Le château de Beaumaris, au Pays de Galles
LES TÉMOINS DU PASSÉ

Armoiriesdu Pays de Galles
LE CHÂTEAU DE BEAUMARIS, AU PAYS DE GALLES

Le Château de Beaumaris
L’« ANNEAU DE FER » DU ROI ÉDOUARD Ier.

Drapeau du Pays de Galles
TYPE : château fort.
STYLE : architecture militaire médiévale.
NOM COURANT : Beaumaris Castel.
ÉPOQUE : féodale.
PÉRIODE : Moyen Âge.
DÉBUT DE CONSTRUCTION : 1295.
FIN DE CONSTRUCTION : 1330 (inachevé).
PROPRIÉTAIRE INITIAL : Édouard Ier d’Angleterre (surnommé « Longshanks », longues jambes, en raison de sa grande taille).

Armes royales d’Angleterre
ARCHITECTES : travaux dirigés par l’architecte savoyard Jacques de Saint-Georges, et le maître maçon anglais Nicolas de Derneford.
Jacques de Saint-Georges (architecte d’origine savoyarde) naît vers 1230 à Saint-Prex (une commune suisse du canton de Vaud), et meurt le 20 mai 1309 à Mostyn (une localité du pays de Galles située dans le comté de Flint). Au cours du XIIIème siècle, il se spécialise dans la construction de châteaux forts, notamment au service du comte de Savoie et de son allié, le roi Édouard Ier d’Angleterre. Il est considéré par des historiens anglais comme « l’un des plus grands architectes du Moyen Âge européen ». La statue de Jacques de Saint-Georges au château de Beaumaris NICOLAS DE DERNEFORD (Maître maçon anglais mort en 1331). Il semble avoir été un spécialiste de l’architecture militaire et de la fortification. Il fut maître maçon au château de Beaumaris (à partir de 1316), et maître des travaux aux châteaux de Caernarfon, Conwy, Criccieth et Harlech, au Pays de Galles, à partir de 1323. En 1327, il fut également chargé des châteaux d’Aberystwyth, Cardigan et Carmarthen.
PROTECTION : inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 1986.
ÉTAT DE CONSERVATION : vestiges ; des travaux de restauration furent accomplis au cours des siècles.
BÂTIMENT CLASSE : grade 1 en 1950.
En Angleterre et au pays de Galles, le classement se fait comme suit, par ordre décroissant d’« importance » et de difficulté à obtenir une autorisation de travaux : – Grade I : édifices d’un intérêt exceptionnel. – Grade II* : édifices particulièrement importants ou d’un intérêt spécial. – Grade II : édifices d’intérêt spécial.
PROPRIÉTAIRE : au début du XXème siècle, le château est racheté par la Couronne et restauré. Il est actuellement géré par Cadw (division de l’environnement historique du gouvernement gallois, responsable de l’entretien et de la protection des bâtiments historiques du Pays de Galles) au sein du site « Châteaux forts et enceintes du roi Édouard Ier dans l’ancienne principauté de Gwynedd ».
COMTE : Anglesey.
NATION : Pays de Galles.
PAYS : Royaume-Uni.
L’« ANNEAU DE FER » DU ROI ÉDOUARD Ier.

Édouard 1er
1-Château de Flint, 2-Château de Harwarden, 3-Château de Rhuddland, 4-Château de Builth, 5-Château de Aberystnyth, 6-Château de Caernarfon, 7-Château de Denbigh, 8-Château de Conwy, 9-Château de Harlech, 10-Château de Beaumaris.

Anglesey
LOCALISATION

Château de Beaumaris
Le château de Beaumaris (« Castell Biwmares » en gallois) est situé sur l’île d’Anglesey, au Pays de Galles, dans la ville de Beaumaris. Construit dans le but de contrôler les Gallois, il est le dernier des châteaux de « l’anneau de fer » du roi d’Angleterre Edouard Ier. Il comporte également des douves et un débarcadère, pour permettre l’accès des navires et pour être ravitaillé en cas de siège.
L’île d’Anglesey (ou Ynys Môn) tenait une place particulière dans le cœur des Gallois, bien avant que l’on ne fonde Beaumaris. Elle était honorée sous le nom de « Môn mam Cymru » (« Mona, mère du Pays de Galles ») Son climat doux et ses champs fertiles (« grenier à blé du Pays de Galles ») contribuèrent à fortifier la nation et à garantir son indépendance.
BEAUMARIS

Château de Beaumaris
Beaumaris est une ville du Pays de Galles située au nord-est de l’île et du comté d’Anglesey. La ville est célèbre pour son château fort : le château de Beaumaris, voulu par Édouard Ier d’Angleterre. Le nom de la ville vient du franco-normand Beau Mareys (Beau Marais).
Beaumaris est une ville balnéaire attrayante qui allie un mélange d’architecture médiévale, géorgienne, victorienne, et édouardienne. On trouve dans ses rues colorées de nombreux cottages pittoresques, peints dans des couleurs pastel douces.
Les « Bimarensians » vivent essentiellement du tourisme et de l’élevage (moutons surtout). On y pratique aussi la pêche en mer.
Le climat de Beaumaris est tempéré, et sous l’influence du Gulf Stream ; des plantes subtropicales y fleurissent. La température y est constante : il y a peu de différence entre l’été et l’hiver.
A Beaumaris, comme dans tout le Pays de Galles, on parle l’Anglais et le Gallois.
En 2011, la ville comptait 1938 habitants (les Bimarensians).
HISTORIQUE

Château de Beaumaris
Les XIIIème et XIVème siècles
La lutte entre les Gallois et les rois anglais pour s’assurer la domination de la région commence dans les années 1070. Le conflit reprend dans la seconde moitié du XIIIème siècle, jusqu’à l’intervention du roi Édouard Ier, en 1282. C’est la deuxième fois qu’il intervient dans le nord du Pays de Galles au cours de son règne.
A la tête d’une armée immense, Édouard envahit le Pays de Galles, se dirigeant vers le nord depuis Carmarthen, et vers l’ouest depuis Montgomery et Chester. Il décide alors de coloniser définitivement le nord du Pays ; dans le Statut de Rhuddlan (promulgué le 3 mars 1284), des mesures sont décidées pour sa gestion.
Le Statut de Rhuddlan Elizabeth, la huitième fille d’Édouard Ier, naquit en 1282, à Rhuddlan, l’année-même où les travaux du château furent achevés. Deux ans plus tard (après la défaite de Llewellyn le Dernier, qui avait échoué dans l’attaque du castel), le Statut de Rhuddlan fut signé au château. Le Statut de Rhuddlan Le « Statut de Rhuddlan » avait été promulgué le 19 mars 1284, après l’achèvement de la conquête du Pays de Galles par le roi anglais Édouard Ier. Il divisait l’ancien royaume du roi gallois « Llywelyn le Dernier », mort en 1282, en cinq comtés : Anglesey, Merionethshire, Caernarfonshire, Denbighshire et Flintshire. Ces cinq comtés formèrent la Principauté de Galles, dépendance personnelle du roi d’Angleterre. En 1301, Édouard Ier nomma son fils, le futur Édouard II, Prince de Galles. Le titre restera à la postérité pour désigner tous les héritiers qui se succèderont sur le trône britannique, jusqu’à nos jours. Le Statut cédait toutes les terres des anciens princes gallois à la Couronne, et fondait la « Common Law anglaise ». Édouard Ier pouvait désormais nommer des fonctionnaires royaux tels que des shérifs, des inspecteurs et des baillis, pour collecter les impôts et faire respecter la loi anglaise dans tout le Pays de Galles. Après Rhuddlan, les Comtés du nord-ouest du Pays de Galles furent placés sous le contrôle du « Justiciar of North Wales » (bureau juridique chargé du gouvernement des trois comtés du nord-ouest du Pays de Galles, durant la période médiévale). Bien que le statut introduisit la législation anglaise, après la conquête du Pays de Galles, le droit gallois continua à être utilisé localement. Il fut pratiqué jusqu’en 1536, date à laquelle le Statut de Rhuddlan fut abrogé par les « Laws in Wales Acts », de 1535 et de 1542, qui firent de la « Common Law anglaise » le système judiciaire exclusif du Pays de Galles. Laws in Wales Acts : lois de 1535 et 1542 par lesquelles le système juridique du Pays de Galles fut intégré à celui du Royaume d’Angleterre
Le Pays de Galles est fractionné en « comtés et shires » (reproduisant le modèle dont l’Angleterre est administrée). Trois nouveaux comtés sont créés dans le nord-ouest, Caernarfon, Merioneth et Anglesey, ainsi que des châteaux et des villes nouvelles, comme Conwy et Harlech.
Édouard Ier envisage probablement à cette date de fonder un établissement identique près de Llanfaes, sur l’île d’Anglesey. Llanfaes est alors l’une des plus grandes villes du Pays de Galles, et l’une des plus prospères. Elle est située sur la principale voie commerciale maritime entre les Galles du Nord et l’Irlande. Mais ce projet ne sera pas exécuté, à cause du coût démesuré des autres fondations édouardiennes.
En 1294, Madog ap Llywelyn se soulève contre la domination anglaise. Parmi les victimes de cette rébellion se trouve Sir Roger de Pulesdon, le shérif du nouveau comté d’Anglesey (il sera pendu par les Gallois).
Au cours de l’hiver 1294-1295, la rébellion est écrasée. Au mois d’avril, lorsque les Anglais réinvestissent l’île, Édouard applique immédiatement les projets de fortification qui, jusqu’alors, avaient été remis à plus tard. Le site choisi est celui de Beaumaris (« Beau Marays » en franco-normand, « Bello Marisco » en latin), à environ 1,5 km de Llanfaes. Afin de céder la place à une ville anglaise protégée par un château fort, la population galloise est déportée à l’autre bout de l’île, dans une nouvelle ville baptisée Newborough.
Le château est construit suivant un plan d’urbanisme similaire à celui de la ville de Conwy, bien qu’à Beaumaris aucun mur d’enceinte n’ait été construit au début (malgré la pose de quelques fondations).
Les travaux débutent durant l’été 1295, dirigés par le maître architecte savoyard Jacques de Saint-Georges (nommé « maître des travaux du roi au pays de Galles »).
Durant le premier été, la première phase des travaux est particulièrement intense : elle compte 1 800 ouvriers, 450 maçons et 375 carriers. La totalité des salaires hebdomadaires s’élève à 270 £, une somme importante pour l’époque, et le chantier ne tarde pas à manquer de liquidités, au point que les ouvriers doivent être payés avec des jetons en cuir à la place de pièces de monnaie.
En 1296, les travaux ralentissent mais les dettes, elles, continuent à s’accumuler. Le ralentissement se poursuit jusqu’en 1300, date à laquelle les travaux s’arrêtent, le cumul des sommes ayant atteint alors 11 000 £.
Durant cette même période, les préoccupations d’Édouard Ier sont tournées entièrement vers l’Écosse. Le château de Beaumaris n’est pas encore terminé : l’enceinte intérieure n’a pas atteint sa hauteur prévue, tandis que l’enceinte extérieure n’est même pas entreprise du côté nord et nord-ouest.
En 1306, le roi s’inquiète d’une probable invasion écossaise dans les Galles du Nord. A cette date, le château inachevé se délabre et commence déjà à tomber en ruine… Les travaux reprennent sur l’enceinte extérieure, d’abord sous la direction de Jacques de Saint-Georges, puis, à sa mort en 1309, sous celle de Nicolas de Derneford. Le chantier cesse en 1330, tandis que le château n’a toujours pas atteint sa hauteur prévue. Le coût des travaux s’élève alors à la somme faramineuse de 15 000 £.
En 1343, une enquête royale révèle qu’il faudrait pour terminer le château 684 £ de plus ; mais ces travaux ne seront jamais entrepris.
Du XIVème au XXIème siècle
En 1400, Owain Glyndŵr (né vers 1359 et mort vers 1416, il fut le dernier Gallois à se faire appeler « Prince de Galles ») dirige une révolte contre la domination anglaise dans les Galles du Nord. En 1403, le château de Beaumaris est assiégé, et tombe aux mains des rebelles insurgés.
Par manque d’entretien, il tombe inexorablement en ruine ; au point qu’en 1534, le connétable du château de Beaumaris Roland de Velville rapporte que la plupart des salles sont humides et souffrent du ruissellement des eaux.
Quelques années plus tard, en 1539, son successeur, Richard Bulkeley (connétable du château de Beaumaris, shérif d’Anglesey, député d’Anglesey – en 1571, 1603-1611 et 1614 – maire de Beaumaris en 1570) se plaint que le château n’est défendu que par une dizaine de petites pièces d’artillerie et une quarantaine d’archers. Il juge que l’armement de la garnison est insuffisant en cas d’une éventuelle attaque écossaise.
Par la suite, la situation se dégrade irrémédiablement, et en 1609, le château est considéré comme « complètement ruiné ».
En 1642, la Première révolution anglaise éclate entre les Royalistes, partisans du roi Charles Ier, et les Têtes-Rondes (Parlementaires), partisans du Parlement.
Portrait d’Oliver Cromwell par Samuel Cooper. Les historiens divisent souvent le conflit en deux ou trois guerres distinctes. Celles-ci s’étendirent sur la totalité du royaume d’Angleterre (y compris le Pays Galles). Les conflits concernaient également des guerres avec l’Écosse et l’Irlande, et des guerres civiles internes. Ces belligérances, qui se déroulèrent dans les trois pays, sont connues sous le nom de « Guerres des trois royaumes ». Les Guerres des Trois Royaumes sont, sous Charles Ier, une série de conflits imbriqués qui se sont déroulés entre 1639 et 1653 dans les royaumes d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande. Elles comprennent les Guerres des évêques (de 1639 à 1640), la Première Guerre civile anglaise (de 1642 à 1646), la Deuxième guerre civile anglaise (de 1648 à 1649), les Guerres confédérées irlandaises (de 1642 à 1649), la Conquête cromwellienne de l’Irlande de 1649 à 1653), et la Guerre Anglo-écossaise (de 1650-1652).
Le château de Beaumaris occupe une position stratégique dans cette guerre, car il se trouve entre les champs de bataille d’Angleterre et les bases royalistes d’Irlande.
Thomas Bulkeley (1585-1659), dont la famille est attachée au château depuis des siècles, défend Beaumaris au nom du roi et renforce ses fortifications.
En juin 1646, après la défaite des armées royales, le château ouvre ses portes aux Têtes-Rondes (parlementaires).
En 1648, Anglesey se révolte contre le Parlement, et Beaumaris est momentanément réoccupé par les Royalistes, avant que ceux-ci ne capitulent une nouvelle fois, au mois d’octobre.
Après la guerre civile, le Parlement ordonne le démantèlement de nombreux châteaux. Mais Beaumaris échappe à la destruction, sans doute grâce à la peur d’une éventuelle invasion royaliste écossaise.
Le colonel John Jones devient le gouverneur du château, et une garnison s’y installe.
Après la Restauration (apparemment vers la même période), le château est dépouillé de ses derniers attributs caractéristiques, jusqu’aux toits des bâtiments.
Thomas Bulkeley (12 décembre 1752-3 juin 1822) rachète le château de Beaumaris à la Couronne en 1807 pour 735 £, et l’intègre au parc qui entoure son manoir de Baron Hill.
Les châteaux des Galles du Nord deviennent alors des attractions touristiques très prisées, et sont visités par les voyageurs et artistes en quête de paysages romantiques.
En 1832, Beaumaris s’honore de la venue de la reine Victoria à l’occasion d’un « Eisteddfod » (festival gallois de littérature, musique et théâtre, où des compétitions suivies de remises de prix ont lieu dans diverses disciplines autour de la langue galloise, et principalement la poésie).
Joseph Mallord William Turner le peindra en 1835.
En 1925, le baronnet Richard Williams-Bulkeley fait don de Beaumaris au Bureau des Travaux (Office of Works), qui entreprend un vaste programme de restauration.
Le débroussaillage est effectué, les douves déblayées, et la structure en maçonnerie réparée. Le château devient un monument classé de Grade I en 1950. Il entre au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1986, avec d’autres fortifications galloises, au sein du site « Châteaux forts et enceintes du roi Édouard Ier dans l’ancienne principauté de Gwynedd ». Le château est aujourd’hui une attraction touristique gérée par l’organisme public Cadw, qui a attiré 75 000 visiteurs au cours de l’année 2007-2008.
LE CHÂTEAU DE BEAUMARIS

Château de Beaumaris
La construction du château de Beaumaris n’a jamais été achevée. Si ça avait été le cas, il aurait certainement ressemblé au château de Harlech. Les deux édifices affichent des plans concentriques, avec une enceinte imbriquée à l’intérieur d’une autre. Cependant, la physionomie de Beaumaris est plus régulière que celle de Harlech.
Pour l’historien Arnold Taylor, Beaumaris constitue « l’exemple parfait d’un plan concentrique symétrique ». Cette forteresse a longtemps été considérée comme ce que le génie militaire avait produit de meilleur sous le règne d’Édouard Ier.
VUE GÉNÉRALE
Situé aux environs du niveau de la mer, le château de Beaumaris est construit sur la couche de « tillite » et d’autres roches sédimentaires qui constituent le littoral de la région. Les pierres ayant servi à sa construction, principalement du calcaire, du grès et du schiste vert, ont été extraites à Anglesey, dans un rayon de 15 km autour du château.
Une « tillite » (ou un till) est une roche sédimentaire formée par la compaction (densification résultant d’une compression) d’un dépôt fluvio-glaciaire ancien (sédiments continentaux contenant des matériaux entraînés par des glaciers), ou d’un dépôt morainique, c’est-à-dire l’accumulation de débris de roches qui sont entraînés puis abandonnés par les glaciers.
Certaines roches, comme le calcaire de Penmon, y ont été transportées par voie maritime. Le schiste vert apparaît de manière irrégulière dans les parois et les tours, mais seulement aux niveaux inférieurs ; ce qui indique que cette pierre n’a été utilisée qu’avant l’interruption des travaux, en 1298.
L’ENTRÉE
L’entrée principale, la « Porte près de la mer » (Gate next the Sea), se situe du côté sud, près du débarcadère permettant le ravitaillement du château par la mer.
Ce quai, défendu par un mur, est appelé après coup la « Promenade des artilleurs » (Gunners Walk). On trouve aussi une plate-forme, où devait probablement prendre place un trébuchet à l’époque médiévale. La porte menait à une barbacane conduisant à la basse-cour, protégée par un pont-levis, des meurtrières et des assommoirs. Les enceintes du château ceinturaient une haute-cour et une basse-cour. L’enceinte extérieure était elle-même bordée de douves, qui sont aujourd’hui partiellement comblées.
L’ENCEINTE INTÉRIEURE
L’enceinte intérieure est plus puissante que l’enceinte extérieure (à l’époque, ses murs étaient plus solides que ceux de la cour extérieure) : elle mesure 11 m de haut et 4,7 m d’épaisseur. Elle dispose d’énormes tours, et de deux corps de garde (deux grandes guérites) entourant une surface de 300 mètres carrés.
La haute-cour (d’une superficie d’environ 0,3 ha) était prévue pour recevoir des logis et d’autres bâtiments domestiques du château, disposés le long des murs Ouest et Est. La structure de ces bâtisses en a conservé, par endroit, la trace des âtres (vestiges des foyers de cheminées). Néanmoins, il est difficile d’affirmer si ces bâtiments ont un jour existé, ou s’ils ont été détruits après la Première révolution. Dans le premier cas, le château aurait pu accueillir deux lignages de taille conséquente avec leurs suites.
LE CORPS DE GARDE NORD
Le corps de garde nord devait être à l’origine doté de deux étages, avec de grandes fenêtres ; mais seul le rez-de-chaussée a été achevé. Il aurait abrité au premier étage une grande salle (environ 21m x 7,6 m), contenant deux cheminées.
Le corps de garde sud aurait dû être similaire, mais les travaux ont cessé en 1330 alors que la bâtisse était encore loin d’être terminée. Il est possible aussi qu’une quantité des pierres prévues pour son édification ait été prélevée ; ce qui a réduit d’autant plus sa hauteur.
L’ENCEINTE EXTÉRIEURE
L’enceinte extérieure est une courtine octogonale avec douze tours et deux portes. Du côté nord, la « Porte près de la mer » et la « Porte de Llanfaes ».
À l’origine, les défenses comprenaient 300 positions de tir pour les archers, dont 164 meurtrières ; mais 64 d’entre elles, situées près du niveau du sol, ont été comblées soit au XVème siècle, soit pendant la Première révolution, afin de les rendre utilisables.
Les tours, dotées de cheminées, étaient censées avoir trois étages en hauteur.
LES COURSIVES
L’enceinte intérieure est dotée d’un important réseau de passages au rez-de-chaussée, similaire à ce qu’on peut trouver au château de Caernarfon. Ces couloirs devaient permettre aux habitants du château de circuler entre les tours et d’accéder aux salles de garde, aux chambres à coucher et aux latrines. L’évacuation des latrines se faisait par un système qui était relié à l’eau des douves ; mais il ne semble pas avoir fonctionné d’une manière très efficace.
LES CHEMINS DE RONDE
LA CHAPELLE
La chapelle était destinée à la famille royale plutôt qu’à la garnison ; elle se trouvait dans une des tours côté Est du mur d’enceinte intérieur.
LE PANORAMA
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Beaumaris
https://fr.wikipedia.org/wiki/Beaumaris
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anglesey
https://whc.unesco.org/fr/list/374/
https://www.lesamisdelagrandemaison.com/fr1/Pages.php?num=105