La chapelle Saint-Bonnet de Puygiron

LES TÉMOINS DU PASSÉ

LA CHAPELLE SAINT-BONNET DE PUYGIRON

La chapelle Saint-Bonnet

Blason de la ville de Puygiron

TYPE : chapelle.

STYLE : roman.

En histoire de l’art, l’art roman est la période qui s’étend, en Europe, du début du 10ème siècle à la seconde moitié du 12ème siècle. Elle se situe entre l’art préroman et l’art gothique.

NOM LOCAL : chapelle Saint-Bonnet.

VOCABLE : Saint-Bonnet.

CULTE : catholique.

ÉPOQUE : Moyen Âge.

DATE DE CONSTRUCTION : XIIème siècle.

PROTECTION : classement sur la liste des Monuments Historiques par arrêté le 25 juin1929.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

COMMUNE : Puygiron.

DÉPARTEMENT : Drôme.

RÉGION : Auvergne-Rhône-Alpes.

LOCALISATION

La chapelle Saint-Bonnet

La chapelle Saint-Bonnet se situe dans le cimetière du village de Puygiron. Cette ancienne église paroissiale, siège d’un site Clunisien du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, fut construite au XIIème siècle.

A l’époque carolingienne elle faisait partie d’un ancien prieuré, bâti lui-même sur l’emplacement d’une ancienne villa romaine.

Une petite agglomération (nommée Saint-Bonnet dans les textes) située au-dessus du cimetière fut abandonnée au XIVème siècle, et alla s’installer sur le site du village perché et fortifié de Puygiron.

PUYGIRON

Puygiron

Puygiron est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

En 2021, sa population s’élevait à 462 habitants, les Puygironnaises et les Puygironnais.

Le village perché de Puygiron domine le Jabron et la plaine de la Valdaine. De son promontoire, la vue s’étend de l’Ardèche aux Préalpes. Le village accueille un riche patrimoine, notamment un château du XIIème siècle, un jardin botanique et un mûrier blanc tricentenaire, et la chapelle Saint-Bonnet, datant aussi du XIIème siècle. Le climat y est agréable toute l’année.

Le Jabron est une rivière française qui arrose le département de la Drôme. C’est un affluent du Roubion. Montélimar se trouve à la confluence des deux rivières.

Puygiron

La commune de Puygiron se trouve à 30,1 km de Saint-Paul-Trois-Châteaux, à 1,4 km du château de Puygiron, à 1,5 km de la chapelle Saint-Bonnet de Puygiron, à 9,4 km de la Basilique Sainte Anne de Bonlieu-sur-Roubion, à 16,0 km du Prieuré Saint-Félix à Marsanne, à 23,1 km de l’Église Saint-Michel de la Garde-Adhémar, à 26,1 km du Prieuré du Val des Nymphes de la Garde-Adhémar, à 28,6 km de la Tour-Donjon de Clamsayes, à 32,9 km de l’Église Saint-Restitut, à 33,1 km de la Chapelle du Saint-Sépulcre de Saint-Restitut, à 37,1 km de l’Église Sainte-Croix de la Baume-de-Transit, et à 37,2 km du Château de la Baume-de-Transit (Sources Google Maps).

HISTORIQUE

Puygiron

En l’an 833, le site aurait été la propriété d’un certain Giraud Adhémar, qui lui aurait laissé son nom : Podium Giraudonis.

Étymologie de Podium Giraudonis : Plusieurs suppositions ont été émises, toutes se référant au latin et au grec : « Podium Gironis », du latin « podium » (lieu élevé, colline) et du nom « girus » (le cercle), se traduirait donc par le « mont rond ». « gyro » aurait été également traduit par « ambitus murorum » (enceinte de murailles), soit le « monticule fortifié ».

A l’origine, le premier village médiéval était situé à Saint-Bonnet, près du prieuré carolingien (chapelle Saint-Bonnet), sur le site d’une villa gallo-romaine.

Ce village primitif fut abandonné au XIIIème siècle, et les habitants partirent se mettre à l’abri sur « le puy », sous la protection du château (comme cela se faisait souvent au Moyen Âge).

Du Moyen Âge à la Révolution, la seigneurie de Puygiron (fief des Saint-Bonnet) eut plusieurs propriétaires, par donation, par mariage, par acquisition, ou par confiscation :

– 1312 : achetée par les comtes de Valentinois.

– 1343 : cédée aux Rochefort.

– 1349 : passe (par mariage) aux Bésignan.

– 1362 : vendue aux Venterol.

– 1373 : confisquée et donnée aux d’Enrote.

– 1391 : cédée aux Chero.

– 1446 : cédée aux Valpergue (Michel de Valpergue, écuyer du gouverneur du comté pour le duc de Savoie, qui lui-même le vendit en 1448 à Jeannet de Valpergue).

– 1449 : dépendant du comté de Valentinois, la seigneurie fut donnée à Bourc d’Aurole.

– 1452 : Arnaud de Salvis est reconnu seigneur de Puygiron dans une quittance aux syndics de Valence.

– 1458 : vendue aux Alleman.

– 1520 : passe aux Sauvain du Cheylard.

– 1540 : passe aux Bérenger.

– 1655 : vendue aux Vesc.

– peu après : récupérée par les De Bérenger.

– 1660 : passe aux derniers seigneurs, les Bannes.

– au XIVème siècle, on note la présence d’un atelier monétaire. Des ouvriers faux-monnayeurs y seront brûlés vifs.

– en 1790, la commune est inclue dans le canton de Sauzet. La réorganisation de l’an VIII (1799-1800) la situe par la suite dans le canton de Montélimar.

SAINT-BONNET DE CLERMONT

Bonnet de Clermont

Bonnet de Clermont, en latin « Bonitus » (633-710), fut un homme d’Église du Haut Moyen Âge.

Haut Moyen Âge :

– début 395-406 : division définitive de l’Empire romain et passage du Rhin.

– fin 924-1066 : fin de l’Empire carolingien, sacre d’Hugues Capet et fin de la période anglo-saxonne.

Il fut évêque de Clairmont (ou Clermont, devenu aujourd’hui Clermont-Ferrand) de 691 à 701. Il était couramment appelé Saint-Bonnet, ou Saint-Bon.

Blason des évêques de Clermont

Bonnet de Clermont fut précédemment préfet de la Provence marseillaise, avant de succéder à son frère Avit (l’évêque de Clermont).

Il fut reconnu en tant que Saint par l’Église catholique romaine et orthodoxe.

NAISSANCE ET FAMILLE

Bonnet de Clermont naît en Auvergne vers 633. Issu d’une famille aristocratique arverne (les Avitii), il est le fils de Deodatus et de Syagria (fille de Syagrius, patrice de Provence).  

Il est le frère d’Avit II de Clermont (son prédécesseur sur l’évêché de Clermont). Il est vraisemblablement le père d’une fille, Syagria, et d’un fils inconnu.

SA VIE

Il fait des études de droit ; il est reconnu excellent orateur par les maîtres de rhétorique et de philosophie de son époque. Il devient « nutritus » (alimenter, nourrir…), puis référendaire de Sigebert III (fils aîné de Dagobert 1er), roi d’Austrasie entre 639 et 656.

Bonnet de Clermont exerce cette fonction pendant une dizaine d’années. Vers 691, il accède au siège épiscopal de Clermont, succédant à son frère Avitus. Après un épiscopat plein de zèle (on lui prête de nombreux miracles, ainsi qu’une apparition de la Vierge alors qu’il était en prière dans l’église Saint-Michel), il démissionne de sa charge en 701, et se retire dans un monastère (dans l’abbaye de Manglieu, où il mène une vie très austère).

SA MORT

Il souffre de la goutte et meurt à Lyon, le 15 janvier 710, à l’âge de quatre-vingt-six ans, à son retour d’un pèlerinage à Rome.

Aujourd’hui, ses reliques se trouvent dans la cathédrale de Clermont.

Bonnet a donné son nom à de nombreux villages français, particulièrement en Auvergne.

Saint-Bonnet de Clermont est fêté le 15 janvier. C’est le Saint patron des potiers.

Lire :

Syagrius et la bataille de Soissons

le bon roi Dagobert

LA CHAPELLE SAINT-BONNET

INTÉRIEUR

La chapelle Saint-Bonnet étant fermée à la visite le jour de notre venue, je n’ai pas pu prendre de photos de l’intérieur, excepté quelques-unes à travers les barreaux de la grille d’entrée (voir ci-dessous).

Elle est composée d’une nef voûtée en berceau brisé avec, aux quatre angles de la travée de chœur, des colonnes aux chapiteaux sculptés de motifs aux feuilles d’acanthe.

Arc-doubleau ou Arcdoubleau : C’est un arc perpendiculaire à l’axe de la voûte, et qui prend appui contre les parois intérieures d’un édifice ; il « double » la voûte. On retrouve cette forme de construction notamment dans le style de l’architecture romane.


 

EXTÉRIEUR

VUE D’ENSEMBLE

 

L’ENTRÉE

La façade d’entrée affiche une corniche richement décorée de motifs géométriques et floraux.

En architecture, le mot appareil (opus en latin) désigne la façon dont les moellons, les pierres de taille ou les briques sont assemblés dans la maçonnerie. On trouve aussi : petit, moyen et grand appareils.

LE CHEVET

LES FAÇADES LATÉRALES

Un boulin est une pièce en bois, horizontale, imbriquée dans la maçonnerie par une ouverture désignée « trou de boulin ». Le boulin est une poutre destinée à supporter le plancher d’un étage. Par extension, le terme de boulin définit ces trous de boulin qui sont laissés apparents et non rebouchés après le démontage de l’échafaudage.

Le boulin est une poutre destinée à supporter le plancher d‘un étage. Par extension, le terme de boulin définit ces trous de boulin qui sont laissés apparents et non rebouchés après le démontage de l’échafaudage.

LE PANORAMA

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

http://legiron.over-blog.com/article-la-chapelle-saint-bonnet-53873725.html

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00117016/puygiron-chapelle-de-saint-bonnet

https://fr.wikipedia.org/wiki/Puygiron

https://cartepatrimoine.ladrome.fr/notice-2667

https://www.dromeprovencale.fr/patrimoine-culturel/puygiron/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bonnet_de_Clermont

http://legiron.over-blog.com/article-21259602.html

 

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