Les Témoins du Passé – La Couvertoirade
LES TÉMOINS DU PASSÉ
TEMPLIERS & HOSPITALIERS
LA COUVERTOIRADE
LE LARZAC, TERRE DES TEMPLIERS…
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LA COUVERTOIRADE
SITUATION
La Couvertoirade (La Cobertoirada en occitan) est une commune française située dans le département de l’Aveyron, en région Occitanie.
PRÉSENTATION
La Couvertoirade fait partie d’un ensemble de 5 sites : Sainte Eulalie, La tour du Viala-du-Pas-de-Jaux, La Cavalerie, Saint-Jean d’Alcas, inscrits dans un programme d’optimisation du Larzac Templier Hospitalier.
La petite cité se trouve sur une route ancestrale entre Millau et Lodève. Son territoire s’étale sur une portion sud du Massif central, dans le parc naturel régional des Grands Causses, sur une partie du causse du Larzac.
HISTORIQUE
LES TEMPLIERS
Les Templiers se sont établis sur le Larzac et à la Couvertoirade dès le XIIème siècle. Leur implantation sur ce site est due à la fois aux nombreuses donations et à la proximité des routes menant vers la Méditerranée.
Cette position stratégique a permis aux Templiers de profiter de ces voies de communication en direction du sud, des ports d’embarquement pour l’Orient et la Terre Sainte, et de l’Espagne (le roi d’Aragon est également comte de Millau).
Le nom de Cubertoirata apparaît dès le XIème siècle, lors de la délimitation des territoires appartenant à l’abbaye de Gellone, à Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault) aujourd’hui.
C’est en 1135, dans une bulle pontificale, qu’est mentionnée pour la première fois l’église Saint-Christol de la Couvertoirade.
Pour les Templiers et plus tard pour les Hospitaliers, La Couvertoirade représente dès le début un centre d’exploitation agricole. Les paysans y cultivent des céréales, élèvent des chevaux (pour la guerre) et des moutons (pour la viande, les peaux et le lait).
En 1159, le « droit de fortification » est accordé aux Templiers par le roi d’Aragon.
A la fin du XIIème siècle, ils érigent une forteresse sur les lieux.
Progressivement, un village prend son essor autour du château, encore visible de nos jours. Ce bourg est sous la dépendance directe du commandeur de Sainte-Eulalie-de-Cernon.
Vers 1312, après la chute de l’Ordre du Temple, tous les biens des chevaliers sont transmis « Ad providam » à ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ces derniers deviennent les nouveaux maîtres de la Couvertoirade.
LES HOSPITALIERS
GUERRE DE CENT ANS
A cette époque-là (1328), le bourg compte 135 feux, soit environ 800 habitants (deux fois plus qu’à La Cavalerie).
DURANT LA GUERRE DE CENT ANS
Au milieu du XIVème siècle, l’insécurité causée par la Guerre de Cent Ans est générale.
En 1346, les « Routiers » (bandes de mercenaires plus ou moins organisées et indisciplinés) ravagent le Larzac.
En 1367, des compagnies venues du Languedoc assiègent en vain la Couvertoirade.
De 1439 à 1445, afin de se protéger de ces fléaux, les habitants construisent des fortifications. Les travaux seront exécutés par le maître maçon de Saint-Beauzély, Déodat d’Alaus.
GUERRES DE RELIGION
A partir de 1476, les hospitaliers partent défendre Rhodes, qui tombe en 1522. C’est probablement durant leur absence que les habitants acquièrent une certaine indépendance et que des Consuls sont nommés pour administrer les affaires de la cité.
En 1562, les Huguenots essaient en vain de s’emparer de la Couvertoirade. Bien que nettement moins bien armés, les habitants résistent assez longtemps pour permettre à l’évêque de Lodève de venir à leur secours et de prendre à revers les assiégeants avec « quelque petite compagnie d’arcabosiers et grand nombre de populace ».
En 1702, les habitants s’arment et restaurent les portes par crainte des Camisards, mais le bourg ne sera plus jamais attaqué.
Les camisards sont des protestants français (huguenots) de la région des Cévennes, en France. Ils ont mené une insurrection contre les persécutions qui ont suivi la révocation de l’Édit de Nantes en 1685. La guerre des Cévennes éclate en 1702, avec des affrontements de plus en plus importants jusqu’en 1704, puis une lutte moindre jusqu’en 1710 avant une paix définitive en 1715.
Malgré les épidémies et les disettes, la vie du village se poursuit sans grande modification ; et une certaine prospérité s’instaure.
En 1768, le village devient une commanderie indépendante, allouée au chevalier Riquetti, baron de Mirabeau, déjà commandeur de Sainte-Eulalie.
LA RÉVOLUTION
À la Révolution française, les terres et les biens des Hospitaliers sont confisqués et donnés aux paysans.
XIXème siècle
Le village est de plus en plus éloigné des grandes voies de communication. Affecté durement par l’exode rural, il conserve cependant son activité économique agricole.
XXème siècle
Depuis peu, La Couvertoirade ressuscite en exploitant son passé prestigieux à des fins touristiques.
LE CLIN D’ŒIL
synode reconnaît officiellement l’Ordre du Temple dont la règle, transcrite par Bernard de Clairvaux, est ratifiée par le Concile. L’Ordre est créé selon la règle du « chevalier du Christ » : simplicité, pauvreté, chasteté et prières. Cette règle s’appuie sur celle de Saint Benoit, avec quelques nuances empruntées à celle de Saint Augustin. Cette doctrine est suivie par les chanoines de l’Ordre du Saint Sépulcre, près desquels vivent les premiers Templiers. L’ordre a alors plusieurs appellations : la milice des Pauvres Chevaliers de Christ, les Chevaliers de la Sainte Cité, les Chevaliers du Temple de Salomon de Jérusalem, la Sainte Milice hiérosolymitaine du Temple de Salomon. Au fil du temps, le nom qui deviendra le plus usité sera celui de « Templiers ».
Lire : les Grands Maîtres de l’Ordre du Temple.
QUELQUES RAPPELS
L’ORDRE DU TEMPLE
L’Ordre du Temple était un « Ordre religieux et militaire » issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge. Il fut créé en 1129, lors du Concile de Troyes. A l’origine, ses membres constituaient une milice nommée les « Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon ». L’ordre eut pour mission, au cours des 12ème et 13ème siècles, d’accompagner et de protéger les pèlerins qui se rendaient en Terre Sainte, à Jérusalem, dans le contexte de la Guerre Sainte et des Croisades. Les soldats du Christ seront présents dans de nombreuses batailles lors des Croisades en Terre Sainte, ainsi que dans la péninsule ibérique lors de la « Reconquista ».
Pour accomplir et financer ses missions, l’Ordre va pouvoir, grâce à des dons fonciers, essaimer et construire à travers l’Europe tout un réseau de monastères (commanderies), puis s’étendre dans tout l’Occident chrétien. Cette montée en puissance va lui donner un rôle privilégié parmi les souverains de l’époque. Les Pauvres chevaliers du Christ vont devenir des partenaires financiers de premier choix auprès des monarques occidentaux. Ils effectueront même, avec certains rois, des transactions à caractère non lucratif, voire devenir les gardiens des trésors royaux.
Le 28 mai 1291, après la chute de Saint-Jean-d’Acre et le retrait définitif des armées croisées de la
Terre Sainte, l’Ordre va tomber en disgrâce. Devenus trop puissants aux yeux du roi de France Philippe le Bel, les chevaliers du Temple seront condamnés en procès pour hérésie.
Le 14 septembre 1307, le roi dépêche des messagers à tous ses sénéchaux et baillis, leur ordonnant de saisir tous les biens mobiliers et immobiliers des chevaliers du Temple.
Le 13 octobre 1307, sur ordre du roi, l’on procède en France à l’arrestation de la totalité des Templiers au cours d’une même journée.
Le 13 mars 1312, l’Ordre est dissout par le pape Clément
V.
Le 18 mars 1314, le dernier Grand Maître des Templiers, Jacques de Molay, est brûlé sur un bûcher dressé sur l’île aux Juifs, à Paris.
L’ORDRE DE SAINT-JEAN DE JÉRUSALEM
L’Ordre de l’Hôpital fut créé en Orient, quelques années avant l’Ordre du Temple. Il avait pour
but d’accueillir, de soigner et d’offrir l’hospitalité. Ce n’est que plus tardivement que, tout comme les Templiers, ils protègeront les pèlerins sur les routes de la Terre Sainte, possèderont des châteaux, et deviendront un Ordre à la fois militaire et religieux.
En tant qu’Ordre militaire, les chevaliers prennent part à de nombreuses guerres
qui émailleront l’histoire des États Latins, en combattant les Sarrasins aux côtés des Francs de Terre sainte.
Mais à la chute d’Acre en 1291, ils seront chassés de leur dernière place forte en Terre Sainte. Après une brève escale à Chypre, ils conquièrent Rhodes, qu’ils occuperont pendant plus de deux siècles. C’est sur cette île qu’ils perfectionnent les bases de leur organisation, qui va faire d’eux des combattants sur mer parmi les plus efficaces de leur temps.
Après la dissolution de l’Ordre du Temple en 1312 par le pape Clément V, les biens des Templiers sont donnés aux Hospitaliers.
En 1522, ces derniers sont expulsés de Rhodes par Soliman le Magnifique, qui s’empare de l’île.
En 1530, après quelques années d’errance, les Hospitaliers reçoivent de Charles Quint (1500-1558) l’île de Malte. Ils prennent alors le nom de « Chevaliers de l’Ordre de Malte ».
ESCAPADE DANS LES TRACES DES CITE TEMPLIERES & HOSPITALIERES DU LARZAC
LA COUVERTOIRADE
LES REMPARTS
La cité a conservé la totalité des remparts érigés par les Hospitaliers au milieu du XVème siècle. Ils les avaient construits pour protéger la population des hordes de mercenaires et routiers qui arpentaient les campagnes, au cours de la Guerre de Cent Ans. Par mesure de sécurité supplémentaire, les points d’eau, comme les citernes des Conques (N°6 sur le plan) et les lavognes (N°11 sur le plan), étaient englobés à l’intérieur des murailles.
Les fortifications de la ville prennent appui sur des tours de flanquement voûtées sur trois étages, sur un ancien château templier (N°10 sur le plan), et également sur une église fortifiée (N°7 sur le plan).
Lavognes : poches naturelles étanchées par un tapis argileux, destinées à recueillir et à retenir les eaux de ruissellement.
Ces murailles, percés d’archères, sont d’une épaisseur moyenne d’un mètre trente et atteignent en certains endroits plus de dix mètres de hauteur. Les remparts sont surmontés par un chemin de ronde ; sur l’extérieur se profile un bandeau de pierre destiné à se prémunir des échelades. Les tours sont munies de « bombardières », archères-canonnières représentatives du milieu du XVème siècle. Elles marquent la transition entre les armes de jet médiévales (arcs, arbalètes) et l’artillerie à feu portative (couleuvrines, arquebuses) … Les tours sont dotées de portes latérales permettant la liaison avec les courtines.
1 – LE PORTAIL D’AMONT
La tour Nord (portal d’Amoun : porte du haut) s’élève à plus de vingt mètres. Elle est surmontée de mâchicoulis ; c’est la seule qui reste des deux portes du village.
Au rez-de-chaussée, entre les deux portes en arc brisé, on distingue deux archères-canonnières ; elles surveillaient et protégeaient les abords des remparts.
Au premier étage de la tour, on peut apercevoir trois archères-canonnières de défenses, alors qu’au deuxième niveau ne subsistent que les trous de boulins qui recevaient à l’origine les poutres, ainsi que deux fenêtres. Dans la voûte on distingue une ouverture qui donnait accès au sommet. Sur la gauche, le chemin de ronde permettait d’accéder à la tour Raunier.
2 – L’HÔTEL DE LA SCIPIONE
Il date de la fin du XVème ou du début du XVIème siècle. Bien qu’un oculus (visiblement de réemploi), placé dans le mur de la tour d’escalier à vis, nous indique 1609, cette tour, détachée de l’ensemble, est représentative des hôtels nobles de la fin du Moyen Âge. Le nom de l’hôtel est issu de la veuve d’un dénommé « Scipion Sabde », appelée « la Scipione ». Il a été construit en appui sur le rempart, en face de la porte principale de la cité (portail d’Amont). Son emplacement contre le rempart et contre l’escalier accédant à la courtine, souligne l’importance qu’il devait avoir dans le système défensif du village lors de sa construction.
Aujourd’hui, l’hôtel abrite au rez-de-chaussée le point d’accueil. Au premier étage on trouve un cantou (grande cheminée à feu ouvert dotée de niches servant à conserver les cendres et les aliments). On distingue aussi une fenêtre à meneaux, munie de coussièges.
Au second étage, accessible par l’escalier à vis, se trouve un espace d’expositions d’objets découverts à la Couvertoirade.
A noter la présence d’arcs en pierre soutenant la toiture. Cette architecture est représentative de la région ; ce type de construction permettait de palier à la pénurie de bois.
Enfin le dernier étage nous permet de déboucher sur le chemin de ronde.
3 – LA TOUR RAUNIER
C’est une zone de défense. L’étage est accessible par le chemin de ronde. Elle est dotée comme dans les autres tours de trois archères-canonnières. On y découvre de nombreux trous, aménagés à différentes hauteurs pour abriter les nids d’oiseaux, attestant ainsi que par le passé les lieux ont servi de pigeonniers.
Du chemin de ronde on peut admirer le complexe enchevêtrement des toitures de lauzes (pierre plate employée comme tuile) des maisons du village.
4 – L’HÔTEL DE GRAILHE
C’est une maison de style renaissance (milieu du XVIIème siècle) adossée au rempart nord. Elle est bâtie autour d’une cour intérieure fermée et d’une autre où se situent les communs, l’ensemble débouchant sur la rue d’Amoun.
Sur la façade nord en fond de cour, on trouve une porte de style classique présentant deux pilastres
à cannelures et surmontée d’un fronton. Au-dessus est inséré un écusson aux armes de la famille Grailhe (famille noble du Larzac connue depuis le XIVème siècle). Dans ce blason sont représentés un casque couronnant un arbre sur lequel deux oiseaux sont face à face (en Occitan, grailhas signifie corneille), et au-dessous, un lion rugissant. Jadis seul l’hôtel de Grailhe possédait une sortie indépendante donnant sur l’extérieur au-delà du rempart, vers un parc.
5 – LE FOUR BANAL
Ce four, dont la construction date probablement du XIVème siècle, est resté en fonction jusque dans les années 1950. Le seul vestige du four encore visible de nos jours est un arc brisé qui soutenait autrefois la cheminée. Il se compose d’une vaste pièce d’entrée, appelée le fournial. C’est en ce lieu que se trouvait le fournier (maître de cuisson) et où comméraient les femmes venues avec la pâte et leurs plats préparés à la maison. Au fond de cette salle, sous la partie voûtée appuyée au rocher, était entreposé le bois utilisé pour les cuissons. Une seconde pièce, séparée par une énorme cheminée, abrite sous un toit en appentis la partie du foyer de cuisson de plus de 2m50 de diamètre. Un mur épais, appelé « le cul de four », vient clore la bâtisse.
6 – LE DON DE L’EAU
Au-dessus du four banal, entre l’église et la tour des Conques, un petit escalier très raide, grossièrement taillé dans la roche, donne accès à une petite terrasse appuyée contre le rempart. On y découvre une grande citerne appelée « Conques », dont le puits d’accès est fermé par une grille. A droite, à
l’angle des fortifications, près d’une archère, un petit évier amenait l’eau à l’extérieur du village. En cas de guerre ou d’épidémie, ce petit récipient fournissait aux pèlerins et aux voyageurs de passage la possibilité de se désaltérer, tout en gardant les portes de la cité fermées. Il parait malgré tout difficile que ce petit ouvrage ait pu servir à abreuver le bétail ; il constitue selon la tradition « le Don de l’eau ».
7 – L’ÉGLISE SAINT-CHRISTOPHE
L’église actuelle a remplacé celle d’origine (Saint Christol), qui datait du XIème siècle et qui se trouvait à l’extérieur de la cité. Construite sur un plan quadrangulaire orienté sud-ouest nord-est, elle est en partie creusée dans le rocher. Elle caractérise, à la fin du XIIIème siècle ou au début du XIVème siècle, la structuration définitive du village autour du château templier.
C’est alors une bâtisse qui se présente sur deux niveaux. Au XVème siècle, lors de la construction des remparts, son chevet plat sera inséré à la muraille. Le clocher sera reconstruit ainsi que la croisée d’ogive du chœur, au-dessus de laquelle sera bâtie une tour de défense intégrée aux remparts (une archère canonnière est encore visible de l’extérieur du village).
Au XVIIIème siècle, une nouvelle transformation rabaisse l’église d’un étage : le poids de cette tour était trop important pour l’édifice primitif. Une chapelle (au sud) et une sacristie (à l’est) sont rajoutées à cet ensemble. Le premier étage du clocher constitue la tribune sur la nef.
La porte d’entrée est surmontée de trois sculptures de réemploi (modillons).
8 – LE CIMETIÈRE
En 1445, l’évêque de Vabres donne aux habitants de la Couvertoirade l’autorisation de faire passer les remparts au milieu du cimetière, tout autre tracé étant jugé à l’époque « grandement préjudiciable et même inefficace ». Cette opération ne devait se faire qu’à la condition d’organiser une cérémonie religieuse, après avoir exhumé et ré-inhumé les ossements des défunts, et clôturé le cimetière.
C’est ce qui donne à ce lieu de repos éternel sa toute singularité ; il est scindé en deux (voir le plan ci-dessus). En témoigne le muret actuel du cimetière, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Mis à part quelques tombes du XIXème siècle, le cimetière affiche aujourd’hui des copies de stèles discoïdales. Deux stèles authentiques, issues de Saint-Martin-du-Vican, dans le canton de Nant, se trouvent à l’intérieur de l’église.
Dans l’angle sud-est du cimetière, on peut voir les vestiges d’un escalier d’accès au chemin de ronde, en partie ménagé dans l’épaisseur du rempart. On peut apercevoir l’arrachement de quelques marches encore visibles qui témoignent de son aspect d’origine.
9 – LA BARBACANE
Les vestiges de cet ouvrage défensif, dont la partie supérieure remonte au XVème siècle mais dont la base semble dater de la fin du XIIème siècle, laissent apparaître les traces d’une enceinte extérieure. Son tracé n’est plus visible, mais elle devait se trouver à l’avant du château des Templiers (le mur ouest de l’église, appuyé contre le rocher, aurait, selon toute vraisemblance, fait partie de cette enceinte).
Parfois distante de la place forte et séparée par un fossé, la barbacane protégeait les accès principaux, tels un passage, une porte ou une poterne. Elle permettait à la garnison du château de s’attrouper sur un point saillant à couvert. Les défenseurs pouvaient ainsi exécuter des sorties, afin de protéger une retraite ou l’envoi d’une troupe de secours.
10 – LE CHÂTEAU TEMPLIER
Il a été construit vers la fin du XIIème siècle sur le piton rocheux du village. Il est constitué d’un donjon roman, pourvu sur deux de ses faces extérieures de contreforts plats, et d’une enceinte primitive sans tour de flanquement. Il avait pour mission, jusqu’à la construction des remparts au XVème siècle, de protéger les habitants en cas d’attaque.
Le mur nord est percé d’une porte en plein cintre surmontée des restes d’une bretèche dont la démolition date probablement du XVème siècle, période durant laquelle les créneaux de la courtine sont comblés en renfort pour soutenir les mâchicoulis.
11 – LA LAVOGNE
A l’origine la lavogne se trouvait à l’intérieur du village (voir plan). Comblée en 1895, après une épidémie de typhoïde, il ne reste aujourd’hui qu’une petite place dans le village. Une autre lavogne sera aménagée en 1895, à la sortie du portail d’Aval.
Ci-dessous la lavogne de la Couvertoirade aujourd’hui.
12 – LA TOUR SUD
Appelée (portal d’abal), presque similaire à la tour Nord (portal d’Amoun), elle s’est effondrée en janvier 1912.
13 – LE VILLAGE
CURIOSITÉ DE LA RÉGION
Dans son milieu naturel, elle est utilisée comme baromètre (curieusement la plante voit son capitule se refermer à l’approche du mauvais temps), ou encore comme porte bonheur. La cardabelle étant une espèce en voie de disparition, elle est désormais protégée. Si vous la rencontrez aux détours d’un chemin sur les causses du Larzac ou de Lozère, ne la cueillez donc pas. Jadis on mangeait son cœur comestible, et ses feuilles épineuses étaient utilisées pour carder la laine des ovins. De plus sa racine était un remède contre de multiples affections et maladies.