Le CSS Hunley, le premier sous-marin
LA GUERRE DE SÉCESSION
(1861-1865)
LE CSS HUNLEY,
LE PREMIER SOUS-MARIN CONFÉDÉRÉ
LE PREMIER SUBMERSIBLE DE L’HISTOIRE !
SOMMAIRE
Le 17 février 1864, le sous-marin confédéré « CSS H. L. Hunley » (du nom de son inventeur) coule le sloop unioniste « USS Housatonic » en baie de Charleston, en Caroline du Sud.
Pour la première fois dans l’Histoire de la Marine de Guerre, un sous-marin coula un autre navire. Ce submersible, actionné par un vilebrequin à propulsion humaine, sombra avec son équipage de huit hommes, peu de temps après avoir torpillé sa victime (probablement à cause de l’onde de choc, un phénomène inconnu à l’époque).
Ce fut la première attaque sous-marine du genre, et le premier naufrage d’un sous-marin. Les raisons de sa disparition brutale restèrent longtemps ignorées.
Ce n’est que 136 ans plus tard, après le renflouage du submersible, que le mystère de la mort de ces malheureux marins sera révélé.
On supposa alors que l’onde de choc de la vague, générée par l’explosion de la charge de poudre, se propagea sur le submersible, les tuant sur le coup (attaquant principalement leurs poumons et leurs cerveaux). Un effet « blast » sous-marin que n’avait pas soupçonné son créateur, l’ingénieur sudiste Horace Lawson Hunley.
Le 15 octobre 1863, celui-ci trouva la mort avec tout son équipage, alors qu’il effectuait un essai en mer à bord de son engin.
Horace Lawson Hunley naît le 29 décembre 1823, dans le Comté de Sumner (Tennessee). Il meurt le 15 octobre 1863, à Charleston (Caroline du Sud). Il est le fils de John Hunley et Louisa Harden Lawson. Après avoir déménagé à la Nouvelle-Orléans, il étudie le droit à l’Université de Louisiane, et en 1849, il est admis au barreau. Il siège alors à l’Assemblée législative de l’État de Louisiane, et pratique le droit à la Nouvelle-Orléans. C’était un ingénieur de marine confédéré de la guerre civile américaine. Il a conçu et développé les premiers sous-marins à propulsion manuelle, dont le plus célèbre porte son nom à titre posthume. Le 8 novembre 1863, Horace Lawson Hunley fut enterré avec tous les honneurs militaires au cimetière Magnolia à Charleston, en Caroline du Sud.
LE PROJET CSS HUNLEY
Dès le début du conflit, la marine de guerre de l’Union met en place un blocus des ports sudistes. Le gouvernement confédéré doit donc à tout prix briser ce verrou, qui étouffe son commerce et son industrie de guerre. Pour y arriver, il offre une prime de 50 000 dollars à quiconque coulera un navire de guerre de l’Union.
1 – LE « PIONEER »
À l’été 1861, dans la ville portuaire de Mobile, en Alabama, Horace Lawson Hunley (avec l’aide de James McClintock et Baxter Watson) se lança dans la construction du « Pioneer », un petit sous-marin. Celui-ci mesurait 12,04 mètres de long pour 1,17 mètre de diamètre, et pesait 8 tonnes. Procédé innovant, le submersible était propulsé manuellement grâce à une manivelle actionnée par un équipage de huit hommes.
Une première fois, lors d’essais au début de 1862, afin d’éviter sa capture, le sous-marin dut être coulé dans le lac Pontchartrain (la Nouvelle-Orléans venait de tomber aux mains des troupes de l’Union).
2 – L’« AMERICAN DIVER » OU LE « PIONEER II »
Horace Lawson Hunley, James McClintock et Baxter Watson déménagèrent à Mobile pour entreprendre la construction d’un deuxième sous-marin, l’« American Diver » (ou le « Pioneer II »).
Leur projet fut soutenu par l’armée des États confédérés. Le lieutenant William Alexander, du 21ème régiment d’infanterie de l’Alabama, fut détaché pour superviser les travaux. Cette fois-ci, les ingénieurs expérimentèrent deux nouveaux systèmes de propulsion : électrique, et à vapeur. Finalement, ils se décidèrent pour une source d’énergie simple, la force motrice fournie par l’homme ; un procédé de propulsion à manivelle (l’ancêtre du vilebrequin) fut adopté.
En janvier 1863, l’ « American Diver » était fin prêt pour exécuter des essais portuaires, mais le submersible s’avéra trop lent pour être opérationnel. On décida malgré tout de le remorquer dans la baie de Mobile jusqu’à Fort Morgan, et de lancer une attaque contre les navires de l’Union opérant le blocus. Mais le mauvais temps et le clapot (succession de vagues courtes et irrégulières) dévastateur qui en résultait eurent raison du frêle navire. Il sombra dans l’embouchure de la Baie de Mobile, emporté par le courant. L’équipage réussira néanmoins à s’échapper, mais l’« American Diver » ne pourra être récupéré.
3 – LE CSS HUNLEY
Peu de temps après le naufrage de l’« American Diver », on décida d’entreprendre la construction d’un troisième sous-marin, le « Hunley » (du nom de son inventeur).
Tel quel, le Hunley avait divers sobriquets : on le nommait le « bateau de pêche », le « bateau torpilleur de poissons », ou encore le « marsouin ». Une légende affirmait que le Hunley avait été conçu à partir d’une chaudière à vapeur abandonnée (probablement parce qu’un dessin en coupe de William Alexander, qui l’avait vu, le définissait comme une machine courte et trapue).
Le petit submersible fut organisé et pensé pour un équipage de huit hommes : sept pour faire tourner l’hélice actionnée par la manivelle (environ 3,5 chevaux, soit 2,6 KW), et un pour diriger le bateau.
Chaque extrémité était équipée de réservoirs de ballast, qui pouvaient être inondés par des vannes ou vidés à l’aide de pompes manuelles.
Les écoutilles mesuraient environ 16,5 po (420 mm) de large et près de 21 po (530 mm) de long), rendant l’entrée et la sortie de la coque difficile. La hauteur de la coque du navire était de 4 pieds 3 pouces (1,30 m).
Un lest additionnel fut ajouté grâce à l’utilisation de poids en fer boulonnés sous la coque du navire. En cas d’urgence, le sous-marin aurait besoin de s’alléger pour monter, la masse de fer pouvait être déboulonnée de l’intérieur du navire.
Le sous-marin était muni d’une longue perche à l’avant, qui portait une charge explosive appelée « mine-torpille » (spar torpedo). Le submersible devait approcher le navire ennemi, y planter l’explosif dans la coque en bois, puis reculer pour déclencher le dispositif de mise à feu. L’opération était périlleuse, et il n’y avait pas d’autre alimentation en air que celui confiné à l’intérieur du sous-marin.
En juillet 1863, Hunley était prêt pour une démonstration. Supervisé par l’amiral confédéré Franklin Buchanan, le Hunley attaqua avec succès un bateau plat à charbon, à Mobile Bay. Les essais en mer étant concluants, le CSS H.L. Hunley (qui s’appelait alors « Fish Boat ») fut transporté par voie ferrée à Charleston, sur la côte atlantique, où il arriva le 12 août 1863.
Mais peu de temps après son arrivée, l’armée confédérée saisit le submersible à ses constructeurs et à ses propriétaires.
Dorénavant, le Hunley allait agir comme un navire de l’armée confédérée sous les ordres directs du général PGT Beauregard, avec le lieutenant George E. Dixon comme commandant. (Horace Hunley et ses partenaires continueraient, malgré tout, les essais et les opérations futures).
DEUX NAUFRAGES CONSÉCUTIFS
1 – Le 29 août 1863, le lieutenant de la marine confédérée John A. Payne du CSS Chicora se porta volontaire pour être le capitaine de Hunley, ainsi que sept hommes du Chicora et du CSS Palmetto State.
Un accident majeur va endeuiller l’opération. Le nouvel équipage du Hunley se préparait à effectuer une plongée d’essai, lorsque le lieutenant Payne (un novice en matière sous-marine) marcha accidentellement sur le levier qui contrôlait les ailerons de plongée du sous-marin, alors qu’il se trouvait en surface. La manœuvre accidentelle amena le Hunley à s’enfoncer dans les eaux avec une de ses écoutilles encore ouverte.
Payne et deux autres marins réussirent à sortir, mais les cinq autres membres d’équipage périrent noyés.
Franck Doyle, Absolum William, John Kelly, Nicolas Davis et Michel Canne.
2 – Le 15 octobre 1863, le Hunley subira un nouvel accident mortel. Après avoir simulé une attaque, et ne pouvant vider ses ballasts, il ne pourra pas refaire surface, tuant les huit membres d’équipage. Parmi ceux-ci se trouvait Horace Hunley lui-même, qui avait rejoint l’équipage pour l’exercice.
Horace Lawson Hunley, Robert Brockbank, Joseph Patterson, Thomas W. Park, Charles McHugh, Henry Beard, John Marshall, Charles L. Sprague.
La marine confédérée récupèrera le sous-marin pour le remettre en service.
UN PROJET INITIAL REJETÉ
A l’origine, le Hunley devait attaquer sa proie en se servant d’une charge explosive flottante munie d’une torpille, remorquée par une longue corde. Le sous-marin, après s’être approché silencieusement du navire ennemi, devait plonger sous sa coque et réapparaître de l’autre côté. Puis la charge explosive serait tirée contre le flanc du navire, et exploserait.
Mais ce plan fut rejeté, car trop dangereux : le câble de remorquage pouvait entraver et s’entortiller autour de l’hélice du Hunley, ce qui causerait de sévères dommages au submersible, et un éventuel nouveau naufrage.
On dut trouver une autre solution. Le choix se porta sur l’installation d’un longeron doté d’un éperon, monté sur la proue de Hunley. Une torpille (un cylindre de cuivre rempli de 125 livres, soit 61 kg de poudre noire) fut fixée sur le longeron (de 22 pieds, soit 6,70 m de longueur).
Ce longeron était opérationnel lorsque le sous-marin se trouvait immergé à 6 pieds (1,8 m) ou plus sous la surface.
L’arme est utilisée en plaçant l’extrémité de la perche sur le navire ennemi. La torpille était souvent équipée d’une lance barbelée à l’extrémité, de manière à la fixer à la coque en bois. Un système à mèche déclenchait l’explosion quand le navire porteur s’éloignait.
Les torpilles à espar précédentes avaient été équipées d’une pointe barbelée. Le bateau porteur devait planter par éperonnage sa torpille à espar dans la coque en bois du navire ennemi.
Une fois la torpille fixée dans le navire ennemi, le submersible devait faire immédiatement une marche arrière, pour s’éloigner le plus loin possible de la déflagration.
Une gâchette mécanique, attachée au sous-marin par une longue corde, se tendait et déclenchait le mécanisme de mise à feu de la torpille.
L’ATTAQUE SUR LE SLOOP « HOUSATONIC »
Le soir du 17 février 1864, le sous-marin C.S.S. Hunley effectua sa première mission contre l’USS Housatonic, un navire ennemi au mouillage dans le port de Charleston, en Caroline du Sud. Sa mission était de détruire le sloop de guerre afin de lever le blocus du port. Pour ce faire, le submersible fut armée d’une torpille à espar montée sur un longeron, fixée sur sa proue.
A la nuit, vers 20h45, le C.S.S. Hunley commença son approche furtive. Il était commandé par le premier lieutenant George E. Dixon et disposait d’un équipage de sept volontaires.
Les témoignages diffèrent sur l’approche initiale du Hunley. Ce dont on est sûr, c’est qu’il fut repéré par les marins de l’Housatonic juste avant d’éperonner la coque de leur navire. Les rapports signalèrent que celui-ci ne fut pas en mesure de tirer une seule bordée de canons sur le submersible. La carapace du Hunley fut seulement touchée par des tirs de fusil et quelques armes à feu légères.
Le Hunley réussit à planter son explosif dans la coque du Housatonic, avant de faire marche arrière une fois sa mortelle besogne accomplie. Quelques instants plus tard, la torpille explosa et coula le sloop de guerre de l’Union.
Des premiers rapports indiquèrent que l’équipage du Housatonic n’entendit aucune explosion. Les marins se mirent à grimper immédiatement sur le gréement, ou à se diriger vers les canots de sauvetage. Le navire commença à giter de bâbord et à s’enfoncer dans les flots, la poupe la première. Le navire fut envoyé par le fond en cinq minutes.
Le Hunley réalisa ainsi au combat le premier naufrage d’un navire de guerre par un sous-marin.
Cinq hommes (deux officiers et trois membres d’équipage) sombrèrent avec leur navire, tandis qu’un nombre inconnu de marins de la marine de l’Union furent blessés. Les survivants furent ensuite secourus par d’autres unités de la force navale de l’Union exerçant le blocus de Charleston. (L’USS Canandaigua fut le premier navire sur les lieux à porter secours).
Le C.S.S. Hunley remporta sa première et dernière victoire : le sous-marin coula en mer la même nuit, alors qu’il rentrait à son port d’attache à « Sullivan’s Island ». On pense que le submersible aurait survécu jusqu’à une heure après l’attaque, qui s’était produite vers 20h45.
Un rapport du commandant de la « batterie Marshall » affirma qu’il avait reçu « les signaux » du Hunley indiquant qu’il retournait à sa base. La nature des signaux émis ne fut pas précisée. Après le naufrage, un guetteur du sloop de guerre de l’Union aurait rapporté avoir vu une « lumière bleue » sur l’eau, alors que son navire était en train de sombrer. (« lumière bleue » utilisée depuis longtemps par l’US Navy). Le signal lumineux pouvait être vue facilement sur la distance de quatre milles (6 km) entre la « batterie Marshall » et le site du naufrage.
Plus tard, après le renflouage du Hunley, la lanterne finalement retrouvée sur l’épave avait une lentille claire et non bleue.
L’équipage était composé du lieutenant George E. Dixon (commandant de l’Alabama ou de l’Ohio), de Frank Collins (de Virginie), de Joseph F. Ridgaway (du Maryland), de James A. Wicks (natif de Caroline du Nord, vivant en Floride), d’Arnold Becker (d’Allemagne), du caporal Johan Frederik Carlsen (du Danemark), de C. Lumpkin (probablement Britannique) et d’Augustus Miller (probablement un ancien membre de l’artillerie allemande). Les restes des marins furent inhumés dans le Magnolia Cemetery de Charleston le 17 avril 2004. Plusieurs dizaines de milliers de personnes assistèrent à l’événement, dont 6 000 figurants et 4 000 civils en costumes d’époque. Des représentants des cinq branches des forces armées américaines participèrent à la procession, en uniformes actuels. Les honneurs confédérés leur furent rendus, même si seuls deux d’entre eux étaient issus des États confédérés. https://youtu.be/XDbNWadO5dI
DÉCOUVERTE DE L’ÉPAVE DU C.S.S. HUNLEY
La découverte du Hunley a été décrite par le Dr William Dudley (directeur de l’histoire navale au Naval Historical Center) comme étant « probablement la plus importante découverte archéologique subaquatique américaine du XXème siècle ».
Le minuscule sous-marin et son contenu ont été évalués à plus de quarante millions de dollars, faisant de cette découverte et du financement associé la contribution la plus importante pour la Caroline du Sud.
Le 13 septembre 1976, le National Park Service a proposé d’inscrire sur le registre national des lieux historiques l’emplacement de la découverte du H.L. Hunley par la « Sea Research Society et Spence ».
En avril 1995, c’est le plongeur Ralph Wilbanks, avec une équipe de la « National Underwater and Marine Agency » (NUMA), qui découvrit l’épave.
L’opération fut financée par le romancier Clive Cussler, qui annonça cette découverte. Il affirma d’abord qu’elle était sous 5 mètres d’eau à 1 mile environ du Housatonic, mais admit plus tard devant un journaliste que l’épave gisait en fait à 100 mètres du Housatonic, à 8 mètres de profondeur.
Le sous-marin était enseveli sous plusieurs mètres de limon ; cette protection naturelle l’a préservé pendant plus d’une centaine d’années. Pour l’identifier, les plongeurs dégagèrent l’écoutille avant et le boîtier du ventilateur (la boîte à air équipée d’un « schnorchel », tube d’air).
Le sous-marin était immobilisé sur son côté tribord, incliné à 45 degrés, et était recouvert d’une couche de 0,6 à 1,9 centimètre de rouille incrustée de sable et de concrétions de coquillages (l’ensemble du navire étant conservé sous les sédiments). Les archéologues dégagèrent une partie du côté bâbord du submersible, et mirent au jour la barre de plongée avant. D’autres mesures ont permis de connaître sa longueur approximative de 11 mètres.
Le 14 septembre 1995, le C.S.S. Hunley fut cédé à l’État de Caroline du Sud.
Peu de temps après, la NUMA divulgua l’emplacement de l’épave aux représentants du gouvernement de Caroline du Sud.
RENFLOUAGE DE L’ÉPAVE
Lorsqu’on a extirpé la vase et le limon de l’intérieur de la coque du Hunley, on a découvert les squelettes des membres de l’équipage. On les a retrouvés assis à leurs postes. Les dépouilles ne présentaient aucun signe de blessures ; elles étaient intactes.
En octobre 2008, les scientifiques ont mentionné que leurs investigations les avaient amenés à conclure que la pompe d’évacuation de l’eau dans la coque où se trouvait l’équipage n’avait pas été réglée. Cela pourrait expliquer que le compartiment ne fut inondé qu’après leur mort.
En janvier 2013, le responsable principal Paul Mardikian, qui avait en charge l’épave du submersible, détenait la preuve de l’existence d’un fourreau en cuivre placé à la pointe du longeron du Hunley.
Cette découverte indiquait que la torpille avait été fixée directement au longeron. Ce qui signifiait que le sous-marin se trouvait peut-être à moins de 16 pieds (5 m) du Housatonic lorsque la torpille a explosé.
En 2018, des chercheurs ont mentionné que les masses de fer situées sous la quille (que l’équipage pouvait libérer de l’intérieur du submersible pour lui permettre de faire surface rapidement en cas d’urgence) n’avaient jamais été libérées.
CONCLUSION SUR LE NAUFRAGE DU C.C.S HUNLEY
L’épave a été repérée en 1970, identifiée en 1995, renflouée en 2000, et en partie restaurée pour être exposée en 2011.
Selon un article publié en 2017, des investigations ont certifié que le 17 février 1864, l’équipage fut décimé par l’onde de choc provoquée par la déflagration de la charge explosive. Les sous-mariniers du Hunley moururent peu de temps après avoir coulé l’USS Housatonic, dans le port de Charleston.
Il ne fut pas possible de faire des autopsies, puisque les dépouilles ne furent retrouvées que 130 ans plus tard, en 1995. Mais le mystère demeure : il paraît étrange que tous les marins soient restés à leur poste, et qu’ils n’aient pas tenté de s’échapper de l’épave.
L’épave fut retrouvée « remarquablement bien conservée » (avec, comme seules avaries visibles, une perforation dans le kiosque et un hublot brisé).
En 2013, c’est la théorie de l’onde de choc qui est apparue la plus crédible. Les chercheurs montrèrent que le sous-marin était encore relié à sa charge explosive au moment de sa disparition. Il s’agissait plutôt d’un éperonnage explosif, et la torpille ne semblait pas avoir été conçue pour se détacher du sous-marin.
Des essais ont démontré que l’onde de choc produite par la déflagration de la charge explosive (contenue dans un récipient cylindrique « à peu près de la taille d’un fût de bière » et fixé à un espar de 6,7 mètres de long) était suffisante pour se communiquer à l’intérieur du submersible à travers sa coque, et tuer l’équipage.
La mort des sous-mariniers ne fut probablement pas instantanée, mais ils ont dû être totalement paralysés par l’onde de choc à cause des traumatismes internes qu’elle a causés (pression brutale sur les poumons, avec hémorragie).
IN MEMORY
Magnolia Cemetery de Charleston
Tombes des sous-mariniers confédérés mort lors du naufrage du 29 août 1863
Stèle des sous-mariniers confédérés mort lors du naufrage du 15 octobre 1863
Tombes des sous-mariniers confédérés mort lors du naufrage du 17 février 1864
Sources :
La « Guerre de Sécession », de Ken Burns.
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/1864_aux_%C3%89tats-Unis
https://www.historia.fr/actu/le-myst%C3%A8re-du-naufrage-du-css-hlhunley-enfin-r%C3%A9solu
https://fr.wikipedia.org/wiki/Horace_Lawson_Hunley