Le château de l’Arthaudière

LES TÉMOINS DU PASSÉ

LE CHÂTEAU DE L’ARTHAUDIÈRE

Le château de l’Arthaudière

TYPE : maison forte à l’origine.

STYLE : Médiéval et Renaissance.

NOM COURANT : Château de l’Arthaudière.

PÉRIODE : Moyen Âge.

DÉBUT DE CONSTRUCTION : XIIIème siècle.

FIN DE CONSTRUCTION : XVIIIème siècle.

PROPRIÉTAIRE INITIAL : famille Arthaud.

PROPRIÉTAIRE ACTUEL : privé.

PROTECTION : Classé par arrêté sur la liste des Monuments Historiques le 30 décembre 1991.

ÉTAT DE CONSERVATION : vestiges, ruines (site en restauration).

COMMUNE : Saint-Bonnet-de-Chavagne.

DÉPARTEMENT : Isère.

RÉGION : Auvergne-Rhône-Alpes.

LOCALISATION

Le château de l’Arthaudière est une ancienne maison forte, plusieurs fois remaniée au cours des siècles, qui se dresse sur la commune de Saint-Bonnet-de-Chavagne, dans le département de l’Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

SAINT-BONNET-DE-CHAVAGNE

Saint-Bonnet-de-Chavagne est une commune française située dans la partie occidentale du département de l’Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

En 2021, sa population s’élevait à 656 habitants, les Chavanaises et les Chavanais.

Saint-Bonnet-de-Chavagne se trouve à 6, 3 km de Saint Antoine l’Abbaye, à 15,4 km de l’église Saint Martin d’Hostun, à 20,7 km de la collégiale Saint Barnard de Roman sur Isère, à 12,6 km de l’église Saint Clair de la Motte Fanjas, et à 33,7 km de l’abbaye cistercienne de Léoncel (sources google maps).

HISTORIQUE

Le château de l’Arthaudière est un témoin de l’histoire du Dauphiné depuis le XIIIème siècle. Au service des Dauphins puis des Rois de France, les Arthaud (seigneurs qui laissèrent leur nom au château), puis les La Porte (après 1483), jouèrent un rôle très important dans la province, s’illustrant notamment au cours des Guerres de Religion.

L’Arthaudière est à l’origine une maison forte fondée au Moyen-Age. Trois familles s’y sont succédées : les Arthaud, les de La Porte et les Marcieu.

Période du XIIIème siècle jusqu’au début du XVIème siècle.

Les Arthaud furent les premiers propriétaires de la maison forte ; ils donnèrent leur patronyme au château.

Période du XVIème siècle jusqu’au XIXème siècle.

Puis vient ensuite la famille de La Porte qui, en cinq siècles, donnera au château l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui.

L’édifice sera remanié au fur et à mesure que croîtra la fortune des propriétaires. La modeste maison forte de l’Arthaudière devient alors un somptueux château.

Durant ces cinq siècles, ils s’illustrèrent au service du roi, qui certifia à plusieurs reprises leurs actes et leur courage. En 1729, ils furent récompensés par Louis XV qui éleva leurs fiefs au rang de marquisat.

En cinq siècles, les La Porte devinrent l’une des familles les plus influentes du Dauphiné. Leur dernier membre, Joseph Nicolas de La Porte, put alors se prévaloir des titres de marquis, maréchal de camp, chevalier de l’ordre de Saint-Louis, chevalier de la Légion d’honneur, commandeur de l’Épée de Suède, de Saint-Maurice et de Saint-Lazare en Piémont.

Période du milieu XIXème siècle jusqu’à la fin du XIXème siècle.

Lorsqu’en 1848, la dernière représentante de la dynastie des de La Porte s’éteint, le château de l’Arthaudière passe aux mains des Marcieu.

En 1893, le château est vendu par ce dernier à Monsieur Cote, un banquier Lyonnais, qui fait construire la surélévation en brique de la tour.

Les propriétaires se succèdent ensuite…

Depuis la fin du XIXème siècle, plusieurs outrages et dégâts endommagent l’aspect de l’Arthaudière : une surélévation contestable de la tour ronde, et surtout, en 1952, l’incendie de l’aile orientale.

Dans les années 90, le château est acquis par la mairie de Saint-Bonnet.

En 1991, il est classé Monument Historique. Actuellement, le château de l’Arthaudière est en pleine restauration.

« LES AMIS DE L’ARTHAUDIÈRE »

En l’an 2000 fut créée l’association à l’initiative de Monsieur Robert PINET, maire de St-Bonnet de Chavagne. A cette époque, la commune était devenue propriétaire du château de l’Arthaudière. Il était nécessaire qu’une structure soutienne le projet de valorisation du site, en participant de manière active à la sauvegarde du château, des jardins, et de son environnement.


LE CHÂTEAU DE L’ARTHAUDIÈRE

L’ARTHAUDIÈRE A TRAVERS LES SIÈCLES…

L’architecture du château garde la trace de chaque période de son histoire, du Moyen Âge jusqu’au XIXème siècle.

La tour ronde témoigne du rôle défensif de l’Arthaudière entre le XIIIème et le XVème siècle.

La Renaissance a laissé son empreinte dans le portique de l’aile ouest et le rez-de-chaussée de l’aile nord.

Les façades du château, les jardins et les écuries expriment les changements que connut la société française aux XVIIème et XVIIIème siècles.

L’ENTRÉE OUEST

UNE ALLÉE EN CALADE

Une rue « caladée », (encaladée ou en calade, ou une calade) désigne en Provence et en Languedoc une voie de communication, une chaussée pavée de galets fluviaux ou empierrée de pierres calcaires. Dans ce dernier cas, les pierres sont posées verticalement, sur chant (sur la tranche).

Allée en calade

« Calade » (calada) est le terme français de la langue d’oc pour désigner la pierre qui sert à paver les rues, le pavé, ou la rue pavée.

LE PUITS A IMPÉRIALE

À droite de l’entrée se trouve la cour des écuries. Un petit bâtiment, surmonté d’une toiture à impériale couverte d’écailles métalliques et reposant sur quatre piliers octogonaux, abrite un puits.

LES GRANDES ÉCURIES

Les écuries actuelles ont été aménagées sur plusieurs périodes. Elles disposent d’un plan en « L » qui délimite une première cour, accessible depuis la grande allée. La remise aux voitures est la partie la plus ancienne du bâtiment. Aujourd’hui, elle abrite l’exposition relatant l’histoire du château et des familles qui y ont vécu.

VUE D’ENSEMBLE DE L’AILE NORD

En 1580, le château est incendié par les Huguenots. En 1582, Henri III accorde à André II de La Porte une récompense de 6000 écus, pour le dédommager de ses pertes et le remercier de son engagement à son service au cours des Guerres de Religion. Grâce à cet argent, André reconstruit l’Arthaudière.

Les travaux qu’il engage donnent naissance à l’aile nord et à ses décors sculptés. C’est à cette occasion que les portraits dans les médaillons sont ré-incrustés entre les arcades du portique de l’aile ouest. Le blason visible aujourd’hui au-dessus de la porte d’entrée est celui des Marcieu de l’Arthaudière. Mêlant les armes des trois familles nobles qui ont possédé le château, il a remplacé en 1848, le blason des la Porte de l’Arthaudière.

LA PORTE PRINCIPALE DE L’AILE NORD

LA GALERIE RENAISSANCE

Dès la première moitié du XVIème siècle, la maison forte médiévale s’agrandit. Un portique voûté est adossé au mur sud et ouest de la cour, et les bases de l’aile nord sont jetées avec la construction des grandes salles voûtées du rez-de-chaussée. Les culots sculptés à la retombée des voûtes du portique mêlent des influences de la Renaissance italienne à des thèmes médiévaux traditionnels.

LA TOUR DE DÉFENSE

En 1680, un nouveau corps de bâtiment, reliant l’aile nord du château à la tour carrée médiévale dans l’angle sud-est de la cour, donne naissance à l’aile est dont les décors s’alignent sur ceux de l’aile nord. Ces travaux sont conduits par Jean de la Porte en prévision du mariage de son fils, Joseph. Ce dernier décédant sans enfants, son frère cadet, Claude Mathias, hérite de l’Arthaudière, puis des biens de la branche aînée de sa famille.

Claude Mathias, avocat au parlement de Grenoble, et à la tête d’une fortune considérable, demande en 1726 l’érection de ses terres de l’Arthaudière au rang de marquisat.

Il engage alors d’importants travaux, qui modifient profondément le château pour le rendre digne de son futur statut.

L’aile ouest est élevée avec des décors qui reproduisent ceux des ailes nord et est. Les petits culots sculptés au second étage pourraient provenir du portique de l’aile sud, détruit à l’occasion de ces travaux. La génoise est mise en place pour unifier la cour. Louis XV accordera le marquisat à l’Arthaudière en 1729.

LES DÉPENDANCES

Un hourd était au Moyen Âge, un échafaudage (ou charpente) en bois, construit en encorbellement au sommet d’une tour ou d’une muraille.

L’ANCIEN FOUR

LES MURS EN « OPUS SPICATUM »

L’« appareil » en « arête-de-poisson » (ou « opus piscatum ») est un style architectural réalisé en disposant des briques ou des pierres plates inclinées à environ 45°, et en changeant de sens à chaque strate successive, de manière à donner un aspect d’« arête de poisson ».

A ne pas confondre avec l’« opus spicatum », qui est un « appareil » du même style architectural mais qui a la forme d’un épi de blé.

LES JARDINS

Les jardins sont d’inspiration italienne. Ils datent probablement de la fin du XVIème ou du tout début du XVIIème siècle. Les transformations du XIXème et du XXème n’ont pas changé leur tracé initial.

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.

https://www.chateau-arthaudiere.com/ch%C3%A2teau-de-l-arthaudi%C3%A8re/l-histoire-du-ch%C3%A2teau/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_l%27Arthaudi%C3%A8re

http://www.saint-bonnet-de-chavagne.fr/297-patrimoine.htm

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00117371/saint-bonnet-de-chavagne-chateau-de-larthaudiere

https://www.france-voyage.com/villes-villages/saint-bonnet-de-chavagne-13362/chateau-arthaudiere-12606.htm

https://www.minizou.fr/culture/chateaux/1197-saint-bonnet-de-chavagne-le-chateau-de-l-arthaudiere

http://isere-annuaire.com/chateau/arthaudiere.html

 

 

 

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