Les Témoins du Passé – le château abbatial du Monastier sur Gazeille
LES TÉMOINS DU PASSÉ
LE CHÂTEAU ABBATIAL
DU MONASTIER SUR GAZEILLE
ÉDIFICE : château.
TITRE COURANT : ancien château abbatial.
DATE DE CONSTRUCTION : 1364.
ÉPOQUE : Moyen Âge.
CAMPAGNE DE CONSTRUCTION : 2ème moitié du 14ème siècle, 16ème et 19ème siècles (sources Monumentum : fiche Mérimée).
PROTECTION : classé Monument Historique par arrêté du 28/02/1966.
SITUATION : Le Monastier-sur-Gazeille, Haute-Loire.
LOCALISATION : Auvergne-Rhône-Alpes (43), Le Monastier-sur-Gazeille, (Anciennement région de l’Auvergne).
PROPRIÉTAIRE : la commune de Le Monastier-sur-Gazeille.
MONASTIER SUR GAZEILLE
SITUATION
Le Monastier-sur-Gazeille est une commune française située dans le département de la Haute-Loire, en région d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Le village est situé à mi-parcours entre le bassin du Puy-en-Velay et les hauts plateaux du mont Mézenc, qui est le point culminant du Velay (1753m). Le bourg est à 950 m d’altitude ; c’est un village balcon qui s’étire sur plus de 2 km. Il domine la vallée de la Gazeille, affluent de la Loire.
Le château abbatial est situé au centre du village du Monastier-sur-Gazeille.
Cette petite cité de Haute-Loire abrite une magnifique église abbatiale du 11ème siècle. Son architecture est principalement romane et comporte des éléments gothiques. C’est l’une des plus belles représentations de l’art roman en Auvergne.
Lire : L’abbatiale Saint Chaffre du Monastier.
PRÉSENTATION
Le château du Monastier-sur-Gazeille est un château situé sur la commune du Monastier-sur-Gazeille, dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le Monastier était une ville fortifiée ; on suppose donc qu’un ouvrage défensif (un donjon) devait exister à ses débuts.
Le château a suivi les épreuves bouleversées de l’Histoire de la région.
Au 15ème siècle, durant la Guerre de Cent Ans, Le Monastier fut envahi par les Anglais. Après cette occupation étrangère, il fut décidé de la construction d’un château abbatial ; il sera incendié plus tard lors des Guerres de religion.
L’édifice sera remanié au 16ème siècle ; il servira de lieu d’habitation à la puissante famille des Sennecterre, qui lui donnera plusieurs abbés. Aujourd’hui, le château abrite le musée des Croyances populaires.
Cet ancien logis des abbés de l’abbaye, d’aspect massif, est construit en pierres basaltiques.
Il affiche quatre puissantes tours circulaires et, sur le mur sud, une petite tour d’escaliers avec la porte d’entrée. La porte de la tourelle d’escalier allie gothique et Renaissance.
HISTORIQUE
LA GUERRE DE CENT ANS.
En 1364, la région est en proie aux sévices de la terrible Guerre de Cent Ans. Des hordes de mercenaires désœuvrées sillonnent les routes à la recherche de nourriture et de butins. Ils s’emparent du village de Monastier et le mettent à sac.
Après l’occupation du village et afin d’assurer sa propre protection, l’abbé Jacques de Causans fait construire un premier château.
LA RENAISSANCE
En 1525, un incendie ravage le bâtiment et lui cause d’importants dommages. Le château est alors reconstruit par l’abbé Charles de Sennecterre, qui en profite pour aménager un logement plus confortable, avec l’installation de fenêtres à meneau par exemple. (Ces fenêtres, avec leur encadrement mouluré sur colonnettes prismatiques, modifieront la forteresse féodale en une habitation plus commode à vivre).
Le château perdurera sans modifications apparentes jusqu’au milieu du 16e siècle.
Vers 1550, des transformations seront apportées à la tour d’entrée. A l’intérieur, une cheminée et deux salles voûtées d’ogives sont les seuls vestiges intéressants.
A l’arrière de l’édifice se trouvaient des écuries ; sur la place du Vallat, une bâtisse réservée aux gardes, et une salle du conseil sur la zone bétonnée, à droite.
Entre 1782 et 1786, les tours seront arasées par l’abbé de cette période, afin d’y construire une toiture plus simple et plus économique. (Dans les années 1970, deux siècles plus tard, elles feront l’objet de travaux de restauration).
Araser : Mettre à un niveau commun en faisant disparaître les inégalités.
LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
Avec la fin de l’abbaye (tous les monuments religieux sont réquisitionnés en biens nationaux et cédés à des particuliers), le château devient propriété de la commune ; il sera utilisé simultanément comme caserne et comme prison.
En 1824, le premier étage sera transformé en classes et logement d’instituteur, et accueillera la première école communale de garçons.
LE CHÂTEAU RESTAURÉ
En 1953, le château fut menacé de démolition. La municipalité avait en projet d’y construire sur son site un groupe scolaire. Mais il n’en fut rien et l’édifice sera restauré 20 ans plus tard.
En 1984, les dernières classes scolaires sont remplacées par un musée municipal et l’école de musique.
Depuis 2012, le rez-de-chaussée est utilisé par l’association « L’œil de la Salamandre », qui y présente un incroyable et captivant Musée des Croyances Populaires.
Ce musée affiche d’une manière ludique des récits et légendes d’hier et d’aujourd’hui. On y trouve des fantômes, des lutins ou loups-garous, des sorcières et des guérisseurs ; à vous d’interpréter ces légendes populaires…
Elles ont été recueillies auprès des anciens du pays du Velay. Les récits, les contes et légendes fantastiques, la sorcellerie, les médecines paysannes et superstitions, et les croyances ancestrales de la société rurale y sont exposés. Le tout est illustré par les 200 personnages, figurines et peintures de Patrice Rey, qui reprennent vie grâce à ses créations plastiques et théâtrales. Splendide travail d’artiste !
Le reste du bâtiment est utilisé par les associations pour y pratiquer des activités socio-culturelles.
La cour du château accueille au mois d’août la plupart des concerts pendant le Festival des Cuivres du Monastier.
Sources : cet article repose en grande partie sur les détails et les explications fournis dans le guide pratique & touristique, en vente à l’Office de Tourisme, Place de Vallat, Le Monastier-sur-Gazeille.
Beau résumé des trésors d un village où j ai passé les vacances de mon enfance !! Qui me donna ce goût jamais tari des grands espaces et de La Liberté