rive, craignant d’approcher de Drewry’s Bluff. Les journaux nordistes et le Congrès essaient de déterminer qui est responsable des derniers revers. Ici, nous pensons que toute l’armée fédérale aurait pu être capturée si certains de nos généraux s’étaient montrés plus décidés.

McClellan et sa « grande armée » se retrouvent surs le James maintenant, dégustant moustiques et fièvre malignes. Le temps est excessivement chaud. Je pense que les Yankees ont trouvé tout ce que leur vive imagination leur avait laissé entrevoir : ce « Sud ensoleillé », et encore ses marais… »

Extrait de « Il y a toujours un reporter ». (« La guerre de Sécession », de Victor Austin, paru aux éditions René Julliard.)

Le 9 août 1862, Ewell est de nouveau vainqueur de Nathaniel Banks à la bataille de Cedar Mountain, et combat le 28 août à Brawner’s Farm (bataille de Groveton).

Lire : le sud défend sa capitale.

LA SECONDE BATAILLE DE BULL RUN

Du 28 au 30 août 1862

Les forces confédérées, commandées par le général Robert E. Lee, sortent victorieuses de la Campagne de la Péninsule au printemps 1862. Suite à cet échec, Lincoln remplace au pied levé le général nordiste battu, George McClellan, par Henry Halleck au poste de général en chef des armées de l’Union.

John Pope et Robert E. Lee

Une partie de ses troupes est affectée à l’Armée de Virginie (unioniste), placée sous les ordres de John Pope. Ce dernier attend le renfort de l’armée du Potomac, défaite lors de la Campagne de la Péninsule, et qui doit le rejoindre. Robert E. Lee ne veut pas attendre : il sait qu’il est en infériorité numérique, et doit empêcher la réunion des deux armées. Pour cela, il cherche une opportunité qui lui permettra d’isoler Pope et de l’attaquer.

 

Lire : la seconde bataille de Bull Run.

BATAILLE DE BRAWNER’S FARM, OU DE GROVETON

Le 28 août 1862

Soldats de l’armée de l’Union, du 2nd Wisconsin Infantry, compagnie C, de la brigade de fer,

Lors de cette bataille, une balle Minié brise la jambe gauche d’Ewell. Il restera allongé sur le champ de bataille pendant plusieurs heures avant d’être retrouvé et secouru. La jambe sera amputée au-dessus du genou, et Ewell souffrira d’une convalescence douloureuse pendant des mois. Bien qu’il reçoive une jambe en bois, la forme irrégulière du moignon de la jambe rendra difficile son adaptation.

Par la suite, Ewell, déséquilibré en raison de la souffrance endurée par son amputation, tombera plusieurs fois de cheval, notamment à Richmond, le jour de Noël ; ce qui aggravera un peu plus sa blessure.

Convalescent, Ewell est soigné par sa cousine germaine, Lizinka Campbell Brown, une riche veuve de la région de Nashville. Ce rapprochement, et les soins prodigués par la jeune veuve, aboutiront à leur mariage à Richmond le 26 mai 1863.

LA BALLE MINIÉ

L’invention la plus significative de toute la guerre fut sans aucun doute la découverte du fusil à canon rayé, que viendra parfaire une invention mise au point par un ingénieur français, le capitaine Claude Étienne Minié (1804-1879). Il s’agissait d’une balle de forme cylindro-conique de 2,5 cm de long, qui se dilatait dans les rayures du canon et partait en tournoyant sur elle-même. Une balle minié pouvait atteindre sa cible jusqu’à 800 mètres, et tuer un homme avec une grande précision à 250 mètres (soit 5 fois plus loin que n’importe quel autre projectile de l’époque). Le temps de la charge à la baïonnette était devenu caduc, même si la plupart des officiers n’en avait pas encore conscience au début de la guerre, et si certains d’entre eux ne le comprirent jamais.

L’armement était très en avance sur les tactiques de l’époque. Au début du 19ème siècle, pour enlever une position tenue par l’ennemi, il suffisait de masser suffisamment d’hommes et les faire charger baïonnette au canon.  Mais le développement des armes de guerres était devenu si performant que le moindre assaut se transformait en bain de sang ; ce qui explique le nombre élevé de victimes. Par exemple, le fusil utilisé qui tirait des balles de plomb tendres de calibre 53, et à faible vélocité, nous permet de comprendre le nombre élevé d’amputations. 

Balle figée dans un os humai

Quand un soldat était atteint par un projectile de la sorte, l’impact ne sectionnait pas l’os ? comme le ferait de nos jours une balle moderne ; elle lui pulvérisait toute une partie du membre touché. Les médecins n’avaient pas d’autre choix que d’amputer.

Éclat provoqué par une balle minié sur un fémur humain

Sur certaines photos, on voit des cadavres dont les vêtements sont dans tous les sens, comme si quelqu’un les avait fouillés. En fait, c’étaient les soldats eux-mêmes qui avaient déboutonné leur veste ou leur chemise pour savoir où ils avaient été touchés ; sachant que s’ils avaient pris une balle dans le ventre, ils savaient qu’ils étaient fichus… 

La guerre de Sécession (Ken Burns)


 

LA SECONDE BATAILLE DE WINCHESTER

Du 13 au 15 juin 1863

Seconde bataille de Winchester

La seconde bataille de Winchester se déroule du 13 au 15 juin 1863 dans le comté de Frederick et à Winchester, en Virginie, dans le cadre de la Campagne de Gettysburg.

Le 2ème corps du lieutenant-général Richard Stoddert Ewell, qui manœuvre depuis la vallée de Shenandoah en direction de la Pennsylvanie, bat les forces de la garnison de l’Union, commandées par le major-général Robert H. Milroy. Ewell s’empare de la ville de Winchester et fait de nombreux prisonniers.

LA BATAILLE DE GETTYSBURG

Du 1er au 3 juillet 1863

Le Général Armistead menant la charge de Pickett à la tête de ses Virginiens.

La bataille de Gettysburg se déroule du 1er au 3 juillet 1863 à Gettysburg, en Pennsylvanie. Elle est souvent considérée comme le tournant de la guerre, et se conclut par la défaite des Confédérés. Les pertes humaines sont considérables, les plus lourdes de la guerre.

George G. Meade (à gauche) et Robert E. Lee (à droite)

Le nouveau commandant des troupes fédérales s’appelle George Meade, un officier hargneux et suffisant. Ses hommes lui ont donné comme surnom « la tortue aux gros yeux ». Ses généraux ne sont pas certains de savoir où il cherche à se rendre. Quant à Lee, il ignore tout des mouvements de l’armée fédérale. Le corps de cavalerie de JEB Stuart s’est trop éloigné des forces sudistes, et n’est plus en mesure de tenir informé son Etat-Major.

J.E.B. Stuart

La bataille se termine par la victoire de l’armée du Potomac du major-général de l’Union George Meade, qui bat celle du général confédéré Robert E. Lee. L’Union stoppe définitivement l’invasion du Nord par Lee.

Lire :

la Campagne de Gettysburg.

la bataille de Gettysburg.

Le deuxième Corps de l’armée de Virginie du Nord (ancien Corps de « Stonewall » Jackson, tué précédemment à la bataille de Chancellorsville – du 1er au 6 mai 1863-) est commandé par Richard Stoddert Ewel.

Lorsqu’il n’est pas sur son cheval, Ewell a de grosses difficultés pour marcher et a besoin de béquilles ; son amputation le fait horriblement souffrir.

Le 1er juillet, au milieu de l’après-midi, les troupes confédérées de Richard Stoddert Ewell occupent la ville et repoussent les forces de l’Union au sud. Le général de division Winfield Scott Hancock parvient à rassembler des unités en fuite, pour établir des positions défensives sur Cup’s Hill et Cemetery Ridge.

Lee arrive à ce moment-là. Il comprend tout de suite qu’il ne faut pas que l’Union parvienne à tenir les hauteurs au sud de Gettysburg. Il ordonne à Richard Stoddert Ewell de renouveler son assaut sur Cimetery Hill, si cela est possible avant la tombée de la nuit. Celui-ci refuse : « mes hommes dit-il, ont besoin de repos ».

De nombreux historiens considèrent aujourd’hui que cette décision fut une erreur, et une occasion perdue d’occuper un point stratégique du front.

Dans la soirée, l’armée de l’Union occupe une ligne de hauteurs. Déterminé à ne pas attaquer de front, le général Longstreet envisage de contourner l’armée nordiste, de façon à établir ses unités entre les troupes de Meade et Washington. Mais Lee rejette le plan de Longstreet sans l’avoir étudié, ni estimé les forces de l’ennemi. « Non, dit-il, l’ennemi est là, et c’est ici que je dois le battre ! sinon, c’est lui qui me battra ! ».

Le 3 juillet, Ewell est de nouveau blessé, mais cette fois sur sa jambe de bois. A l’issue de la bataille, il conduit son 2ème Corps lors d’une retraite ordonnée vers la Virginie.

Fin novembre, Ewell doit prendre un congé, en raison de la fièvre et de problèmes persistants et douloureux à la jambe. En moins d’un mois, il revient au commandement, mais doit toujours affronter ses problèmes de santé et de mobilité.

En janvier 1864, il sera de nouveau blessé lors d’une chute de cheval.

LA BATAILLE DE LA WILDERNESS

Les 5 et 6 mai 1864

Bataille de la Wilderness

La bataille de la Wilderness s’est déroulée du 5 au 6 mai 1864 dans la forêt de la Wilderness, en Virginie. Les armées en présence étaient commandées par le général nordiste Ulysses S. Grant et par le général sudiste Robert E. Lee.

Cette bataille (aussi appelée « bataille de la nature sauvage ») débute dans la confusion la plus totale. Les officiers doivent s’orienter à la boussole. Des unités s’égarent et, par faute de visibilité, tirent par mégarde sur leurs propres camarades. Mais le deuxième jour, les forces de l’Union parviennent à enfoncer le centre des lignes confédérées.

Inquiet, Lee voit avec soulagement la brigade texane du général John Gregg (1828-1864) se précipiter pour renforcer sa ligne. Les Texans résisteront jusqu’à l’arrivée des renforts.

A l’issue de la bataille, le bilan est lourd pour l’Union : les Confédérés ont enfoncé le flanc droit des positions nordistes, ils ont fait 600 prisonniers, dont deux généraux, et ont failli couper la ligne de ravitaillement de l’Armée du Potomac de Grant.

La première offensive de Grant se solde donc par un désastre : la bataille de la Wilderness lui a coûté 17 000 hommes.

De plus, un gigantesque incendie de broussaille se déclare pendant la nuit entre les deux positions retranchées ennemies. Les tirs de canons et de fusils mettent le feu à la forêt, et environ 200 blessés, qui ne pourront s’extirper des flammes, périront brûlés vifs.

Richard Stoddert Ewell commande le deuxième Corps.

Richard Stoddert Ewell

Le 5 mai, pendant la bataille, à l’encontre des ordres de Lee, deux corps confédérés se dirigeant vers l’ouest croisent la route de trois corps nordistes marchant vers le sud. Lee estime que l’affrontement est trop prématuré, car l’armée de James Longstreet n’est pas encore arrivée. Cependant, une offensive est lancée contre les Fédéraux à l’intersection des routes qui mènent vers le sud. Plus de 45 000 sudistes, dirigés par le général Ewell, donnent alors l’assaut aux 100 000 Fédéraux commandés par le général George Gordon Meade. Malgré leur supériorité numérique (presque à un contre deux), les Nordistes ne parviendront pas à prendre le dessus.

LA BATAILLE DE SPOTSYLVANIA

Du 9 au 13 mai 1864

Battle of Spotsylvania Court House, May, 12th 1864

La bataille de Spotsylvania (ou Spotsylvania Court House) se déroula du 9 au 12 mai 1864, dans le Comté de Spotsylvania, en Virginie. Cette bataille, qui fut un horrible combat de tranchées, opposa les armées des généraux Grant et Lee. Elle fut l’un des affrontements les plus féroces de la guerre civile.

Spotsylvania Court House, May, 12th 1864

Au cours des combats, les Vème et IXème Corps de l’armée nordiste attaquent l’aile droite et l’aile gauche confédérées, en vain (alors que le VIème Corps va porter secours au général nordiste Winfield S. Hancock pour renforcer sa droite).

Cet endroit (que l’on nommera plus tard l’ « Angle Sanglant de Spotsylvania ») restera tristement célèbre. Pendant près de 18 heures, de terribles combats parmi les plus féroces de la guerre s’y sont déroulés.

Sur quelques centaines de mètres, les deux camps n’étaient même plus séparés par une ligne de tranchées : « les deux drapeaux des deux armées flottaient au même moment sur les mêmes parapets », se rappelait un soldat du VIème corps, « tandis qu’au-dessous d’eux, fédéraux et confédérés s’efforçaient de faire mouche avec leurs baïonnettes à travers les interstices des rondins de bois ».

Spotsylvania

Du haut des buttes, les soldats tirent sur leurs adversaires qui se situent en contrebas, dans les tranchées. La fusillade est tellement intense et drue qu’un chêne de 60 centimètres de diamètre, situé juste derrière les lignes confédérées, sera sectionné par les balles.

La fameuse souche de l’arbre qui a été abattu par balles à Spotsylvania! – National museum American History

Richard Stoddert Ewell dans la bataille de Spotsylvania.

Le 12 mai, en raison de l’indécision et de l’inaction d’Ewell, Lee se sent obligé de diriger personnellement le commandement de son général. Ewell, souffrant en permanence de sa blessure, commence à réprimander hystériquement certains de ses soldats en fuite, et à leur asséner des coups d’épée dans le dos.

[su_note note_color= »#9bb87b »]Lee l’a arrêté en disant brusquement : « Général Ewell, vous devez vous retenir; comment pouvez-vous espérer contrôler ces hommes alors que vous avez perdu le contrôle de vous-même? Si vous ne pouvez pas réprimer votre excitation, vous feriez mieux de vous retirer ».[/su_note]

Lee estime qu’Ewell n’est pas en forme pour le commandement sur le terrain. Il décide de le relever définitivement de son commandement pour le réaffecter aux défenses de Richmond.

L’ahurissante férocité des combats dans les tranchées de Spotsylvania provoque chez Ewell (comme chez beaucoup d’autres soldats des deux camps) de sérieux dérangements psychologiques. À l’instar du général Ambrose Powell Hill, Ewell est victime d’une dépression nerveuse ; il perdra connaissance en pleine bataille.

Sa succession à la tête du corps d’armée sera assurée par son ancien subordonné, Jubal Early.

Lire: la bataille de Spotsylvania Court House

LA BATAILLE DE SAYLER’S CREEK

6 avril 1865

Siège de Pétersbourg

La bataille de Sayler’s Creek (également connue sous le nom de Sailor’s Creek, Hillsman Farm ou Lockett Farm) se déroule le 6 avril 1865, dans le cadre de la campagne d’Appomattox. Elle a lieu au sud-ouest de Petersburg, près de Farmville, en Virginie, dans les derniers jours de la Guerre Civile.

Elle représente le dernier affrontement majeur entre l’armée confédérée de Virginie du Nord (dirigée par le général Robert E. Lee), et l’armée du Potomac (placée sous les ordres du général de l’Union, le lieutenant-général Ulysses S. Grant).

Grant, qui a réussi à rompre les lignes confédérées, a achevé le siège de Petersburg. Le général Robert E. Lee est forcé de retraiter avec son armée de Virginie du Nord ; il a l’espoir de rejoindre l’armée du général Joseph Eggleston Johnston, en Caroline du Nord.

Le 6 avril, la cavalerie de l’Union du général Philip Sheridan et les IIème et VIème Corps lancent un assaut à Sayler’s Creek. Deux divisions confédérées affrontent le VIème corps nordiste. Les confédérés résistent par une contre-attaque, mais ils sont repoussés. L’artillerie de l’Union, déployée sur « Hillsman Farm », achèvera alors les velléités des Sudistes.

La cavalerie de l’Union fonce droit à travers les lignes confédérées, en les séparant et en les isolant.

La plupart des soldats confédérés pris dans la nasse se rendent alors, dont les généraux Richard Stoddert Ewell, Seth M. Barton, James P. Simms, Joseph B. Kershaw, Custis Lee (le fils de Robert E. Lee), Dudley M. Du Bose, Eppa Hunton, et Montgomery D. Corse.

8 000 hommes se rendent à l’issue de cette bataille, soit près d’un quart de l’armée confédérée.

Pour Ewell, la Confédération est clairement condamnée. Il sera détenu comme prisonnier de guerre à Fort Warren dans le port de Boston jusqu’en juillet.

Trois jours plus tard, Lee signe sa reddition.

APRES LA GUERRE & ET FIN DE VIE

Sa demeure à Spring Hill, Tennessee.

Après sa libération conditionnelle, Ewell prend sa retraite, et travaille comme « gentleman farmer » dans la ferme de sa femme, près de Spring Hill, Tennessee. L’exploitation prospère grâce à son implication, ce qui lui permet de louer une plantation de coton florissante dans le Mississippi. En famille, il adore les enfants et les petits-enfants de son épouse Lizinka.

L’amputation de sa jambe est en partie guérie, et son moignon ne le perturbe plus sérieusement. Cependant, il continue à souffrir de migraines et d’autres maux.

En janvier 1872, Ewell et sa femme contractent une pneumonie et meurent à quelques jours d’intervalle. Ils sont enterrés dans le Cimetière de la Vieille Ville à Nashville, Tennessee.

Richard Stoddert Ewell est l’auteur de « The Making of a Soldier », publié à titre posthume en 1935.

Sources :

La « Guerre de Sécession », de Ken Burns.  

Photos publiques Facebook

Cet article comporte des extraits de « Il y a toujours un reporter ». (« La guerre de Sécession », de Victor Austin, paru aux éditions René Julliard.)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Stoddert_Ewell

https://en-m-wikipedia-org.translate.goog/wiki/Richard_S._Ewell?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

https://www.geni.com/people/Richard-Ewell/6000000012251886278

 

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  1. 7 août 2023

    […] Ulysses S. Grant George Gordon Meade Général Benjamin Butler […]

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