La collégiale Saint-Paul d’Hyères
LES TÉMOINS DU PASSÉ
LA COLLÉGIALE SAINT-PAUL
D’HYÈRES
TYPE : église, collégiale (elle ne fut érigée en collégiale qu’en 1572).
STYLE : roman provençal.
NOM LOCAL : collégiale Saint-Paul.
DÉDICATAIRE : Saint-Paul.
CULTE : catholique.
ÉPOQUES : Moyen Âge, Renaissance.
PÉRIODES DE CONSTRUCTION : XIIème, XVème, XVIème, XVIIIème siècles.
DIOCÈSE : Fréjus-Toulon.
ÉTAT DE CONSERVATION : en partie reconstruite au XVème siècle, avec une nef de style gothique tardif.
PROTECTION : classée sur la liste des Monuments Historiques par arrêté le 12 juin 1992.
PROPRIÉTAIRE : la commune.
COMMUNE : Hyères.
DÉPARTEMENT : le Var.
RÉGION : Provence-Alpes Côtes d’Azur.
LOCALISATION
L’église Saint-Paul d’Hyères (appelée aussi collégiale Saint-Paul d’Hyères) est une ancienne collégiale située à Hyères, dans le département du Var, en région Provence-Alpes Côtes d’Azur.
C’est un édifice de style roman provençal du XIIème siècle, doté d’une nef gothique du XIVème siècle. La collégiale abrite une des plus importantes collections d’ex-voto de France (432 tableaux, ainsi que de magnifiques vitraux et retables). Conservés à l’extérieur de l’église durant les travaux de restauration, ils sont aujourd’hui réinstallés dans le narthex.
HYÈRES
Hyères, parfois appelée Hyères-les-Palmiers, est une commune française située dans le département du Var, en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
La commune est située à 20,4 km de Toulon, à 31,2 km de Collobrières, à 46,2 km de Grimaud, à 49,6 km de l’abbaye de La Celle, à 51,3 km de Saint-Tropez, à 62 km de l’abbaye du Thoronet, et à 68,7 km de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (sources Google Maps).
En 2021, Hyères comptait 55 103 habitants, les Hyéroises et les Hyérois.
HISTORIQUE
L’existence de l’église Saint-Paul est attestée dès 1182 par un acte d’Alphonse 1er, comte de Provence. Elle est citée comme église paroissiale en 1221, et devient église collégiale en 1572.
La collégiale conserve les vestiges du premier édifice construit au XIIème siècle dans le style roman provençal, dont la façade occidentale, rue Fénelon, possède un portail en plein cintre.
On trouve comme style d’architecture : Des porches évoquant un arc de triomphe, des frontons triangulaires, des entablements à l’antique constitués d’une architrave, d’une frise et d’une corniche, des colonnes cannelées, des pilastres cannelés, des chapiteaux à feuilles d’acanthe, des bas-reliefs décorés de rinceaux et des triglyphes. On distingue également divers types de frises : Des frises de feuilles d’acanthe, de rinceaux, de palmettes, d’oves, et de grecques (variante de la frise de méandres)
L’église est rapidement insérée dans la ville médiévale, protégée au XIIIème siècle par un rempart dont la Porte Saint-Paul devient l’entrée principale.
Vers la fin du XVIème siècle, une nouvelle église, de style gothique rayonnant et de plan irrégulier, est édifiée.
S’orientant vers le Sud, elle est attenante à l’ancienne église romane qui en devient le vestibule, appelé narthex.
Nommé parfois avant-nef, vestibule, ou antéglise, le narthex est avant tout un portique intérieur, bâti à l’entrée de certaines églises paléochrétiennes ou médiévales. Cet espace intermédiaire se situe avant de pénétrer dans la nef. Il représente la transition entre l’extérieur (lieu profane) et l’intérieur (lieu sacré). Cet accès transversal est le plus souvent placé au-devant du portail, ou situé entre le portail d’entrée et la nef, ou fait corps avec cette dernière. Il se différencie du porche, généralement grand ouvert sur l’extérieur. Le narthex, lui, est ouvert sur la nef, et fermé sur l’extérieur par des portes et des fenêtres.
Le chœur est accolé à l’ancienne tour maîtresse du rempart. Celle-ci servit jadis de prison et fut reconvertie, jusqu’à l’époque du dernier chantier de restauration, en sacristie.
Déjà rehaussé à l’époque baroque, le clocher est à nouveau surélevé au XVIIIème siècle.
Vers 1784, le narthex est partiellement reconstruit pour y accéder depuis la ville basse par l’escalier monumental et la porte réalisés face à la rade.
Au cours de la Révolution Française, l’église Saint-Paul est successivement paroisse constitutionnelle et temple décadaire.
Au XIXème siècle, le sanctuaire est rendu au culte catholique. Mais son titre de paroisse est à nouveau contesté, en raison de son mauvais état et de son accès difficile aux habitant des quartiers bas de la cité. L’église Saint-Paul, qui fait alors figure de bastion légitimiste, doit finalement céder, en 1842, son titre de paroisse à l’église des Cordeliers, devenue église Saint-Louis.
En 1944, après la destruction de la chapelle Notre-Dame de Consolation, les ex-voto qui y étaient abrités sont installés à la Collégiale Saint-Paul. Cette collection constitue l’un des plus importants ensembles d’ex-voto de Provence.
Après la destruction de l’Ordre du Temple en 1312, leurs biens furent donnés aux Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ; ladite légende veut que le trésor des Templiers fût caché sous la collégiale Saint-Paul.
LA COLLÉGIALE SAINT-PAUL
L’EXTÉRIEUR
LA PORTE SAINT-PAUL
La porte Saint-Paul est accolée à la collégiale du même nom. Elle fait partie intégrante de l’enceinte urbaine construite au XIIIème siècle. Érigée entre le XIIème et le XIIIème siècle, elle a conservé le logement de sa herse. Cette porte permet l’accès à la partie haute de la ville à travers la deuxième enceinte.
La porte Saint-Paul est classée par arrêté sur la liste des Monuments Historique du 2 octobre 1992.
LES ESCALIERS
LE CLOCHER
La façade occidentale conserve son portail en plein-cintre à longs claveaux, entouré d’une moulure. Elle est percée d’un oculus placé dans l’axe de la nef.
L’INTÉRIEUR
LA NEF
Orientée vers l’Est, l’église possède une seule nef à trois travées.
LE NARTHEX & LES EX-VOTO
Ce vestibule garde les vestiges du premier édifice construit au XIIème siècle dans le style roman provençal.
L’origine des ex-voto peut se situer bien antérieurement aux Phéniciens, les hommes ayant toujours voulu être bien considérés par les Dieux. Réalisé pour l’accomplissement d’un vœu ou à la suite d’une protection obtenue, l’ex-voto (abréviation de la formule latine « ex-voto suscepto ») signifie littéralement « suivant le vœu fait ». Les hommes voulaient soit se rappeler aux divinités (« ex-voto surérogatoire »), soit les remercier pour une grâce obtenue (« ex-voto gratulatoire »), ou bien demander une faveur (« ex-voto propitiatoire »).
Les 430 ex-voto de la collégiale Saint-Paul constituent l’un des plus importants ensembles de Provence. Ils proviennent de la chapelle Notre-Dame de Consolation, détruite par l’armée allemande en 1944. Sauvés de la destruction, les tableaux furent transférés à la collégiale Saint-Paul où ils témoignent de la ferveur populaire, mais aussi du mode de vie de la société du XVIIème siècle jusqu’à nos jours.
Plusieurs thèmes sont représentés sur ces ex-voto : les maladies, les accidents de la circulation, les chutes, les guerres, les actions de grâce, les thèmes religieux, ainsi que les noyades, naufrages et incendies.
L’AUTEL
LA CHAIRE
LES STALLES
La collégiale Saint-Paul est éclairée par des baies en arc brisé, situées dans le chœur et la nef. Les trois baies du chœur ont été rouvertes lors d’une restauration, et dotées de vitraux réalisés par le maître verrier Paul Ducatez en 1989-1990. Le Vitrail de gauche Il est dédié à Sainte Claire et évoque plusieurs scènes de la vie de la Sainte : Sainte Claire en habit de Clarisse ; Saint François d’Assise coupe les cheveux de Claire d’Assise ; bénédiction des pains avec le pape ; le monastère d’Assise ; Sainte Claire met en fuite les Sarrasins qui escaladent les murs du couvent. Le Vitrail du centre Il raconte la vie de Saint-Paul ; la conversion de Paul sur le chemin de Damas ; Saint-Paul guérit un paralytique à Lystra ; le Baptême de Saint-Paul ; la prédication de Saint-Paul ; la décollation de Saint-Paul. Le Vitrail de droite Il est conasacré à Saint Bernard ; l’apparition de la Vierge à l’enfant à Saint Bernard ; Saint Bernard de Clervaux habillé en moine ; le monastère de Clervaux ; Saint Bernard partant en Croisade ; Saint Bernard et le Duc d’Aquitaine.
LA TOUR MAÎTRESSE
Au XVIème siècle, à la construction de l’église gothique, la nef est accolée à une tour de l’enceinte urbaine. Édifiée au XIIIème siècle, cette tour possède au rez-de-chaussée une salle couverte d’une voûte en plein-cintre. On y entre par une porte dont le vantail en bois était bloqué par une glissière bien visible, aménagée dans l’épaisseur du mur.
Une fenêtre à ébrasement, percée en hauteur, éclaire la pièce. Une autre ouverture d’origine a été découverte lors du démontage d’un grand placard. Il s’agit d’une fenêtre rectangulaire à croisée (meneau), aujourd’hui bouchée.
Une trappe visible dans la voûte permettait d’accéder probablement à une terrasse de guet.
En-dessous, une cavité dans la paroi témoigne de l’existence de latrines, signe du relatif confort de cet édifice.
La tour a servi par la suite de sacristie pour la collégiale. Elle a sans doute également servi de prison, comme tendraient à le prouver les anneaux accrochés à la voûte, et des graffitis photographiés sur les anciens enduits de la pièce.
HYÈRES CENTRE
LA PORTE MASSILLON
Au Moyen Âge, la population s’installe progressivement au-delà du rempart bâti au XIIIème siècle, à proximité des établissements religieux fondés dans les bourgs. Pour protéger ces quartiers récents, une nouvelle enceinte fortifiée est construite à la fin du XIVème siècle. Ce rempart est percé de quatre portes.
La Porte Massillon est connue également comme Porte de la Rade, ou Porte des Salins, car elle permet de rejoindre la mer et les Vieux Salins.
Elle garde l’essentiel de son dispositif défensif. Des deux tours carrées d’origine, seule la tour sud est conservée sur plusieurs étages, et transformée en immeuble d’habitation. Une partie en grès rouge, ornée sur l’angle de bossage (caractéristique des ouvrages militaires médiévaux), est percée d’une archère. Il en va de même pour la tour symétrique du côté nord, dont l’angle est agrémenté d’une excroissance cylindrique qui soutenait probablement un élément en surplomb (échauguette ou poste d’observation).
De la porte elle-même, il reste la baie en arc bombé, la feuillure pour les vantaux, et les rainures pour la herse.
LA TOUR DES TEMPLIERS
Lire : la Tour des Templiers
Sources :
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Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA83000362
https://cotedazurfrance.fr/offres/collegiale-saint-paul-hyeres-fr-3001408/
https://monumentum.fr/monument-historique/pa00081641/hyeres-eglise-saint-paul
https://www.lieuxdits.fr/les-livres/les-ex-voto-de-la-collegiale-saint-paul-dhyeres/
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Paul_d%27Hy%C3%A8res
https://dossiersinventaire.maregionsud.fr/dossier/IM83001361
http://hyeres.chez.com/visite/centre/sloui.html