Église de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix, de Sainte-Croix-de-Quintillargues
LES TÉMOINS DU PASSÉ
L’ÉGLISE DE L’EXALTATION-DE-LA-SAINTE-CROIX,
DE SAINT-CROIX-DE-QUINTILLARGUES

L’église de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix de Quintillargues

Blason de la ville de Sainte-Croix-de-Quintillargues
NOM : Église de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix.
TYPE : église.
STYLE : art roman languedocien.
CULTE : catholique.
VOCABLE : Exaltation-de-la-Sainte-Croix.
ÉPOQUE : Moyen Âge.
DÉBUT DE CONSTRUCTION : XIIème siècle (l’église fut consacrée le 23 novembre 1138).
FIN DE CONSTRUCTION : XVIème siècle.
ÉTAT DE CONSERVATION : l’édifice fut fortifié par l’adjonction, en haut des murs, de deux tourelles et certainement d’un chemin de ronde. Au XIXème siècle, un clocher à deux cloches fut ajouté. La charpente de l’édifice, qui aurait brûlé, fut remplacée par une voûte en pierre en arc brisé. Pour compenser son poids, les pilastres furent doublés, et des arcs de décharges furent intercalés entre ces pilastres.
PROTECTION : l’église est inscrite par arrêté sur la liste des Monuments Historiques depuis le 30 mars 1978.
PROPRIÉTAIRE : la commune.
VILLE : Sainte-Croix-de-Quintillargues.
DÉPARTEMENT : Hérault.
RÉGION : Occitanie.
LOCALISATION

L’église de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix de Quintillargues
L’église de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix est une église romane située à Sainte-Croix-de-Quintillargues, dans le département de l’Hérault, en région Occitanie.
SAINT-CROIX-DE-QUINTILLARGUES

Pose du blason de la ville
Sainte-Croix-de-Quintillargues est une commune française située dans le nord-est du département de l’Hérault.
La commune est exposée à un climat méditerranéen. Elle est drainée par la « Bénovie », le ruisseau de Cecelés.
Sainte-Croix-de-Quintillargues est un petit village d’origine médiévale, regroupé autour de son église. Il fait partie de ces petits bourgs disséminés autour au pied du Pic Saint-Loup, entre garrigue, forêt de chênes verts et vignobles réputés.
En 2022, la population s’élevait à 970 habitants, les Quintillargoises et les Quintillargois.
BALADES HÉRAULTAISES
Minerve, cité cathare, le château de Puisserguier, l’église Saint André de Montagnac, la collégiale Saint-Étienne de Capestang, l’Abbaye de Vignogoul, le Château de Capestang, l’abbaye de Gellone, l’Abbaye Sainte Marie de Valmagne, la Cathédrale Saint Nazaire et Saint Celse de Béziers, la chapelle Saint-Hippolyte de Loupian, l’église Sainte Cécile de Loupian, l’église de Saint-Jean de Buèges, l’église Notre-Dame de Pegairolles de Buèges, l’église Saint-André de Buèges, l’église Saint-Félix-de-Gérone de Claret, l’église Saint-Julien et Sainte Basilisse de Baillargues, l’église Saint-Martial d’Assas, l’église Saint-Martin de Londres, l’église Saint-Michel de Gusargues, l’église Saint-Pierre de Montbazin, l’église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Cuculles, l’église de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix de Quintillargues.
HISTORIQUE

L’église de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix de Quintillargues
ANTIQUITÉ
L’origine du village remonterait à la venue d’un romain nommé « Quintillus », qui s’érigea une villa sur la route entre Nîmes et le Larzac.
Pendant presque deux millénaires, le nom se transmit pour devenir aujourd’hui Quintillargues.
LE MOYEN ÂGE
En 1110, dans le cartulaire de l’abbaye de Gellone, la cité de Sainte-Croix-de-Quintillargues est mentionnée sous le nom de « Mansus de Quintanello ».
Au XIème siècle, après la construction de l’église romane du village, il prit le nom de Sainte Croix de Quintillargues.
Au Moyen Âge, l’histoire de cette église fut le théâtre d’une suite de disputes entre les Comtes de Melgueil (l’évêque de Maguelone) et le sénéchal de Beaucaire. Ce fut le cas de tous les villages de la région (convoités pour les impôts, taxes et droits divers). L’établissement des péages fut une source d’importants bénéfices pour les propriétaires. Ainsi, la commune fut le lieu de sévères luttes pour s’accaparer les bénéfices du péage de Sainte-Croix-de-Quintillargues.
GUERRE DE CENT ANS
L’édifice, construit en pierres de taille, fut, durant la Guerre de Cent Ans (1337 à 1453), rehaussé et fortifié par un étage constitué de moellons et doté de deux échauguettes (petite construction permettant d’accueillir un guetteur).
L’ÉGLISE ROMANE

L’église de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix de Quintillargues
LA FAÇADE MÉRIDIONALE
La façade méridionale est percée d’une fenêtre unique, identique à la fenêtre absidiale, et présente la trace d’une ancienne porte romane murée. Sa maçonnerie affiche des traces d’« opus monspeliensis », tout comme le chevet.
LA FAÇADE OCCIDENTALE
La façade occidentale est dominée par un clocheton à deux baies campanaires.
LA FAÇADE ORIENTALE
Le chevet est bâti en pierre de taille assemblée par endroits en « opus monspeliensis », plus principalement sur son assise et à mi-hauteur du chevet. Certaines couches de pierre sont de couleur plus foncées. Il est surmonté d’une corniche biseautée et recouvert de tuiles romaines. La fenêtre absidiale à double ébrasement n’affiche aucune décoration.

Fenêtre absidiale du chevet
L’ « opus monspeliensis » (également appelé « opus monspelliensis », ou « opus monspeliensium ») alterne des assises de pierres de taille minces et hautes, posées alternativement à plat et sur champ. Il tire son nom de celui de Montpellier (« Monspessulus » en 1119, « Monspessulanus » en 1160 et « Monspelier » en 1200), car il est principalement utilisé à l’époque romane dans la région située autour de cette ville. On retrouve ce type de parement sur des édifices romans dans les départements de l’Hérault, mais également du Gard.
LA FAÇADE SEPTENTRIONALE
Comme la façade méridionale, elle affiche la trace d’une ancienne porte romane murée.
LA MAÇONNERIE
La pierre de taille est une pierre naturelle dont toutes les faces sont dressées, alors que la pierre dite à « Bossages » présente une face non taillée, donnant ainsi au mur un aspect brut. Trou de boulin : aménagement quadrangulaire de quelques dizaines de centimètres de côté, dans la paroi d’une maçonnerie, destiné à recevoir un boulin, une pièce de bois horizontale supportant un échafaudage fixé dans la structure.
ÉCHAUGUETTE & TOURS DE DÉFENSE ENCORBELLÉES
Au XIVème siècle, l’église est surélevée et fortifiée. Des tours de défense encorbellées (échauguettes) sont construites aux angles sud-est et nord-ouest, reliées par un chemin de ronde situé juste au-dessus de la corniche.
LE CONTEXTE HISTORIQUE En 614, Chosroês II, roi de Perse, saccagea Jérusalem et emporta avec lui la précieuse relique de la Vraie Croix. C’était Sainte Hélène (la mère de l’empereur Constantin) qui l’avait trouvée et laissée à Jérusalem. Ce vol manifeste, cet acte de profanation, fut perçu comme un coup douloureux pour les chrétiens de l’époque. La découverte de la vraie croix par Sainte-Hélène- dans un petit tympan de la Cathédrale de Reims, sur le contrefort de la tour nord LA RESTITUTION Le 12 décembre 627, Héraclius remporta une victoire décisive sur les Perses Sassanides de l’empereur Khosro II (Chosroès II) à la bataille de Ninive. Après la défaite des Perses, Siroé (le fils et successeur de Chosroês II) restitua la Vraie Croix à l’empereur byzantin Héraclius. Ce dernier perçut cet acte comme une victoire divine. Au printemps de 629, il se mit en route pour Jérusalem, bien déterminé à restituer la relique sacrée, réalisant ainsi un profond acte de foi et de dévotion. LE CHEMIN DE CROIX D’HÉRACLIUS Héraclius, porté par la dévotion, insista pour porter la Vraie Croix sur ses propres épaules en entrant dans Jérusalem, comme l’avait fait Jésus. Il voulait, pour marquer l’événement, une cérémonie grandiose, pleine de faste et d’éclat. Cependant, alors qu’il marchait, il fut soudainement arrêté et dans l’impossibilité de continuer. L’HUMILITÉ D’HÉRACLIUS A ses côtés se trouvait le patriarche Zacharie, qui lui fit remarquer que tout le lustre de cette mise en scène allait à l’encontre de l’humilité et de la souffrance du Christ portant sa croix. Emu par cette remarque, Héraclius enleva ses vêtements, sa couronne, et ses chaussures. Vêtu humblement, il poursuivit sa marche avec un esprit de profonde humilité, à l’exemple du Christ. LA CÉRÉMONIE La Vraie Croix fut officiellement déposée à son emplacement originel, et l’événement fut empreint d’une grande ferveur. Les fidèles accoururent pour honorer la Sainte Croix, et de nombreuses guérisons miraculeuses eurent lieu. LA CÉLÉBRATION Depuis cet événement historique, la Fête de l’« Exaltation de la Sainte Croix » est célébrée chaque année avec une grande dévotion. Elle appelle les Chrétiens à réitérer leur foi, et à suivre l’exemple d’humilité de l’empereur Héraclius.
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte-Croix-de-Quintillargues
https://www.escapadeslr.com/villes-villages-sainte-croix-de-quintillargues-herault-345.html
https://www.laviedessaints.com/lexaltation-de-la-sainte-croix/