La Guerre de Sécession – Année 1861
LA GUERRE DE SÉCESSION
(1861-1865)
ANNÉE 1861
« LA RUPTURE »
SOMMAIRE
Pendant quatre années, des maisons ont été réquisitionnées, des écoles et des églises se sont transformées en hôpitaux de fortune et ont abrité des blessés et des agonisants des deux camps. Des hordes de soldats en maraude ont arpenté les contrées et incendié les villes, ravageant les campagnes en détruisant les récoltes et les fermes. Les Américains se sont massivement massacrés, chez eux, dans les champs et les vergers de leurs maisons, le long des sentiers de leur jeunesse, sur les berges des rivières dont les noms avaient été baptisés par leurs aïeux. Ces jeunes hommes, qui ne s’étaient jamais éloignés de plus de quelques dizaines de kilomètres de leur Comté, se sont instantanément retrouvés enrôlés dans de gigantesques armées. Ils ont livré de glorieuses batailles aux noms prestigieux, à des centaines de kilomètres des lieux de leur naissance. Ils étaient conscients d’écrire une page d’Histoire, et de vivre la plus grande aventure de leur existence. Pendant quatre années, les Américains se sont entretués en masse, pour finalement donner naissance à une nation dorénavant incapable de comprendre comment une pareille tragédie a pu exister. Ce qui avait débuté comme un perpétuel désaccord sur les droits de l’Union et ceux des États, est très vite devenu une lutte sur le sens à donner au mot « liberté ». Avec le recul, il semblerait qu’Abraham Lincoln, sans en être conscient peut-être, ait vu juste lors de son discours d’inauguration du cimetière de Gettysburg. Le 19 novembre 1863, il prononça des mots qui resteront à jamais gravés dans les mémoires : « cette guerre était celle de la renaissance de la liberté ».
Lire: Les chansons pendant la Guerre de Sécession
ÉVÉNEMENTS ANTÉRIEURS
1793
ELI WITNEY
La Cotton Gin
Eli Whitney (1765-1825) met au point sa machine à égrener le coton. Ce mécanicien et industriel américain du Nord, inventeur de diverses machines, deviendra l’un des précurseurs de l’organisation rationnelle du travail. En 1793, il conçoit une machine égreneuse pour séparer la graine du coton de sa fibre.
Jusqu’alors, cette action réalisée manuellement demandait beaucoup de temps et une main-d’œuvre servile importante. Dorénavant, l’opération peut s’accomplir à cadences accélérées et de manière industrielle ; le commerce du coton est relancé.
1851
LA CASE DE L’ONCLE TOM
Le “best-seller”
Harriet Beecher Stowe (1811-1896) est fille, femme, sœur et mère de pasteurs méthodistes du Nord. De juin 1851 à avril 1852, son livre est d’abord publié en feuilletons, dans le National Era,
une revue anti-esclavagiste de Washington. Face au succès grandissant de l’œuvre, les histoires de Tom seront reliées, dès la fin 1852, en un seul volume. La première année, 350 000 exemplaires sont vendus ; le livre devient vite un best-seller ! Son retentissement encouragera le mouvement abolitionniste appuyé par les Républicains. Le roman est un cri d’indignation contre l’esclavagisme et en même temps une histoire imaginée par son auteur. Il est le premier récit américain à faire de l’esclavage le sujet essentiel. L’Oncle Tom, aurait, paraît-il, arraché une larme à la reine Victoria.
LES PRÉMICES D’UNE GUERRE MODERNE
– En 1848, les premiers bateaux à vapeur remplacent les bateaux à voile. – En 1860, à la veille de la guerre, 80 000 kilomètres de câbles télégraphiques parcourent les États-Unis.
1857
L’AFFAIRE DRED SCOTT
Le vain combat « du pot de terre contre le pot de fer »
Dred Scott (1800-1858) est né esclave en Virginie aux alentours de 1800. Vers les débuts des années 1830, il est vendu au docteur John Emerson, un médecin militaire. Eu égard à sa fonction,
ce dernier est contraint à de fréquentes affectations qui l’obligent à se déplacer, et la plupart du temps Scott l’accompagne. Il se rend notamment dans l’État de l’Illinois (non esclavagiste) et le territoire du Wisconsin (non esclavagiste également). Emerson en revient avec Scott (alors tout jeune marié), et sa famille dans le Missouri, à Saint Louis, où il décède en 1843. Les Scott deviennent, par la loi, la propriété de la veuve Irène Emerson.
Trois ans plus tard, Scott demande à cette dernière de lui racheter sa liberté. C’est un accord strictement privé, dont le propriétaire est le seul arbitre, mais d’après Scott, la veuve aurait refusé sa proposition. Scott défend alors sa cause devant les tribunaux du Missouri, et attaque Irène Emerson en justice pour « séquestration et violence ». Il a la conviction que sa période passée dans l’Illinois et dans le Wisconsin, a fait de lui un homme libre. Il en est sûr, la veuve Emerson le détient en esclavage illégalement.
Dans son premier arrêt, la Cour suprême du Missouri lui donne raison. Mais en 1857, c’est la Cours suprême des États-Unis qui est saisie. Cette dernière se réunit le 6 mars 1857. Elle se compose de cinq juges du Sud et de quatre du Nord. Le président, Roger Taney, un ancien propriétaire d’esclaves originaire du Maryland, assure que « les esclaves et les descendants d’esclaves libérés ne sont pas des citoyens car, lorsque la Constitution fut adoptée en 1787, les Noirs avaient été considérés depuis plus d’un siècle comme des êtres inférieurs ». Cela veut dire que Dred Scott, comme tous les esclaves qui sont nés dans un État esclavagiste, ne peut être émancipé par le seul fait d’avoir vécu dans un État libre. Il est donc établi que l’État d’origine décide de la condition d’une personne. Sur un quorum des neuf magistrats de la Cour, l’avis de Taney est souscrit par six autres juges (quatre sudistes et deux nordistes). Seuls les juges Benjamin R. Curtis, et McLean ont voté contre. Ce verdict déclenchera de vives protestations dans les milieux abolitionnistes du Nord. En revanche, pour les esclavagistes du Sud, cette sentence sera perçue comme une victoire.
LA FRACTURE
1859
JOHN BROWN
« Coup de main » à Harpers Ferry
En octobre 1859, John Brown, un abolitionniste illuminé, décrit comme un fanatique par Abraham Lincoln, tente de s’emparer, avec 21 de ses hommes, de l’arsenal d’Harpers Ferry en
Virginie-Occidentale. Déjà, en 1856, il fut l’auteur du massacre de cinq partisans de l’esclavage au nord de Pottawatomie Creek, dans le comté de Franklin (Kansas).
A la tête d’une troupe composée de la milice du Maryland, le futur général Lee donne l’assaut contre les insurgés qui se sont retranchés dans l’arsenal. Brown et les survivants de son commando sont faits prisonniers.
Personnage très controversé, John Brown, qu’on a qualifié à la fois d’humaniste, de martyr, de visionnaire, de terroriste et de fanatique, échoue dans sa tentative d’insurrection, qui se termine dans un bain de sang. Il est arrêté, condamné à mort pour trahison et envoyé « ad patres » par pendaison le 2 décembre 1859.
La chanson «John Brown’s Body » (titre original de « Battle Hymn of the Republic ») va devenir l’hymne de l’Union durant la Guerre de Sécession.
1860
CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE DE 1860.
Abraham Lincoln est élu à la présidence des États-Unis.
Abraham Lincoln semble être le candidat tout désigné du nouveau Parti Républicain. Il est choisi pour le représenter, et les élections du 6 novembre 1860 en font le 16ème Président des États-Unis. Grâce aux dissensions au sein des Démocrates, il arrive en tête des suffrages avec 39,9% des voix. Il bat ainsi les autres candidats : Stephen A. Douglas (29,5%), John C. Breckenridge (18,1 %) et John C. Bell (12,5 %). Son élection entraîne immédiatement les États du Sud à faire sécession. Quelques jours après la cérémonie d’investiture qui a lieu le 4 mars 1861, à Washington, la Civil War débute.
« Un bulletin de vote est plus fort qu’une balle de fusil.» Abraham Lincoln.
LA SÉCESSION (1860-1861)
LE GLAS DE L’UNION
Le 20 décembre 1860, la Caroline du Sud est le premier État à faire sécession.
Dans la foulée, 11 États suivront, dont le Texas en février 1861, où Robert E Lee est cantonné. Il est à noter que ce dernier est hostile à toute forme de division ; il considère que c’est faire acte de trahison envers les Pères fondateurs.
CHRONOLOGIE DE L’ANNÉE 1861
JANVIER
– Le 3 : l’État du Delaware vote une résolution qui condamne les projets de sécession des Etats du Sud.
– Le 9 : le Mississippi fait sécession.
– Le 10 : la Floride fait sécession.
– Le 11 : l’Alabama fait sécession.
– Le 19 : la Géorgie fait sécession.
– Le 21 : Jefferson Davis démissionne du Sénat des États-Unis.
– Le 26 : la Louisiane fait sécession.
– Le 29 : l’est du territoire du Kansas devient le 34ème État, le Kansas.
34ème État Capitale : Topeka Date d’Entrée dans l’Union : 29 janvier 1861. C’est une région des grandes plaines d’abord explorée par les Espagnols, puis par les Français jusqu’en 1739. En 1803, Napoléon la cèdera aux États-Unis. A partir de 1854, le Kansas s’ouvre aux colons et jusqu’en 1878, il sera en guerre avec les tribus indiennes. L’arrivée du train assurera et favorisera le transport du bétail Texan. Durant la guerre civile le Kansas restera fidèle à l’Union des États-Unis. FÉVRIER – Le 1er : le Texas se soumet à un référendum pour décider la sécession. – Le 4 : formation des États Confédérés d’Amérique. Le Stars and Bars est choisi comme drapeau. – Le 9 : les états en sécession nomment, à titre intérimaire, Jefferson Davis comme président des États Confédérés d’Amérique. – Le 11 : les sept premiers États sécessionnistes adoptent leur nouvelle Constitution. – Le 18 février : à Montgomery, sur les marches du Capitole de l’État d’Alabama, Jefferson Davis est intronisé premier Président de la Confédération. – Le 23 : le Texas décide la sécession. – Fin février : Abraham Lincoln et ses conseillers prennent au sérieux la menace d’un supposé complot : « le complot de Baltimore », visant à assassiner le président, nouvellement élu, sur son parcours pour son investiture. Le 23, Abraham Lincoln arrivera secrètement à Washington D.C. MARS – Le 2 : le « tariff Morrill » est adopté. C’est une loi tarifaire protectrice de Justin Smith Morrill (1810-1898). De 1860 à 1865 le tarif douanier augmentera, son taux moyen passant de 19 % à 47%. – Dès mars 1861, Abraham Lincoln affirme que l’Union des États-Unis ne peut être brisée. – Le 4 mars, Abraham Lincoln est investi en tant que 16ème Président des États-Unis. – Le 11 : la Caroline du Sud, le Mississippi, le Texas, l’Alabama, la Floride, la Louisiane et la Géorgie adoptent la Constitution des États Confédérés. – Le 16 : Sam Houston (1793-1863), bien que propriétaire d’esclaves et opposant à l’abolitionnisme, refuse de prêter serment de loyauté à la Confédération. Cet unioniste convaincu sera contraint de renoncer à son mandat de gouverneur du Texas. – Le 28 mars 1861, de retour à Washington, Abraham Lincoln, sur proposition du général Wilfrid Scott, nomme Lee colonel d’un régiment de cavalerie. Trois semaines plus tard, on lui offre un commandement, avec le grade de général dans l’armée de l’Union. Mais après une nuit de réflexion, Lee refuse la proposition de Lincoln : la Virginie vient de faire sécession ; il ne peut prendre les armes contre son état natal. AVRIL – Le 12 avril : le bombardement de Fort Sumter dans la baie de Charleston, en Caroline du Sud, marque le début de la Guerre. La garnison du fort, sous les ordres du commandant Anderson, refuse de quitter ses positions qui se trouvent en territoire confédéré. Cet acte marque le début de la Guerre civile. – Le 15 avril, Lincoln fait appel à 75 000 volontaires pour réprimer l’insurrection. Ce qui entraîne aussitôt la sécession de quatre autres États. Avant l’Appel du 15 avril. – Le 17 : la Virginie fait sécession. – Le 19 : Abraham Lincoln publie une proclamation concernant le blocus des ports sudistes et interdit tout commerce avec eux (mise en place du plan Anaconda). – Le 19, de graves émeutes se produisent à Baltimore dans le Maryland. Ce soulèvement, aussi connu comme celui de Pratt Street ou massacre de Pratt Street, opposa des partisans des États Confédérés à des forces de l’United States Army. Douze civils et quatre hommes de troupe seront tués au cours de cette émeute. – Le 20 avril Lee donne sa démission, et devient le 23, commandant des forces armées de l’État de Virginie. – Le 24 avril 1861, après la chute de Fort Sumter, le général Ulysses S.Grant fait une première tentative pour réintégrer l’armée. A la tête d’une troupe de volontaires, il arrive à Springfield dans l’Illinois. Refusé dans un premier temps, il y parvient finalement grâce à l’appui d’un député, Elihu B. Washburne, et du Gouverneur Richard Yates. En effet, ce dernier pense qu’un militaire issu de West Point peut avoir son utilité dans le conflit qui se prépare. – Le 27 : Abraham Lincoln suspend l’ordonnance de l’habeas corpus. – Le 29 : le Maryland se déclare contre la guerre, mais vote une motion en faveur des États Confédérés, et décide de rester au sein des États-Unis comme état neutre. MAI – Le 6 : l’Arkansas fait sécession. – Le 7 : le Tennessee fait sécession. – Le 8 : Richmond (Virginie) devient la capitale des États Confédérés. – Le 10, de graves émeutes se produisent à Saint Louis dans le Missouri. Des sympathisants sudistes font main basse sur un armement important de 1000 fusils et mousquets. Un violent affrontement, entre les soldats de l’Union et les rebelles, va causer la mort de 28 personnes et faire une centaine de blessés. – Le 13, la reine Victoria appelle les ressortissants britanniques à rester neutres dans la guerre civile américaine. – Les 18 et 19 : blocus de la baie de Chesapeake. La bataille de Sewell’s Point qui suit, entre les canonnières nordistes et l’artillerie sudiste, est indécise. – Le 20 : la Caroline du Nord fait sécession. – Le 28 : le Kentucky décide de rester dans l’Union et proclame sa neutralité. – Du 29 mai au 1er juin : blocus de la baie de Chesapeake. La bataille de l’Aquia qui suit, entre les canonnières nordistes et les batteries confédérées, reste indécise. JUIN – le 3 : bataille de Philippi. Premier affrontement organisé de la Guerre, entre les forces de l’Union (3000 hommes), contre les troupes confédérées (800 soldats environ). Cette bataille, de faible importance, voit la victoire des nordistes commandés par le brigadier général Thomas Armstrong Morris (1811-1904), face aux forces sudistes en infériorité numérique dirigées par le colonel George A. Porterfield. – Le 10 : blocus de la baie de Chesapeake, bataille de Big Bethel, à Hampton, dans le Comté de York, en Virginie (victoire sudiste). – Le 17 : bataille de Boonville. Victoire de l’armée de l’Union commandée par le capitaine Nathaniel Lyon (1818-1861), face aux forces confédérées du major général John Sappington Marmaduke (1833-1887). – Le 17, Ulysses S. Grant est nommé colonel au 21ème Division d’Infanterie de l’Illinois. JUILLET – Le 2 : bataille de Hoke’s Run, dans le Comté de Berkeley, en Virginie-Occidentale (victoire nordiste). -Le 5 : bataille de Carthage, dans le Comté de Jasper, au Missouri (victoire sudiste). – Le 11 : bataille de Rich Mountain, dans le Comté de Randolph, en Virginie-Occidentale (victoire nordiste). -Le 13 : bataille de Corrick’s Ford, sur la rivière Cheat, en Virginie-Occidentale (victoire nordiste). – Le 18 : bataille de Blackburn’s Ford, dans le Comté de Prince William et de Fairfax, en Virginie, durant la campagne de Manassas (victoire sudiste). – 21 juillet : première bataille de Bull Run, appelée aussi bataille de Manassas, dans le Comté de Prince William et de Fairfax, en Virginie. Victoire de l’armée confédérée commandée par les généraux Pierre-Gustave Toutant de Beauregard (1818-1893) et Joseph Eggleston Johnston (1807-1891), face aux forces de l’Union placées sous les ordres du général Irvin McDowell (1818-1880). – Le 21 : le brigadier général Pierre-Gustave Toutant de Beauregard (1818-1893) est nommé au grade de général. Il rejoint ainsi les huit principaux généraux de l’armée confédérée. – Le 25 : le Congrès des États-Unis promulgue une résolution spécifiant que la guerre qui commence a pour but de préserver l’union des États, et non d’abolir l’esclavage. – Le 27 : Abraham Lincoln nomme George Brinton McClellan (1826-1885) à la tête de l’armée du Potomac. AOÛT Après le désastre de la bataille de Bull Run, le président Abraham Lincoln constate avec amertume l’inexpérience de ses généraux. Il est à la recherche de « l’oiseau rare » qui pourrait mener ses armées à la victoire. Aussi pour les besoins de sa cause, il demande au consul américain à Anvers, d’écrire au grand patriote italien Giuseppe Garibaldi (1807-1882), afin de lui proposer le commandement d’une armée de l’Union. Ce dernier, qui a fait ses preuves au cours de l’Unité italienne, pourrait être l’homme de la situation… – Le 1er septembre 1862, Giuseppe Garibaldi, blessé et prisonnier au cours de la bataille d’Aspromonte (29 août 1832), refusera la proposition de Lincoln. – Le 5 : bataille d’Athens, dans le Comté de Klark, Missouri (victoire de l’Union). – Le 10 : bataille de Wilson’s Creek, ou bataille de Oak Hills, bataille pour le contrôle du Missouri (victoire sudiste). – Le 16 : Abraham Lincoln interdit tout commerce avec la Confédération. – Le 19 : Henry Wager Halleck (1815-1872) est nommé major général. Il devient officier général de l’Armée de l’Union, commandant sur le théâtre de l’ouest. – Le 26 : bataille de Kessler’s Cross Lanes, en Virginie (victoire sudiste). – Les 28 et 29 : bataille de Kessler’s Cross Lanes ou bataille des Forts Hatteras et Clark, Caroline du Nord (victoire de l’Union). SEPTEMBRE – Le 2 : bataille de Dry Wood Creek, ou bataille des Mules : opération pour le contrôle du Missouri, Comté de Vernon, Missouri (victoire sudiste). – Le 3 : le général confédéré Leonidas Polk (1806-1864) envahit le Kentucky, qui a déclaré sa neutralité dans le conflit. – Le 6 : Ulysses S. Grant (1822-1885) s’empare de la ville de Paducah, dans le Kentucky, permettant ainsi aux forces nordistes de contrôler l’embouchure du Tennessee. – Le 10 : bataille de Carnifex Ferry, Comté de Nicholas, Virginie (victoire de l’Union). – Le 11 : Le président Lincoln révoque la proclamation de John Charles Frémont (1813-1890) sur l’émancipation des esclaves dans le Missouri. – Du 12 au 15 : bataille de Cheat Mountain, Comtés de Pocahontas et de Randolph, Virginie (victoire de l’Union). – Du 12 au 20 : première bataille de Lexington, ou bataille des bottes de chanvre, ou encore siège de Lexington, Missouri (victoire confédérée). 24ème État. Capitale : Jefferson City. Date d’Entrée dans l’Union : 10 août 1821. Explorée en 1673, cette région peuplée par les Indiens est incorporée à la Louisiane française jusqu’en 1803. Le Missouri devient « territoire » américain en 1812, avant d’être admis dans l’Union près de 10 ans plus tard comme État esclavagiste. La Guerre Civile divise l’État : si son gouvernement reste fidèle à l’Union, un gouvernement dissident fait sécession en septembre 1861. – Le 17 : bataille de Liberty, ou bataille de Blue Mills Landing, Comté de Clay, Missouri (victoire confédérée). -Le 28 : sur ordre de Napoléon III, tous les Français ayant opté de se battre dans les rangs des forces Confédérées sont radiés. OCTOBRE – Le 3 : bataille de Greenbrier River ou bataille du camp Bartow, Comté de Pocahontas, Virginie (issue de la bataille indécise). – Le 9 : bataille de Santa Rosa Island, près de Pensacola, en Floride (tentative des forces confédérées de s’emparer du Fort Pickens, issue indécise). – Du 17 au 21 : bataille de Fredericktown, bataille pour le contrôle du Missouri, Comté de Madison (victoire de l’Union). – Le 21 : bataille de Ball’s Bluff, Comté de Loudoun, Virginie (victoire confédérée). – Le 25 : première bataille de Springfield ou Charge de Zagonyi, Comté de Greene, Missouri (victoire de l’Union). NOVEMBRE – Le 1er : Abraham Lincoln nomme George Brinton McClellan (1826-1885) commandant en chef des armées de l’Union. – Le 1er : démission et mise à la retraite du général Winfield Scott (1786-1866). Dès le début de la guerre, il avait été l’instigateur du « Plan Anaconda » : il avait conseillé Abraham Lincoln sur l’instauration d’un blocus fluvial destiné à asphyxier la Confédération, en lui interdisant tout commerce avec l’extérieur. – Le 2 : pour s’être opposé à la décision du président Abraham Lincoln et avoir refusé l’abrogation de son édit, John C. Frémont est relevé de son commandement. – Le 7 : bataille de Belmont, dans le Comté de Mississippi, Missouri (issue de la bataille indécise). – Le 8 : affaire du Trent. Incident naval et diplomatique qui a lieu pendant la première année de la guerre civile, et qui a failli déclencher une guerre entre les États-Unis et le Royaume-Uni soutenu par la France. Le 8 novembre 1861, Charles Wilkes (1798-1877), commandant de la frégate USS San Jacinto de la marine des États-Unis, arraisonne le paquebot britannique (Trent) et le force à l’arrêt. A son bord se trouvent deux émissaires : James M. Mason (1798-1871) et John Slidell (1793-1871), envoyés du gouvernement confédéré. Tous deux ont pour mission d’amener les puissances européennes telles que le Royaume-Uni et la France à reconnaître ouvertement l’existence de la nation sudiste. Les deux diplomates sont débarqués manu militari, malgré les protestations des membres de l’équipage prétextant la neutralité du pavillon britannique. Par la suite, Wilkes sera vivement congratulé par le secrétaire d’État à la Marine pour sa « conduite avisée et patriotique », mais désapprouvé par le président Lincoln et déplacé dans la flotte sur le fleuve James. Le 16 juillet 1862, Wilkes sera nommé commodore et envoyé dans les Antilles. Abraham Lincoln dira sur cet événement : « une guerre à la fois ! ». – Le 19 : bataille de Round Mountain, Comté de Payne, dans l’Oklahoma : opération pour le contrôle du territoire indien (Victoire des forces confédérées, texanes et indiennes). – Le 28 : le Missouri est admis par les États confédérés d’Amérique. – Le 30 : affaire du Trent, suite. Le ministre britannique des affaires étrangères envoie un message à son ambassadeur, lui stipulant d’éviter toute sommation et menace envers les États-Unis pendant une semaine. C’est en effet le délai accordé pour laisser au gouvernement de l’Union l’éventualité d’admettre ses torts et de libérer les émissaires détenus. Il est à noter que durant cet échange, le gouvernement français confirme son soutien officiel aux Britanniques dans l’éventualité d’un conflit armé avec les États-Unis. DÉCEMBRE – Le 9 : bataille de Chusto-Talasah, appelée aussi bataille de Bird Creek, ou Caving Banks, ou encore High Shoal. Bataille pour le contrôle du territoire indien, dans le Comté de Tulsa, Oklahoma (Victoire des forces confédérées). – Le 10 : le Kentucky est admis par les États confédérés d’Amérique. 15ème État. Capitale : Frankfort. Date d’Entrée dans l’Union : 1er juin 1792. État esclavagiste, mais en raison de la faible importance de la culture du coton, l’esclavage y est moins répandu que dans le Sud. Durant toutes les années de la guerre civile, il se déclarera neutre et n’aura de cesse de proclamer sa neutralité jusqu’à la fin du conflit. Néanmoins, une partie pro-sécessionniste de la population affirmera son allégeance à la Confédération et proclamera un gouvernement confédéré alors que l’État était convoité par l’Union. Cet État-frontière sera par la suite le théâtre de batailles importantes entre les deux belligérants. – Le 13 : bataille de Camp Allegheny, aussi appelée bataille de la montagne Allegheny, dans le Comté de Pocahontas County, Virginie (victoire confédérée). – Le 20 : bataille de Dranesville, dans le Comté de Fairfax, Virginie (Victoire de l’Union). – Le 26 : bataille de Chustenahlah, dans le Comté d’Osage, Oklahoma, pour le contrôle du territoire indien (victoire confédérée). – le 27 : affaire du Trent, fin. James M. Mason (1798-1871) et John Slidell (1793-1871), les envoyés du gouvernement confédéré, sont libérés et débarquent à Liverpool. – Le 28 : bataille de Mount Zion Church, dans le Comté de Boone, Missouri (Victoire de l’Union).
Caroline du Sud
20 décembre 1860
Mississippi
9 janvier 1861
Floride
10 janvier 1861
Alabama
11 janvier 1861
Géorgie
19 janvier 1861
Louisiane
26 janvier 1861
Texas
1er février 1861
Après l’appel du 15 avril
Virginie
17 avril 1861
Arkansas
6 mai 1861
Tennessee
7 mai 1861
Caroline du Nord
20 mai 1861