Le Temple de Janus à Autun
LES TÉMOINS DU PASSÉ
LE TEMPLE DE JANUS
ÉDIFICE : temple antique : « le fanum ».
Cet édifice, « le fanum », est un type de temple très répandu en Gaule romaine. Il est composé d’une cella, qui correspond à l’espace sacré, ainsi que d’une galerie (ou portique) qui en fait le tour, et qui servait probablement de déambulatoire.
STYLE : romain.
ÉTAT : vestiges.
LIEU DE CONSTRUCTION : Autun, « Augustodunum ».
DATE DE CONSTRUCTION : le temple a probablement été construit dans la seconde moitié du Ier siècle ou au tout-début du IIème siècle apr. J.-C.
PROPRIÉTAIRE : la commune.
DIMENSIONS EXTERNES : la cella est établie sur un plan presque carré (16,80 × 16,35 m) et sa hauteur est de 24 m environ. Les murs ont une épaisseur de 2,2 m, bâtis en petit appareil. L’entrée devait se faire par un des murs disparus, ce qui semble indiquer que le temple était orienté de l’est vers l’ouest.
L’édifice était certainement couvert par un toit, ce qui laisse imaginer une taille encore plus imposante. L’entrée se trouvait sans doute sur un des murs manquants. Le mur d’enceinte du sanctuaire suivait certainement le contour de la parcelle entre la route et les prés alentour.
PROTECTION : classé Monument Historique en 1840.
COMMUNE : Autun, « Augustodunum ».
DÉPARTEMENT : Saône-et-Loire.
RÉGION : Bourgogne-Franche-Comté.
LOCALISATION
Le temple se situe à l’extérieur de l’enceinte antique d’ « Augustodunum » (Autun), à environ 400 m au Nord-Ouest de la ville, au lieu-dit la Genetoye (lieu planté de genêts). Il s’élève en bordure de la voie antique qui, après la porte d’Arroux et une fois franchi l’Arroux, se dirigeait vers Lutèce (Paris) par l’ouest, en passant par la vallée de la Loire et Cenabum (Orléans).
AUTUN (AUGUSTODUNUM)
Surnommée « la petite Rome de Bourgogne », Autun est une commune française du département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté. Située dans le parc naturel régional du Morvan, elle est la sous-préfecture de Saône-et-Loire depuis 1790. Au recensement de 2020, la ville comptait 13 205 habitants (appelés les Autunois et les Autunoises).
La cité d’Autun nous offre un véritable spectacle historique ; c’est un musée à ciel ouvert. Les monuments sont chargés d’histoire, et défilent au fur et à mesure de notre visite dans les rues.
A l’intérieur des remparts qui entouraient Autun à l’époque romaine, s’élèvent les ruines d’un théâtre romain, et les vestiges de la porte d’Arroux et du temple de Janus (chose assez rare, « Augustodunum » comptait à l’époque romaine un deuxième théâtre, qui se situait à proximité du temple de Janus, à l’extérieur des remparts de la ville. Des fouilles ont permis de le localiser. Il n’est malheureusement pas visible, car il se trouve enfoui sous terre).
Les remparts
Le Théâtre romain
La Porte d’Arroux
LES FOUILLES
En 1986, le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées de Nantes effectue des mesures géophysiques. De nouveaux éléments sont localisés au Sud-Est du temple.
En 1987, des fouilles y sont réalisées. Elles mettent à jour une structure carrée de 11 mètres de côté. On suppose que ce bâtiment utilisé pendant les trois premiers siècles de notre ère est un autre temple.
La partie du temple de Janus encore visible a été fouillée entre 2013 et 2018. Son origine remonte à l’époque gauloise et au IIIème siècle av. J.-C.
DESCRIPTION
La supposition d’un culte à « Janus » est fausse. Elle semble issue d’une interprétation erronée du nom du lieu-dit « la Genetoye », qui se traduit par « un lieu planté de genêts ». En outre, une offrande découverte lors des fouilles à l’emplacement du temple, évoque la divinité « Ienieco » ; elle pourrait être l’un des dieux du sanctuaire. Pour l’instant, l’existence de ce dieu n’est mentionnée qu’à Autun.
Aujourd’hui, seule la cella du temple antique est encore debout ; il s’agit de l’espace où se trouvait la statue du dieu et où n’entraient que les prêtres. La cella date certainement du Ier siècle ap. J.-C. (Cette datation tient compte de la technique employée dite en « petit appareil »).
Des ouvertures se trouvaient sur l’intérieur des murs mais également sur le pourtour de la cella. A l’intérieur, elles portent encore les traces d’un enduit blanc, probablement de la chaux.
Il est difficile de connaître l’âge de cet enduit, car l’édifice a été utilisé comme donjon au Moyen-Âge. On note que les fenêtres ont une taille réduite ; c’est peut-être dû à une fortification de l’époque médiévale : les deux grandes ouvertures du côté ouest n’existaient pas dans l’Antiquité. On devine l’emplacement de quatre niches dans le mur.
La salle du culte était entourée d’une galerie au rez-de-chaussée, et coiffée d’une charpente. Sur les photos, on peut remarquer l’emplacement des trous sous les fenêtres où venaient se loger les poutres qui supportaient, à l’étage supérieur, le toit de la galerie. Les façades extérieures abritaient des niches rectangulaires, ainsi que quelques petites ouvertures coiffées par des arcs de décharges ; ce qui permettait de laisser entrer la lumière dans la cella.
Les trous que l’on remarque sur le pourtour de la cella, à une hauteur de 5 et 9 mètres, permettent de témoigner de l’existence de la charpente d’une galerie, à l’intérieur de laquelle se pratiquait la déambulation rituelle. Cette galerie, qui était en bois, n’existe plus.
Les fouilles dans les environs ont révélé que dans l’enceinte du sanctuaire, il y avait d’autres bâtiments ; sans doute un auvent autour de la cella, ainsi qu’un probable magasin. On a aussi mis au jour des traces de dallage dans la cour avant du sanctuaire.
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Temple_de_Janus_(Autun)
https://www.destination-saone-et-loire.fr/fr/patrimoine-culturel/temple-de-janus.html
https://humanhist.com/culture/patrimoine/autun/temple-de-janus/
https://www.lunetoile.com/2016/09/21/le-temple-de-janus-autun-71/
https://www.cestenfrance.fr/temple-de-janus-autun/
https://monumentum.fr/monument-historique/pa00113101/autun-temple-de-janus