L’amphithéâtre romain de Caerleon

LES TÉMOINS DU PASSÉ

Blason du Pays de Galles

L’AMPHITHÉÂTRE ROMAIN DE CAERLEON

Amphithéâtre romain de Caerleon

Drapeau du Pays de Galles

ÉDIFICE : amphithéâtre, arène.

STYLE : romain.

NOM COURANT : Amphithéâtre romain de Caerleon.

ÉTAT : vestiges. Il fut partiellement reconstruit par deux fois : dans la première partie du IIème siècle, et, 100 ans plus tard, probablement sous l’empereur romain Caracalla.

Lire : les Thermes de Caracalla.

LIEU DE CONSTRUCTION : Caerleon, au sein de la forteresse romaine d’ « Isca Augusta » (aujourd’hui Caerleon, au Pays de Galles).

ÉPOQUE : sous Domitien (Titus Flavius Domitianus), né le 24 octobre 51 et mort le 18 septembre 96 à Rome).

PÉRIODE : dynastie des Flaviens

Les Flaviens sont une dynastie d’empereurs romains issus de la gens Flavii, qui ont régné sur l’Empire romain de 69 à 96: Vespasien (de 69 à 79), Titus (de 79 à 81) et Domitien (de 81 à 96).

Vespasien (Imperator Titus Flavius Caesar Vespasianus Augustus) naît le 17 novembre 9 et meurt le 23 juin 79 après J.-C. Il est le fondateur de la dynastie des Flaviens, qui règnera sur l’Empire romain de 69 à 96 après J.-C. Ses fils, Titus puis Domitien, lui succèderont après sa mort.

Vespasien

Titus (Imperator Titus Caesar Vespasianus Augustus) naît le 30 décembre 39 et meurt le 13 septembre 81. C’est un empereur romain appartenant à la dynastie des Flaviens, qui régnera de 79 à 81 après J.-C. Il est resté célèbre pour la prise de Jérusalem, en 70 après J.-C. Pour commémorer cette victoire, son frère Domitien, devenu empereur à sa mort, fera ériger l’arc de Titus, lequel est toujours en bon état de conservation.

Titus

Domitien naît sous le nom de Titus Flavius Domitianus le 24 octobre 51, et meurt le 18 septembre 96 à Rome. Il sera empereur romain de 81 jusqu’à sa mort. Il est le troisième et dernier représentant de la dynastie flavienne. À sa mort, il porte le titre d’« Imperator Caesar Domitianus Augustus Germanicus ».

Domitien

Lire : l’Arc de Triomphe de Titus

DATE DE CONSTRUCTION : vers 90 apr. J.-C.

DIMENSIONS DE L’ARÈNE : de forme ovale, la structure mesure 56 mètres de long et 41 mètres de large. L’arène est divisée en huit sections distinctes, reliées par des passages pour la circulation (galeries, vomitoires…).

Passages pour circuler-vomitoires

CAPACITÉ : en 1962, le site fut fouillé et des fosses carrées ont été mises au jour. Elles soutenaient des poutres en bois révélant la présence de gradins en bois pouvant accueillir 6000 spectateurs.

VILLE : Caerleon.

« AREA OF WALES » : Comté de Gwent.

Comté de Gwent

PAYS : Royaume-Uni (Pays de Galles-Grande Bretagne).

PETIT LEXIQUE ANTIQUE D’UN AMPHITHÉÂTRE ROMAIN

Amphithéâtre de Caerleon

Amphithéâtre : du grec amphi (autour), et theatron (théâtre). C’est un monumental édifice conçu pour donner au peuple romain des spectacles divers (combats de gladiateurs, chasses de bêtes sauvages, parfois combats navals). Les amphithéâtres, comme le précise leur nom, avaient la forme d’un double théâtre, et présentaient en leur centre une piste ovale (arène) destinée à recevoir les représentations. Tout autour se dressaient les gradins, qui pouvaient s’élever jusqu’au toit du monument.

Gladiateurs

Aréna (en latin : « le sable ») : désigne la piste de l’amphithéâtre sur laquelle se déroulent les jeux et les spectacles. En archéologie, un hypogée est une construction creusée dans le sol (sous-sol, flanc de colline) contenant le plus souvent une ou plusieurs tombes.

Attique : dernier mur de la façade d’un amphithéâtre. Il sert de dossier et de support pour le velum.

Cavea : dans la Rome antique, la cavea (en latin : « creux ») désigne la partie d’un théâtre romain ou d’un amphithéâtre où se trouvent les gradins sur lesquels viennent s’assoir les spectateurs. Dans les amphithéâtres romains, l’arène avait deux portes bien distinctes, à l’utilisation bien définie :

1 – La porte triumphalis était empruntée par les gladiateurs lors de la parade en début de journée et par les vainqueurs.

La porte triumphalis

2 – La porte libitinensis servait pour dégager les blessés graves de la scène de spectacle, et les emmener au spoliarium.

Le spoliarium était une pièce disposée sous le Colisée, où les gladiateurs tombés au combat étaient dépouillés de leurs armes et armures, remises à leurs propriétaires. Les jeux étaient toujours organisés à l’occasion de fêtes ou pour célébrer un événement important de l’Empire (une victoire militaire par exemple). Les jeux comprenaient des munera (combats de gladiateurs, particulièrement appréciés par les Romains), des chasses, ou encore des naumachies.

Les munera se pratiquent suivant des règles prédéfinies. Les combats commencent d’abord par le défilé des participants (parade marquant l’ouverture officielle des jeux). Viennent ensuite les duels, qui sont contrôlés par des arbitres. Certains gladiateurs victorieux reçoivent une couronne de laurier, une palme, des prix en argent (l’affranchissement pour les esclaves). Ils deviennent parfois très célèbres, accédant à une popularité immense à travers tout l’Empire.   

Maeniana : espace où l’on répartissait le public suivant son rang social.

Naumachie : combat naval.

Parement de mur réticulé : désigne une sorte de maçonnerie souvent utilisée par les Romains ; revêtement de petites pierres ou de briquetage, dont la disposition offre à l’œil l’image d’un réseau.

Piédroit : qui supporte la naissance d’une voûte, d’une arcade. Podium : haut muret qui sépare l’arène du premier rang de gradins.

Style corinthien : c’est un des trois ordres architecturaux grecs, repris par les Romains. Il se compose d’un chapiteau à corbeille orné de rangées de feuilles d’acanthe, et d’un entablement richement décoré.

Tuileau : enduit d’étanchéité romain de réemploi, composé de briques ou de tuiles broyées.

Velum ou velarium : grande pièce de tissu, généralement en lin, que l’on étendait dans les théâtres et amphithéâtres romains au-dessus des spectateurs, pour les protéger du soleil.

Vomitoires : du latin vomitere, sortir. Couloirs et galeries qui permettaient l’accès aux gradins.


LOCALISATION

Amphithéâtre de Caerleon

L’amphithéâtre de Caerleon était situé dans la province romaine de Bretagne, ou « Britannia » (nom latin de la Grande-Bretagne, pays des Bretons). L’édifice faisait partie de la forteresse romaine d’ « Isca Augusta » (devenue « Caerleon ») du Pays de Galles, au Royaume-Uni.

CAERLEON

Caerleon

Caerleon est une commune suburbaine (qui est près d’une grande ville) du sud du Pays de Galles, dans le comté de Gwent, sur le fleuve Usk, à la périphérie de Newport. Elle se trouve à 8 km au nord-est du centre-ville de Newport et à 9 km au sud-est de Cwmbran.

En 2001, la population de Caerleon s’élevait à 8 708 habitants.

La Bretagne « subromaine » désigne la période de l’Antiquité tardive en Grande-Bretagne. Elle se situe entre la fin de la domination romaine et la colonisation anglo-saxonne.

L’Antiquité tardive est la période s’étalant de la fin de l’Antiquité classique au début du Moyen Âge (de la fin du IIIème siècle, jusqu’au VIIème ou VIIIème siècle, en Europe et dans les régions attenantes bordant le bassin méditerranéen).

L’Antiquité classique (également connue sous le nom d’ère classique, de période classique, d’âge classique, ou simplement d’Antiquité) est la période de l’histoire culturelle européenne comprise entre le VIIIème siècle avant J.-C. et le Vème siècle après J.-C. Elle comprend les civilisations combinées de la Grèce antique et de la Rome antique (connues ensemble sous le nom de monde gréco-romain, axé sur le bassin méditerranéen).

Fin de la domination romaine : en 383, l’usurpateur Magnus Maximus retire ses troupes du nord et de l’ouest de la Bretagne, abandonnant derrière lui une Bretagne post-romaine autonome, et laissant les seigneurs de guerre autochtones aux commandes.

En 407, en Britannia, quand les légions romaines quittent la Grande Bretagne pour la dernière fois, les Britto-romains se retrouvent sans défense. Les forces militaires de la Bretagne romaine se retirent alors pour défendre ou s’emparer de l’axe continental de l’Empire romain d’Occident.

La colonisation anglo-saxonne : l’installation de divers peuples germaniques en Grande-Bretagne a développé une nouvelle identité culturelle anglo-saxonne et une langue germanique commune, le « vieil anglais », qui était étroitement liée au « vieux frison » de l’autre côté de la mer du Nord.


QUAND LES JEUX ROMAINS CROISENT LE MYTHE ARTHURIEN…

L’impressionnant amphithéâtre, construit vers 90 après J.-C., était destiné à divertir les légionnaires cantonnés au fort de Caerleon (Isca Augusta ou Isca Silurum). Il fut conçu pour accueillir jusqu’à 6 000 spectateurs assis sur des bancs en bois. Les soldats romains venaient assister à des jeux, à des combats de gladiateurs et d’animaux sauvages.

Longtemps après le départ des Romains, l’amphithéâtre renaîtra dans la légende arthurienne. Geoffroy de Monmouth, un érudit du XIIème siècle quelque peu imaginatif, écrivit dans son Histoire des rois de Bretagne qu’Arthur fut couronné à Caerleon, et que l’amphithéâtre en ruine était en fait les vestiges de la Table ronde du Roi Arthur.

Lire : le château de Winchester.

HISTORIQUE

Casque romain

LA LEGIO II AUGUSTA

La Légion II Augusta

Caerleon est un site d’une grande importance archéologique : c’était l’emplacement d’une forteresse légionnaire romaine (ou « castra »), et le quartier général de la « Legio II Augusta » (environ 75 à 300 après J.-C.). De plus, sur la motte castrale se trouvait le site d’un fort datant de l’âge du fer. Les Romains ont appelé le site « Isca » d’après la rivière Usk (Wysg en gallois).

Une motte castrale, souvent appelée « motte féodale », est une sorte de fortification de terre qui fut largement utilisée au Moyen Âge. Elle est formée d’un remblai de terre rapportée, volumineux et circulaire : le tertre. Il existe plusieurs formes d’édification de ces ouvrages dans toutes les régions d’Europe. 

La motte castrale est le premier mode de protection par une enceinte apparu au Xème siècle.

La « Légion II Augusta » était une légion romaine recrutée vraisemblablement en 43 après J.-C. par le consul Caius Vibius Pansa, pour Octave (le futur empereur César Auguste), sous le règne de l’empereur Claude. Elle fut célèbre pour son rôle dans la conquête de la Grande-Bretagne, et prit le nom d’« Augusta » afin d’honorer l’empereur et la famille impériale.

Claude 1er

Stationnée dans la province de « Britannia », elle participa à des opérations militaires importantes, dont la conquête de l’île d’Anglesey, un bastion critique pour les druides.

À la fin du premier siècle, la légion était stationnée à Caerleon (Isca Augusta), au Pays de Galles, et servait de base militaire clé pour les opérations dans toute la Grande-Bretagne.

La Légion II Augusta fut dissoute à la fin de la guerre civile (qui eut lieu de l’an 32 av. J.-C. à l’an 30 av. J.-C.).

Reconstituée par Auguste (27 av. J.-C.-14 apr. J.-C.), elle participa aux guerres Cantabres en Espagne (de 29 à 19 av. J.-C.).

Auguste

Après la bataille de la forêt de Teutobourg (septembre 9 après J.-C.), la légion fut transférée sur le Rhin, à Mogontiacum (Mainz, Allemagne).

Bataille de la forêt de Teutobourg : victoire germanique décisive, se traduisant par un coup d’arrêt de l’expansion romaine et un retrait partiel des troupes romaines de certaines bases de Germanie.

Engagée dans la révolte des légions de Germanie, elle participa à la campagne de Germanicus contre les Chattes, de 14 à 16 après J.-C.

Puis elle fut déplacée vers « Argentorate » (Strasbourg) pour renforcer le dispositif de défense contre les Germains.

La Légion II Augusta fut ensuite envoyée en « Britannia », où elle devait participer à la conquête de l’ile par l’Empereur Claude en 43.

En 49-50, elle soumit la tribu des « Dobunni » et s’empara de leur capitale, « Corinium » (Cirencester, Angleterre), avant d’être cantonnée à « Isca Dumnoriorum » (Exeter, Angleterre).

Après la révolte de Boadicée, elle construisit la forteresse d’« Isca Silurum » (Caerleon) où elle restera jusqu’au début du IVème siècle, hormis quelques déplacements vers l’intérieur du pays dans des buts significatifs (construction du mur d’Hadrien, campagnes de Septime Sévère en Écosse, etc.).

Au IIème siècle, la Légion II Augusta resta active en participant à des campagnes (sous le commandement de généraux notables comme Gnaeus Julius Agricola) ayant pour but d’étendre le contrôle romain en Écosse.

Dans les siècles suivants, la Légion II Augusta, comme beaucoup de légions, connut un déclin. Pourtant, son héritage perdure encore aujourd’hui (en témoignent les vestiges archéologiques de ses forts et installations militaires, mettant en valeur la présence et l’influence romaines en Grande-Bretagne).

Ses symboles furent le Capricorne, Pégase (après la conquête de la Bretagne) et Mars. À partir de la fin du IIIème siècle, elle adopta uniquement le Capricorne.

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pays_de_Galles

https://en-m-wikipedia-org.translate.goog/wiki/Sub-Roman_Britain?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc&_x_tr_hist=true

https://fr.wikipedia.org/wiki/Amphith%C3%A9%C3%A2tre_de_Caerleon

https://fr.wikipedia.org/wiki/Caerleon_(pays_de_Galles)

https://en-m-wikipedia-org.translate.goog/wiki/Isca_Augusta?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

https://en-m-wikipedia-org.translate.goog/wiki/Caerleon?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

https://fr.aroundus.com/p/12845573-roman-amphitheatre-of-caerleon

 

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