La collégiale Notre-Dame et Saint-Nicolas de Briançon
LES TÉMOINS DU PASSÉ
LA COLLÉGIALE NOTRE-DAME ET SAINT-NICOLAS
DE BRIANÇON
TYPE : collégiale, église paroissiale.
STYLE : gothique.
VOCABLE : collégiale Notre-Dame-et-Saint-Nicolas de Briançon.
CULTE : catholique.
ÉPOQUE : Ancien Régime.
DÉBUT DE CONSTRUCTION : 1705.
FIN DE CONSTRUCTION : 1718.
CONSÉCRATION : 1726.
PROTECTION : classée par arrêté sur la liste des monuments historiques le 14 octobre 1931.
PROPRIÉTAIRE : la commune de Briançon.
COMMUNE : Briançon.
DÉPARTEMENT : Hautes Alpes.
RÉGION : Provence-Alpes-Côte d’Azur.
LOCALISATION
La collégiale Notre-Dame-et-Saint-Nicolas est située à Briançon, dans les Hautes-Alpes, place du Temple. Dominant les remparts de Briançon, c’est une ancienne collégiale devenue église paroissiale.
Son histoire est indéniablement liée à la politique catholique du roi de France Louis XIV. La cité fut le théâtre dans ses murs d’une importante présence militaire aux 17ème et 18ème siècles.
BRIANÇON
Briançon est une commune française (historiquement rattachée au Dauphiné) située dans le département des Hautes-Alpes (dont elle est la sous-préfecture), en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Le territoire (dont elle est la ville principale) se nomme le « Briançonnais », et s’étend sur le nord du département des Hautes-Alpes. Perchée à 1 326 m d’altitude, Briançon est considérée comme la plus haute ville de France.
En 2020, sa population s’élevait à 10780 habitants (les Briançonnais et les Briançonnaises).
Briançon est située à 15 km de la frontière italienne, à 33 km de Sestrières, à 109 km de Turin, à 46 km d’Embrun, à 84 km de Barcelonnette et de Saint-Jean-de-Maurienne, et à 115 km de Grenoble…
HISTORIQUE
La collégiale actuelle fut érigée au début du XVIIIème siècle, pour remplacer l’ancienne église médiévale détruite pendant la construction des remparts. Cette église primitive, datant du XIIème siècle, bâtie hors les murs, constituait un point dominant, donc dangereux pour la ville.
En 1692, elle fut minée et démolie sur ordre du Maréchal de Catinat. Celui-ci redoutait des attaques des pays coalisés de la ligue d’Augsbourg.
Cette guerre (la deuxième des trois grandes guerres du roi Louis XIV) opposa le roi de France (allié à l’Empire ottoman, aux jacobites irlandais et écossais) à une large coalition européenne, « la ligue d’Augsbourg ». Celle-ci était dirigée par l’Anglo-Néerlandais Guillaume III, l’empereur du Saint-Empire romain germanique Léopold Ier, le roi d’Espagne Charles II, Victor-Amédée II de Savoie, et de nombreux princes du Saint-Empire romain germanique. Louvois (le secrétaire d’État de la Guerre du roi de France), ainsi que Colbert de Croissy (son ministre des Affaires étrangères) et Vauban (son stratège militaire) entreprirent une politique de défense des frontières de la France. Vauban avait prévu la mise en place d’un réseau de puissantes forteresses aux frontières, permettant de bloquer les ennemis de Louis XIV. La guerre se termina par la défaite de la France et de ses alliés, et par la signature du Traité de Ryswick (les 20 et 21 septembre 1697). Louis XIV reconnut le « stathouder » Guillaume d’Orange comme roi d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande, et abandonna la plupart des territoires conquis. « Stathouder » : fonction politique et militaire médiévale dans les anciens Pays-Bas.
Privés d’église paroissiale, les Briançonnais se trouvèrent quelques temps sans lieu de culte ; ils durent alors aller assister aux offices à l’église des Cordeliers.
Les consuls de Briançon demandèrent donc à Louis XIV le droit de construire une église à l’intérieur des murs de la cité.
Un arrêt du Conseil du Roi de 1700 autorisa l’édification d’une « nouvelle paroisse » intra-muros. Un emplacement acceptable fut aménagé au bas de la rue du Temple.
Les plans de l’église, réalisés par l’ingénieur Isaac Robelin (1660-1728), furent rectifiés et corrigés par Vauban. Les travaux débutèrent en 1703 et s’achevèrent en 1718.
La construction de l’église, qui débuta en 1703 (on peut voir une pierre gravée à cette date sur le chevet de l’édifice), connut quelques modifications : en effet l’architecte, un protégé de Vauban, disparut en emportant les plans, mais aussi après avoir touché une forte avance sur le prix. Les consuls mirent en demeure Vauban d’exécuter les travaux. L’architecte, ayant été retrouvé, construisit l’église sous la surveillance de Vauban en personne. L’église fut achevée en 1718 et consacrée en 1726. (Source wikipédia).
En 1726, l’église fut consacrée par Monseigneur de Tencin (archevêque d’Embrun). Elle sera élevée au rang de Collégiale vingt ans plus tard.
La politique catholique de Louis XIV requérait l’installation d’un édifice imposant. Le volume de l’église fut donc particulièrement important, et contrasta avec l’exiguïté de la place du Temple (emplacement d’un quartier occupé par les Templiers aux XIème et XIIème siècles).
La collégiale était bien sûr destinée au culte. En cas de siège de la ville, elle pouvait aussi servir de repli stratégique, et d’abri pour les habitants ; bien remplie, elle pouvait contenir jusqu’à 1500 personnes.
LA COLLÉGIALE
L’EXTÉRIEUR
LA FAÇADE
La haute façade donnant sur la Place du Temple affiche une porte centrale flanquée de deux tours carrées, avec petit dôme et lanternon. Chacune des deux tours arbore un cadran solaire ; celui de gauche (le plus ancien) date de 1719, et a été réalisé dans le style baroque.
Le cadran solaire est soutenu par deux Atlantes qui entourent le blason du Dauphiné.
L’INTÉRIEUR
LA NEF
LES VOÛTES
LES ORGUES
Il était important de connaître l’heure. Or, regarder l’heure pendant l’office était très déplacé. On décida donc de fixer le cadran au plafond, juste au-dessus du portail d’entrée. On ne pouvait ainsi avoir l’heure qu’à la sortie de la messe.
LA CHAIRE
On remarque que cette chaire, avec son médaillon dédié à saint Nicolas, ne comporte ni escalier, ni porte dans le balcon… Comment doit faire le prêtre pour y accéder et faire son sermon ? Une petite porte derrière donne sur un escalier qui mène à la chaire.
LE CONFESSIONNAL
LES STALLES
Les stalles en noyer sont l’œuvre magnifique d’un ou plusieurs sculpteurs (le noyer est un bois qui pousse partout dans le Briançonnais).
LE TABERNACLE
LES TROIS TABLEAUX DU CHŒUR
Au fond du chœur, on distingue trois tableaux du peintre haut-alpin Louis Court (1670-1733).
LES RETABLES
LE RETABLE DE SAINT-VICTOR ET LE RELIQUAIRE DE SAINT-SAUVEUR
LE RETABLE DU SAINT-ESPRIT
LE RETABLE DU SAINT-SCAPULAIRE
LE RETABLE SAINT-ANNE ET SAINT JOSEPH
DON BOSCO
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Brian%C3%A7on
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Notre-Dame-et-Saint-Nicolas_de_Brian%C3%A7on
https://www.ville-briancon.fr/la-collegiale
http://sylviedamagnez.canalblog.com/archives/2013/03/02/26546173.html
http://sylviedamagnez.canalblog.com/archives/2016/02/28/33437845.html
http://master.lacombe.free.fr/eglises/eglise_collegiale_briancon.html