Les Témoins du passé – La villa de San Martino
LES TÉMOINS DU PASSÉ
LA VILLA DE SAN MARTINO
Résidence d’été de l’Empereur Napoléon
(Île d’Elbe, Italie)
PRÉSENTATION
La villa San Martino, ou « villa Napoleonica », fut la résidence d’été de l’Empereur lors de son exil sur l’île d’Elbe (de mai 1814 à février 1815).
La seconde résidence, la Palazzina dei Mulini, est située dans le centre de la ville de Portoferraio. Les deux demeures étaient distantes de 5 km.
1 – LA PALAZZINA DEI MULINI
2 – PORTOFERRAIO
HISTORIQUE
LE COUP DE CŒUR !
C’est lors d’une de ses balades quotidiennes à cheval que Napoléon découvrit, dans la vallée de San Martino, une maison donnant sur le golfe de Portoferraio. L’Empereur déchu recherchait une résidence hors de la ville pour fuir le bruit et la chaleur.
La bâtisse était construite en pleine campagne, au milieu des bosquets ombragés et des vignobles. L’Empereur en tomba aussitôt amoureux, et décida d’en faire sa résidence d’été. N’était-ce pas l’endroit rêvé pour le nid d’amour que Napoléon espérait pour lui-même et l’impératrice Marie-Louise, attendue à chaque instant sur l’Île ?
Pour acquérir ce bien, Napoléon demanda un prêt à sa sœur Pauline. Cette dernière dut se séparer de quelques uns de ses plus beaux bijoux pour satisfaire l’appétit de son illustre frère. Les négociations furent confiées à Vincenzo Foresi, un individu connu pour son sens des affaires. Le prix demandé était fort élevé : 41 539 francs. Le propriétaire, le lieutenant Giuseppe Manganaro du 35ème de ligne, était assez malin pour en exiger un maximum d’argent ; il savait que l’Empereur était tombé amoureux de San Martino, et que, peu importe la somme demandée, il voulait à tout prix acquérir cette bâtisse.
L’aspect extérieur est très modéré et contraste avec la décoration des salles des deux étages. En effet, l’architecte Bargigli et le décorateur Pietro Novelli ont métamorphosé la bâtisse en palais.
UN PEU D’HISTOIRE & QUELQUES DATES :
1815
AVRIL
– 1er avril : constitution par le Sénat d’un gouvernement provisoire à tendance royaliste, présidé par Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord.
– 2 avril : le Sénat déclare « Napoléon Bonaparte et sa famille déchus du trône, le peuple français et l’armée déliés du serment de fidélité ».
– 3 avril : le Corps législatif, comme le Sénat la veille, vote à son tour la déchéance.
– 4 avril : abdication de Napoléon à Fontainebleau.
– 6 avril : sous la pression de ses maréchaux, l’Empereur déchu renonce au trône pour tous les siens et conclut le traité de Fontainebleau.
– 11 avril : signature du traité de Fontainebleau.
– 11 avril : Napoléon se voit accorder par les Alliés la souveraineté de l’Île d’Elbe.
– 12 avril : tentative de suicide au poison de Napoléon.
– 20 avril : adieux de l’Empereur à sa garde, dans la cour du Cheval-Blanc du château de Fontainebleau.
– 28 avril : Napoléon embarque à Saint-Raphaël sur la frégate anglaise « The Undaunted ».
MAI
– 3 mai : arrivée de Napoléon à Portoferraio (Île d’Elbe).
– 4 mai : Napoléon débarque à Portoferraio.
– 29 mai : mort de Joséphine de Beauharnais.
– 31 mai : Pauline Bonaparte rejoint son frère sur l’Île d’Elbe.
AOÛT
– 3 août : Maria-Letizia Ramolino arrive à l’Île d’Elbe ; elle y restera pendant presque toute la durée de l’exil.
SEPTEMBRE
– 1er septembre : arrivée à l’Île d’Elbe de Maria Walewska. Elle est accompagnée de sa sœur, de son frère, et du jeune fils de l’empereur Alexandre Florian Joseph, le comte Colonna Walewski. Napoléon ne restera pas seul bien longtemps. Si Marie Louise ne viendra jamais le rejoindre dans son exil, la venue de sa séduisante maîtresse polonaise Marie Walewska compensera amplement l’absence de son épouse. Tout deux iront à la Madonna del Monte, un lieu de repos et de méditation apprécié tout particulièrement par l’Empereur.
ARCHITECTURE
3 – LA GALERIE DEMINOFF
La somptueuse architecture néoclassique de la bâtisse est l’œuvre du comte Anatolio Deminoff. Cet industriel et mécène russe, grand admirateur de Napoléon 1er, était l’époux de la princesse Matilde, nièce de l’Empereur et fille de Jérôme Bonaparte. En 1839, il confia à l’architecte florentin Niccolò Matas la construction d’un musée, dans le périmètre de la villa, qui aujourd’hui porte toujours son nom.
En 1851, c’est dans un lieu digne des magnificences de l’Empire que le comte Anatolio Deminoff y déposera sa collection de souvenirs napoléoniens. Le palais que l’on découvre au premier abord est de nos jours une galerie d’exposition. A l’intérieur, on peut y admirer la statue de la Galatée de Canova, pour laquelle Pauline Borghèse aurait servi de modèle. Cette œuvre devait à l’origine décorer les jardins de la Palazzina dei Mulini.
TERRASSE
La villa de l’Empereur se situe à l’étage au-dessus, sur la terrasse.
LA VILLA
On y accède par un petit escalier sur le pignon de la bâtisse.
4 – SALLE ÉGYPTIENNE .
Elle se dévoile au second étage. On peut y découvrir un bassin octogonal, des plantes de papyrus et un décor de la Campagne d’Égypte réalisé en trompe l’œil.
5 – LA SALLE A MANGER, SALLE DU NŒUD D’AMOUR.
Le décor du plafond rappelle les amours de Napoléon et de Marie-Louise. Il révèle une fresque où deux colombes, en s’éloignant, resserrent le nœud de l’amour.
6 – LA SALLE DU CONSEIL
7 – SALLE DE BAIN.
8 – L’APPARTEMENT ET LA CHAMBRE DE NAPOLÉON.
PANORAMA
9 – VU DE LA VILLA
JARDINS & PORTAIL D’ENTRÉE