L’église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste, à Saint-Jean de Buèges
LES TÉMOINS DU PASSÉ
L’ÉGLISE DE LA NATIVITÉ-DE-SAINT-JEAN-BAPTISTE,
A SAINT-JEAN-DE-BUÈGES

L’église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste

Blason de la ville de Saint-Jean-de-Buèges
NOM : église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste.
TYPE : église.
STYLE : roman.
CULTE : catholique.
ÉTAT : l’église a été réaménagée et a subi des transformations au cours des XVIIème et XVIIIème siècles.
ÉPOQUE : Moyen Âge.
DÉBUT DE CONSTRUCTION : XIème siècle.
La construction de l’église date de la fin du XIème et du début du XIIème siècle. En 1095, elle est mentionnée dans une bulle du pape Urbain IIsous le nom d’ « Ecclesia Sancti Johannis de Buia ».
Une bulle d’Alexandre III, datée de 1162, certifie à l’évêque de Lodève ses droits sur le village et l’église de Pégairolles. L’église sera rattachée par la suite à celle de Saint-Jean-de-Buèges, pour ne former qu’une seule paroisse du diocèse de Maguelonne.
L’église actuelle représente la chapelle castrale d’origine. En effet, l’église paroissiale, jadis située « hors les murs » (remparts), fut progressivement délaissée au profit de la chapelle du château.
FIN DE CONSTRUCTION : XVIIIème siècle.
PROTECTION : l’église est classée sur la liste des Monuments Historiques depuis le 28 décembre 1984.
PROPRIÉTAIRE : la commune.
VILLE : Saint-Jean de Buèges.
DÉPARTEMENT : Hérault.
RÉGION : Occitanie.
LOCALISATION

L’église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste
L’église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste est une église romane située à Saint-Jean-de-Buèges, dans le département de l’Hérault, en région Occitanie.
SAINT-JEAN-DE-BUÈGES

Château de Baulx.
Saint-Jean-de-Buèges est une commune française située dans le nord-est du département de l’Hérault.
La commune est exposée à un climat méditerranéen. Elle est drainée par la Buèges et par divers autres petits cours d’eau.
La Buèges est une rivière française qui coule dans le département de l’Hérault, et un affluent de l’Hérault.
En 2022, la population s’élevait à 211 habitants, les Saint-Jeannaises et les Saint-Jeannais.
BALADES HÉRAULTAISES
Minerve, cité cathare,le château de Puisserguier, l’église Saint André de Montagnac, la collégiale Saint-Étienne de Capestang, l’Abbaye de Vignogoul, le Château de Capestang, l’abbaye de Gellone, l’Abbaye Sainte Marie de Valmagne, la Cathédrale Saint Nazaire et Saint Celse de Béziers, la chapelle Saint-Hippolyte de Loupian, l’église Sainte Cécile de Loupian, l’église de Saint-Jean de Buèges, l’église Notre-Dame de Pegairolles de Buèges, l’église Saint-André de Buèges, l’église Saint-Félix-de-Gérone de Claret,l’église Saint-Julien et Sainte Basilisse de Baillargues, l’église Saint-Martial d’Assas, l’église Saint-Martin de Londres, l’église Saint-Michel de Gusargues, l’église Saint-Pierre de Montbazin, l’église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Cuculles, l’église de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix de Quintillargues.
HISTORIQUE

Château de Baulx.
Feudataire (titulaire d’un fief) de la baronnie de Pégairolles, la seigneurie de Saint-Jean-de-Buèges fut citée pour la première fois dans les textes dès l’an 990.
Aux environs du XIIème siècle, la seigneurie érigea un donjon, servant de point de contrôle et de surveillance de la baronnie de Pégairolles.
Son château ne semble pas être antérieur au XIIème siècle. Alors tour de guet, le donjon n’abritait qu’une petite garnison. Remanié et agrandi aux XIIIème et XIVème siècles, le château fut entouré d’une première fortification (remparts) dotée de meurtrières du côté le plus exposé. La citerne (éléments essentiels de survie) et le magasin furent construits.
En 1217, le seigneur Raymond de Saint-Maurice céda ses possessions sur Pégairolles à l’évêque en l’échange de droits à Saint-Maurice de-Navacelles (commune située dans le nord du département de l’Hérault).
La seigneurie connut de nombreux propriétaires :
En 1241, Salomon de Felguières (seigneur de Saint-Maurice, Lunas, Faugères et Madières) devint le seigneur de Pégairolles.
En 1264, Comalfred de Falguières rendit le château au procureur de l’évêque.
En 1280, Omalfred de Felguières en était le seigneur. La seigneurie fut alors vendue.
En 1593, le château incomba à Jean de Trinquière.
En 1679 apparut un nouveau propriétaire, François de Ratte (seigneur de Cambous). Issu d’un puissant lignage et riche propriétaire terrien, il racheta le château. Il le transforma en un espace organisé, témoignant ainsi d’une volonté de mise au goût du jour de l’ensemble. Le château privilégia désormais les qualités de confort aux dépends de celles de défense.
En 1703, l’édifice servit de refuge à la population du village, terrorisée par la venue de groupes de Camisards.
Au début du XVIIIème siècle, la « Guerre des Camisards » désignait l’insurrection « guérilla » que menèrent des paysans et des artisans protestants des Cévennes et du bas Languedoc contre Louis XIV. Les Camisards se révoltèrent afin d’obtenir la liberté de célébrer leur culte, jusqu’alors prohibé. La Guerre des Cévennes (ou Guerre des Camisards) éclata en 1702, avec des affrontements de plus en plus importants jusqu’en 1704. Puis la lutte s’affaiblit jusqu’en 1710 avant une paix définitive en 1715… Jean Cavalier est né le 28 novembre 1681 à Ribaute-les-Tavernes, dans le Gard, et mort le 17 mai 1740 à Chelsea, à Londres. Il fut, de 1702 à 1704, le plus célèbre des chefs militaires et officiers camisards.
En 1749, le château fut qualifié de « ruine », et servit probablement de carrière de pierres (matériaux récupérés par les habitants et visibles sur certaines maisons du village).
En 1813, la famille de Turenne vendit les ruines du château à Hilaire de Girard du Lac, (gentilhomme verrier).
En 1848, son héritière épousa Henri Sicard. Certains remparts furent remontés, et le château fut reconverti en bergerie.
En 1987, Joseph Sicard fit don du château à la commune.
En 1990, des travaux de sauvegarde et de restauration furent entrepris.
L’ÉGLISE SAINT-JEAN-BAPTISTE
A SAINT-JEAN-DE-BUEGES

L’église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste
LA FAÇADE MÉRIDIONALE

La façade méridionale, le chevet et le clocher
Elle est masquée par un bâtiment accolé contre l’église.
LA FAÇADE SEPTENTRIONALE
Elle est flanquée de chapelles de construction tardive. La façade septentrionale est ornée d’une frise de 20 arcatures à modillons géométriques. Sur la face supérieure, on distingue quatre hauts pilastres qui se détachent par rapport aux arcatures.
LE PORTAIL D’ENTRÉE
La façade occidentale affiche un remarquable portail à triple ébrasement. Il est flanqué de colonnes et d’un arc torique intérieur, dont la voussure externe possède des claveaux plus étroits à la base qu’au sommet.
Voussure : courbure d’une voûte, ou d’un arc.
LA FAÇADE OCCIDENTALE
Elle est percée d’une grande baie en plein cintre.
LA FAÇADE ORIENTALE – LE CHEVET
L’édifice est doté d’un magnifique chevet semi-circulaire de style roman lombard, mais très dégradé. Ce chevet est percé d’une fenêtre absidiale unique. Il est orné d’une frise de dents d’engrenage et de bandes lombardes. Les arcatures reposent sur des modillons géométriques et des colonnes engagées semi-cylindriques, hélas détruites dans leur partie supérieure.
Le chevet a subi d’importants dommages. La maçonnerie en pierre de taille a été remplacée dans sa plus grande partie par une couche de mortier. Celui-ci est composé de moellons et de morceaux de pierre de taille de récupération.
Le pignon qui surmonte le chevet est percé d’un oculus circulaire.
La jointure entre le chevet et la nef se fait par une travée de chœur de même hauteur que le chevet, décorée de trois arcatures dominées par une frise en dents d’engrenage.
LE CLOCHER
La façade occidentale est surmontée d’un clocher carré, percé d’une baie sur chaque face.
LA MAÇONNERIE
L’église est recouverte de tuiles et construite en pierre de taille, assemblée en appareil irrégulier et percée de nombreux trous de boulin (trous destinés à ancrer les échafaudages).
En architecture, le mot appareil (opus en latin) désigne la façon dont les moellons, les pierres de taille ou les briques sont assemblés dans la maçonnerie. On trouve aussi : petit, moyen et grand appareils. La pierre de taille est une pierre naturelle dont toutes les faces sont dressées, alors que la pierre dite à « Bossages » présente une face non taillée, donnant ainsi au mur un aspect brut.
L’ « opus monspeliensis » (également appelé « opus monspelliensis », ou « opus monspeliensium ») alterne des assises de pierres de taille minces et hautes, posées alternativement à plat et sur champ. Il tire son nom de celui de Montpellier (« Monspessulus » en 1119, « Monspessulanus » en 1160 et « Monspelier » en 1200), car il est principalement utilisé à l’époque romane dans la région située autour de cette ville. On retrouve ce type de parement sur des édifices romans dans les départements de l’Hérault, mais également du Gard.
Saint-Jean-Baptiste Jean-Le-Baptiste est né dans la dernière décennie avant J.-C. Il est mort vers 28 ou 29 après J.-C. De son nom de naissance « Yohanan », il fut un personnage majeur du Christianisme, et prophète du Nouveau Testament et de l’Islam. Il fut un prédicateur juif de l’époque de Jésus de Nazareth. Jésus aurait, semble-t-il, été son contemporain et aurait vécu un temps dans son entourage. L’Évangile selon Jean situe l’action de Baptiste sur les rives du Jourdain et à Béthanie, au-delà du Jourdain. Les Évangiles synoptiques (les trois Évangiles de Saint Matthieu, de Saint Marc, et de Saint Luc)) font coïncider le début de l’activité de Jésus avec l’arrestation de Jean. Saint Jean-Baptiste est, pour les Chrétiens, le dernier des prophètes d’Israël. Il est celui qui annonce et qui prépare la venue du Christ, le Messie attendu pour la fin des temps. NAISSANCE ET FAMILLE Jean-Le-Baptiste naît un 24 juin (six mois avant la naissance du Christ). Il est le fils de Zacharie et d’Élisabeth, une parente de la Vierge Marie. Jean-Baptiste est donc le cousin de Jésus. Son père, Zacharie, était au temps d’Hérode le Grand un prêtre du Temple. Il devait à tour de rôle faire le service du temple une semaine durant. Sa mère, Elisabeth, était une descendante d’Aaron, le frère de Moïse. Tous deux étaient bons et exemplaires. Mais le couple n’avait pas d’enfants, Elisabeth n’étant plus toute jeune et étant devenue stérile. Un jour, l’ange Gabriel vint annoncer à Zacharie que son épouse allait tomber enceinte d’un garçon qu’il devrait prénommer Jean, et qui serait choisi par Dieu. Tout d’abord, Zacharie ne crut pas l’ange messager du Seigneur. Ce dernier le condamna alors au silence… Zacharie ne retrouvera sa voix qu’à la naissance de son fils Jean, pour prononcer le « Benedictus » (« qui venit in nomine Domini », « Béni celui qui vient au nom du Seigneur »). L’ange prédit à cet enfant une destinée extraordinaire, celle d’un prophète digne d’Élie (un des prophètes majeurs d’Israël). Au sixième mois de la grossesse d’Élisabeth, l’ange Gabriel vint annoncer à Marie, une parente d’Élisabeth, qu’elle aussi aurait un enfant. Après leur naissance, les deux enfants vécurent une période troublée, une époque où, sur ordre d’Hérode, les enfants de moins de deux ans étaient systématiquement massacrés. Alors Marie cacha son enfant dans une mangeoire. De son côté, Élisabeth emporta Jean dans la montagne. C’est ainsi que Jean vécut au milieu des bêtes sauvages, en se nourrissant (d’après Matthieu) de « sauterelles et de miel sauvage ». JEAN, ANACHORÈTE, PRÉDICATEUR ET BAPTISTE… Saint-Jean-Baptiste Devenu adulte, Jean, vêtu d’un vêtement fait de poils de chameau et d’un pagne de peau autour des reins, partit dans le désert pour mener une vie d’ermite. Détaché de tout, il se consacra à la contemplation, et commença son action de prédicateur : il annonça et prépara la venue du Messie. Là, au bord du Jourdain, entouré de nombreux disciples, il pratiqua le rite du baptême. La période primordiale de la vie de Jean-Baptiste fut sa rencontre avec Jésus, qu’il baptisa dans les eaux du Jourdain. Cet événement marqua la fin de la prédication de Jean, car il reconnut en Jésus le Messie annoncé. Saint-Jean-Baptiste A l’époque où Ponce Pilate était gouverneur de Judée (dans la quinzième année du gouvernement de Tibère, soit autour des années 28-29 de notre ère) commença véritablement la mission de Jean-Le-Baptiste, qui prêchait dans toute la région du Jourdain. Selon l’historien Flavius Josèphe, Jean était un homme de bien qui incitait les juifs à être justes les uns envers les autres, Il y était décrit comme un grand orateur qui attirait les foules. Lorsque Jean-Baptiste commença sa mission, les ablutions étaient une coutume habituelle aux juifs, comme à toutes les religions d’orient. Depuis les origines, on pensait que l’eau avait une qualité purificatrice et régénératrice. SA MORT Le Royaume de Judée était, à l’époque de Jean-Baptiste, sous occupation romaine. La Galilée était gouvernée par Hérode Antipas qui, irrité par les critiques de Jean qui l’accusait d’avoir épousé la femme de son frère, le fit arrêter à Machéronte, près de la mer Morte. Dans les évangiles, Marc raconte les évènements : « En effet, c’est Hérode qui envoya arrêter Jean et le fit enchainer en prison, à cause d’Hériodade, la femme de son frère Philippe, qu’il avait épousée, ce qui fit scandale. Car Jean dit à Hérode : « il ne t’est pas permis d’épouser la femme de ton frère ». Quant à Hériodade, elle était furieuse contre lui et voulait le tuer. A la demande de Salomé (la fille d’Hériodade), Hérode le fit décapiter lors d’un banquet. Sa tête fut alors présentée sur un plateau, avant que ses disciples ne la réclamèrent. SON CULTE Jean-Baptiste est fêté le 24 juin, jour de sa naissance, contrairement à la coutume qui veut que les Saints soient fêtés à la date anniversaire de leur mort. Salomé enterra la tête de Jean au palais de Jérusalem. Celle-ci fut exhumée au IVème siècle par des fidèles qui la menèrent sur le Bosphore. En 391, l’empereur Théodose (celui qui officialisa le Christianisme comme religion unique dans tout l’Empire Romain) la transporta à Constantinople. Elle aurait été découverte lors de la Quatrième Croisade par le chanoine Vallon de Sarton, qui la remit à l’évêque d’Amiens. Selon la tradition musulmane, la tête de Jean-Baptiste serait conservée à Damas, en Syrie, dans la grande mosquée de la ville, la mosquée des Omeyyades ; celle-ci, située à l’endroit même où se trouvait l’ancienne cathédrale Saint-Jean-Baptiste, érigée en 379 par l’empereur Théodose. C’est un cas unique de la présence d’un tombeau chrétien dans une salle de prière d’une mosquée. Les Chrétiens du quartier Est de la vieille ville de Damas viennent s’y recueillir.
Les « Esséniens » (ou « Essènes »), sont un mouvement du judaïsme de la période du Second Temple, qui prospéra à partir du IIème siècle av. J.-C. et dont l’existence fut attestée au Ier siècle en Judée. Second Temple : dans l’histoire des Juifs, il représente la période qui s’étend depuis le retour des Juifs en Judée (à partir du milieu du VIème siècle av. J.-C. jusqu’au Ier siècle, c’est-à-dire de -516 à +70).
Édifice roman dont le tympan orne le dessus de l’ancienne porte de l’église, il est daté de la seconde moitié du XIIème siècle. Saint-Jean-Baptiste Il est composé de 2 panneaux superposés : – Panneau supérieur: Christ en croix avec, à ses pieds, Marie et Saint Jean, et au-dessus, la lune et le soleil. – Panneau intérieur : Baptême du Christ : Saint Jean-Baptiste verse l’eau sur l’épaule du Christ, le Saint-Esprit est évoqué par une colombe. 2 Anges sont présents ; l’Ange à droite du Christ présente la chemise avec laquelle il va se vêtir. Les deux corbeaux, pierres saillantes soutenant le linteau, représentent 2 têtes féminines…
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Jean-de-Bu%C3%A8ges#Culture_locale_et_patrimoine
http://jeancharles.griebel.free.fr/tourisme/tourisme/st-jean-bueges.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Baulx
https://eglisesduconfluent.fr/Pages/Pe-JeanBaptiste.php
https://www.lejourduseigneur.com/bible/jean-baptiste