L’Agora romaine d’Athènes

LES TÉMOINS DU PASSÉ

ANTIQUITÉ

L’AGORA ROMAINE D’ATHÈNES

L’Agora romaine d’Athènes

NOM : Agora.

A l’époque classique, l’Agora était la place publique, le centre administratif, religieux et commercial de la cité. L’agora était le principal espace public des villes grecques antiques et le siège de l’assemblée du peuple. Il était doté souvent de portiques, de temples, et de statues.

TYPE : fouilles archéologiques.

STYLE : architecture romaine et hellénistique.

ÉTAT : ruines, vestiges.

CONSTRUCTION :

l’Agora antique fut construite au VIème siècle av. J-C.

– l’Agora romaine fut construite entre les années 19 et 11 av. J.-C. à la demande de l’empereur Auguste. Elle a par la suite été agrandie sous le règne de l’empereur Hadrien.

Il ne faut pas confondre l’Agora Romaine, construite au 1er siècle apr. J.-C. par les Romains, et l’Agora Antique (bien plus ancienne, qui date elle, du VIème siècle avant J.-C).

DESTINATION INITIALE : ancienne place publique d’Athènes.

DESTINATION ACTUELLE : Après avoir été fermée pour restauration de 2010 à 2017, l’Agora est ouverte au public depuis août 2017 en tant qu’espace culturel.

DIMENSIONS : A l’époque, l’Agora était un vaste espace rectangulaire de 111m x 98m comprenant un ensemble de « stoas » abritant des boutiques, de nombreux commerces, un marché et des latrines publiques.

ÉPOQUE : Classique.

LIEU DE CONSTRUCTION :. L’Agora Romaine est située au nord de l’Acropole d’Athènes, dans le charmant quartier de Plaka, et proche de l’Agora antique.

PROTECTION : l’Acropole d’Athènes est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987. C’est actuellement l’un des sites touristiques les plus visités du monde.

PROPRIÉTAIRE : la Grèce.

RÉGION : péninsule de l’Attique, à l’extrémité sud-est de la Grèce centrale.

VILLE : Athènes.

PAYS : Grèce.

ATHÈNES

Athènes est la plus grande ville, ainsi que la capitale de la Grèce. En 2011, sur une superficie de 39 km2, elle comptait 664 046 habitants intra-muros.

Son aire urbaine, le Grand Athènes (qui comprend notamment le port du Pirée) en compte plus de 4 millions.

Berceau de la civilisation occidentale, Athènes est dotée d’un riche passé. La ville est aujourd’hui le cœur politique, économique et culturel de la République hellénique. La plupart des institutions, comme le Parlement, la Cour de cassation et le siège du Gouvernement, se trouvent dans la capitale.

L’Agora Romaine se situe au Nord de l’Acropole d’Athènes. Le site se trouve à 122 km de Mycènes, à 140 km du Port de Nauplie, à 141 km du théâtre d’Epidaure, à 292 km d’Olympie, et à 503 km de Thessalonique (sources Google Maps).

LES PÉRIODES DE L’HISTOIRE DE LA GRÈCE ANTIQUE

Armure complète comprenant casque, cuirasse, verges, bouclier et lance. Matériel de transport suspendu aux lances. Acropole de Mycènes, XIIe siècle avant J.-C. Style mycénien, de la « Maison du Cratère des guerriers ».

ÉPOQUE ARCHAÏQUE

L’époque archaïque est une période historique qui précède l’époque classique et succède aux âges obscurs. Ses limites chronologiques et sa définition précise diffèrent selon les spécialistes. Son début est situé quelque part au VIIIème siècle av. J.-C. (entre 800 et 700 av. J.-C.), ce qui représente la date présumée des premiers jeux olympiques antiques. On retient souvent 776 av. J.-C. comme point de repère, sa fin étant souvent située à l’époque des Guerres médiques (490 av. J.-C. – 479 av. J.-C).

ÉPOQUE CLASSIQUE

L’époque classique est une période de l’histoire de la Grèce antique qui se situe entre l’époque archaïque et l’époque hellénistique. Elle correspond à la majeure partie des Vème et IVème siècles av. J.-C. ; c’est-à-dire, chronologiquement, depuis la victoire grecque de Salamine contre les Perses, en 480 av. J.-C., jusqu’à la mort d’Alexandre le Grand en 323 av. J.-C.

ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE

L’époque hellénistique est une période chronologique de l’histoire antique de la Grèce antique. Elle représente une ère de l’histoire, mais également de celle des autres civilisations qui sont alors dominées par des dynasties d’origine gréco-macédonienne (Égypte, Phénicie, Mésopotamie, Perse, etc.). L’époque hellénistique s’étend de la fin de l’époque classique (soit à la mort d’Alexandre le Grand, en 323 av. J.-C.) à la défaite de Cléopâtre VII à la bataille d’Actium (en 31 av. J.-C.) et son suicide l’année suivante. Cet événement marque l’aboutissement de la domination romaine sur le monde grec.

DOMINATION ROMAINE

La période de domination romaine en Grèce s’étend conventionnellement de 146 av. J. -C. (après la mise à sac de Corinthe par Lucius Mummius Achaicus), jusqu’à la reconstruction de Byzance par Constantin Ier et sa proclamation en tant que seconde capitale de l’Empire romain, en 330 après. J. -C.


1 – L’AGORA ANTIQUE

L’agora antique

L’Agora antique d’Athènes était dans l’Antiquité le centre de la vie sociale, politique et commerciale de la cité.

C’est en ce lieu que se tenaient des réunions et des débats politiques, des élections, des fêtes religieuses, du négoce, ainsi que des spectacles théâtraux et des compétitions sportives.


C’était un vaste espace ouvert, entouré de divers bâtiments publics, qui avait des activités très diverses. On y trouvait :

Un centre administratif : l’Agora était l’endroit où les citoyens se rassemblaient pour discuter des lois et de la politique de la ville.

Un espace sacré : en ce lieu se trouvaient les temples consacrés aux Dieux de l’Olympe.

Un centre d’activités commerciales : le cœur de la ville était un lieu privilégié où les citoyens athéniens échangeaient et négociaient en faisant du troc.

L’entrée principale est située au sud-ouest de l’Agora : c’est la porte d’Eurysacès.

Parmi les autres édifices principaux de l’Agora, on peut citer la bibliothèque de « Pantainos », l’église des Saints-Apôtres, la fontaine d’« Hermès », ou encore le « bouleutêrion » (lieu où les notables de la ville de l’Assemblée législative d’Athènes se réunissaient pour débattre de la politique). On trouvait aussi des infrastructures liées à la vie quotidienne des citoyens, comme des bains publics, des fontaines et des ateliers artisanaux.

L’AGORA, UN COMPLEXE ENFOUI…

Entre 1859 et 1912, les premières fouilles débutèrent dans le périmètre de l’Agora.

Afin de permettre la construction d’un chemin de fer alentours, on a excavé un profond fossé, et d’importants vestiges de sculptures furent mis au jour.

Plus tard, pour sortir entièrement l’Agora de terre, différentes fouilles furent réalisées. Par nécessité, plus de 360 ​​maisons modernes durent être démolies. Après avoir complètement fouillé la zone, la « Stoa d’Attale » fut reconstruite ; aujourd’hui, elle sert de musée de l’Agora antique d’Athènes.

« Stoa » est le terme grec pour désigner un portique, c’est-à-dire un bâtiment, ou la partie d’un bâtiment, couvert, fermé à l’arrière par un mur plein, et ouvert en façade par une colonnade.


LE MUSÉE DE L’AGORA ANTIQUE

L’agora antique

Fondé en 1957 dans la « Stoa d’Attale », c’est un bâtiment rectangulaire doté d’une série de colonnes. C’était dans l’Antiquité un cadeau du roi de Pergame.

Les expositions du musée arborent différents objets mis au jour lors des fouilles effectuées dans la zone de l’Agora antique. On y trouve des objets en céramique, des bijoux, des armes, ou encore des pièces de monnaie.

LE TEMPLE D’HÉPHAÏSTOS

Le Temple d’Héphaïstion

HÉPHAÏSTOS

Héphaïstos (ou Héphaestos) est, dans la religion grecque antique, puis dans la mythologie grecque, le dieu du feu, de la forge et de la métallurgie.

Il est selon les sources, le fils d’Héra et de Zeus, ou d’Héra seule. Il est couramment symbolisé sous les traits d’un forgeron boiteux, mais c’est avant tout un inventeur divin et un créateur d’objets magiques. Dès Homère, son nom est utilisé pour désigner le feu.

Il est assimilé par les Romains au dieu Vulcain.

Érigé entre 460 et 415 av. J.-C., le Temple d’Héphaïstos est l’un des temples les mieux conservés de l’Antiquité.

Également connu sous le nom d’Héphaïstéion et d’Athéna Ergané, c’est un temple dorique périptère hexastyle. Il est situé au nord-ouest de l’Agora d’Athènes, en haut de la colline appelée Colonos Agoraios.

Temple dorique périptère : entièrement entouré d’un rang de colonnes isolées du mur extérieur.

Hexastyle : façade dotée d’un portique de six colonnes.

Du VIIème siècle jusqu’en 1834, il servit d’église orthodoxe grecque dédiée à Saint-Georges.

Héphaïstos était le dieu de la métallurgie. Athéna Erganè était la déesse de la poterie et de l’artisanat en général.

Près du temple, il y avait de nombreux ateliers de potiers et de travail des métaux, d’où la dédicace du temple dédiée à ces deux divinités.

2 – L’AGORA ROMAINE

L’Agora romaine

L’Agora romaine est une ancienne place publique d’Athènes. Dans la Grèce antique, l’Agora représentait le marché central et le lieu où se rassemblaient les habitants d’une ville (le forum de la civilisation romaine). Cette vaste place était cernée d’une colonnade de marbre ionique, avec un « atrium » (cour, patio) entièrement dallé de marbre. Par les propylées de l’édifice (portes d’entrée), on pouvait accéder aux quartiers Est et Ouest de la ville.

Il y avait à Athènes deux Agoras attenantes mais différentes :

– l’Agora d’Athènes antique, qui remonte au VIème siècle av. J.-C.

– l’Agora Romaine, qui remonte à la domination romaine. Elle se situe un peu plus à l’est.

Toutes deux sont situées au nord de l’Acropole d’Athènes, dans le quartier actuel de Pláka, près de la place Monastiráki.

HISTORIQUE

L’Agora romaine

A partir de la conquête romaine de la Grèce, en 146 avant J.-C., Athènes fut sous la domination de Rome. Les bâtisseurs Romains créèrent un nouvel espace public plus moderne, plus grand, et plus adapté que la précédente Agora grecque antique. C’est l’empereur Auguste qui lança sa construction.

Avec le temps, l’Agora romaine fut transformée et agrandie à plusieurs reprises.

Au cours des invasions barbares du IIIème siècle après J.-C., elle subit des dégâts importants ; puis, au IVème siècle après J.-C., elle fut restaurée par l’empereur Constantin.

Au cours des siècles suivants, la vaste place sera peu à peu abandonnée pour devenir un banal quartier d’habitation.

Redécouverte au XIXème siècle, l’Agora romaine est aujourd’hui l’un des sites archéologiques les plus emblématiques d’Athènes.

LA PORTE D’ATHÉNA

La porte d’Athéna

La Porte d’Athéna est un imposant portique datant du IIème siècle après J.-C. Elle fut construite sous l’empereur romain Hadrien, en l’honneur de la déesse Athéna.

Elle se compose d’une grande arche de 18 mètres de hauteur, surmontée d’un fronton richement décoré.

La Porte d’Athéna Archegetis signifie littéralement « la porte d’Athéna la chef-guide », se rapportant au rôle de la déesse dans la vie de la cité.

Restaurée et reconstruite à plusieurs reprises au fil des siècles, la Porte d’Athéna demeure un exemple remarquable d’architecture romaine. Il représente l’un des monuments les plus symboliques de l’Agora romaine d’Athènes.

ATHÉNA

Reconstitution de la statue monumentale d’Athéna telle qu’elle pouvait être dans le Parthénon d’Athènes. Nashville, USA

Athéna est une déesse grecque antique et une des principales divinités des panthéons grecs (temples consacrés à tous les dieux). Ses pouvoirs concernent essentiellement la protection des cités et de la vie civique, la guerre, l’artisanat et les techniques. Elle est célébrée comme une déesse de la sagesse et de la raison.

Le temple d’Athéna Nikè

Fille de Zeus, elle est née en sortant de son crâne. Elle entretient avec son père des liens très proches, et l’assiste souvent dans son rôle de Dieu souverain.

Athéna est considérée comme la protectrice de plusieurs cités de Grèce, notamment Athènes, qui lui a vraisemblablement donné son nom. Elle y possède son principal lieu de culte (le Parthénon et le Temple d’Athéna Niké, qui se trouvent sur l’Acropole de la ville) et de ses fêtes, les Panathénées ; Athéna est vénérée dans tout le monde grec.

Le Parthénon

Athéna est généralement représentée comme une déesse armée, coiffée d’un casque et tenant une lance, revêtue de l’égide surmontée d’un masque de Gorgone (suscitant la terreur chez ses adversaires). Dans ses principaux symboles, on trouve la chouette et l’olivier, en particulier à Athènes qui les représentera sur ses monnaies.

Athéna portant l’égide frangée de serpents, hydrie attique à figures noires, v. 540 av. J.-C., Cabinet des médailles de la BNF.

Dans la mythologie grecque, l’ « égide » est l’arme merveilleuse d’Athéna, à la fois offensive et défensive. Elle est le symbole de sa puissance protectrice souveraine, qui fait d’elle une grande divinité bienfaitrice des cités et des héros.

Athéna a beaucoup influencé la créativité des poètes antiques. Elle occupe une place centrale dans les récits de la mythologie grecque. On relève ceux évoquant la Guerre de Troie : elle y joue un rôle important dans l’Iliade, où elle assiste les Achéens, et dans l’Odyssée, où elle est la conseillère divine d’Ulysse.

Athéna est la protectrice des héros : elle soutient Achille, Diomède, Persée, Héraclès, Bellérophon et Jason. Avec les femmes sa relation est ambigu ; elle se place le plus souvent du côté des hommes et du patriarcat. Toutefois, elle a aussi été interprétée comme une figure de femme combattive et puissante.

Chez les Romains, Athéna est assimilée à la déesse Minerve, qui possède la plupart de ses prérogatives, de ses mythes, et de son iconographie. C’est pour cette raison qu’elle est notamment connue en Occident.

Depuis l’époque moderne, Athéna est souvent utilisée comme une représentation de la sagesse, de la science, de la raison, et même de la liberté. C’est une des figures les plus connues de la mythologie grecque antique. D’ailleurs, son influence se retrouve souvent dans des œuvres de la culture populaire.


LA TOUR DES VENTS

La Tour des Vents

Elle fut construite vers l’an 50 avant J.-C. par l’astronome Andronicus de Cyrrhus. La Tour des Vents est octogonale et réalisée en marbre. Elle mesure près de 12 mètres de hauteur pour un diamètre de 8,40 mètres. Dans l’Antiquité, elle était utilisée à la fois comme cadran solaire et comme station météorologique.

Extérieur

La tour est décorée de reliefs représentant les huit vents. Chacun est figuré sous les traits d’un homme barbu, soufflant dans une direction différente. Les reliefs sont disposés en cercle autour de la tour, avec une représentation du dieu éolien, « Éole », au sommet.

Intérieur

LA MOSQUÉE FETHIYE

La mosquée « Fethiye »

Elle fut construite entre 1668 et 1670. La mosquée « Fethiye » (mosquée de la conquête) s’élève sur l’emplacement d’une ancienne église byzantine.

A la fin des années 1820, après l’indépendance grecque, elle fut réutilisée pour des usages variés, avant d’être restaurée dans les années 2010 et transformée en lieu d’exposition.

Elle présente un plan quadrilobé comprenant une salle de prière carrée. Sa toiture est composée de plusieurs coupoles de différents diamètres ; la coupole principale est soutenue par quatre colonnes. La mosquée affiche quatre semi-coupoles latérales, et quatre petites coupoles angulaires.

Sources :

Photos Éric Cheucle

Mes photos

Photos publiques Facebook

https://fr.wikipedia.org/wiki/Acropole_d%27Ath%C3%A8nes

https://fr.vikidia.org/wiki/Acropole

https://fr.wikipedia.org/wiki/Propyl%C3%A9es_(acropole_d%27Ath%C3%A8nes)

https://www.athenes.fr/agora-romaine

https://fr.wikipedia.org/wiki/Agora_romaine

https://vivreathenes.com/visiter-athenes-et-decouvrir-l-agora-romaine.html

http://monumentsathenes.com/agora-romaine

https://www.ulysses.travel/ancienne-agora-athenes/

https://www.athenes.fr/agora-antique

 

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