Le site antique d’Alba-la-Romaine
LES TÉMOINS DU PASSÉ
ANTIQUITÉ
LE SITE ANTIQUE D’ALBA-LA-ROMAINE
« ALBA HELVIORUM »
DÉNOMINATION : site archéologique d’Alba-la-Romaine.
TYPE : ruines antiques.
NOM COURANT : agglomération antique d’Alba Helviorum.
ÉTAT DE CONSERVATION : Vestiges, ruines.
PÉRIODE : antiquité (province romaine).
Haut-Empire : Gaule narbonnaise
Bas-Empire : Viennoise
ÉPOQUES : Gauloise et Gallo-romaine.
DATES DE CONSTRUCTIONS :
L’Agglomération : du 1er siècle avant J.-C au 4ème siècle après J.-C.
Le théâtre gallo-romain : IIIème siècle, IVème siècle (Gallo-romain).
PROTECTION :
L’Agglomération :
– Inscrite aux Monuments Historiques le 31/7/1986.
– Classée Monument Historique le 28/6/1989 et le 21/9/2006.
Le théâtre gallo-romain : classement par arrêté du 10 juillet 1959
PROPRIÉTÉ :
L’Agglomération : propriété de la commune, propriété privée, propriété du département.
Le théâtre gallo-romain : propriété du département.
COMMUNE :
Alba-la-Romaine est une commune française située dans le département de l’Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Son origine remonte à l’Antiquité, dont elle a conservé des vestiges que l’on peut visiter aujourd’hui sur le site archéologique.
Le site correspondait sans doute à la ville gallo-romaine d’Alba Helviorum, de nos jours Alba-la-Romaine.
DÉPARTEMENT : Ardèche.
RÉGION : Auvergne-Rhône-Alpes.
HISTOIRE:
On a connaissance, depuis plusieurs siècles, de la présence d’une occupation antique sur le territoire d’Alba. En retournant la terre, les vignerons ont régulièrement mis à jour différents objets : des pierres de tailles, des colonnes, des mosaïques, des conduites de plomb, des fragments de marbre, des monnaies et même des statues en bronze ou en pierre.
Ce n’est qu’en 1861 que sera attestée l’existence en ces lieux d’une ville antique : « Alba Helviorum ».
Alors que le Sud de la Gaule est déjà romanisé, une grande partie de celle-ci est encore indépendante et le sera jusqu’en 52 av J.C (guerre des Gaules). Pendant ce temps, des luttes armées existent entre tribus. Pour avoir combattu auprès des légions romaines contre les Gabales (peuple sous la protection des Arvernes), le chef Helvien Cabur (Caïus Caburus) recevra en 83 av J.-C, la citoyenneté romaine. Ses fils seront ostensiblement proromains ; l’un d’eux, Caïus Valerius Procillus, deviendra l’ami et interprète de César.
Les Helviens apparaissent dans l’histoire au Ier siècle av. J.-C, lors de la conquête romaine de la future Narbonnaise. Alba devient le chef-lieu de leur cité.
: trois impériales (la Gaule lyonnaise, la Gaule aquitaine et la Gaule Belgique) et une sénatoriale (la Gaule narbonnaise). Lugdunum fut désignée comme étant la capitale des Trois Gaules et le centre névralgique où siégeaient leurs gouverneurs. Le 1er août de chaque année (date anniversaire de la prise d’Alexandrie par Octave et aussi fête de Lug, dieu solaire gaulois vénéré sur la colline de Fourvière), un rassemblement des représentants des soixante nations gauloises (sanctuaire fédéral des trois Gaules) se tenait à Lugdunum.
Au IIème siècle av J.-C, la moitié sud de l’Ardèche (région du bas Vivarais) est occupée par un peuple gaulois, les Helviens. Ce territoire, tout comme le sud-est de la Gaule, passe alors sous l’autorité de Rome.
Vers 10 av J.-C, la cité d’Alba Helviorum prend son essor avec un développement urbain « à la romaine ».
Idéalement située, sa position stratégique (en bordure des voies de communication reliant la Vallée du Rhône aux Cévennes et au sud de la Gaule) favorise son essor, et Alba Helviorum devient la capitale du territoire des Helviens.
Le site archéologique d’Alba Helviorum est aujourd’hui le témoin de cette cité antique. Oubliée pendant plus de 1 500 ans, la capitale prospère et florissante des Helviens a ressurgi de terre, grâce au labeur des ouvriers viticoles.
Depuis octobre 2013, le « MuséAl » regroupe le site archéologique, le musée et un dépôt archéologique.
L’AGGLOMÉRATION ANTIQUE
La ville romaine fut conçue selon deux axes perpendiculaires, le cardo et le decumanus, qui forment le fondement du quadrillage de l’urbanisme romain. Aujourd’hui déblayé sur 150 mètres, le cardo se compose de blocs de calcaire dur (« marbre de Lussas ») d’une épaisseur d’environ 28 cm (on y distingue encore les traces des roues des charriots). La chaussée est large d’environ 5 mètres, sans compter les rebords. Elle recouvre un réseau d’acheminement de l’eau et un égout.
LE CENTRE MONUMENTAL
En suivant le cardo, on arrive au forum (quartier du palais). Il longe la façade ouest, qui est bordée par un portique d’une largeur de 4,60 mètres. On y trouve les vestiges d’une vingtaine de boutiques débouchant sur une place supérieure. On devait probablement vendre dans les échoppes toutes sortes d’objets, de la vaisselle en terre cuite (coupes, lampes votives aux décors surmoulés) et en verre.
Au IIème siècle de notre ère, cette voie fut dallée, sur toute sa longueur, de grands blocs de calcaire, encore visibles par endroits. Une vingtaine de boutiques bordait le cardo maximus à l’est. Certaines d’entre elles ont fait l’objet de fouilles, et ont fourni de nombreux renseignements sur les différents produits qui y étaient vendus (par exemple, des lampes à huile).
QUARTIER NORD « LES BAGNOLS »
Au nord de la cité, on trouve le quartier de « Bagnols », un centre d’habitation populaire et un lieu d’activités artisanales. Les maisons étaient construites en bois et en terre, donc des matériaux putrescibles.
Dans ce quartier se situe un sanctuaire gallo-romain important. Ce lieu de culte deviendra au cours du Ier siècle apr. J.-C. le sanctuaire du culte impérial (marquant ainsi l’allégeance des Helviens à l’empereur, et leur complète intégration à l’Empire romain). En 1992, on y a retrouvé la statue d’un empereur divinisé.
Le quartier est relié au centre monumental par une voie processionnelle, qui longe ensuite le centre monumental par l’est.
Dès le IIIème siècle, on note des traces d’abandon et de réemploi des pierres du sanctuaire, signalant un début de décadence et de déclin de la cité.
LE THÉÂTRE ANTIQUE
Au sud-est, à 150 mètres du forum (à l’est de la ville), on trouve le théâtre ; détail inhabituel, il est traversé par le ruisseau du Massacre. Seuls trois exemples de théâtres situés sur des cours d’eau sont connus dans le monde romain.
Il fut en partie déblayé en 1932 et 1935. Les fouilles ont révélé que son développement s’était fait en trois étapes successives.
PREMIÈRE ÉTAPE
Le théâtre primitif, de forme polygonale et de 50 mètres de diamètre, fut érigé avec des gradins en terre et des planches de bois sur la rive droite du ruisseau du Massacre. Il daterait de la fin du Ier siècle av. J.-C, et serait ainsi l’un des théâtres les plus anciens de la Gaule Narbonnaise.
Les premiers coups de pioches débutèrent durant l’entre-deux guerre avec un dégagement partiel, sous la direction du maire de la commune Franck Delarbre.
DEUXIÈME ÉTAPE
Une deuxième phase est commencée dès 1945, avec le concours des Antiquités historiques et du monde universitaire. Ces interventions se limitent sur le site de Saint-Pierre et du théâtre.
Le théâtre prend alors une forme semi-circulaire d’un diamètre de 68 mètres. Un passage sur le ruisseau, canalisé, est effectué.
TROISIÈME ÉTAPE
Une seconde phase de travaux date du début du IIème siècle. Le théâtre s’étend alors sur les deux rives du ruisseau. La cavea et l’orchestra occupent la rive droite, la scène franchit le ruisseau, et le mur de scène se dresse sur la rive gauche.
Sur la rive droite du ruisseau, il ne subsiste qu’un seul des quatre murs demi-circulaires et concentriques qui soutenaient les vingt-deux rangées de gradins de la cavéa.
On pénétrait dans celle-ci de l’extérieur par des passages voûtés (vomitoires) situés à l’arrière, et desservis par des galeries extérieures dont cinq ont été identifiées.
De l’orchestre où prenaient place sur des sièges d’honneur trois rangs de spectateurs privilégiés (notables), il subsiste plusieurs grandes dalles en demi-cercle.
Au pied des gradins se situe l’orchestra, qui marque une séparation avec l’estrade où évoluaient les acteurs. Elle a pris place sur un plancher de bois qui enjambe le ruisseau. Trois portes permettaient aux acteurs d’accéder aux coulisses. À l’arrière de ce mur, un jardin était entouré à l’ouest par un portique.
Sur la rive gauche on trouve le mur de scène (frons scaena). Il se dresse sur toute la hauteur du théâtre (12 mètres). Il était orné de colonnes corinthiennes et de niches où se trouvaient des statues.
Ce théâtre, dont le diamètre est de 68 mètres environ, pouvait contenir 3000 spectateurs. Il est aujourd’hui entièrement dégagé, sécurisé, et ouvert au public toute l’année.
La cavea : dans la Rome antique, la cavea (en latin : « creux ») désigne la partie d’un théâtre romain ou d’un amphithéâtre où se trouvent les gradins sur lesquels viennent s’assoir les spectateurs. L’entablement : en architecture classique, il désigne la partie supérieure de l’ordre antique, située au-dessus des chapiteaux et sous la toiture, comprenant l’architrave, la frise et la corniche. Le frons scaenae : mur de scène comportant généralement un décor sur trois niveaux de colonnes, des niches pour les statues, et des portes d’accès. Sa façade faisait face à la cavea et servait de décor au proscenium (scène) du théâtre. L’orchestra (lieu où danse le chœur) : espace plan, approximativement semi-circulaire dans les théâtres romains, compris entre la scène et les premiers gradins. Il désigne en architecture la partie du théâtre antique accueillant le chœur (chanteurs et musiciens). Le proscenium : avant-scène chez les Grecs. C’est la partie du théâtre antique où jouaient les acteurs, comprenant à la fois ce que nous appelons la scène et l’avant-scène. Le parascenium : chez les Romains, c’était une place derrière le théâtre où les acteurs se retiraient pour se changer. Le pulpitum (tréteaux, estrade, chaire, tribune). Il s’étend devant la scène. Surélevé par rapport à l’orchestra, le pulpitum présente aux spectateurs une petite façade architecturale. La Scaena : scène dans le théâtre grec. Elle désigne dans le théâtre romain les coulisses à l’arrière du mur de scène. Le style dorique : l’ordre dorique est le plus simple et le plus dépouillé des trois ordres d’architecture grecque. Les colonnes doriques se caractérisent particulièrement par leur chapiteau à échine plate (nue, sans décors), par leur fût rehaussé de 20 cannelures, et par l’absence de base (pour le dorique grec) ; la frise dorique est définie par ses triglyphes et ses métopes. Les vomitoires : du latin vomitere, sortir. Couloirs et galeries qui permettaient accès aux gradins.
A partir des années 80, le réaménagement du vignoble albain risquait de détruire le patrimoine antique encore enseveli.
Une nouvelle campagne de fouilles archéologiques se met alors en place avec l’intervention de plusieurs partenaires : l’État, la Région Rhône-Alpes, le Conseil général de l’Ardèche et la Commune. Elle a permis de dégager le centre monumental, le sanctuaire impérial ainsi que des zones d’habitation.
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Site_arch%C3%A9ologique_d%27Alba-la-Romaine
https://monumentum.fr/agglomeration-antique-alba-helviorum-pa00116620.html
https://monumentum.fr/theatre-gallo-romain-pa00116622.html
https://www.alba-la-romaine.fr/le-site-archeologique
https://vpah-auvergne-rhone-alpes.fr/ressource/les-oppida-de-jastres-vivarais
Le Site Art et Archaeologique de La Romaine — Alba-La-Romaine, (Brussels — Belfort), France, France / France site of Alba-La-Romaine | Brébeton Site of Le avec -sous des garanties d’assurance bancaire et de sécurité sociale en fonction dans la région de Flandres, Brittany (France). — Web Hosting Providers
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Erik Johansen – ShunRio Articles récents…How to follow your own path