L’église Saint-Michel de la Garde-Adhémar
LES TÉMOINS DU PASSÉ
L’ÉGLISE SAINT-MICHEL DE
LA GARDE-ADHEMAR
TYPE : église. D’abord chapelle castrale (probablement au XIème siècle), puis église paroissiale (au début du XIIème siècle). La première mention de la présence d’une chapelle en ce lieu apparaît dans une bulle du pape Pascal II du 24 avril 1105.
STYLE : art roman provençal. Par son style, cette église appartient à l’école romane de Provence qui, par le jeu des conditions historiques, est apparenté à l’école Rhénane (la Provence faisait partie du Saint Empire Romain Germanique).
On trouve comme style d’architecture : des porches évoquant un arc de triomphe, des frontons triangulaires, des entablements à l’antique constitués d’une architrave, d’une frise et d’une corniche, des colonnes cannelées, des pilastres cannelés, des chapiteaux à feuilles d’acanthe, des bas-reliefs décorés de rinceaux et des triglyphes. On distingue également divers types de frises : des frises de feuilles d’acanthe, de rinceaux, de palmettes, d’oves, et de grecques (variante de la frise de méandres).
NOM LOCAL : église Saint-Michel.
VOCABLE : Saint-Michel.
CULTE : catholique.
RATTACHEMENT : au Moyen Âge, l’église dépendait de L’abbaye Saint Philibert de Tournus. En 1540, elle fut rattachée à la collégiale Saint-Sauveur de Grignan.
ÉPOQUE : Moyen Âge.
DÉBUT DE CONSTRUCTION : XIIème siècle.
ÉTAT DE CONSERVATION : restaurée entre 1849 et 1850 grâce à l’intervention de Prosper Mérimée (1803-1870), inspecteur général des Monuments Historiques de 1834 à 1860.
PROTECTION : classement sur la liste des Monuments Historiques en 1862.
PROPRIÉTAIRE : la commune.
COMMUNE : La Garde-Adhémar.
DÉPARTEMENT : Drôme.
RÉGION : Auvergne-Rhône-Alpes.
LOCALISATION
L’église Saint-Michel est une église romane située à La Garde-Adhémar, dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
LA GARDE-ADHÉMAR
La Garde-Adhémar est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
En 2021, sa population s’élevait à 2021 habitants, les Lagardiennes et les Lagardiens.
Son histoire est liée à celle de la famille d’Adhémar, qui lui a donné son nom.
Lire : le château des Adhémar
NOTRE SÉJOUR DRÔMOIS
L’Église Saint-Michel de la Garde-Adhémar se trouve à 2,3 km du Prieuré du Val des Nymphes de la Garde-Adhémar, à 6,6 km de Saint-Paul-Trois-Châteaux, à 10,1 km de l’Église Saint-Restitut, à 10,2 km de la Chapelle du Saint-Sépulcre de Saint-Restitut à 15,2 km de l’Église Sainte-Croix de la Baume-de-Transit, à 15,4 km du Château de la Baume-de-Transit, à 23 km du château de Puygiron, à 23,6 km de la chapelle Saint-Bonnet de Puygiron, à 31,5 km de la Basilique Sainte Anne de Bonlieu-sur-Roubion, à 34,9 km du Prieuré Saint-Félix à Marsanne et à 42,1 de la Tour-Donjon de Clansayes (Sources Google Maps).
HISTORIQUE
Cette ancienne chapelle castrale devint par la suite une église paroissiale. Elle dépendait au Moyen Âge de l’abbaye bourguignonne de L’abbaye Saint Philibert de Tournus.
En 1540, le pape Paul III la rattacha au chapitre de l’église collégiale de Saint-Sauveur de Grignan.
L’église que nous pouvons admirer aujourd’hui date de la seconde moitié du XIIème siècle.
Elle est constituée d’une nef de trois travées, flanquée de collatéraux. La dernière travée de la nef est dominée par une coupole sur trompe soutenant le clocher.
L’édifice est conçu avec une double orientation ; ses deux absides sont opposées : une à l’ouest, l’autre à l’est. C’est un agencement plutôt inaccoutumé dans la région, probablement une réminiscence de la tradition carolingienne du IXème siècle.
Les proportions et l’harmonie de l’édifice font référence à l’Antiquité ; sa décoration est simple et dépouillée.
Après la Révolution, l’église est dégradée ; elle doit faire l’objet d’une restauration.
C’est Prosper Mérimée (inspecteur des Monuments historiques) qui ordonnera sa remise en état.
En 1842, les travaux sont entrepris par l’architecte Questel. Celui-ci reprendra la toiture, ainsi que le second étage du clocher, qui ne possédait plus qu’un niveau (celui-ci avait été transformé en tour de guet pendant les Guerres de Religion).
L’église Saint-Michel a fait l’objet d’un classement sur la liste des Monuments Historiques en 1862.
Michel (ou Michael, ou Michaël) est un ange majeur (avec Gabriel et Raphaël notamment) dans les trois religions monothéistes que sont le Judaïsme, le Christianisme (dont le Catholicisme et l’Orthodoxie) et l’Islam. L’ARCHANGE SAINT-MICHEL Il est celui qui conduit les morts et pèse les âmes le jour du jugement dernier. Il combat le dragon (ou le diable). Il est juge et guide du salut des âmes pour l’Enfer ou le Paradis (allégorie symbolique de la victoire finale du Bien sur le Mal). C’est un Saint dit « Céleste ». C’est pour cette raison qu’il est le plus souvent installé au bout d’une flèche ou en hauteur (comme sur le Mont Saint-Michel, ou la cathédrale Saint Sauveur d’Aix en Provence). Ce vocable est très utilisé vers l’an Mil, puis au XIVème siècle, quand Saint Michel devient un symbole du combat contre l’ « église réformée protestante ». Saint Patron des chevaliers, on le représente le plus souvent en habit de soldat ou de chevalier ailé « sauroctone » (tueur de dragon) arborant une épée ou une lance, et tenant parfois un bouclier décoré d’une croix. Saint patron de la Normandie et de la France (ordre de Saint-Michel, avec également la Sainte Vierge dans son Assomption à partir de 1638, selon le vœu de Louis XIII), il est aussi le saint patron de l’Allemagne (avec Saint Boniface de Mayence), de la Belgique (après Saint Joseph), ainsi que de Bruxelles (il se retrouve d’ailleurs sur son blason). Depuis avril 2017, il est aussi le Saint patron de la Cité du Vatican (avec Saint-Joseph), selon la consécration du Pape François et selon le vœu du pape émérite Benoît XVI. Saint-Michel est désigné comme Saint par l’Église orthodoxe et l’Église catholique, et figure donc au calendrier ; il est célébré chaque année le 29 septembre.
Lire:
L’ÉGLISE SAINT-MICHEL
L’EXTÉRIEUR
LES FAÇADES ET LES CONTREFORTS
Au-dessus de l’abside occidentale, la façade, construite en pierre de taille, affiche dans sa partie haute une fenêtre représentant un bel exemple d’art roman provençal inspiré de l’antique. Cette fenêtre est encadrée de superbes colonnettes, et surmontée d’un fronton maintenu par des pilastres dominés de chapiteaux à feuilles d’acanthe.
La façade est décorée d’une magnifique frise romane, semblable à celle qui surmonte l’abside occidentale.
LE CLOCHER
Le clocher possède deux étages. Les arcades sont surmontées par une pyramide octogonale rappelant le style clunisien de l’édifice ; une réalisation due moines bénédictins.
Seul le premier étage conserve des éléments romans, le second étage et la pyramide octogonale qui le surmonte étant des ajouts néo romans du XIXème siècle, dûs à l’architecte Questel.
En 1849, il ne restait que le premier étage et la base du second.
LE CHEVET
Les deux absides sont opposées ; une disposition rare en France, qui ne se retrouve quasiment que dans les vieux monuments des bords du Rhin et de Basse-Saxe.
Le chevet est composé d’une triple abside construite en moellons. L’abside et les deux absidioles sont chacune dotée d’une fenêtre encadrée de pierre de taille.
Un modillon est un élément d’architecture servant à supporter une corniche, un balcon, ou un avant-toit. Il se présente sous la forme d’un petit bloc de pierre, taillé de façon fine ou grossière. A la différence du corbeau, celui-ci est sculpté. On trouve de nombreux modillons dans les églises romanes. La partie haute des structures de l’église Saint-Michel est construite en pierre de taille en moyen appareil, alors que la partie basse est construite en moellons. La pierre de taille est réservée aux encadrements des baies et aux chaînages d’angle. En architecture, le mot appareil (opus en latin) désigne la façon dont les moellons, les pierres de taille ou les briques sont assemblés dans la maçonnerie. On trouve aussi : petit, moyen et grand appareils.
L’INTÉRIEUR
LA NEF
L’artiste a représenté l’évêque du Puy, Adhémar de Monteil (1055-1098), légat pontifical à la Première Croisade, faisant chanter à ses Croisés le « Salve Regina », dont on pense qu’il est l’auteur.
A droite de l’entrée de l’église, on trouve un vestige d’autel païen votif gallo-romain. Il porte l’inscription « matris », qui signifie aux « déesses » mères. Dans la partie gauche de l’église, sous le monument aux morts, on distingue une table d’autel de sacrifice. Cet autel, mouluré sur ses quatre faces, a été découvert au « Val des Nymphes », où il a longtemps servi d’autel pour le culte catholique.
LE CHŒUR
LA COUPOLE OCTOGONALE
La dernière travée de la nef principale, du côté oriental, est dominée par une coupole à huit pans sur trompes coniques.
LA VOÛTE
LES COLLATÉRAUX
Les collatéraux sont voûtés en quarts de cercle et servent de contreforts.
NOTRE-DAME DE BON SECOURS
Dans la chapelle latérale nord, on distingue une statue romane très ancienne, du XIIème siècle. Au cours du XIXème siècle, elle prit le nom de Notre-Dame-du-Bon-Secours.
Cette effigie fut donnée en 1944 au père Girard, curé de la Garde Adhémar, par l’abbaye d’Aiguebelle. Classée Monument Historique en 1925, elle fut restaurée de 1988 à juillet 2000, date de son retour à l’église de la Garde Adhémar.
LES MARQUES DES TÂCHERONS
On découvre, disséminés sur les murs, des marques de tâcherons.
LA CHAPELLE DES PÉNITENTS
Sources :
Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs, affichés sur le parcours du site à l’attention du visiteur.
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Michel_de_La_Garde-Adh%C3%A9mar
https://monumentum.fr/monument-historique/pa00116951/la-garde-adhemar-eglise
https://histoiresduniversites.wordpress.com/2017/08/26/la-garde-adhemar-saint-michel/
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Garde-Adh%C3%A9mar
https://www.dromeprovencale.fr/patrimoine-culturel/eglise-romane/
https://cartepatrimoine.ladrome.fr/notice-4221