L’église Notre-Dame de Puichéric

LES TÉMOINS DU PASSÉ

L’ÉGLISE NOTRE-DAME DE PUICHÉRIC

Notre-Dame de Puichéric

Blason de la ville de Puichéric

TYPE : église.

STYLE : roman et gothique.

NOM LOCAL : église de l’Assomption.

VOCABLE : Notre-Dame.

CULTE : catholique.

DIOCÈSE : diocèse de Carcassonne et de Narbonne.

ÉPOQUE : Moyen Âge.

PÉRIODES DE CONSTRUCTION : XIIème, XIIIème, XIVème, XVIIème et XIXème siècles.

ÉTAT DE CONSERVATION : l’église fut modifiée, remaniée et agrandie au cours des siècles.

PROTECTION :

inscription par arrêté sur la liste des Monuments Historiques le 19 octobre 1972.

– classement par arrêté sur la liste des Monuments Historiques le 5 octobre 1981.

Le 11 juillet 1942 est constitué, par arrêté ministériel, un site protégé à l’Inventaire des Sites comprenant l’église, le château, et une partie du vieux village de Puichéric.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

COMMUNE : Puichéric.

DÉPARTEMENT : Aude.

RÉGION : Occitanie (anciennement région de Languedoc-Roussillon).

LOCALISATION

Notre-Dame de Puichéric

L’église Notre-Dame de Puichéric est une église située sur la commune de Puichéric, dans le département de l’Aude, en région Occitanie.

PUICHÉRIC

Mairie de Puichéric

Puichéric est une commune française située dans le nord du département de l’Aude. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Minervois.

Le Minervois est une région naturelle de France située dans la région Occitanie. Elle se trouve à cheval sur les départements de l’Hérault et de l’Aude. Le pays, constitué de basses collines, s’étend du Cabardès à l’ouest, au Biterrois à l’est, et de la Montagne Noire au nord, jusqu’au fleuve Aude au sud (qui le sépare des Corbières). Son principal centre économique est Olonzac.

En 2022 sa population s’élevait à 1194 habitants, les Puichéricoises et les Puichéricois.

BALADES AUDOISES

Le château de Quéribus, le château de Villerouge Termènes, l’abbaye de Caunes Minervois, l’abbaye de Saint-Hilaire, l’abbaye d’Alet-les-Bains, le château de Puivert, le château de Termes, le château d’Arques, le château de Saissac, l’abbaye de Saint Papoul, l’abbaye de Villelongue, l’abbaye de Lagrasse, l’abbaye de Saint-Polycarpe, le château de Peyrepertuse.

DANS LE MINERVOIS

Minerve

L’église Notre-Dame de Puichéric se trouve à 3,6 km de l’église Saint-Étienne de Blomac, à 8,7 km de l’église Saint-Martin d’Escales, à 9,2 km de l’église de l’Assomption-de-Notre-Dame de Rieux-Minervois, à 10 km de la Chapelle Saint-Michel à Homps, à 17, 9 km de la Chapelle Notre-Dame du Cros de Caunes Minervois, et à 26,1 km de Minerve (Hérault).

LE MARBRE ROUGE DE CAUNES-MINERVOIS

Le marbre de Caunes-Minervois (appelé aussi marbre de Languedoc) est un marbre de couleur rose pâle à rouge sang, veiné de blanc. Il est exploité depuis la Rome antique, et encore de nos jours.

Le marbre de Caunes est extrait des carrières de Caunes-Minervois, un petit village de l’Aude, dans la région Occitanie.

Exploité déjà à l’époque romaine, il fut beaucoup utilisé dans les constructions médiévales, églises et maisons bourgeoises de la région, ainsi qu’en Espagne. On l’utilisait pour construire des chapiteaux, des colonnes, des retables, ainsi que de nombreux embellissements et ornementations des sanctuaires religieux.

Laissé à l’abandon, c’est au début du XVIIème siècle qu’un sculpteur génois reprit son exploitation, et le commercialisa à nouveau avec succès.

LA CARRIÈRE DU ROY

A partir de la fin du XVème siècle, les marbres rouges du Languedoc vont jouir d’une grande célébrité. Exportés à l’origine vers l’Italie, ils vont être choisis par le roi Louis XIV pour embellir le château de Versailles.

LE MAGASIN DES MARBRES DE CHAILLOT

Le marbre commandé en grande quantité était stocké à Paris au magasin des marbres de Chaillot. Les blocs y attendaient la réalisation du projet pour lequel ils avaient été spécifiquement extraits ; mais il arrivait que certains soient modifiés ou abandonnés.

En 1689, les carriers de Caunes-Minervois avaient ainsi livré 41 tambours (pièces de colonnes monumentales), et 27 colonnes complètes destinées à des projets versaillais de chapelles et de bassins, vite oubliés.

Certaines de ces pièces furent redécouvertes et utilisées plus d’un siècle plus tard, en 1806, lorsque Napoléon 1er décida de la construction de l’Arc de Triomphe du Carrousel, aux Tuileries, qui reçut ainsi des colonnes en incarnat, non prévues à l’origine !

DU VATICAN A VERSAILLES

Au tout début du XXème siècle, les carrières de Caunes-Minervois, laissées en désuétude, devinrent la propriété de l’Abbaye de De Caunes Minervois.

L’abbé Jean d’Alibert, nommé au siège abbatial par Henri IV, était issu d’une riche famille de Caunes. Associé aux maîtres marbriers génois, il va tout faire pour relancer l’exploitation des marbres et assurer un commerce régulier vers la péninsule italienne, via les ports d’Agde et de Narbonne.

L’Incarnat, le Griotte et le Turquin, reconnus pour leur qualité, furent ainsi employés dans de nombreuses églises italiennes (notamment au Vatican, dans la basilique Saint-Pierre de Rome, mais aussi à l’Annunziata de Gênes, et à la chartreuse de Pavie), où ils furent associés au marbre blanc de Carrare.

La réputation des marbres du Minervois atteignit alors la Cour : Louis XIV en fit des commandes importantes, destinées à l’embellissement du Louvres et d’autres bâtiments royaux.

L’achèvement du Canal du Midi, en 1681, facilitera l’acheminement du marbre vers Paris : ce dernier façonnera les cheminées, les pavements et les revêtements de Versailles, les 277 pilastres et les 14 colonnes monolithiques des façades du Grand Trianon. Plus tard, il agrémentera les sols et les plafonds du Petit Trianon de Marie Antoinette, sera utilisé lors de la construction de l’Opéra Garnier de Paris, dans les palais de Saint-Pétersbourg et de Washington.

Lire :

L’Abbaye de De Caunes Minervois.

Napoléon Bonaparte

HISTORIQUE

Notre-Dame de Puichéric

L’abside fut bâtie à la fin du XIIème siècle. L’ancienne église du XIIIème siècle, de plus faibles dimensions (c’était une modeste chapelle rurale), fut construite sur l’emplacement de la nef actuelle.

Progressivement, les murs se dressèrent tout autour de la chapelle primitive. Vers la fin du XIIIème ou au début du XIVème siècle, son agrandissement affichait un projet imposant : l’architecte avait vu trop grand. Les temps des grandes entreprises étant révolus, l’on renonça à la voûte de pierre. D’autre part la nef, commencée au XIVème siècle, fut fermée en utilisant le mur de fond de la vieille église, et resta inachevée.

Le mur de fond a été intégré dans les constructions ultérieures du XIVème siècle ; plus épais, il fait un saillant à l’extérieur, et l’on peut aujourd’hui encore en distinguer la forme. Large de 1m 50, il supportait le clocher primitif qui était un clocher mur.

L’ÉGLISE

L’EXTÉRIEUR

L’ENTRÉE

Le portail date aussi du XIVème siècle, ainsi que le petit porche voûté qui le précède.

LES FAÇADES

Les murs sont épais en gros appareils.

En architecture, le mot appareil (opus en latin) désigne la façon dont les moellons, les pierres de taille ou les briques sont assemblés dans la maçonnerie. On trouve aussi : petit, moyen et grand appareils.

LE CLOCHER

C’est une colossale tour carrée de 8 m de côté et haute d’une trentaine de mètres ; ses murs sont épais de 2 m, et sont appareillés assez régulièrement.

Les deux derniers étages, les seuls qui sont ajourés, affichent chacun deux baies par face.

L’escalier du clocher se trouve dans une tourelle polygonale extérieure qui lui est attenante, située à l’est.

LE JARDIN

L’INTÉRIEUR

LA NEF

LE CHŒUR

La table d’autel en marbre de Caunes, ainsi que les marches du chœur, datent du XVIIème siècle. La partie haute du chevet date du XVIIème ou XVIIIème siècle.

LES FRESQUES DU CHŒUR

Le chœur est décoré de peintures murales (fresques) dont certaines datent du XIIIème siècle. Elles ont été classées Monuments Historiques le 5 octobre 1981.

Les fresques d’origine furent recouvertes de peintures au début du XVIIème siècle, peintures ensuite badigeonnées de blanc en 1686.

LE BAPTISTÈRE SAINT JEAN

LE CHEMIN DE CROIX

LES STATUES

LA LÉGENDE DE NOTRE DAME DE BEAUVOIR

Notre Dame de Beauvoir

« Par une belle journée de l’année 1700, une péniche progressait lentement et gracieusement sur l’eau calme du Canal du Midi. Elle transportait quelque chose de très précieux : une splendide statue faite en marbre blanc, qui arrivait directement d’Italie pour embellir une chapelle de la Chartreuse d’Escoussans. Que s’est-il passé au moment où la péniche s’est trouvée à hauteur du pont enjambant le Canal ? On ne le sut pas exactement. Toujours est-il que le bateau ne put jamais aller plus loin, comme si une force irrésistible le retenait. Notre Dame de Beauvoir, charmée par la beauté du village, décida d’y rester, et la statue fut aussitôt transportée à l’église. Elle s’y trouve toujours. »

Je tiens à remercier le personnel de l’accueil de la mairie de Puichéric pour sa disponibilité et sa gentillesse. Sans la personne qui est venue tout spécialement nous ouvrir l’église, je n’aurais pas pu finaliser cet article.

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

https://www.aude.catholique.fr/paroisses/sainte-trinite-en-alaric/pdf/eglise-de-puicheric.pdf

https://www.mairiepuicheric.fr/l-eglise-notre-dame/

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00102869/puicheric-eglise-de-lassomption

https://fr.wikipedia.org/wiki/Puich%C3%A9ric

 

 

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