La bataille de Meung-sur-Loire
LA GUERRE DE CENT ANS
De 1337 à 1453
LES VALOIS DIRECTS
LA BATAILLE DE MEUNG-SUR-LOIRE
Le 15 juin 1429
SOMMAIRE
La bataille de Meung-sur-Loire est un affrontement militaire de la Guerre de Cent Ans qui s’est déroulé le 15 juin 1429, à Meung-sur-Loire (dans le département du Loiret), entre les armées françaises et anglaises. C’est l’une des nombreuses batailles qui ont suivi la levée du siège d’Orléans par Jeanne d’Arc et ses troupes.
CONTEXTE
Au cours d’une campagne éclatante, Jeanne « la Pucelle » s’empare le 14 juin 1429 de Meung-sur-Loire (une petite ville située sur la rive nord de la Loire, à l’ouest d’Orléans). Cette bataille s’inscrit dans la campagne de la vallée de la Loire (1428-1429), qui comportera cinq combats victorieux des Français :
- le siège d’Orléans (12 octobre 1428 – 9 mai 1429)
- la bataille de Jargeau (10 juin 1429 – 12 juin 1429)
- la bataille de Meung-sur-Loire (14 juin 1429)
- la bataille de Beaugency (15 juin 1429 – 16 juin 1429)
- la bataille de Patay (18 juin 1429).
A ce moment du conflit, les français, menés par Jeanne « la Pucelle », commencent à reconquérir le territoire, et marchent sur Reims pour couronner Charles VII. Sur leur parcours ils doivent emprunter Meung-sur-Loire, qui possède un pont sur le fleuve. Ce pont est d’une importance stratégique : il enjambe la Loire et sépare la France du nord (occupée par les Anglais et leurs alliés bourguignons) des territoires restés sous l’autorité des Valois, c’est à dire ceux du dauphin, le futur Charles VII.
Quelques mois plus tôt, le 5 septembre 1428, le bourg a été conquis en prévision d’une invasion du sud de la France. D’autre part, depuis la prise de Meung-sur-Loire par les Anglais, le château de la ville est devenu le quartier général des commandants anglais John Talbot et Thomas Scales,
A Orléans, le pont qui avait été détruit par les Anglais au moment de la levée du siège de la ville, le 8 mai précédent, est réparé provisoirement. Cependant, cela ne suffit pas. Les Français doivent pouvoir contrôler la Loire de manière plus complète, et donc reprendre plusieurs points de passage sur le fleuve. C’est ce qui les amène, ce 15 juin 1429, à s’emparer de celui de Meung-sur-Loire.
FORCES EN PRÉSENCE
POUR LES FRANÇAIS
L’armée française est forte d’environ 6000 à 7000 hommes.
LES COMMANDANTS
Jeanne d’Arc et Jean d’Alençon.
JEANNE D’ARC
Lire :
– Jeanne d’Arc, de Domrémy à Chinon
– Baudricourt accepte d’aider « la Pucelle »
– Jeanne d’Arc, des batailles à la capture.
– Jeanne « la Pucelle » à la tête de l’ost royal.
– Jeanne d’arc, la rencontre de Chinon.
– Jeanne d’Arc et le procès de Poitiers.
JEAN II D’ALENÇON
C’est un prince de sang et un chef de guerre français du XVème siècle. Il sera compagnon d’armes de Jeanne d’Arc. Il participera avec elle au Siège d’Orléans (du 12 octobre 1428 au 8 mai 1429). Il est capturé le 17 août 1424, au cours de la bataille de Verneuil-sur-Avre. Il ne retrouvera la liberté qu’en 1427, contre une forte rançon.
PERTES
Légères.
POUR LES ANGLAIS
L’armée anglaise est inférieure en nombre à celle des Français.
LES COMMANDANTS
John Talbot, 1er comte de Shrewsbury, et Thomas de Scales.
JOHN TALBOT, 1er COMTE DE SHREWSBURY
En mars 1428, il s’empare de Laval, qui sera repris l’année suivante. Au lendemain du siège d’Orléans, il commande la garnison anglaise de Beaugency. Le 18 juin 1429, après la bataille de Jargeau, il devient commandant en chef des troupes anglaises. Il combat à Patay, où il est vaincu et capturé, puis échangé au bout de quatre ans contre Jean Poton de Xaintrailles. En 1436, aux alentours de Rouen, il bat La Hire et Xantrailles. En 1439, sa victoire sur Richemont lui ouvre les portes d’Harfleur qu’il prendra un an plus tard.
THOMAS DE SCALES
7ème baron Scales, il fut l’un des principaux commandants anglais de la fin de la Guerre de Cent Ans. En 1426, il sera fait chevalier de la Jarretière. En tant que lieutenant de Jean de Lancastre, duc de Bedford, il combat Jeanne d’Arc lors de la campagne de la Loire, depuis le siège d’Orléans jusqu’à la bataille perdue de Patay. Il y sera fait prisonnier. En 1439, il combat lors du siège du Mont-Saint-Michel (une tête de pont française en territoire normand). Pour résister, il fonde la citadelle de Granville. Mais en 1442, les défenseurs du Mont parviendront à s’emparer par surprise de la forteresse anglaise.
PERTES
Légères.
DÉROULEMENT DE LA BATAILLE
Les défenses anglaises à Meung-sur-Loire se présentent sur trois niveaux : la ville fortifiée, la fortification près du pont, et un grand château à l’extérieur de la localité. En outre, le château abrite le quartier général anglais de Thomas de Scales et de John Talbot.
Dans le camp français, les troupes sont sous le commandement de Jeanne d’Arc et du duc Jean II d’Alençon. Dans l’armée française, on trouve de nombreux capitaines qui ont participé à la levée du siège d’Orléans. Les estimations sur le nombre de soldats français sont imprécises (probablement 6 à 7 000 hommes, dont une grande quantité de non combattants). Il en est de même pour les pertes en hommes.
Après s’être emparés de la ville et du château, les Français mettent en place l’assaut frontal du pont, qui sera conquis de haute lutte après une journée de combat. Une fois la ville conquise, ils établissent une garnison dans la ville.
CONSÉQUENCES
Les cinq victoires consécutives de la campagne de la vallée de la Loire (Orléans, Jargeau, Meung-sur-Loire, Beaugency et Patay) permettront de contrôler la Loire moyenne. Les Français vont reprendre l’initiative ; un prélude à la marche vers Reims et Paris.
La victoire de Meung-sur-Loire est importante, car elle libère la route vers Reims et met fin au projet anglais de conquête du sud de la France. Les anglais doivent désormais envisager de pratiquer une campagne défensive et non plus offensive.
Au cours de cette campagne, de nombreux Anglais périssent durant les combats, notamment parmi les archers, l’élite de l’armée. Les conséquences seront lourdes dans les mois qui vont suivre. Plusieurs capitaines anglais seront tués ou capturés ; nombreux sont ceux qui tomberont en disgrâce.
LE CHÂTEAU, UN QG ANGLAIS !
Le château de Meung-sur-Loire est une ancienne résidence fortifiée située à Meung-sur-Loire, dans le département du Loiret (région Centre-Val de Loire).
Sa construction date du XIIème siècle. Il sert d’abord de résidence aux évêques d’Orléans, puis de prison. On cite le poète François Villon comme prisonnier le plus célèbre.
La forteresse et son parc sont classés sur la liste des Monuments Historiques depuis 1988. Le château, situé dans le Val de Loire, est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Un édifice primitif datant du milieu du XIIème siècle (destiné à servir de résidence aux évêques d’Orléans) est construit sur l’emplacement d’un cloître adossé à la collégiale Saint-Liphard.
De cette époque il subsiste les tours évidées qui flanquent le clocher de l’église, dites « tours Manassès de Garlande » (évêque d’Orléans de 1146 à 1185).
En 1209, on entreprend la construction d’un nouveau palais épiscopal, plus important, à une cinquantaine de mètres de l’ancien. Ce dernier est alors transformé en prison.
Au cours de la Guerre de Cent Ans, l’édifice est occupé par les anglais. Sa garnison est placée sous les commandements des chefs John Talbot et Thomas Scales. Le 14 juin 1429, la forteresse sera reprise par Jeanne d’Arc et le duc Jean II d’Alençon au cours de la bataille de Meung-sur-Loire.
En 1461, sur ordre de l’évêque d’Orléans, le poète François Villon est écroué dans la prison du château.
Vers 1500, un corps de bâtiment est ajouté au nord, avec une tour de pont-levis.
A la fin du XVIème siècle, à partir des Guerres de Religion, l’édifice est abandonné. Il le restera jusqu’au début du XVIIIème siècle.
A partir de 1706, le château est récupéré par l’évêque Louis-Gaston Fleuriau d’Armenonville. Celui-ci entreprend de le transformer en résidence confortable et de plaisance. Pour cela, il fait restaurer les parties de l’édifice datant du XIIIème siècle et du début du XVIème siècle.
C’est à l’évêque Fleuriau d’Armenonville que l’on doit la grande façade sud-ouest entourant une cour d’honneur, ainsi que la construction de l’aile sud.
À partir de 1771, le château devient la résidence de l’évêque Louis-Sextius Jarente de La Bruyère.
Celui-ci continue l’œuvre débutée par Fleuriau d’Armenonville, et fait décorer le château d’une manière somptueuse.
En 1784, on rajoute une chapelle de style néo-classique, décorée de statues de François Delaistre.
Le parc est aménagé à l’anglaise, avec une rivière artificielle. En outre, un petit pavillon de musique de plan octogonal, une orangerie et une glacière sont bâtis dans le parc.
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
Les rois de France des Éditions Atlas (Valois directs).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Cent_Ans
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_d%27Arc
https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_d%27Orl%C3%A9ans_(1428-1429)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Meung-sur-Loire
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