L’église paléochrétienne de Loupian
LES TÉMOINS DU PASSÉ
ANTIQUITÉ TARDIVE
L’ÉGLISE PALÉOCHRÉTIENNE DE LOUPIAN

Église paléochrétienne de Loupian

Blason de la ville de Loupian
NOM : église.
TYPE : église paléochrétienne.
STYLE : paléochrétien.
CULTE : chrétien.
ÉPOQUE : Bas-Empire (de 192 après J.-C. à 395 après J.-C.). Les dates sont sujettes à controverse suivant les historiens. D’après l’historiographie moderne de l’Empire romain d’Orient, le Bas-Empire prend fin en 395, à la mort de Théodose, dernier empereur de l’Empire uni.
PÉRIODE DE CONSTRUCTION : l’église pourrait dater du IIIème siècle après J.-C, durant la grande période de persécution des chrétiens. Il est fort probable que ce type d’édifice soit contemporain, voire même antérieur à la grande réforme imposée par Constantin, qui accorda la liberté du Culte Chrétien (Édit de Milan en 313 J.-C.).
ÉTAT DE CONSERVATION : ruines, vestiges.
DIMENSIONS :
– longueur : 35 mètres.
– largeur : 9,5 mètres.
– surface de la nef : 250 m2
PROPRIÉTAIRE : la commune.
VILLE : Loupian.

DÉPARTEMENT : Hérault.

RÉGION : Occitanie.

BALADES HÉRAULTAISES
Minerve, cité cathare, le château de Puisserguier, l’église Saint André de Montagnac, la collégiale Saint-Étienne de Capestang, l’Abbaye de Vignogoul, le Château de Capestang, l’abbaye de Gellone, l’Abbaye Sainte Marie de Valmagne, la Cathédrale Saint Nazaire et Saint Celse de Béziers, la chapelle Saint-Hippolyte de Loupian, l’église Sainte Cécile, et paléochrétienne de Loupian, l’église de Saint-Jean de Buèges, l’église Notre-Dame de Pegairolles de Buèges, l’église Saint-André de Buèges, l’église Saint-Félix-de-Gérone de Claret, l’église Saint-Julien et Sainte Basilisse de Baillargues, l’église Saint-Martial d’Assas, l’église Saint-Martin de Londres, l’église Saint-Michel de Gusargues, l’église Saint-Pierre de Montbazin, l’église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Cuculles, l’église de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix de Quintillargues.

LOCALISATION

L’église Sainte-Cécile
L’église paléochrétienne est située à Loupian, dans le département de l’Hérault, en région Occitanie.
En 1987, des travaux de terrassement ont conduisirent à la découverte de vestiges datant du début du Vème siècle, qui appartenait à une des plus anciennes églises du département.
LOUPIAN

La mairie de Loupian
Loupian est une commune française située dans le nord-est du département de l’Hérault.
La commune est exposée à un climat méditerranéen. Elle est drainée par le ruisseau du Pallas, par le ruisseau des Coquillades, et par divers autres petits cours d’eau. Elle est située entre l’étang de Thau au sud, et une zone de vignes et de garrigue au nord.
En 2022, la population s’élevait à 2179 habitants, les Loupianaises et les Loupianais.

HISTORIQUE

La chapelle castrale Sainte-Hippolyte du château
ANTIQUITÉ
Le village de Loupian se trouve au sud du tracé de la « via Domitia ». La partie centrale de la route était la mieux aménagée : elle était réservée aux passages des convois militaires et à celui des officiels (autorités compétentes, membres du gouvernement etc…), qui étaient prioritaires. Elle mesurait six mètres de large ; la largeur totale de la route atteignait dix-huit mètres en incluant les voies latérales, moins entretenues.
L’empereur Auguste (23 septembre 63 avant J.-C-19 août 14 après J.-C) avait découpé la Gaule en quatre provinces : trois impériales (la Gaule lyonnaise, la Gaule aquitaine et la Gaule Belgique), et une sénatoriale (la Gaule narbonnaise). Auguste Géographiquement, la Gaule romaine recouvrait la France actuelle et une grande partie des Belgique et Suisse actuelles. Lugdunum (Lyon) fut désignée comme étant la capitale des Trois Gaules et le centre névralgique où siégeaient leurs gouverneurs. Après avoir conquis la partie méditerranéenne de la Gaule (120-118 av. J.-C.), les Romains organisèrent la province dite « Narbonnaise » (des Alpes aux Pyrénées). C’est durant cette période romaine qu’ils tracèrent notamment la célèbre voie « Domitienne ». La « via Domitia » fut la première route construite par les Romains à la suite de la conquête de la Gaule, achevée vers -120 (la partie sud-est deviendra la province romaine de Gaule narbonnaise). La construction commença dès 118 av. J.-C. à l’instigation du proconsul Cneus Domitius Ahenobarbus, dont elle prit le nom. La « Via Domitia » (Voie Domitienne) reliait l’Italie à la péninsule Ibérique en traversant la Gaule narbonnaise.
Des fouilles archéologiques mirent également au jour la présence d’une vaste villa gallo-romaine, destinée à la production de vin et à son exportation.
Au Vème siècle, cette propriété devint un splendide domaine au sol recouvert de mosaïques.
Aux environs, à quelques centaines de mètres de la villa et près de l’actuelle église Sainte-Cécile, on a retrouvé les vestiges d’une grande église paléochrétienne. L’édifice, d’une longueur de 35m, n’a été dégagé que sur la moitié nord, l’autre partie étant recouverte par la route départementale.
Au milieu des ruines, on distingue une cuve baptismale hexagonale et les pièces annexes d’un habitat.
Contre le mur nord viennent prendre appui cinq pièces annexes, ordonnées autour d’un baptistère de plan carré de 5m de côté. Ce baptistère se présente sous la forme d’une cuve de plan hexagonal dont chaque côté affiche un évidement demi-circulaire. Ce type de cuve est caractéristique de la liturgie paléochrétienne où le catéchumène, souvent adulte, doit s’immerger entièrement pendant la cérémonie du baptême. Son agencement est de taille suffisante pour permettre l’immersion des adultes selon la pratique paléochrétienne. Cet ensemble est complété par l’apport d’un petit habitat balnéaire d’une cinquantaine de mètres carrés. Celui-ci est appuyé contre le mur nord du baptistère. Il était probablement utilisé par les futurs catéchumènes.
Deux autres pièces, formant un angle droit, viennent jouxter le baptistère.
La première (un balnéaire) est divisée en trois salles. Elle est affectée aux préparatifs du baptême (ou peut-être ne fut-elle bâtie que pour l’agrément du clergé lié à l’église). La pièce la plus au Nord servait d’ « hypocauste » (praefurnium) pour chauffer les deux.
L’ « hypocauste » est un fourneau souterrain utilisé pour chauffer les bains et les chambres.
Le plan affiche les caractéristiques suivantes : la nef est constituée d’un unique vaisseau. Elle possède une abside semi-circulaire séparée de la nef par un muret. Sur chaque côté de la nef, on distingue plusieurs salles rectangulaires communiquant entre elles, mais pas avec la nef. L’ensemble est enclavé dans une large surface rectangulaire.
Quelques tombes situées à l’Est (derrière le chevet) et la présence d’un habitat, attestent de l’existence d’une population annonçant les prémices de la période féodale.

Sources :
Mes photos
https://jeanmarieborghino.fr/leglise-sainte-cecile-de-loupian/
https://jeanmarieborghino.fr/la-chapelle-sainte-hippolyte-de-loupian/
https://www.loupian.fr/decouverte/patrimoine/
http://millenaire1.free.fr/408_9_49_loupian.html
https://archeologie.culture.gouv.fr/villa/fr/une-eglise-paleochretienne