La porte d’Arroux

 

 

LES TÉMOINS DU PASSÉ

ANTIQUITÉ

LA PORTE D’ARROUX

La porte d’Arroux

ÉDIFICE : porte d’entrée de la ville d’ «Augustodunum ».

STYLE : romain.

ÉTAT : vestiges.

LIEU DE CONSTRUCTION : Autun, « Augustodunum ».

STRUCTURE : arc.

ÉPOQUE : sous le règne d’Auguste.

PÉRIODE : dynastie Julio-claudienne.

Première dynastie impériale romaine régnant sur l’Empire romain entre 27 av. J.-C. et 68 apr. J.-C., entre Auguste et Néron.

DATE DE CONSTRUCTION : 15 av. J.-C.

La construction de la porte d’Arroux est très certainement contemporaine de celle de l’ensemble de l’enceinte d’ « Augustodunum », donc de l’époque augustéenne. Les avis des historiens divergent toutefois sur la période plus précise (début ou fin du règne d’Auguste).

PROPRIÉTAIRE : la commune.

DIMENSIONS :

De la porte principale :

– largeur :18,68 mètres.

– hauteur du portail :16 mètres.

– Largeur des grandes arches : 4,39 à 4,43 mètres.

De la galerie supérieure :

Largeur des petites arches : 1,65 à 1,67 mètre.

PROTECTION : classé Monument Historique en 1846.

La porte d’Arroux

COMMUNE : Autun, « Augustodunum ».

DÉPARTEMENT : Saône-et-Loire.

 

 

 

RÉGION : Bourgogne-Franche-Comté.

 

 

 

PRÉSENTATION

La ville d’Augustodunum disposait de quatre portes monumentales :

1 – La Porte d’Arroux

Située à l’extrémité nord du « cardo maximus », c’est l’une des quatre portes percées dans l’enceinte augustéenne d’ « Augustodunum ». Cette porte permettait de rejoindre la voie se dirigeant vers Langres.

La porte d’Arroux

Le cardo maximus est la voie d’axe nord-sud la plus importante d’une ville romaine.

On distingue sur chacune des deux grandes arches le logement du passage d’une herse. Les passages latéraux pour les piétons étaient probablement clos par des panneaux de bois.

La porte d’Arroux

2 – La Porte Saint-André

Située à l’Est, c’est une des deux portes sur les quatre d’ « Augustodunum » à être encore debout. Elle se situe à l’extrémité est du « decumanus maximus », et débouche sur l’antique voie vers Langres et Besançon.

La Porte Saint-André

Le decumanus est un axe est-ouest dans une ville romaine.

Les deux grandes arcades servaient au passage des chariots, tandis que sur le côté les deux petites arches larges de 1,20 m étaient réservées aux piétons. Cet ouvrage est coiffé d’une galerie composée de dix arcades, flanquées par des pilastres cannelés. Les dimensions générales de la porte sont de 15 mètres en hauteur et 19 mètres en largeur.

3 – La Porte Saint-Andoche.

Il ne reste plus rien de la Porte Saint-Andoche, excepté une tour de flanquement.

4 – La Porte de Rome.

Il ne reste plus rien de la Porte de Rome.

AUTUN (AUGUSTODUNUM)

Autun

Surnommée « la petite Rome de Bourgogne », Autun est une commune française du département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté. Située dans le parc naturel régional du Morvan, elle est la sous-préfecture de Saône-et-Loire depuis 1790. Au recensement de 2020, la ville comptait 13 205 habitants (appelés les Autunois et les Autunoises).

La cité d’Autun nous offre un véritable spectacle historique ; c’est un musée à ciel ouvert. Les monuments sont chargés d’histoire, et défilent au fur et à mesure de notre visite dans les rues.

A l’intérieur des remparts qui entouraient Autun à l’époque romaine, s’élèvent les ruines d’un théâtre romain, et les vestiges des Portes d’Arroux et de Saint-André et ceux du temple de Janus.

La Porte Saint-André

Chose assez rare, « Augustodunum » comptait à l’époque romaine un deuxième théâtre, qui se situait à proximité du temple de Janus, à l’extérieur des remparts de la ville. Des fouilles ont permis de le localiser. Il n’est malheureusement pas visible, car il se trouve enfoui sous terre.

Les remparts

Le Temple de Janus

Le Théâtre romain

HISTORIQUE

La Porte d’Arroux, qui fait partie des remparts romains de la ville, se trouve à la sortie Est d’Autun (sur l’ancien « Cardo Maximus ») et la sortie Nord de la « via Agrippa ».

La via Agrippa représente le réseau de voies romaines en Gaule romaine mis en place par Agrippa, à qui Octave (Auguste) avait confié l’organisation des Gaules au Ier siècle av. J.-C.

Agrippa choisit Lugdunum (Lyon) pour en faire le point de départ des grands chemins de la Gaule, lesquels sont au nombre de quatre :

– Une route vers l’Atlantique, de Lugdunum vers Saintes : la Via Agrippa Lyon-Saintes, ou voie d’Aquitaine.

– Une route vers la Manche et la Mer du Nord, par Reims, Beauvais, Amiens : la Via Agrippa de l’Océan Lyon-Boulogne.

– Une route vers le Rhin, par Langres et Trèves : la Via Agrippa Lyon-Cologne.

– Une route vers le sud, par Arles et Marseille : la Via Agrippa Lyon-Arles.

IIème siècle av. J.C.    

La tribu gauloise des Éduens était l’alliée de Rome. Leur capitale, Bibracte, était située à 20 km à l’Ouest d’ « Augustodunum ».

52 av. J.C.     

Pendant la guerre des Gaules, les Éduens aidèrent César, excepté pendant le laps de temps (trois mois) ou Vercingétorix fut élu chef des armées gauloises à Bibracte.

52 av. J.C.- 51 av. J.C.         

Après sa victoire sur l’armée gauloise à Alésia, Jules César se retira à Bibracte, où il cita une partie des « Commentaires sur la Guerre des Gaules ».

16 av. J.C.- 13 av. J.C.         

Auguste décida de construire une nouvelle ville (Augustodunum) afin de favoriser la paix et l’assimilation des Gaulois. Augustodunum (Autun) porte le nom de l’empereur Auguste, auquel est ajouté le suffixe gaulois « dunum », qui veut dire une ville fortifiée.

Auguste

Les Éduens étaient désignés comme « fratres consanguineique populi romani » (frères de même sang du peuple romain). Auguste fit ériger la ville en lui accordant des structures politique, administrative, religieuse et culturelle romaines.

Le plan d’urbanisme typiquement romain était quadrillé par des rues autour du « Cardo Maximus » et du « Decumanus Maximus », conduisant aux quatre portes de la ville. (Porte de Rome, Porte Saint-André, Porte d’Arroux et Porte Saint-Andoche). La ville « fédérée » d’Autun (c’est-à-dire alliée de Rome) avait une superficie de 200 ha. C’était alors une des plus grandes villes de l’Occident romain ; elle a pu compter jusqu’à 80 000 habitants.

259 après J.C.           

Augustodunum subit l’invasion des Alamans.

Les Alamans (ou Alémans) représentaient une alliance de tribus germaniques essentiellement suèves, qui s’installèrent d’abord sur le cours moyen et inférieur de l’Elbe, puis le long du Main.

En 213, ils apparurent pour la première fois dans les écrits romains.

En 260, ils conquirent les Champs Décumates, puis essaimèrent une zone couvrant une partie de l’Helvétie (la Suisse), la Décumanie (le pays de Bade), et une partie de la Séquanaise (l’Alsace). Ils participèrent à la germanisation de ces territoires, auparavant romanisés.

En 496, les Alamans furent vaincus par les Francs de Clovis. Ce dernier annexa leur territoire à son royaume.

Le Traité de Verdu 843

Après le traité de Verdun (août 843), ces territoires firent partie de la Francie orientale avant de composer le duché de Souabe, du Xème au XIIIème siècle.

Lire : Les Mérovingiens

269 après J.C.

Marcus Piavonius Victorinus s’empara d’Augustodunum après 7 mois de siège. La cité accusa alors une sérieuse récession.

Armoiries de Marcus Piavonius Victorinus

311 après J.C.

L’empereur Constantin 1er (Flavius Valerius Aurelius Constantinus) visita la ville. La cité est alors en déclin.

Constantin (272-337)

LA PORTE D’ARROUX, QUELQUES PHOTOS

 

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

https://fr.wikipedia.org/wiki/Porte_d%27Arroux

https://humanhist.com/culture/patrimoine/autun/les-portes-augustodunum/

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00113093

https://structurae.net/fr/ouvrages/porte-d-arroux

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00113093/autun-porte-darroux

 

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