L’église Saint-Pons de Collobrières

LES TÉMOINS DU PASSÉ

L’ÉGLISE SAINT-PONS DE COLLOBRIÈRES

L’église Saint-Pons

Blason de la ville de Collobrières

 

TYPE : église.

STYLE : roman.

L’architecture romane est un style architectural qui a pris son essor en Europe au cours du Moyen-Âge (entre le milieu du 10ème siècle et le 12ème siècle). Il est emblématique des monuments religieux de cette époque, et se définit par l’utilisation de voûtes en berceau de plein cintre, de voûtes brisées ou de voûtes d’arêtes, soutenues par des colonnes latérales. Ces dernières, qui soutiennent les arcs, sont essentiellement cylindriques et surmontées de chapiteaux. Elles sont dans la plupart des cas sculptées de reproductions d’animaux, de plantes, ou bien de symboles géométriques.

NOM LOCAL : église Saint-Pons.

VOCABLE : Saint-Pons.

CULTE : catholique.

ÉPOQUE : Moyen Âge.

PÉRIODES DE CONSTRUCTION :

– l’ancienne chapelle vers le XIIème siècle,

– les ruines de l’église actuelle datent du XVIème siècle.

ÉTAT DE CONSERVATION : ruines, vestiges.

PROTECTION : inscription des ruines de la vieille église sur la liste des Monuments Historiques par arrêté, le 21 novembre 1975.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

COMMUNE : Collobrières.

DÉPARTEMENT : Var.

RÉGION : Provence-Alpes-Côte d’Azur.

LOCALISATION

L’église Saint-Pons

Les ruines de l’église Saint-Pons dominent Collobrières (la capitale de la châtaigne), et se situent dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

On y accède en gravissant les étroites et tortueuses ruelles de ce charmant petit village du massif des Maures.

COLLOBRIÈRES

La mairie de Collobrières

Collobrières est une commune française située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

La commune est située à 24,9 km de Grimaud, à 31,1 km de Hyères, à 43,7 de Toulon, 43,9 km de l’Abbaye de La Celle, à 49 km de l’Abbaye du Thoronet, et à 59,4 km de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (sources Google Maps).

En 2021, la commune comptait 1839 habitants, les Collobriérois et les Collobriéroises.

Le nom de la commune vient du provençal « coulobro », ou « colòbra » (« couleuvre »). Collobrières s’écrit « Couloubriero » en occitan provençal selon la norme mistralienne, ou bien « Colobriera » en occitan provençal selon la norme classique.

HISTORIQUE

Collobrières

Le site de la vieille église Saint-Pons est saisissant. La commune de Collobrières a su préserver son authenticité au sein d’une urbanisation effrénée. Le vieux village s’abrite fébrilement au pied des rochers autour de son imposante et élégante église en ruine. Bienveillante, sans âge, elle demeure la seule spectatrice de son passé.

En effet, on ne connaît pas avec certitude l’époque où les Collobriérois ont décidé de bâtir leur modeste église sur cet éperon rocheux. On la situe vers le XIème ou le XIIème siècle.

On construit aussi le château du seigneur, qui lui sert de pied-à-terre pour régler ses affaires ; mais celui-ci ne l’habite pas.

En 1246, la chapelle castrale devient église paroissiale, et prend le vocable de Notre-Dame. Mais un document daté de 1326 atteste qu’elle porte déjà, à cette date, le nom de « Saint-Pons ».

En 1531, la modeste église des collobriérois est délabrée et endommagée par l’usure du temps. On évite de sonner les cloches de peur que les vibrations ne fassent écrouler le clocher. Par précaution, les fidèles la désertent.

Il existe bien une autre église à Collobrières, celle de Saint-Guilhem de la Castagne. Mais elle est très éloignée du village, les chemins pour y parvenir sont en mauvais état, surtout en hiver ; et puis il y a des loups. Le bâtiment d’ailleurs s’apparente plus à une grange qu’à un sanctuaire religieux.

Pour les habitants, il n’y a pas d’autre solution que de réparer la vieille église du village. Pour y parvenir, on va conserver tout ce qui pourra être réutilisé, restaurer le toit et le clocher.

Le rétablissement de l’église de Saint-Pons va s’effectuer dans une des périodes les plus sombres de l’Histoire de la Provence : la persécution des Vaudois dans le Lubéron. S’ensuivent la famine, les épidémies, et la peur ; car les tumultes des tueries arrivent jusqu’à Collobrières.

Le Valdéisme (Vaudois) : thèse religieuse de Pierre Vaudès (ou Valdo,1140-1206, originaire de Lyon), qui fut condamnée en 1184 par le pape Alexandre III.

En 1532, Jean Giraud (tailleur de pierre) débute les travaux. C’est à dos d’âne que les matériaux (la chaux, le sable…) sont transportés jusqu’au sommet.

En 1539, Jean Martin donne 4600 tuiles pour recouvrir le toit de l’édifice, ainsi que des chênes pour fabriquer des poutres.

Vers 1542, les travaux sont pratiquement achevés. Les Collobiérois peuvent admirer leur magnifique église en pierre de grès doré.

De 1653 à 1656, l’édifice est de nouveau agrandi par Claude Caron (maître maçon de Collobrières) pour afficher sa forme actuelle. Le clocher sera terminé en 1657.

Trois ans plus tard, en 1660, on commence la démolition du rocher situé entre l’église et le château. En 1662, deux escaliers sont construits pour accéder à l’église.

En 1791, la population de Collobrières s’élève à 1350 âmes. En cette période révolutionnaire, les prêtres font défaut. Une lutte féroce oppose l’Eglise à la Constitution civile du Clergé. Les prêtres réfractaires sont pourchassés.

En janvier 1791, obligation est faite aux prêtres de prêter serment à la Constitution. Cette église constitutionnelle est déclarée schismatique par le pape Pie VI. Jureurs ou assermentés : membres du clergé ayant fait allégeance à la Constitution civile du clergé. Réfractaires ou insermentés : par opposition, ce sont tous ceux qui ont refusé de prêter serment à l’Église Constitutionnelle.

Les messes et les sacrements, quand ils peuvent avoir lieu, sont réalisés dans la chapelle du Saint-Esprit, située dans les bas-quartiers du village. L’accès est plus facile pour les infirmes et les vieillards que l’église paroissiale, située sur l’éperon rocheux, tout en haut du village.

En 1806, la commune récupère une grande quantité de mobilier issu de l’ancienne Chartreuse de la Verne.

Chartreuse de la Verne

Le maître-autel (considéré comme un objet d’art de Pierre Puget) et un tableau de l’Assomption de la Sainte Vierge sont déposés dans l’église du village.

La cloche de la Verne

Il en est de même pour la cloche de la Verne, datant de 1645 qui, elle, est transférée dans le clocher de l’église.

En 1840, l’église est agrandie d’une demi-nef. Ce remaniement donne plus de régularité à l’édifice, et rajoute plus de place pour les ouailles.

L’année suivante, une tribune est construite au-dessus de l’entrée principale. La même année, la charpente et la toiture sont remises à neuf.

En 1857, le sol du chœur est dallé de marbre noir et blanc, alors que le reste de l’église est recouvert de carreaux de terre cuite rouge.

Le collatéral droit

Une expertise est faite en 1869 et atteste que « l’église manque en partie de fondations, les roches ayant été taillées dessous, provoquant des lézardes de grand développement… ». On décide alors d’ériger une nouvelle église plus vaste sur la place Saint-Jean.

De 1873 à 1875, sur les plans de l’architecte et abbé Joseph Pougnet, l’église Notre-Dame-des-Victoires voit le jour.

La vieille église Saint-Pons est abandonnée. Le 18 mai 1878, une ultime veillée y sera réalisée devant les reliques des martyrs, scellées dans la crypte du maître-autel. Ces dernières seront apportées en procession à la nouvelle église. C’est la dernière date connue de l’utilisation du sanctuaire.

Délaissée, la petite église ne sera plus entretenue et tombera en ruine. En 1895, le maître-autel, les tableaux, les vitraux etc… seront vendus aux enchères publiques.

Dès lors, l’édifice subit les affres du temps et se détériore rapidement. La voûte de la nef s’écroule peu après ; les deux collatéraux résistent jusque dans les années 1940 et s’effondrent aussi.

LE VILLAGE DE COLLOBRIÈRES

L’ÉGLISE SAINT-PONS

LA FAÇADE D’ENTRÉE

LES FAÇADES LATÉRALES

LA NEF CENTRALE

LE CHŒUR

LE COLLATÉRAL DROIT

LE COLLATÉRAL GAUCHE

LE PANORAMA

LA CLOCHE MIRACULÉE DE LA CHARTREUSE DE LA VERNE

Le dimanche 5 mai 1935, en fin de matinée, au cours d’un fort épisode pluvieux, le clocher de la vieille église de Saint-Pons s’effondre. Dans sa chute, il entraîne avec lui la cloche de la Verne. On la retrouvera au milieu des décombres intacte, mais de toute évidence fêlée.

En 1936, elle est installée dans le hall de la mairie, sur un socle polygonal en bois composé de 15 facettes. Chacune d’elles est réalisée dans un bois différent, représentant toutes les essences d’arbres des Maures.

Ce socle, qui est l’œuvre de Jules Bianchéri (ébéniste collobriérois), est déposé sur d’épais patins en liège du pays.

LE CAFÉ DU SIÈCLE

Un endroit qui ne vous laissera pas indifférent, nous avons aimé…

Accueil très chaleureux du personnel, très professionnel, agréable et souriant. C’est un lieu simple et convivial où l’on se sent bien.  Le décor est atypique, composé de nombreuses pièces dénichées en brocante.

Les plats sont faits maison, goûteux, copieux et très bien préparés. Très bon rapport qualité prix. Service au top ! Si vous passez à Collobrières, n’hésitez pas à y entrer ! vous ne le regretterez pas …


Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.

https://www.lieux-insolites.fr/var/pons/pons.htm

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00081579/collobrieres-ruines-de-lancienne-eglise-saint-pons

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00081579

https://fr.wikipedia.org/wiki/Collobri%C3%A8res

 

 

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