Les guerres de Vendée – L’apogée

                                                                                                

 

LES GUERRES DE VENDÉE

(1793-1796)

 

Drapeau de l'Armée Catholique et Royale de Vendée

Drapeau de l’Armée Catholique et Royale de Vendée

 

L’APOGÉE

(De juin à septembre 1793)

 

Dieu le roi

Dieu le roi

– Lire : Des origines  à l’étincelle

– Lire : La Vendée triomphante

– Lire : la chute

– Lire : le sursaut

– Lire : l’anéantissement

INTRODUCTION

La guerre de Vendée désigne la guerre civile qui sévit dans l’Ouest de la France, entre l’an I (1793) et l’an IV (1796). Elle opposa les républicains (ou Bleus) aux insurgés royalistes appelés Blancs.

SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Le pays est traversé par une petite rivière tranquille et languissante de 82, 5 kilomètres de long, la Vendée, qui donne son nom au département. Elle prend sa source à Saint-Paul-en-Gâtine, et se jette dans la Sèvre Niortaise à l’Île-d’Elle, près de Marans, après avoir traversé la ville de Fontenay-le-Comte.

L’insurrection vendéenne est de prime abord la révolte du petit peuple, puisque ce sont les paysans qui en seront les principaux acteurs et, par là même, les héros malheureux. A eux seuls, ils représenteront 85% du contingent des forces engagées. Ce pays, vaste comme une province, prend la forme géographique d’un quadrilatère. Cette contrée, qui compte 600 paroisses et 700 000 âmes, est bordée au nord par la Loire de Paimbœuf à Brissac, à l’ouest et au sud-ouest par l’océan Atlantique, de Paimbœuf aux Sables-d’Olonne, au sud par une ligne Luçon-Fontenay-le-Comte-Niort, à l’est par une ligne Saumur-Thouars-Parthenay-Niort. Le pays englobe les contrées de la Loire-inférieure et du Maine-et-Loire, sises sur la rive gauche du fleuve, et une grande partie des Deux-Sèvres et de la Vendée. Le tout appartient à trois provinces : la Bretagne (le comté nantais), l’Anjou et le Poitou.

Il est difficile de dissocier le soulèvement vendéen de la Chouannerie,  car tous deux relèvent d’un même cri, d’une même douleur, d’un même refus. Ces deux combats sont parfois décrits sous le nom de « Guerres de l’Ouest ». Leur situation géographique est sensiblement identique : la Loire. Le soulèvement vendéen se déroule sur la rive gauche du fleuve alors que la Chouannerie se produira sur la rive droite. Il est à noter que le terme de Vendée militaire est utilisé pour les contrées insurgées au Sud de la Loire.

La chouannerie fut une guerre civile qui se déroula dans l’Ouest de la France, en Bretagne. Elle vit s’affronter les Républicains (ou Bleus) aux forces insurgées royalistes (les Blancs). Elle eut pour théâtre de combats la rive droite de la Loire, dans le Maine, l’Anjou et la Normandie. Cette insurrection fut étroitement liée au soulèvement vendéen.

 

Chouan Breton

Chouan Breton

SOMMAIRE

Depuis avril 1792, les frontières de la France sont menacées par les armées autrichiennes et prussiennes. En 1793, l’Espagne et l’Angleterre viennent grossir les rangs des coalisés et se rajoutent au concert des pays belligérants contre la jeune république. Ces nations ont pour objectif de rayer d’un trait de plume la Révolution française, d’autant que les républicains veulent se rattacher toute la rive gauche du Rhin. Un malheur n’arrivant jamais seul, l’assemblée constituante aura fort à faire avec les troubles qui surgiront à l’intérieur du pays. En effet, en 1793, l’Ouest de la France voit apparaître une montée de violence jusqu’alors contenue : l’Insurrection Vendéenne.

LES CAUSES

Depuis les événements de la Révolution de 1789, qui vit le peuple s’emparer du pouvoir, de grands bouleversements bousculent la vie des Français. La Province, elle, a du mal à s’accommoder de tous ces changements. Dans les campagnes, l’on est profondément lié au roi et à la religion. Aussi, plusieurs causes vont être à l’origine de ces troubles et choquer toute une population paysanne fidèle aux traditions. Le vote par l’assemblée de la Constitution civile du clergé le 12 juillet 1790, l’exécution du roi le 21 janvier 1793 et, en février 1793, la levée en masse de 300 000 hommes pour aller se battre contre l’Europe qui se presse aux frontières du pays, sont autant de facteurs qui vont mettre le feu aux poudres.

L’INSURRECTION

En quelques jours, des émeutes localisées bouleversent une population paysanne, au sein de laquelle couvait le mécontentement depuis des années. Appelés « brigands » par les députés de la Constituante, les paysans vont se lancer dans une véritable guerre civile ; bientôt ces « contre-révolutionnaires » vont devoir se plier aux exigences du plus fort, et la rébellion sera matée dans le sang. Ce cri de désespoir de tout un peuple demeure comme l’un des plus tragiques de l’Histoire de France.

Le Vendéen

Le Vendéen

 

LA RÉVOLTE

 

ÉVÉNEMENTS ANTÉRIEURS

1789

– 9 juillet : l’assemblée  Nationale prend le nom d’Assemblée Constituante.

– 14 juillet : prise de la Bastille.

– 2 novembre : les biens du clergé sont réquisitionnés au profit de la Nation.

1790

– 13 févriers : les ordres religieux autres qu’enseignants et hospitaliers sont abolis. Les vœux monastiques sont bannis.

– 12 juillet : l’Assemblée adopte la Constitution civile du clergé. La révolution légifère sur la religion.

1791

– janvier : obligation est faite aux prêtres de prêter serment à la Constitution. Cette église constitutionnelle est déclarée schismatique par le pape Pie VI.

JUREURS OU ASSERMENTES : membres du clergé ayant fait allégeance à la Constitution civile du clergé.

RÉFRACTAIRES OU INSERMENTÉS : par opposition, ce sont tous ceux qui ont refusé de prêter serment à l’Église Constitutionnelle.

 

1792

– 20 avril : début de la 1ère coalition. Elle prendra fin le 18 octobre 1797, avec la signature du  traité de Campo-Formio. (Fin de la 1ère guerre franco-autrichienne).

– 26 mai : l’assemblée nationale législative signe un décret ordonnant la déportation des prêtres réfractaires.

– 11 juillet : l’assemblée nationale législative proclame « la Patrie en danger ».

– 10 août : Insurrection du peuple de Paris, qui s’empare du Palais des Tuileries. Le roi est suspendu ; c’est la chute de la monarchie.

Prise des Tuileries

Prise des Tuileries

– L’assemblée nationale législative (du 29 août au 5 septembre 1791) donne naissance à la Convention nationale (du 21 septembre 1792 au 26 octobre 1795), qui doit mettre un point final à la Révolution. Elle seule pourra statuer sur l’avenir du roi, et décider d’une nouvelle constitution.

LA CONVENTION NATIONALE (appelée aussi Convention) : ce sont trois assemblées élues qui, lors de la Révolution française, furent créées l’une après l’autre entre 1792 et 1795.

1 – LA CONVENTION GIRONDINE (du 21 septembre 1792 au 2 juin 1793) : elle succéda à l’assemblée législative (1791 -1792).

 

2 – LA CONVENTION MONTAGNARDE (du 2 juin 1793 au 27 juillet 1794) : elle représente la 2ème période de la Convention.

 

3 – LA CONVENTION THERMIDORIENNE (du 27 juillet 1794 au 26 octobre 1795) : c’est la 3ème période de la Convention ; elle s’achèvera avec le Directoire (1795-1799).

– 21 septembre : les conventionnels, à majorité girondine, fondent la Première République et proclament l’abolition de la royauté.

Dieu le roi

Dieu le roi

PRINCIPAUX CHEFS HISTORIQUES VENDÉENS :

  1. Jacques Cathelineau (1759-1793).
  2. Maurice Gigost d’Elbée (né en 1752- fusillé le 9 janvier1794).
  3. Charles de Bonchamps (1760-1793).
  4. François Athanase Charette de La Contrie (né en 1763- fusillé le 29 mars 1796).
  5. Henri du Vergier, comte de La Rochejaquelein (1772-1794).
  6. Louis-Marie de Salgues, marquis de Lescure (1766-1793).
  7. Jean-Nicolas Stofflet (né en 1753- fusillé le 25 février 1796).
  8. Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont (né en 1765-guillotiné le 27 janvier1794).
  9. Gaspard Augustin René Bernard de Marigny (1754-1794).

 

 

 

Dieu le roi

Dieu le roi

PRINCIPAUX COMMANDANTS RÉPUBLICAINS :

  1. Jean Baptiste Camille de Canclaux (1740-1817).
  2. Jean-Michel Beysser (né en 1753- guillotiné le 13 avril 1794).
  3. Jean François Berruyer (1741-1804).
  4. Armand-Louis Gontaut, duc de Biron (né en 1747-guillotiné le 31 décembre 1793).
  5. Alexis François Chalbos (1736-1803).
  6. Jean-Baptiste Kléber (1753-1800).
  7. François Séverin Marceau-Desgraviers (1769-1796).
  8. François Nicolas Benoit Haxo (1749-1794).
  9. François-Joseph Westermann (né en 1751- guillotiné le5 avril 1794).
  10. Antoine-Joseph Santerre (1752-1809).
  11. Louis Marie Turreau de Lignières, dit Turreau de Garambouville (1756-1816).
  12. Louis Lazare Hoche (1768-1797).

 

 

 

 

CHRONOLOGIE DE L’ANNÉE 1793

L’APOGÉE

(De juin à septembre 1793)

Dieu le roi

Dieu le roi

– Lire : Des origines  à l’étincelle

– Lire : La Vendée triomphante

– Lire : La chute

 

JUIN

– Le 7 : bataille de Doué.

Début juin les forces Vendéennes lancent une offensive sur Saumur. Sur leur itinéraire ils s’emparent de Doué-la-Fontaine et Montreuil- Bellay.

Victoire des forces vendéennes, placées sous les ordres des généraux Cathelineau, La Rochejaquelein, Lescure, Stofflet, Jacques-Nicolas de Fleuriot de La Freulière (1738-1824), Jean-Baptiste-Louis-Étienne de Dommaigné (1749-1793) et Gaspard de Marigny, face aux troupes républicaines (les Bleus), placées sous les ordres de François Leigonyer (1740-1807).  

 

Jean-Louis de Dommaigné

Jean-Louis de Dommaigné

 

CHUTE DE SAUMUR ! Le 9 juin, l’armée des « Blancs » s’empare de Saumur. C’est alors qu’il est décidé de franchir la Loire. Jusqu’alors, la marche en avant des insurgés vendéens avait eu pour limite le nord du grand fleuve, alors qu’au sud elle avait atteint Fontenay-le-Comte. Les chefs délibèrent alors : est-il préférable de prolonger leur contrôle sur tout l’Ouest, ou bien faut-il remonter le cours de la Loire en direction de Tours, puis marcher sur Paris ? Finalement, ce sera Nantes ! Mais si Angers tombera sans trop de difficultés, il n’en sera pas de même pour Nantes, qui s’accrochera solidement et résistera aux Vendéens.

– Le 9 : bataille de Saumur. La ville est prise d’assaut par les forces vendéennes de l’Armée catholique et royale.

Victoire des forces vendéennes, les « Blancs », commandées par Cathelineau, La Rochejaquelein, Lescure, Stofflet, Jacques-Nicolas de Fleuriot de La Freulière (1738-1824), Jean-Baptiste-Louis-Étienne de Dommaigné (1749-1793) et Gaspard de Marigny, face aux troupes républicaines placées sous les ordres des généraux républicains « Bleus » de Jacques-François de Menou, baron de Boussay (1750-1810), Charles François Duhoux d’Hauterive (1736-1799), Antoine-Joseph Santerre (1752-1809), Louis-Alexandre Berthier (1753-1815), et Guy Coustard de Saint-Lo (1752-1825).

– Le 11 : Bataille de Machecoul.

François Athanase Charette de La Contrie, dit Charrette, reprend Machecoul.

– Le 12 : Jacques Cathelineau est élu premier généralissime des insurgés vendéens.

JACQUES CATHELINEAU GÉNÉRALISSIME ! L’Armée vendéenne, qui est devenue « Armée catholique et royale », se donne comme chef Jacques Cathelineau. Avec ce général à son image, simple colporteur et sacristain de Pin-en-Mauges, le soulèvement vendéen va commencer par une succession de victoires. Désormais nanti du titre de « généralissime », Cathelineau va organiser ses forces avec, à ses côtés, des militaires nobles tels que La Rochejaquelein, François Athanase Charette de La Contrie ou Maurice Gigost d’Elbée.

– Le 18 : les « Blancs » occupent Angers évacué par les « Bleus ».

– Le 24 : l’armée catholique et royale « Blancs » abandonne Angers et se dirige sur Nantes.

– Le 28 : 1ère  bataille de Luçon. La garnison de la ville repousse un assaut vendéen.

Victoire des forces républicaines, les « Bleus », commandées par le général suisse de la Révolution Claude François Thomas Sandoz (1756-1804), face aux troupes insurgées vendéennes, les « Blancs », placées sous les ordres des chefs vendéens Charles Augustin de Royrand (1731-1793) et Charles Sapinaud de La Rairie (1760-1829).

Charles Sapinaud de La Rairie

Charles Sapinaud de La Rairie

RÉSISTANCE A NANTES ! Après la chute d’Angers, Cathelineau et l’Armée Catholique Royale atteignent les portes de Nantes. Mais la population résiste. Elle a pris le parti de se défendre et attend résolument l’affrontement. Répartis au nord et au sud de la cité, les 30 000 soldats des colonnes vendéennes vont devoir se battre contre 12 000 citadins prêts à en découdre. Les Nantais, mieux organisés bien qu’en infériorité numérique, parviendront à repousser les royalistes, qui abandonneront la bataille et feront retraite. Le grand chef Jacques Catelineau est blessé au cours de l’assaut ; il mourra le 14 juillet suivant. Cette bataille marque le tournant de la guerre, et la progression des vendéens est momentanément ralentie. Certes les « Blancs » subissent un échec cuisant, mais à Paris l’on prend conscience du poids de la menace. Dans la capitale, à la Convention, dorénavant dirigée par Robespierre « l’incorruptible », l’on réfléchit sérieusement à la riposte.

– Le 29 : bataille de Nantes.

Défaite des « Blancs » de l’Armée catholique et royale à Nantes. Jacques Cathelineau est mortellement blessé ; il mourra des suites de ses blessures le 14 juillet 1793. Cet échec des « Blancs » marque un tournant crucial dans l’Histoire du soulèvement vendéen.

Siège de Nantes 1793

Siège de Nantes 1793

« Le siège de Nantes est peut-être l’événement militaire le plus important de notre Révolution. Peut-être les destinées de la République étaient-elles attachées à la résistance de cette ville. » Cité par Louis Marie Turreau de Lignières, dit Turreau de Garambouville (1756-1816).

 

Général Turreau Louis Marie

Général Turreau Louis Marie

Victoire des forces républicaines placées sous les ordres de René-Gaston Baco de la Chapelle (1751-1800, maire de Nantes au moment de l’assaut vendéen), de  Jean Baptiste Camille de Canclaux et de Jean-Michel Beysser, face à l’Armée catholique et royale commandée par Jacques Cathelineau, Charette de La Contrie, Charles de Bonchamps, d’Elbée, Stofflet, François Jean Hervé Lyrot (1732-1793) et Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont.

JUILLET

–  Le 1er : l’armée républicaine de François-Joseph Westermann entre dans Bressuire. Le château de Clisson, appartenant à Lescure, est incendié.

Ruines du Château de Clisson

Ruines du Château de Clisson

– Le 3 : Westermann s’empare de Châtillon, « capitale » des « Blancs ».

– Le 4 : les « Bleus » de l’armée de Westermann incendient le château de La Rochejaquele, la Durbelière.

Château de la Durbelière

Château de la Durbelière

 

– Le 5 : l’armée républicaine des « Bleus » est décimée devant Châtillon, le général Westermann est capturé.

– Le 10 : à Paris a lieu le renouvellement du Comité de Salut public. Danton en est exclu. Robespierre « l’incorruptible » y entrera le 27.

–  Le 14 : mort de Jacques Cathelineau.

Blessé au cours de la bataille de Nantes, Jacques Cathelineau meurt des suites de ses blessures le 14 juillet 1793 à Saint-Florent-le-Vieil. Ce généralissime d’origine modeste va laisser un grand vide parmi la troupe. Pour l’heure, les paysans vendéens ignorent sa disparition. Sa mort sera tue un certain temps…

Château de Martigné-Briand

Château de Martigné-Briand

– Le 15 : bataille de Martigné-Briand.

Victoire des « Bleus », commandés par le général républicain  Jacques Marguerite Pilotte de La Barollière (1746-1827), face aux forces royalistes commandées par les chefs vendéens Charles de Bonchamps, Louis de Lescure, La Rochejaquelein et Gaspard de Marigny.

Jacques Marguerite Pilotte de La Barollière (1746-1827), était un général de la Révolution et de l’Empire. Le 16 octobre 1803, il fut le 1er à recevoir la légion d’honneur par Napoléon 1er.

Tous mes remerciements à Monsieur Daniel Pilotte de La Barollière pour m’avoir fourni ces précieuses informations concernant son aïeul.

– Les 17 et 18 : bataille de Vihiers.

Victoire de l’armée vendéenne des « Blancs », commandée par les généraux Henri Forestier (1775-1806) et Dominique Piron, dit Piron de La Varenne (1755-1794), face aux forces républicaines des « Bleus », placées sous les ordres des généraux Jacques Marguerite Pilotte de La Barollière (1746-1827), Antoine-Joseph Santerre, Jacques-François de Menou, baron de Boussay (1750-1810), et Louis Michel Auguste Thévenet, dit Danican (1764-1848).

– Le 19 : Maurice Gigost d’Elbée est nommé commandant en chef des forces vendéennes.

– Le 23 : l’armée de Mayence est transférée en Vendée.

– Le 24 : le général républicain Jean Antoine Rossignol (1759-1802) remplace Armand-Louis Gontaut, duc de Biron (né en 1747-guillotiné le 31 décembre 1793).

– Du 26 au 28 : bataille des Pont-de-Cé.

Victoire des « Blancs », commandés par le chef vendéen Charles Marie Auguste Joseph de Beaumont, comte d’Autichamp (1770-1859), face aux « Bleus » de l’armée républicaine, placés sous les ordres des généraux Commandant Bourgeois et Michel-Louis Talot (1755-1828).

– Le 26 : Louis Célestin Sapinaud, dit Le chevalier de La Verrie (1738-1793), est tué lors de la bataille de Pont-Charron. Il est le cousin de Charles Sapinaud de La Rairie (1760-1829).

– Le 30 : défaite des « Blancs » à la deuxième bataille de Luçon.

Victoire du général républicain Augustin Tuncq (1746-1800), face aux forces royalistes placées sous les ordres des chefs vendéens Maurice Gigost d’Elbée, Charles Augustin de Royrand (1731-1793), Louis de Lescure, Henri de La Rochejaquelein, et Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont.

Bataillon carré Républicain au combat à Luçon

Bataillon carré Républicain au combat à Luçon

AOÛT

– Le 1er : La Convention décrète que la Vendée doit être détruite. Le Comité de Salut Public crée l’armée de l’Ouest.

La menace dans les territoires de la Vendée est sérieuse, et le Comité de Salut Public réagit promptement en réunissant des forces militaires. L’armée de l’Ouest est créée ; elle sera placée sous le commandement de Jean-Baptiste Kléber. L’Armée de Mayence sur le Rhin, qui vient d’être battue lors du siège de la ville (siège de Mayence, du 10 avril au 23 juillet 1793), voit ses troupes prélevées du front de l’Est, pour aller grossir la nouvelle armée de l’Ouest sur le théâtre des opérations de Vendée. Ce transfert massif de forces républicaines sera d’abord puissamment repoussé par les « Blancs » de l’Armée Catholique et Royale. Mais, dès leur victoire du 17 octobre à Cholet, les « Bleus » parviennent à renverser le cours des événements et à juguler la marche en avant des colonnes royalistes.

– Le 10 : échec de l’offensive de Louis-François Charles Ripault de La Cathelinière (né en 1768- guillotiné à Nantes le 2 mars 1794 à l’âge de 25 ans).

– Le 14 : 3ème défaite des vendéens à la bataille de Luçon.

Victoire de l’armée des « Bleus », commandée par le général républicain Augustin Tuncq (1746-1800), face aux forces de l’Armée royale catholique placée sous les ordres de Maurice Gigost d’Elbée, Charles Augustin de Royrand (1731-1793), Louis de Lescure, Charette de La Contrie. Henri de La Rochejaquelein, Antoine-Philippe de la Trémoille, prince de Talmont, Gaspard Augustin René Bernard de Marigny, et Jean-Baptiste Joly (1750/1760-1796).

– Le 26 : 1ère bataille de la Roche-sur-Yon.

Victoire des forces républicaines de Jean Quirin de Mieszkowski (1744-1819), face aux troupes royalistes des « Blancs », commandées par François Athanase Charette de La Contrie, Jean-Baptiste Joly (1750/1760-1796), Jean-René-François-Nicolas Savin (né en 1765- fusillé le 29 mars 1796 à Montaigu, à l’âge de 30 ans), et Céleste Bulkeley, née Céleste Talour de La Cartrie (1759-1832), combattante vendéenne dans l’armée de Charrette.

Céleste Bulkeley

Céleste Bulkeley

 

SEPTEMBRE

– Le 5 : bataille de Chantonnay.

Victoire de l’Armée catholique royale placée sous les ordres de Maurice Gigost d’Elbée, Charles Augustin de Royrand (1731-1793), Charles Marie Auguste Joseph de Beaumont, comte d’Autichamp (1770-1859), Stofflet, et Jacques-Nicolas de Fleuriot de La Freulière (1738-1824), face aux forces républicaines commandées par les généraux René François Lecomte (1764-1793), et François Séverin Marceau-Desgraviers.

 

Bataille de Chantonnay

Bataille de Chantonnay

 

– Le 6 : l’armée de Mayence, commandée par Kléber, fait son entrée à Nantes.

– Le 10 : 3ème bataille de Port-Saint-Père.

 

Victoire de l’armée républicaine commandée par Jean Baptiste Camille de Canclaux  et Jean-Baptiste Kléber, face à l’Armée catholique royale placée sous les ordres de Louis-François Charles Ripault de La Cathelinière (né en 1768- guillotiné à Nantes le 2 mars 1794).

– Le 14 : bataille de Vrines ou 2ème bataille de Thouars.

Victoire de l’armée républicaine commandée par Louis Emmanuel Rey (1768-1846), face aux forces royalistes placées sous les ordres de Louis de Lescure.

– Le 17 : la Terreur vote la « Loi des suspects ».

Cette loi, votée par les Montagnards de la Convention, a pour but d’établir un système qui doit permettre d’arrêter un maximum de réactionnaires. Elle marque un net affaiblissement du respect des libertés individuelles, voire une « paranoïa révolutionnaire ». Les procédures judiciaires sont plus expéditives et les catégories de crimes contre-révolutionnaires sont augmentées. Sont ainsi désignés « suspects » ceux qui, par leur conduite, leurs relations, leurs propos ou leurs écrits, se sont montrés partisans de la tyrannie, du fédéralisme, et ennemis de la liberté. A ceux-ci, il faut rajouter ceux qui ne pourront justifier de leurs moyens d’existence et de l’acquis de leurs devoirs civiques ; ceux qui n’auront pu obtenir de certificat de civisme ; les ci-devant nobles qui n’ont pas constamment manifesté leur attachement à la Révolution, les émigrés, même s’ils sont rentrés, les prévenus de délits, même acquittés (…). L’application de ce texte prendra fin après la chute de Robespierre, le 9 thermidor an II (27 juillet 1794).

– Le 19 : Bataille de Torfou ou bataille de Tiffauges.

Bataille de Torfou Tiffauge

Bataille de Torfou Tiffauge

Victoire de l’armée catholique royale de Vendée, commandée par les généraux Maurice Gigost d’Elbée, Louis de Lescure, François Athanase Charette de La Contrie, Charles Augustin de Royrand (1731-1793) et Charles de Bonchamps, face aux forces républicaines placées sous les ordres de Jean Baptiste Camille de Canclaux, Jean-Baptiste Kléber,  Jean Baptiste Annibal Aubert du Bayet (1757-1797), Louis Antoine Vimeux (1737-1814), et Jean Fortuné Boüin de Marigny (1766-1793) .

Jean-Baptiste Aubert du Bayet

Jean-Baptiste Aubert du Bayet

– Le 20 : bataille du Pont-Barré (Saint-Lambert-du-Lattay).

Victoire des forces vendéennes commandées par les généraux Piron de La Varenne (1755-1794), et Pierre Duhoux de Hauterive, face aux troupes républicaines placées sous les ordres de Charles François Duhoux de Hauterive (1736-1799, propre oncle de ce dernier).

Le vieux Pont Barré

Le vieux Pont-Barré

– Le 21 : deuxième bataille de Montaigu.

Victoire de l’Armée catholique royale de Vendée placée sous les ordres de Louis de Lescure,  Charette de La Contrie et Jean-Baptiste Joly (1750/1760-1796), face à l’armée républicaine commandée par Jean-Michel Beysser .

– Le 22 : bataille de Saint-Fulgent.

Victoire des « Blancs » de l’armée catholique royale de Vendée commandée par les généraux Louis de Lescure, Charette de La Contrie et  Jean-Baptiste Joly (1750/1760-1796), face aux « Bleus » de l’armée républicaine placée sous les ordres du général Jean Quirin de Mieszkowski (1744-1819).

 

Bataille de Saint-Fulgent 1793

Bataille de Saint-Fulgent 1793

A suivre lire : « La Chute ».

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2 réponses

  1. sa' d heddy dit :

    c’était un voyage dans le temps et l’espace

  1. 27 février 2022

    […] 3             L’apogée […]

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