Le site archéologique de Mycènes
LES TÉMOINS DU PASSÉ
ANTIQUITÉ
LE SITE ARCHÉOLOGIQUE DE MYCÈNES
SITE : archéologique.
NOM : Mycènes (cité antique préhellénique de l’âge du bronze).
ÉTAT : vestiges, ruines (fouilles archéologiques).
ÉPOQUE : âge du bronze.
PÉRIODE : du XVème au XIIème siècle avant J. -C.
ORIGINES : Mycènes donna son nom à la civilisation mycénienne, qui se développa à partir de 1550 av. J.-C., en Grèce continentale.
PROTECTION : Avec l’indépendance de la Grèce, le site fut placé en 1837 sous la protection de la Société archéologique grecque.
Le site est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial depuis 1999. Il abrite les imposantes ruines de la ville qui dominait le monde méditerranéen oriental du XVème au XIIème siècle avant J.-C. Aujourd’hui, Mycènes est une petite agglomération paisible de Grèce.
RÉGION : le Péloponnèse.
PAYS : Grèce.
LOCALISATION
Mycènes est une cité antique préhellénique de l’âge du bronze située dans le Péloponnèse, sur une colline entre les monts Profitis Ilias et Zara, au nord-est de la plaine d’Argos.
Mycènes se trouve à 24,1 km du port de Nauplie, à 41,8 km de Corinthe, à 46,7 km du théâtre d’Epidaure, à 120 km d’Athènes, à 190 km d’Olympie, et à 615 km de Thessalonique (sources Google Maps).
EN BREF
Les ruines de Mycènes sont connues depuis l’Antiquité. Les premières fouilles ont eu lieu en 1841. Le site est soigneusement étudié depuis 1876, depuis les premières découvertes de l’archéologue allemand Heinrich Schliemann (1822-1890). Celui-ci est notamment connu pour être le découvreur de Troie et de Mycènes.
LA CIVILISATION « MYCÉNIENNE »
Au cours du IIème millénaire av. J.-C., Mycènes devient une cité majeure de la Grèce continentale, formant, avec les cités voisines, la civilisation appelée « mycénienne » par les archéologues et les historiens. Elle est entourée de fortifications en murs cyclopéens (assemblage de blocs de pierre énormes). Son apogée se situe entre les XIVème et XIIIème siècles av. J.-C.
UNE LENTE DISPARITION…
Entre la fin du XIIIème et le début du XIème siècle av. J.-C, Mycènes la puissante affiche (comme les autres sites de la civilisation mycénienne) plusieurs signes de destruction. Leurs causes font encore l’objet de débats : invasions étrangères, tremblements de terre, incendies, ou guerres. Après la mise à sac de la ville par Argos en 468 av. J.-C, Mycènes est devenue une cité de moindre importance ; elle se dépeuple, et ses fortifications sont démantelées.
ÉPOQUE ARCHAÏQUE L’époque archaïque est une période historique qui précède l’époque classique et succède aux âges obscurs. Ses limites chronologiques et sa définition précise diffèrent selon les spécialistes. Son début est situé quelque part au VIIIème siècle av. J.-C. (entre 800 et 700 av. J.-C.), ce qui représente la date présumée des premiers jeux olympiques antiques. On retient souvent 776 av. J.-C. comme point de repère, sa fin étant souvent située à l’époque des Guerres médiques (490 av. J.-C. – 479 av. J.-C). ÉPOQUE CLASSIQUE L’époque classique est une période de l’histoire de la Grèce antique qui se situe entre l’époque archaïque et l’époque hellénistique. Elle correspond à la majeure partie des Vème et IVème siècles av. J.-C. ; c’est-à-dire, chronologiquement, depuis la victoire grecque de Salamine contre les Perses, en 480 av. J.-C., jusqu’à la mort d’Alexandre le Grand en 323 av. J.-C. ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE L’époque hellénistique est une période chronologique de l’histoire antique de la Grèce antique. Elle représente une ère de l’histoire, mais également de celle des autres civilisations qui sont alors dominées par des dynasties d’origine gréco-macédonienne (Égypte, Phénicie, Mésopotamie, Perse, etc.). L’époque hellénistique s’étend de la fin de l’époque classique (soit à la mort d’Alexandre le Grand, en 323 av. J.-C.) à la défaite de Cléopâtre VII à la bataille d’Actium (en 31 av. J.-C.) et son suicide l’année suivante. Cet événement marque l’aboutissement de la domination romaine sur le monde grec. DOMINATION ROMAINE La période de domination romaine en Grèce s’étend conventionnellement de 146 av. J. -C. (après la mise à sac de Corinthe par Lucius Mummius Achaicus), jusqu’à la reconstruction de Byzance par Constantin Ier et sa proclamation en tant que seconde capitale de l’Empire romain, en 330 après. J. -C.
LES ORIGINES…
Les premières traces d’habitation sur le site remontent au IIIème millénaire av. J.-C. Selon la Mythologie Grecque, Mycènes fut fondée par Persée, et devint le royaume du roi Agamemnon (celui qui dirigea l’armée grecque lors de la Guerre de Troie).
Certains archéologues datent la création de la cité encore plus tard (vers 3500 av. J.-C), suite à des fouilles et des mises au jour sur le site de débris éparpillés datant du néolithique. Il est attesté aujourd’hui que Mycènes était dirigée par des Indo-Européens qui exerçaient l’agriculture et l’élevage vers 2000 av. J.-C. Des artefacts de cette période ont été découverts lors de fouilles.
À l’âge du Bronze-moyen, entre 1800 et 1700, les premiers enterrements dans des fosses (ou des tombes) débutèrent à l’ouest de l’acropole. La cité était alors une colline fortifiée entourée de hameaux.
Selon la mythologie grecque, Mycènes est fondée par Persée (fruit de l’union de Zeus et Danaé) à la suite de l’homicide accidentel d’Acrisios, roi d’Argos (dans le Péloponnèse). Alors que la cité d’Argos lui revient légitimement, Persée préfère la céder à Mégapenthès (neveu du défunt), et part fonder une nouvelle ville, qu’il baptise « Mycènes » (il la baptise ainsi soit par comparaison au pommeau de son épée, soit en allusion au champignon qu’il trouve sur place). Persée demande alors aux « Cyclopes » (géants nantis d’une force surhumaine et bâtisseurs de Tirynthe) de construire des remparts pour Mycènes. Pour les Grecs de l’époque classique, les larges blocs de pierre utilisés ne pouvaient avoir été assemblés que par ces géants, d’où leur nom de « murs cyclopéens ». Mycènes est le royaume d’Agamemnon, le héros de l’œuvre d’Homère, chef des Achéens lors de la Guerre de Troie. Homère la décrit comme chère à Héra (fille des Titans Cronos et Rhéa, et à la fois la sœur et la femme de Zeus) et « riche en or ». La richesse de la ville est en effet révélée dès l’Antiquité. Tisamène (dernier roi de Mycènes), le petit-fils d’Agamemnon, est vaincu par les Doriens, avec l’Héraclide Téménos à leur tête (les Héraclides sont les soixante fils d’Héraclès, et par extension ses descendants qui conquirent le Péloponnèse). Mycènes est incendiée et passe définitivement sous l’autorité de sa voisine Argos, dont Téménos est devenu le roi. Entre la fondation par Persée et l’arrivée des Héraclides, on compte six ou sept générations, ce qui correspond, selon l’archéologue George Mylonas, à la durée de l’existence de la Mycènes historique.
LA CITADELLE
Les vestiges de la citadelle de Mycènes ont été entièrement fouillés. Aujourd’hui, nous pouvons y voir le palais mycénien cerné par son enceinte cyclopéenne, ainsi qu’un grand nombre de tombes à fosse ou à coupole.
LE SITE
1 – Porte des Lionnes 2 – Grenier 3 – Cercle des tombes 4 – Maison de la Rampe – Maison du vase aux Guerriers – Grande Rampe – Chambre Hellénistique 5 – Maison de la citadelle 6 – Quartiers nord – Construction du versant Nord 7 – Entrée du palais (propylée) 8 – Palais des Atrides 9 – Mégaron 10 – Quartier des Artisans 11 – Maisons aux colonnes 12 – Bâtiment Delta 13 – Bâtiment Gamma 14 – Prolongement nord-est 15 – Cellier nord 16 – Poterne nord LES TOMBEAUX ROYAUX II – Tombeau d’Egisthe III – Tombeau de Clytemnestre IV – Second cercle royal (B) V – Fontaine Perseia VI – La maison du marchand d’huile VII – La tombe du Lion (tholos) VIII – « Treasury of Atreus » IX – Maisons du « Très Saint » (Panagia en Grec).
LA PORTE DES LIONNES, LA POTERNE ET LA CITERNE SOUTERRAINE
La Porte des Lionnes
Pour y accéder, il nous faut suivre et remonter le chemin cimenté. Cette porte était l’entrée de la forteresse.
L’enceinte cyclopéenne comporte deux entrées. La « porte des Lionnes » constitue l’entrée principale : elle est formée d’un « trilithe ». Le linteau est surmonté d’un triangle de décharge à encorbellement fermé par une plaque sculptée, représentant deux lionnes dressées de part et d’autre d’une colonne à chapiteau (c’est le plus ancien relief monumental d’Europe).
On peut se poser la question d’ailleurs : avec toutes les guerres qui ont dévasté le site de Mycènes, et malgré les siècles, comment ces Lionnes sont-elles toujours en place ? Seules leurs têtes en bronze ont, elles, disparu !
La Porte des Lionnes
Il s’agit de l’unique sculpture monumentale préservée de la civilisation mycénienne. L’ensemble remonte à 1250 av. J.-C. Une seconde porte (ou « poterne ») s’ouvre au nord de l’enceinte, elle aussi constituée d’un « trilithe », mais plus petite et sans décor sculpté.
La poterne
En archéologie, un « trilithe » désigne une structure composée de trois pierres ayant un caractère monumental.
Le mur a été construit en trois phases : la première date d’environ 1350 av. J.-C. Puis, au milieu du XIIIème siècle av. J.-C., la défense est étendue vers le sud et l’ouest. Enfin, vers 1200 av. J.-C, on découvre le renforcement et l’extension de la citerne et des entrepôts.
La citerne souterraine
VESTIGES DU PALAIS ROYAL
Le palais royal, accessible par un chemin très raide, est situé au point le plus élevé de la citadelle (l’acropole). Il en reste peu de vestiges, ayant été détruit dans un incendie et presque entièrement modifié.
Il est construit en terrasse au cœur de l’enceinte, selon un plan tripartite. Il se compose de trois pièces successives, deux vestibules, et d’un « mégaron », caractéristique les palais mycéniens.
LES CERCLES DES TOMBES
De nombreuses sépultures royales ont été découvertes à l’intérieur de deux cercles situés dans l’acropole. Deux grands cercles A et B, situés à l’ouest de la cité, recueillent de nombreuses tombes à fosse, surmontées d’une dalle ou d’une stèle sculptée en bas-relief ou en méplat. Ces sépultures recèlent un matériel funéraire extrêmement riche, composé de figurines de terre cuite, céramique, masques, vases et bijoux en or.
Les masques mycéniens (dont le fameux masque d’Agamemnon) étaient destinés à conserver, dans un moulage en feuille d’or, les traits et le souvenir des grands héros. On a découvert dans cinq de ces tombes 17 os de membres inférieurs, essentiellement d’hommes.
LE « TRÉSOR D’ATRÉE »
Le « trésor d’Atrée » est situé à l’extérieur de la citadelle. C’est l’un des monuments les plus impressionnants de Mycènes. Parfois appelé « Tombe », ou « Tombeau d’Agamemnon », c’est une tombe à « tholos » (constructions circulaires néolithiques) de l’époque mycénienne. Il fait partie d’un ensemble de neuf tombes à « tholos » bâties sur le site.
Le « trésor d’Atrée » est « l’exemple le plus abouti » de cette architecture ; c’est aussi la plus grande et la plus décorée des tombes à « tholos ».
On y accède par un long corridor à ciel ouvert, bordé de hauts murs. L’entrée de la tombe est une porte monumentale, surmontée d’un linteau constitué par deux blocs pesant chacun 12 tonnes. Ce linteau est lui-même surmonté d’un triangle de décharge obturé d‘une plaque décorée, identique au dispositif encore en place sur la porte aux Lionnes.
La salle funéraire circulaire, dite « Trésor d’Atrée » (haute de plus de 13 m et d’un diamètre de plus de 14 m), est coiffée d’une coupole composée de trente-trois assises, disposées en encorbellement. On y accède par un couloir de 36 m. de long et de 6 m. de large.
Sources :
Photos Éric Cheucle
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Myc%C3%A8nes
https://antikforever.com/mycenes/
http://passionsvoyages.free.fr/Grece/Villes/Mycenes.htm
http://www.histoire-fr.com/haute_epoque_archaique_3.htm