Le baptistère Saint Jean du Puy-en-Velay

LES TÉMOINS DU PASSÉ

ANTIQUITÉ

LE BAPTISTÈRE SAINT-JEAN

DU PUY-EN-VELAY

Le baptistère Saint Jean

 

Blason du Puy-en-Velay

TYPE : baptistère.

CULTE : catholique.

NOM : baptistère Saint-Jean.

STYLE : préroman.

ÉPOQUE : paléochrétienne.

L’art paléochrétien (ou art et architecture primitifs chrétiens) est un art développé par les Chrétiens ou sous l’égide chrétienne entre l’an 200 et l’an 500. Il couvre une période s’étalant du règne de Justinien (482-565) en Orient, jusqu’aux invasions barbares au 6ème siècle en Occident, et à la conquête arabe (Omeyades) en Syrie, en Egypte et en Afrique du Nord. Avant l’an 200, il demeure très peu de vestiges artistiques qui puissent être qualifiés avec certitude de chrétiens. Ils sont pour la plupart apocryphes. Après l’an 500, l’art paléochrétien s’ouvre sur l’art byzantin et celui du haut Moyen Âge.

PÉRIODES DE CONSTRUCTION : fin du Vème – VIème siècles. Le baptistère a été construit au nord de la cathédrale, sur un site romain.

PROTECTION : classé sur la liste des Monuments Historiques de 1840.

ÉTAT DE CONSERVATION : Restauré au cours des VIIIème et IXème siècles (le décor sculpté a été complété par des stucs et des peintures). A partir du Xème siècle, les premières modifications structurelles et liturgiques furent réalisées. Des embellissements eurent lieu au XVIIIème siècle, et des restaurations au début du XXème siècle.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

COMMUNE : le Puy-en-Velay.

DÉPARTEMENT : Haute-Loire.

RÉGION : Auvergne-Rhône-Alpes.

SITUATION

Le Puy-en-Velay – Saint-Michel d´Aiguilhe

Le baptistère Saint-Jean est situé au Puy-en-Velay, dans le département français de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

LE PUY-EN-VELAY

Le Puy-en-Velay

Le Puy-en-Velay (anciennement Le Puy) est une commune française, préfecture du département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes. En 2020, sa population s’élevait à 18947 habitants : les Ponots et Ponotes, ou Aniciens et Aniciennes.

Elle se trouve à 17, 8 km de Monastier-sur-Gazeille, à 89,1 km de Mende, à 110 km de Valence, et à 127 km de Clermont-Ferrand (Sources Google Maps).

Lire:

le château abbatial du Monastier-sur-Gazeille

l’abbatiale Saint Chaffre du Monastier-sur-Gazeille

La statue de la pèlerine (Place du Plot au Puy-en-Velay) symbolise le départ officiel du chemin de Saint-Jacques

Capitale historique du Velay, la ville est célèbre pour sa fabrication de la « dentelle du Puy », la culture de la « lentille verte du Puy », et la production de « verveine du Velay ». Elle est aussi connue pour être le départ de la « Via Podiensis », un des quatre Chemins de Compostelle français.

LE CLIN D’ŒIL

LE BAPTISTÈRE SAINT-JEAN

Le baptistère Saint Jean

Cet édifice paléochrétien (du Vème au VIème siècle) comporte une abside ornée de cinq niches, encadrées de colonnes gallo-romaines. La partie inférieure de ses murs est constituée de grands blocs issus aussi d’un édifice antique.

La nef affiche deux travées : la première est couverte d’une voûte en berceau supportant une tribune et conserve des vestiges de fresques ; la seconde, dont la voûte a aujourd’hui disparu, semble apparaître comme une sorte de dôme hexagonal.

Sur la gauche, une niche abrite les fonts baptismaux. Au centre de la nef, on aperçoit la trace d’une piscine (peut-être les vestiges d’une époque où le baptême se faisait par immersion totale).


Le baptistère Saint-Jean est situé au nord-est de la cathédrale, à laquelle il est relié par le porche. Il fut utilisé comme baptistère pour les paroisses de la ville jusqu’à la Révolution.

En 2004, en vue de sa rénovation, il fut l’objet d’un programme de recherche. Les fouilles ont mis au jour les fondations d’un mur gallo-romain, ainsi que les vestiges d’un bassin baptismal.

Le baptistère Saint Jean

D’après les premiers résultats des recherches en cours, les soubassements et une partie des murs (l’abside et son toit, le chevet et les murs nord et sud de la première travée, généralement datés du Xème siècle) remonteraient à l’Antiquité, de la fin du Vème au début du VIème siècle.

Le baptistère Saint Jean

Les autres éléments du sanctuaire sont de modifications plus tardives (réalisées de l’époque romane à aujourd’hui).

Sa constitution affiche une abside semi-circulaire à chevet plat et une nef à deux travées.

La travée Ouest est dotée d’une tribune. On y accède par la façade sud (une porte, gardée par deux lions antiques, en indique l’entrée).

Le baptistère Saint Jean

L’étage est marqué par un enchaînement d’arcatures aveugles et de baies en plein cintre, tout comme la façade Nord.

La façade Est se distingue par une grande baie centrale bordée et surmontée d’arcatures aveugles. Dans son soubassement, on remarque une alternance de remplois gallo-romains en grand ou petit appareil.

Le baptistère Saint Jean

En architecture, le mot appareil (opus en latin) désigne la façon dont les moellons, les pierres de taille ou les briques sont assemblés dans la maçonnerie. On trouve aussi : petit, moyen et grand appareils.

L’abside est flanquée de deux paires d’absidioles recouvertes de voûtes en cul-de-four. Les arcs de tête sont soutenus par des colonnes antiques, en marbres colorés ou en granit peint, dotées de chapiteaux corinthiens en marbre blanc.

La voûte en cul-de-four de l’abside présente une arcature aveugle appuyée sur des colonnettes qui, en partie, sont des remplois antiques.

La travée Est de la nef est reliée à l’abside par un arc triomphal. Elle était jadis surmontée par une coupole à six pans. Elle fut détruite en 1428 par un tremblement de terre. Elle sera remplacée en 1546 par une voûte d’arêtes (cette dernière sera détruite en 1911, lors de travaux de restauration).

Cette travée possède au sud deux grandes baies, dont les analogues au nord sont murées.

Les murs latéraux, restaurés à l’époque romane, affichent dans leur partie inférieure des arcatures aveugles. Une niche, enchâssée dans l’arcature nord, abrite une cuve baptismale qui pourrait dater du XIIIème siècle.

La travée ouest est supportée par une voûte en berceau, et possède une tribune dotée de deux niches aménagées dans son mur ouest.

Tribune

Des recherches réalisées dans la travée ont mis au jour des arcatures aveugles, remontant au premier édifice primitif. Elles ont gardé des vestiges de leur décor de stucs et de peintures.

Une voûte en berceau couvrait jadis la tribune. Au XIVème siècle, ses parois étaient recouvertes d’un décor peint dont les scènes, rappelant la vie de Sainte Foy, se dégagent sur un fond clair en faux appareil.

La nef a cependant conservé des vestiges de fresques du XIème siècle, suggérant un édifice autrefois entièrement peint.

LE CLOÎTRE

Le cloître (œuvre remarquable du XIIème siècle) est de forme rectangulaire, et fut amplement restauré de 1850 à 1857. Son architecture est simple et majestueuse. Les quatre galeries sont voûtées d’arêtes ; la galerie jouxtant la cathédrale est plus ancienne.

Le cloître

Les plus beaux chapiteaux sont des représentations du style corinthien ; quelques-uns sont historiés, d’une facture moins adroite. On remarque surtout une splendide corniche, où l’inspiration imaginaire du Moyen Age a donné libre cours à un sens étonnant de la décoration. Sa galerie Ouest communique avec le porche de la cathédrale grâce à un passage fermé par une superbe grille romane.

A droite, sous le porche Saint-Jean, on trouve sur la gauche l’entrée du cloître (probablement débuté au milieu du XIème siècle).

Il s’appuie contre les trois dernières travées nord de la nef de la cathédrale, et présente un plan rectangulaire.

Ses galeries sont composées de cinq arcades au nord et au sud, neuf à l’ouest, et dix à l’est.

Des puissantes colonnes supportent les voûtes d’arêtes des galeries, leur donnant un aspect massif. Côté jardin, elles soutiennent des arcades où alternent claveaux de grès blanc et de roche volcanique sombre, dominés par une mosaïque multicolore de terre cuite.

Cette alternance de couleurs révèle l’inventivité des bâtisseurs romans, qui exploitaient les matériaux locaux selon l’esprit de la polychromie en usage au XIIème siècle.

Le cloître de la cathédrale du Puy-en-Velay est ouvert au public et administré par le Centre des monuments nationaux. En 2017, il a reçu plus de 30 000 visiteurs.

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Baptist%C3%A8re_Saint-Jean_du_Puy-en-Velay

https://www.brepols.net/products/978-2-503-57028-0

http://www.raymond-faure.com/Auvergne_Romane/Le_Puy_en_Velay_Baptist%C3%A8re_Saint_Jean.html

file:///C:/Users/mon%20pc/Downloads/DP%20Ensemble%20cath%C3%A9dral%20du%20Puy-en-Velay.pdf

http://le.puy43.free.fr/cathedrale.htm

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00092742/le-puy-en-velay-baptistere-saint-jean

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Puy-en-Velay

 

 

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