L’église de Romégas de La Tour d’Aigues

LES TÉMOINS DU PASSÉ

L’ÉGLISE NOTRE-DAME DE ROMEGAS DE

LA TOUR D’AIGUES

L’église Notre-Dame de Romégas de la Tour d’Aigues

Blason de La Tour d’Aigues

TYPE : église.

STYLE : roman et gothique.

NOM LOCAL : église Notre-Dame de Romégas.

Romégas vient du latin rumex : ronce. Au moment où elle apparaît dans les textes, en 1096, l’Église était située à une centaine de mètres au nord du village, en pleine campagne.

CULTE : catholique.

ÉPOQUE : Moyen Âge.

ANNÉES DE CONSTRUCTION : l’Église est attestée dès 1096. Aujourd’hui, de l’édifice du XIème siècle, il ne reste plus rien.

Plus tard, à partir du XIIIème siècle, l’église sera construite sur la place du village. Elle fait alors partie d’un prieuré qui appartient à l’ordre des chanoines réguliers de Saint Ruf d’Avignon.

PÉRIODES DE CONSTRUCTION : XIIIème, XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles.

ÉTAT DE CONSERVATION : au cours des siècles, l’église a fait l’objet de nombreux travaux de remaniements.

PROTECTION :  classement par arrêté sur la liste des Monuments Historiques le 5 décembre 1984.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

COMMUNE : La Tour d’Aigues.

DÉPARTEMENT : Vaucluse.

RÉGION : Provence-Alpes-Côte d’Azur.

LOCALISATION

L’église Notre-Dame de Romégas

L’église Notre-Dame de Romégas se situe sur la commune de La Tour d’Aigues, dans le département du Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

LA TOUR D’AIGUES

Le château de La Tour d’Aigues

La Tour-d’Aigues est une commune française située dans le département du Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Située au sud du Grand Luberon, à 5 km de Pertuis, La Tour d’Aigues est la capitale du Pays d’Aigues (vallée qui s’étend de la Durance au Mourre Nègre, et de Lourmarin aux collines de Beaumont-de-Pertuis).

Les communes voisines sont Ansouis, Grambois, La Bastidonne, La Motte-d’Aigues, Mirabeau, Pertuis, et Saint-Martin-de-la-Brasque.

En 2022, la population de La Tour d’Aigues s’élevait à 4375 habitants, les Touraines et les Tourains.

ESCAPADES VAUCLUSIENNES

L’église Notre-Dame de Romégas et le château de La Tour d’Aigues se trouvent à 6,6 km de l’église Notre-Dame de Beauvoir de Grambois, à 16,4 km de L’église Saint-Étienne de Cadenet se trouve à 20, 2 km du château de Lourmarin, à 38,1 km de l’abbaye Saint-Hilaire, à 46,2 km de Saint-Saturnin-lès-Apt, à 52, 2 km de l’Abbaye Notre-Dame de Sénanque, à 54,3 km de Pernes-les-Fontaines, cité médiévale, à 61 km de l’église Notre-Dame-du-Lac du Thor,  à 63,7 km du château de Thouzon, à 65,6 km des Tours sarrasines de Venasque, à 66,2 km du baptistère de Venasque, à 70,3 km de la Tour Ferrande à Pernes-les-Fontaines, à 88,6 km du château du Barroux, à 96,7 km du Théâtre antique d’Orange, à 97,7 km de l’arc de Triomphe d’Orange, à 123 km du théâtre de Vaison la Romaine,  du site antique de Vaison la Romaine, et de la cathédrale Notre Dame de Nazareth de Vaison la Romaine, et à 151 km du château des Adhémar. (Sources Google Maps).

LA TOUR D’AIGUES, HISTORIQUE

L’église Notre-Dame de Romégas

Érigée sur la place du village à partir du XIIIème siècle, l’église se dresse sur l’emplacement d’un ancien temple primitif romain.

La première mention connue de l’église se trouve dans une bulle du pape Urbain II datant de 1096. Un prieuré est attesté depuis le XIème siècle. Il est rattaché aux chanoines réguliers de Saint Ruf d’Avignon (Saint Ruf serait le 1er évêque d’Avignon).

PRÉHISTOIRE

Deux stations Néolithiques ont été fouillées sur la commune. On a mis au jour des vestiges sur deux sites :

– sur la station du Rougas, on a découvert des haches et herminettes.

– de la station de la Gassaude, on a mis au jour des outils et des armes similaires (telle une hache de bronze).

ANTIQUITÉ

Un autel votif en marbre blanc, dédié à Mars Belado, permet d’indiquer la présence d’un lieu de culte lors de la colonisation romaine.

MOYEN ÂGE

Les « Turris » (tours de défense d’un camp fortifié) étaient la propriété d’un certain Béranger, vicomte d’Avignon.

C’est en 1002, puis en 1018 que l’on trouva les plus anciennes attestations d’une « Turris ». Ce nom fut confirmé au cours du XIIIème siècle, puisqu’en 1253 apparurent « el castell de la Turre de Aquis » et « in Castro de Turri ».

En 1240, ce lieu devint la possession des comtes de Forcalquier ; puis vers la fin du XIIème siècle, il passa, par mariage, à la maison de Sabran, et en 1410, aux Agoult.

Du XIIème au milieu du XIVème siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possédait une église qui fut église paroissiale et prieuré.

En 1331, le chevalier Guillaume de Sabran était viguier de Marseille.

Le Viguier était, dans le sud de la France, un officier royal d’administration et de justice.

En 1337, Ermenganus de Sabran (viguier de Marseille) était originaire de La Tour d’Aigues, dont il était le seigneur.

Les templiers possédaient une maison à La Tour-d’Aigues (un établissement secondaire qui dépendait d’une commanderie).

En 1390, Raymond VIII de Turenne (le « Fléau de Provence ») dévasta le bourg qui fut partiellement détruit. Les épidémies vinrent s’ajouter à la guerre, et La Tour-d’Aigues se dépeupla.

Raymond de Turenne, capitaine des Armes du Comtat Venaissin et capitaine pontifical en Italie, est surtout connu par la guerre et les pillages qu’il entreprend en Provence, dans les Baronnies, et en Valdaine, aux portes de Montélimar.

En 1410, cette crise profita en particulier à Fouquet d’Agoult (un familier du roi René qui ajouta à son territoire le Tourel, La Bastidonne, Saint-Martin-de-la-Brasque, et Cabrières-d’Aigues).

RENAISSANCE

En 1503, Raymond d’Agoult (fils de Fouquet d’Agoult) mourut sans héritier. Ses fiefs passèrent à la branche féminine de la famille.

Sa sœur Jeanne épousa Antoine de Bolliers (vicomte de Reillanne, et noble de Centallo). Afin de valoriser les terres, celui-ci fit venir des paysans de ses domaines du Piémont ; il favorisa ainsi l’implantation de familles vaudoises dans la région.

Le Valdéisme (Vaudois) : thèse religieuse de Pierre Vaudès (ou Valdo,1140-1206, originaire de Lyon), qui fut condamnée en 1184 par le pape Alexandre III.

Antoine de Bolliers fit construite un fastueux château (François 1er y passa une nuit)

Jeanne et Antoine de Bolliers eurent un fils, François, qui épousa Mérite de Trivulce, originaire du Piémont. Lors du Massacre de Mérindol, celle-ci fut connue comme la « Dame de Cental ».

Le massacre de Mérindol fut un événement survenu au printemps 1545, dans le massif du Luberon, ordonné par le parlement d’Aix contre les Vaudois du Luberon …

En 1545, les Guerres de Religion causèrent des ravages très sévères à La Tour-d’Aigues.

En 1579, Catherine de Médicis et sa cour séjournèrent au château.

En 1584, la seigneurie passa aux Agoult de Sault.

Aux XVIème et XVIIème siècles, le fief devint la propriété des Lesdiguières.

En 1617, un certain Villeroy posséda le fief pour une courte durée.

Enfin, les Bruny, ou « Bruni » (riches négociants marseillais), devinrent les seigneurs de La Tour-d’Aigues, mais furent peu estimés de la population.

Jean-Baptiste Bruni, un passionné de sciences, installa des cabinets d’histoire naturelle dans le château.

Entre 1630 et 1631, la population de La Tour-d’Aigues fut décimée par la peste.

En 1750, Jérôme Bruni (petit-fils de Jean-Baptiste Bruni et président à mortier du Parlement) transforma le château en musée.

Sous l’Ancien Régime français, les présidents à mortier étaient, au sein des parlements, des présidents de chambre.

Il reçut notamment dans ses murs la collection conchyliologique (étude des mollusques à coquilles), d’Antoine Joseph Dezallie.

En 1782, le château fut incendié accidentellement.

En 1792, les Révolutionnaires le ravagèrent définitivement.

Le 12 août 1793, le département de Vaucluse fut créé. La Tour d’Aigues comptait alors 2 296 habitants.

L’ÉGLISE NOTRE-DAME DE ROMEGAS

Les quatre travées de la nef, l’abside orientale et la chapelle à droite du chœur du bâtiment actuel, remontent au XIIIème siècle, et sont de style roman. L’église au fil des siècles a été plusieurs fois agrandie.

Au milieu du XVIème siècle, les chapelles latérales, au Nord, sont aménagées.

Au début du XVIIème siècle, trois nouvelles chapelles latérales sont créées. Au Sud, une cinquième travée et un porche d’entrée voient le jour.

Enfin, entre 1790 et 1708, un massif trilobé abritant un nouveau chœur, surmonté d’une coupole, est dressé à l’Ouest. Il remplace la dernière travée de la nef et le porche d’entrée construit depuis peu. Ce rajout, de style baroque, s’accompagne du déplacement du maître autel à l’Ouest. L’entrée se fait désormais par une porte percée, à l’Est, au milieu de la belle abside romane ainsi éventrée.

Cependant, depuis 1961, l’église a retrouvé son orientation primitive, et le chœur a été replacé dans l’ancienne abside romane restaurée.

L’intérieur abrite de nombreuses œuvres d’art, en particulier une « Mise au tombeau » (groupe sculpté de huit personnages, en pierre, polychrome) datant du début du XVIème siècle, et une chaire en bois sculpté de la fin du XVIIème siècle, récemment restaurées. D’autre part, on distingue plusieurs retables baroques, des tableaux et des statues dignes d’intérêt.

Enfin, en 2013-2014, la grande opération de restauration et de consolidation, menée sous la conduite des architectes des Monuments Historiques, a permis de restituer les toitures, le clocher ainsi que l’extérieur de l’église. L’intérieur a fait l’objet de travaux de consolidation, et une probable restauration rapide des chapelles est espérée…

Aujourd’hui, l’entrée principale s’effectue par la première chapelle latérale, côté sud, en passant sous un petit porche puis en empruntant un escalier.

L’EXTÉRIEUR

L’église Notre-Dame de Romégas de la Tour d’Aigues

VUE GÉNÉRALE

LE CLOCHER

Le clocher actuel date de 1650. Il a été restauré en 2014. Il est depuis couronné d’un pyramidion. Ses trois cloches sont positionnées dans une structure de forme carrée, percée sur chaque face.

LA CRYPTE

La crypte a été créée en 1980.

L’INTÉRIEUR

Plan de l’église Notre-Dame de Romégas

LA NEF

L’intérieur de l’église renferme des trésors incroyables, comme une chaire construite au XVIIème siècle, en bois naturel, représentant l’Assomption de la Vierge. Que ce soit l’autel de style néo-roman ou le retable raffiné du milieu du XVIIème siècle, en passant par un tabernacle à ailes, polychromé et doré, ou par le groupe sculpté en calcaire tendre datant du XVIème siècle, l’inventaire est fabuleux. Le visiteur peut admirer également de nombreuses peintures et autres statues, reflétant le savoir-faire artistique de jadis.

L’ABSIDE EN CUL DE FOUR

LA CHAIRE

LES FONTS BAPTISMAUX

LE CHRIST DE « CIMABUE »

A l’intérieur de la chapelle des fonts baptismaux on peut admirer un crucifix qui ressemble étonnamment à celui de « Santa Croce » de Florence, signé de l’artiste « Cimabue ».

Le Crucifix de Santa Croce est un grand crucifix peint a tempera et or sur bois, réalisé vers 1272-1288 par Cimabue. Il est exposé au Musée de l’Œuvre de Santa Croce de Florence.

LE CHEMIN DE CROIX

LE MOBILIER

Le mobilier est riche et varié ; on trouve un orgue, plusieurs tableaux (dont celui de « La Sainte Famille », du XVIIème siècle, attribué au peintre napolitain Pacecco de Rosa), le groupe sculpté de la « Mise au tombeau du Christ » », ainsi que plusieurs retables.

LES VOÛTES ET LA COUPOLE

LES CULOTS DE VOÛTES

LES VITRAUX

LES CHAPELLES

 

LA CHAPELLE DU ROSAIRE

LA CHAPELLE DU SAINT SÉPULCRE

LA CHAPELLE SAINT CHRISTOPHE

LA CHAPELLE SAINT JOSEPH

LA CHAPELLE SAINT ROCH

AUTEL STYLE NEO-ROMAN

TABLEAU DE LA DESCENTE DE CROIX

Sources :

Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs, affichés sur le parcours du site à l’attention du visiteur.

Mes photos

Photos publiques Facebook

https://luberon.fr/tourisme/les-sites-touristiques/monuments/annu+eglise-notre-dame-de-romegas+1803.html

https://www.sud-luberon-tourisme.fr/patrimoine-culturel/eglise-notre-dame-de-romegas/

https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00082176

https://photos-eglises.fr/PACA/84/TourAigues/Eglise/eglise.htm

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Tour-d%27Aigues

https://provence-alpes-cotedazur.com/que-faire/culture-et-patrimoine/lieux/eglise-notre-dame-de-romegas-la-tour-daigues-fr-2875731/

https://www.provence7.com/a-a-z-des-articles/la-tour-daigues-a-visiter-84/

 

 

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