La chapelle Saint Pancrace de Puyloubier
LES TÉMOINS DU PASSÉ

Ville de Puyloubier
LA CHAPELLE SAINT PANCRACE DE PUYLOUBIER

La chapelle Saint-Pancrace

Blason de la ville de Puyloubier
TYPE : chapelle.
STYLE : roman.
NOM LOCAL : chapelle Saint Pancrace.
CULTE : catholique.
VOCABLE : Pancrace.
ÉPOQUE : Moyen Âge.
DÉBUT DE CONSTRUCTION : XIème siècle (attestée depuis 1045).
ÉTAT DE CONSERVATION : Cette chapelle a été entièrement restaurée à la fin des années 1990.
MAÇONNERIE : construite en appareil moyen.
PROPRIÉTAIRE : la commune.
COMMUNE : Puyloubier.

DÉPARTEMENT : Bouches du Rhône.

RÉGION : Provence-Alpes-Côte d’Azur.

LOCALISATION

La chapelle Saint Pancrace
La chapelle Saint-Pancrace fut construite au XIIIème siècle. Elle est située sur la commune de Puyloubier, dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
PUYLOUBIER

La Sainte Victoire
Puyloubier est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône.
Elle se trouve dans le site classé de Sainte-Victoire. Elle s’étend depuis le Pic des Mouches, au nord (point culminant de la montagne Sainte-Victoire), jusque dans la plaine de la haute vallée de l’Arc, au sud. La viticulture représente son activité principale, et s’est développée depuis plusieurs décennies. Le territoire s’étend sur une superficie de 4 085 hectares. Il est très largement dominé par les zones boisées, naturelles et agricoles. Cette plaine contient la plus grande partie des 1 000 hectares de vignes qui font de Puyloubier le premier vignoble du département.
La montagne Sainte-Victoire, relief emblématique du Pays d’Aix, culmine à 1 011 m et dresse une barrière calcaire imposante orientée est-ouest. Ce site d’une beauté exceptionnelle, rendu célèbre dans le monde entier par Paul Cézanne, est un lieu préservé.
En 2022, la population de Puyloubier s’élevait à 1778 habitants, les Puyloubiérennes et les Puyloubiérens.

ESCAPADES BUCCO-RHODANIENNES
La chapelle Saint-Roch et la chapelle Saint-Pancrace de Puyloubier, la chapelle Saint-Marcelin et la chapelle Saint-Denis de Rognes, l’abbaye de Silvacane, l’église Saint-Michel de Lambesc , le temple romain de Diane de Vernègues, la cathédrale Saint Sauveur d’Aix en Provence, la chapelle Saint-Jean d’Alleins, la chapelle du Sonnailler d’Auron, la villa romaine Grassi d’Aix en Provence, la chapelle du Saint Sépulcre de Peyrolles-en-Provence, la chapelle Saint-Cyr de Lançon-Provence, Cornillon-Confoux, la chapelle Saint Julien de Miramas-le-Vieux, la chapelle Saint-Pierre, et l’église Saint-Julien de Peynier, l’Abbaye Saint-Victor de Marseille, l’église de l’Assomption de Puyricard, l’église Notre-Dame de Caderot de Berre l’Étang, l’Église Saint-Césaire de Berre l’Étang, la nécropole romaine des Alyscamps d’Arles, l’Église Saint-Honorat des Alyscamps d’Arles, le site antique de Glanum, l’amphithéâtre d’Arles, l’Abbaye de Montmajour (Sources Google Maps).

HISTORIQUE

La chapelle Saint-Pancrace, le chevet
Puyloubier, de son nom médiéval « Podium Luperium » (la colline aux loups), est un village perché sur un éperon rocheux entouré de contreforts boisés. Le loup est très présent dans la symbolique de Puyloubier ; il semble bien être à l’origine du nom « Podium Luparium ».
LA PRÉHISTOIRE
La barrière protectrice de la montagne Sainte-Victoire, les nombreux abris et cavités naturels qui s’y trouvent et sa face sud ensoleillée, sont autant d’éléments qui laissent entrevoir une possible activité humaine préhistorique du village de Puyloubier.
Le CNRS identifie environ 200 sites ou indices de sites préhistoriques sur le versant méridional de Sainte-Victoire ; une centaine sont sur le piémont de Puyloubier.
3000 av. J.-C.
Une occupation humaine est attestée par la présence de fragments de céramique non tournée, d’outils en silex et de haches polies.
1850-700 avant J.-C.
Une présence humaine est avérée sur le piémont de Puyloubier.
L’ANTIQUITÉ
De 700 à 450 av. J.-C : premier âge du fer
De 450 à 100 av. J.-C. : second âge du fer (traces de peuplement).
LA PÉRIODE CELTO-LIGURE (entre 500 et 250 avant J.-C.)
Au IVème siècle avant J.-C., la civilisation provençale (alors mi- phocéenne mi- ligure) subit une invasion de Celtes du Nord : les Salyens. Ceux-ci envahirent la région comprise entre le Rhône et l’actuelle limite du Var, et s’unirent aux tribus locales conquises pour former une confédération celto-ligure. Les vestiges d’oppida, découverts sur le piémont (vaste plaine parfois parsemée de collines et située au pied d’un massif montagneux) de Sainte-Victoire, témoignent de la présence d’un habitat humain au cours de cette période sur les limites du village actuel.
L’ÉPOQUE GALLO-ROMAINE
En 125 avant J.-C., voulant s’approprier les régions du littoral, les Gallo-Romains s’attaquèrent aux Massaliotes (de Marseille antique). Ceux-ci firent appel à leur allié romain qui envoya deux expéditions successives, dirigées par « Flaccus », puis « Sextius ». Ce dernier vainquit les Salyens, retranchés dans leurs oppida. Cette victoire fut à l’origine de l’établissement de la « Provincia » romaine, qui devint la « Provence ».
Mais la paix fut de courte durée. De nouveaux peuples germaniques (les Cimbres, les Ambrons et les Teutons), en quête de terres pour s’établir et attirés par l’Italie, menacèrent la Provence. Pour les combattre, Rome envoya l’un de ses plus brillants consuls : Marius Caïus.
En 102 avant J.-C., au cours d’une terrible bataille qui fit 200 000 morts, les légions romaines anéantirent les envahisseurs dans la plaine de l’Arc (entre les Monts Aurélien et Sainte-Victoire).
L’immense charnier provoqué par la bataille, dans cette plaine jonchée de cadavres, fut appelé « campi putridi », et aurait donné son nom au village de Pourrières.
On raconte aussi qu’en souvenir de cette victoire qui établit la paix romaine en Provence, la tradition voulut que dans les familles provençales on donnât le prénom de Marius au fils aîné.
Des fouilles archéologiques mirent au jour de nombreux vestiges (des villas, des aqueducs, ainsi que de multiples objets comme des poteries, des monnaies, des tuiles…).
Ils se trouvent encore aujourd’hui sur le territoire de Puyloubier, et sont les témoins d’une activité importante de l’époque gallo-romaine.
LE MOYEN ÂGE
1020 : « Puium Lubericum » est cité.
1044 : « Podium Luparium » (peut-être colline des loups) est cité. On cite également le « piémoontp ».
Le village féodal s’organisa autour de son castrum et de son église romane, et s’établit sur l’ancien oppidum « Salyen ».
Lire : mercenaires, routiers et écorcheurs au Moyen Âge
Grâce aux nombreux dons effectués par les différents seigneurs au château, L’abbaye de Saint-Victor de Marseille devint propriétaire d’une grande partie du territoire de Puyloubier jusqu’à la Révolution.
LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
Jusque dans les premières années du XIXème siècle, Puyloubier et sa région connurent une période mouvementée et agitée. Au cours de cette période, le château fut endommagé, la ferveur antireligieuse et les exactions se multiplièrent. L’anarchie et l’insécurité régnèrent, ce qui provoqua un mécontentement général à l’égard de l’autorité.
L’ÉPOQUE MODERNE
Au XIXème siècle, Puyloubier prit son essor avec l’agriculture et l’élevage.
En 1851, sa population atteignit 922 habitants (pour chuter à 550 en 1909, et remonter à 1 783 en 2019).
En 1868, on réalisa une première canalisation de 3 km pour résoudre le problème vital de l’eau, qui préoccupait les habitants et les autorités.
En 1934, Puyloubier fut le premier village du canton à posséder l’eau courante, et la Mairie fut construite. La route de Saint-Antonin (RD17) et la route de Rousset (RD57b) furent réalisées après 1950, ce qui contribua à désenclaver le village et faciliter les déplacements vers Aix et Marseille.
En1953, Puyloubier abritait l’Institution des Invalides de la Légion étrangère.

LA CHAPELLE SAINT-PANCRACE

La chapelle Saint-Pancrace, les contreforts de la la façade sud
Elle se trouve dans la plaine viticole, à trois kilomètres du village. Construite sur le site d’une ancienne villa romaine, cette chapelle a probablement été édifiée avec des pierres de récupération dès les premiers temps de l’ère chrétienne.
L’édifice actuel, entièrement restauré, a fait l’objet de plusieurs transformations au cours des siècles. La modification de la façade principale date du XIXème siècle.
LA FAÇADE MÉRIDIONALE
Les dix contreforts latéraux ont été reconstruits.
L’ANCIENNE ENTRÉE SUD
LA MAÇONNERIE
LA FAÇADE OCCIDENTALE
LA FAÇADE SEPTENTRIONALE
LE CHEVET
LE CLOCHER
La tradition dit que Saint-Pancrace, en passant sur cette pierre, laissa les traces de ses pieds. Après la procession, les enfants marchent dans ces empreintes à l’appel de leur prénom afin de « marcher droit » dans la vie. Il est amusant de noter que Saint-Pancrace est appelé San Brancaï en provençal, brancaï signifiant par ailleurs boiteux.

Avec Saint Mamer et Saint Servais, Saint Pancrace fait partie des trois Saints de glace. Ils sont fêtés les 11, 12 et 13 mai. Chaque année, les agriculteurs, et surtout les jardiniers, appréhendent ces jours-là : ils sont annonciateurs d’une baisse des températures et d’une période de gel qui pourraient abîmer les semis et les plantations. Les Saints de Glace Saint Mamert était archevêque de Vienne. Mort en 474, il avait institué les « Rogations » (cérémonies dont le but était d’attirer les bénédictions divines sur les travaux des champs). Il avait ordonné que, durant les trois jours précédant l’Ascension, les hommes fassent des prières contre les calamités climatiques. Saint Pancrace, lui, est fêté le 12 mai. C’est le patron des enfants. Neveu de Saint Denys, martyrisé, il décéda en 304 à l’âge de 14 ans. Quant à Saint Servais, il est fêté le 13 mai. C’était l’évêque de Tongres, en Belgique. Martyrisé à Milan, il décéda en 384. A ces trois jours de refroidissement possible, certains ajoutent la Sainte-Sophie, appelée dans la région d’Alsace et de Moselle « Elsass-Lothringen », « Kälte Sophie », fêtée le 25 mai. Elle clôturerait cette période « dangereuse » pour les cultures. Enfin, un dicton du 13 mai : « Saint Servais, quand il est beau, tire saint Médard de l’eau ! »


Saint Pancrace par le Guerchin (vers 1616) Pancrace de Rome est né, selon la tradition, vers 289 ou 290. Issu d’une famille noble de Phrygie (ancien pays d’Asie Mineure, en Turquie), il serait mort martyr en 304, à l’âge de 14 ans, lors des persécutions de Dioclétien à Rome. C’est le deuxième saint de glace (entre Saint Mamert et Saint Servais). Il est fêté le 12 mai. SON ENFANCE & SON MARTYRE Pancrace, devenu orphelin, fut confié aux bons soins de son oncle paternel, Denis, qui était très fortuné. Tous deux se rendirent à Rome. Saint-Pancrace dans’l’ancienne église paroissiale du Haut-Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence Converti au Christianisme par le pape Caïus, le jeune garçon fut dénoncé. Il comparut devant l’empereur Dioclétien, et, selon « La Légende dorée » de Jacques de Voragine, ce dernier lui dit : « Jeune enfant, je te conseille de ne pas te laisser mourir de male mort ; car, jeune comme tu es, tu peux facilement te laisser induire en erreur, et puisque ta noblesse est constatée et que tu es le fils d’un de mes plus chers amis, je t’en prie, renonce à cette folie, afin que je te puisse traiter comme mon enfant. ». Mais Pancrace lui répondit, toujours selon Jacques de Voragine : « Bien que je sois enfant par le corps, je porte cependant en moi le cœur d’un vieillard, et grâce à la puissance de mon Seigneur Jésus-Christ, la terreur que tu nous inspires ne nous épouvante pas plus que ce tableau placé devant nous. Quant à tes Dieux que tu m’exhortes à honorer, ce furent des trompeurs, des corrupteurs de leurs belles-sœurs ; ils n’ont pas eu même de respect pour leurs père et mère que si aujourd’hui tu avais des esclaves qui leur ressemblassent, tu les ferais tuer incontinent. Je m’étonne que tu ne rougisses pas d’honorer de tels dieux. ». A ces mots, Pancrace fut alors décapité. Il n’avait que 14 ans. SA MORT Son corps fut recueilli et inhumé par la pieuse matrone Ottavilla au cimetière de Calépode, à Rome. Ses reliques furent vénérées à la basilique San Pancrazio (édifiée en son honneur en 604 par le pape Saint Symmaque, pour le tricentenaire de son martyre). Il fut vénéré en France avec Grégoire de Tours , dès l’époque Merovingienne. Ses reliques furent profanées en 1798 par l’invasion française ordonnée par le Directoire ; elles furent en partie sauvées et conservées au palais du Latran, et en 1814, solennellement rapportées à la basilique San Pancrazio. SES ATTRIBUTS Pancrace est traditionnellement représenté sous des traits juvéniles et vêtu d’un habit de légionnaire, avec pour attributs l’épée dans une main et la branche de palme dans l’autre. Saint-Pancrace Son nom est issu du latin « pancrătĭcē » (à la manière des athlètes), et « pancrătĭŏn » (mélange de lutte et de pugilat) ; en grec, « pankration » (tous les pouvoirs, le plus puissant). SON CULTE Son culte devint très vite populaire. Saint Pancrace incarnait l’innocence et la foi de l’enfance, il est le « Saint protecteur des enfants », et avait la réputation de guérir les rhumatismes, les crampes, et les engelures. Saint-Pancrace Dans de nombreuses régions de France, il est populairement le protecteur des animaux domestiques. En Provence, on le nomme « San Brancaï », littéralement « le saint boiteux » (bien que la Tradition ne l’atteste pas). Saint tutélaire de Grambois, son culte est très répandu dans la région. La Bastidonne, par exemple, possède un buste et une statue du jeune martyr. On le retrouve également à Digne, Aups, Forcalquier, Manosque, Oraison, l’Isle-sur-la-Sorgue… Il a sa chapelle dans l’église Notre-Dame de Beauvoir de Grambois, où l’on peut admirer, outre un retable du XVIIIème siècle hélas en mauvais état, un buste reliquaire de la deuxième moitié du XVIIème siècle. Chapelle Saint-Pancrace, Notre Dame d Beauvoir à Grambois En Corse, il est le patron des bergers et des bandits qui, en l’honneur de sa fête le 12 mai, respectaient une trêve de 8 jours. Une foire avait lieu chaque année ; elle a fait place à une kermesse et un marché du terroir. Il est vénéré en particulier à l’église Saint-Pancrace de Castellare-di-Casinca. L église de Saint Pancrace à yvoire Second des « Saints de glace » avec Mamert et Gervais, il était à ce titre imploré tous les ans par les agriculteurs et les viticulteurs pour que les cultures en pleine germination soient protégées du gel tardif qui survient certains printemps.






Lire :
l’église Notre-Dame de Beauvoir de Grambois
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://www.puyloubier.fr/livret-d-accueil
https://fr.wikipedia.org/wiki/Puyloubier
https://www.puyloubier.fr/decouvrir-puyloubier/le-village/histoire
https://www.provence7.com/a-a-z-des-articles/puyloubier-a-visiter-13/
https://www.puyloubier.fr/decouvrir-puyloubier/patrimoine/patrimoine-sacre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pancrace_de_Rome
https://www.grambois.fr/saint-pancrace