Église Saint-André, à Saint-André-de-Buèges
LES TÉMOINS DU PASSÉ
L’ÉGLISE SAINT-ANDRÉ, A
SAINT-ANDRÉ-DE-BUEGES

Église Saint-André de Buèges

Saint-André-de-Buèges
NOM : Église de Saint-André-de-Buèges.
TYPE : église paroissiale.
STYLE : art roman languedocien.
CULTE : catholique.
VOCABLE : Saint-André.
ÉPOQUE : Moyen Âge.
DÉBUT DE CONSTRUCTION : XIIème siècle.
PROTECTION : l’église est inscrite par arrêté sur la liste des Monuments Historiques depuis le 21 décembre 1925.
PROPRIÉTAIRE : la commune.
VILLE : Saint-André-de-Buèges.
DÉPARTEMENT : Hérault.
RÉGION : Occitanie.
LOCALISATION

L’église de Saint-André de Buèges
L’église de Saint-André de Buèges est une église romane située à Saint-André-de-Buèges, dans le département de l’Hérault, en région Occitanie.
SAINT-ANDRÉ-DE-BUEGES

La mairie
Saint-André-de-Buèges est une commune française située dans le nord-est du département de l’Hérault.
La commune est exposée à un climat méditerranéen. Elle est drainée par la Buèges et par divers autres petits cours d’eau.
La Buèges est une rivière française qui coule dans le département de l’Hérault, et un affluent de l’Hérault.
En 2022, la population s’élevait à 47 habitants, les Andrébuégeoises et les Andrébuégeois.
BALADES HÉRAULTAISES
Minerve, cité cathare, le château de Puisserguier, l’église Saint André de Montagnac, la collégiale Saint-Étienne de Capestang, l’Abbaye de Vignogoul, le Château de Capestang, l’abbaye de Gellone, l’Abbaye Sainte Marie de Valmagne, la Cathédrale Saint Nazaire et Saint Celse de Béziers, la chapelle Saint-Hippolyte de Loupian, l’église Sainte Cécile de Loupian, l’église de Saint-Jean de Buèges, l’église Notre-Dame de Pegairolles de Buèges, l’église Saint-André de Buèges, l’église Saint-Félix-de-Gérone de Claret, l’église Saint-Julien et Sainte Basilisse de Baillargues, l’église Saint-Martial d’Assas, l’église Saint-Martin de Londres, l’église Saint-Michel de Gusargues, l’église Saint-Pierre de Montbazin, l’église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Cuculles, l’église de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix de Quintillargues.
HISTORIQUE
Saint-André-de-Buèges est une commune dont l’habitat est dispersé sur 14 hameaux ou mas, et dont l’origine de certains remonterait à l’époque romaine.
En l’an 804, une église Saint-André existait déjà à Saint-André-de-Buèges. Dans le cartulaire de Saint-Guillem, le lieu était alors appelé « In villa Rohas ecclesia S. Andree ». D’après l’archiviste, historien et toponymiste français Eugène Thomas, il fallait lire en fait « Bohas », ou « Boias », et non « Rohas ».
L’église actuelle fut construite au XIIème siècle ; en 1122, elle était nommée « Parrochia S. Andree de Boia » dans le cartulaire de Gellone.
Au milieu du Moyen-Âge, lors de l’évangélisation des campagnes, les moines des abbayes proches de Gellone (Saint-Guilhem-le-Désert et Aniane) fondèrent des églises. Elles furent souvent construites sur des emplacements de sanctuaires primitifs qui avaient fait auparavant l’objet d’un culte païen.
À Saint-André-de-Buèges, l’église fut ainsi érigée à proximité d’une source, au centre d’une région dans laquelle se fixèrent des métairies. Seule une école y fut adjointe à la fin du XIXème siècle.
LA RÉBELLION DES CAMISARDS
En 1703, la population de Saint-André-de-Buèges fut terrorisée par la venue de groupes de Camisards, menés par leur chef militaire Jean Cavalier.
Au début du XVIIIème siècle, la « Guerre des Camisards » désignait l’insurrection « guérilla » que menèrent des paysans et des artisans protestants des Cévennes et du bas Languedoc contre Louis XIV. Les Camisards se révoltèrent afin d’obtenir la liberté de célébrer leur culte, jusqu’alors prohibé. La Guerre des Cévennes (ou Guerre des Camisards) éclata en 1702, avec des affrontements de plus en plus importants jusqu’en 1704. Puis la lutte s’affaiblit jusqu’en 1710 avant une paix définitive en 1715… Jean Cavalier est né le 28 novembre 1681 à Ribaute-les-Tavernes, dans le Gard, et mort le 17 mai 1740 à Chelsea, à Londres. Il fut, de 1702 à 1704, le plus célèbre des chefs militaires et officiers camisards.
A Montpellier, en 1683, avant la révocation de l’édit de Nantes, le pasteur Boyer fut pendu en effigie. L’emprisonnement de Jean Franc aura lieu 70 ans après. La répression contre les huguenots aura donc été longue. Ce n’est qu’à la Révolution française que l’état civil enregistrera les naissances des Protestants. Les tombeaux en pleins champs témoignent des discriminations de cette période.
Mais nous avons eu la chance de faire une agréable rencontre. En effet, un sympathique Andrébuégeois nous a raconté une riche anecdote concernant l’église : Lors de la « Guerre des Cévennes », un groupe de Camisards en fuite vint se réfugier dans l’église, pensant que c’était le seul endroit où on ne viendrait pas le chercher. Les fuyards furent ainsi miraculeusement épargnés par la répression sanglante des Catholiques. Les Camisards voulurent immortaliser ce moment en marquant leur présence en ces lieux. Ils gravèrent une croix sur le dallage du seuil de porte de l’église ; elle s’y trouve toujours.
L’ÉGLISE SAINT-ANDRÉ-DE-BUÈGES

L’église de Saint-André de Buèges
LA FAÇADE OCCIDENTALE
La façade occidentale est surmontée d’un clocher-mur à deux baies campanaires. Elle affiche un remarquable portail à double ébrasement, doté de colonnes et d’arcs toriques. La voussure externe possède des claveaux plus étroits à la base qu’au sommet. Elle est ornée d’une frise de dents d’engrenage insérée à mi-hauteur des claveaux.
LA FAÇADE MÉRIDIONALE
Les façades méridionale et septentrionale sont ornées chacune d’une frise de 26 arcatures à modillons géométriques, et sont séparées par quatre hauts pilastres qui se détachent par rapport aux arcatures. La façade méridionale est percée par deux baies cintrées, dont l’une est à simple ébrasement et possède un arc cintré à double voussure.
LA FAÇADE SEPTENTRIONALE
La façade septentrionale n’est percée d’aucune fenêtre, mais présente une petite porte cintrée.
LE CHEVET
L’église est dotée d’un beau chevet de style roman lombard. Il est percé d’une fenêtre absidiale unique, et décoré de bandes lombardes composées d’arcades regroupées par cinq. Chaque arcade repose soit sur un modillon géométrique très simple, soit sur un pilastre plat, sans base ni chapiteau.
Le pignon qui domine le chevet est percé d’un oculus circulaire.
Le rattachement entre le chevet et la nef se fait par une travée de chœur, de même hauteur que le chevet, ornée de trois arcatures.
LA MAÇONNERIE
Trou de boulin : aménagement quadrangulaire de quelques dizaines de centimètres de côté, dans la paroi d’une maçonnerie, destiné à recevoir un boulin, une pièce de bois horizontale supportant un échafaudage fixé dans la structure. En architecture, le mot appareil (opus en latin) désigne la façon dont les moellons, les pierres de taille ou les briques sont assemblés dans la maçonnerie. On trouve aussi : petit, moyen et grand appareils. La pierre de taille est une pierre naturelle dont toutes les faces sont dressées, alors que la pierre dite à « Bossages » présente une face non taillée, donnant ainsi au mur un aspect brut.
L’« OPUS MONSPELIENSIS »
L’ « opus monspeliensis » (également appelé « opus monspelliensis », ou « opus monspeliensium ») alterne des assises de pierres de taille minces et hautes, posées alternativement à plat et sur champ. Il tire son nom de celui de Montpellier (« Monspessulus » en 1119, « Monspessulanus » en 1160 et « Monspelier » en 1200), car il est principalement utilisé à l’époque romane dans la région située autour de cette ville. On retrouve ce type de parement sur des édifices romans dans les départements de l’Hérault, mais également du Gard.
Pieter Paul Rubens, Le martyre de Saint-André , début 17ème siècle. André est un Juif de Galilée (frère de Saint-Pierre). Il est le premier des apôtres à connaître Jésus-Christ dès son baptême, sur les bords du Jourdain. Cependant, son véritable appel se fait lorsque Jésus le rencontre avec son frère Simon (l’ « apôtre Pierre »), alors qu’ils jettent leurs filets pour pêcher dans le lac de Tibériade. Pour cette raison, la tradition ecclésiastique lui donne le titre de « Protoclet », littéralement « Premier appelé ». Le baiser des deux frères Pierre et André deviendra le symbole de la marche vers l’unité des Églises d’Orient et d’Occident. NAISSANCE André naît au Ier siècle av. J.-C à Bethsaïde (en Galilée), sur les bords du lac de Tibériade. Il meurt en 60 après J.-C à Patras, Achaïe (dans la Grèce antique). SELON LA BIBLE Il est pêcheur de profession avec son frère Simon, qu’il présentera notamment à Jésus. Lors de la multiplication des pains, c’est le jeune Simon qui apportera les cinq pains et les deux poissons. André fut d’abord le disciple du prédicateur Jean le Baptiste, qui l’a certainement baptisé. Lorsque Saint Jean-Baptiste désigne Jésus-Christ en disant : « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde », André le suit pour ne plus jamais le quitter. Il devient ainsi le premier disciple appelé par Jésus-Christ. SA VIE Après la Pentecôte, il serait parti prêcher l’Évangile lors d’un long périple autour de la mer Noire. Selon la tradition, ses voyages l’amenèrent en Mésopotamie, en Bithynie (côte anatolienne), à Éphèse, en Thrace maritime (région entre le Bosphore et le cap Kaliakra), en Scythie mineure (de Tomis aux bouches du Danube), en Crimée, à Byzance, et finalement en Achaïe (au nord du Péloponnèse). SON MARTYRE Saint-André crucifié sur la Croix-Eglise Saint André (Mouans-Sartoux) Selon la tradition, le 30 novembre de l’an 60, André aurait fini crucifié à Patras, sous l’Empereur romain Néron. « La Légende dorée » rapporte ses miracles, comme la résurrection d’une troupe de marins. C’est à Lyon, en 1476, que sera imprimé le premier livre en langue française, « La Légende dorée », de Jacques de Voragine (dominicain et archevêque de Gênes), initialement intitulée « Legenda sanctorum alias Lombardica hystoria » (ce qui signifie littéralement « Ce qui doit être lu des Saints ou histoire de la Lombardie »). Cet ouvrage, rédigé en latin entre 1261 et 1266, raconte la vie d’environ 150 Saints ou groupes de Saints, Saintes et martyrs chrétiens, et, suivant les dates de l’année liturgique, certains événements de la vie du Christ et de la Vierge Marie. « La Légende dorée » raconte aussi son supplice, ordonné par le proconsul Égée, dont Saint André avait converti l’épouse. Égée lui offrit l’alternative suivante : sacrifier aux dieux romains ou mourir sur la croix. Le martyre de Saint-André André choisit le martyre. Il fut crucifié et survécut pendant deux jours. Durant son supplice, il prêcha devant une grande foule. Celle-ci, redoutant le châtiment divin, protesta devant le proconsul. Ce dernier ordonna alors de le faire descendre de la croix, mais on ne put le débarrasser de ses liens : André rendit l’âme dans une grande lumière. Saint André, supposé avoir fait le tour de la mer Noire, est considéré comme le Saint Patron de l’Église roumaine et celui de la Marine russe. L’attribut majeur de Saint André est la croix à branches égales, dite « Croix de Saint André », sur laquelle il fut martyrisé, et qui se trouve dans la basilique de la ville de Patras. Parfois, André, l’ancien pêcheur de Galilée, tient un grand filet d’où sortent des têtes de poissons. Saint-André est fêté le 30 novembre.
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Andr%C3%A9_de_Saint-Andr%C3%A9-de-Bu%C3%A8ges
https://monumentum.fr/monument-historique/pa00103686/saint-andre-de-bueges-eglise
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_(ap%C3%B4tre)
https://www.lejourduseigneur.com/saint/saint-andre-apotre-frere-de-saint-pierre
https://www.grandpicsaintloup-tourisme.fr//village/saint-andre-de-bueges