La chapelle Saint-Roch de Puyloubier
LES TÉMOINS DU PASSÉ

LA CHAPELLE SAINT- ROCH DE PUYLOUBIER

La chapelle Saint-Roch

Blason de la ville de Puyloubier
TYPE : chapelle.
STYLE : roman.
NOM LOCAL : chapelle Saint-Roch.
CULTE : catholique.
VOCABLE : placée sous le patronage de Saint-Sébastien.
ÉPOQUE : Moyen Âge.
DÉBUT DE CONSTRUCTION : XIIIème siècle.
ÉTAT DE CONSERVATION : Cette chapelle a été entièrement restaurée dans les années 1970 par des bénévoles. Elle a aussi fait l’objet de travaux d’amélioration : réfection des murs de clôture, mise en place de ferronneries de style, mise en lumière complète, rénovation de la toiture du chœur et du calvaire.
MATÉRIAU : construite en moyen et petit appareil.
PROPRIÉTAIRE : la commune.
COMMUNE : Puyloubier.

DÉPARTEMENT : Bouches du Rhône.

RÉGION : Provence-Alpes-Côte d’Azur.


LOCALISATION

Le chevet et la façade méridionale
La chapelle Saint-Roch fut construite au XIIIème siècle. Elle est située sur la commune de Puyloubier, dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
PUYLOUBIER

Puyloubier est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône.
Elle se trouve dans le site classé de Sainte-Victoire. Elle s’étend depuis le Pic des Mouches, au nord (point culminant de la montagne Sainte-Victoire), jusque dans la plaine de la haute vallée de l’Arc, au sud. La viticulture représente son activité principale, et s’est développée depuis plusieurs décennies. Le territoire s’étend sur une superficie de 4 085 hectares. Il est très largement dominé par les zones boisées, naturelles et agricoles. Cette plaine contient la plus grande partie des 1 000 hectares de vignes qui font de Puyloubier le premier vignoble du département.
La montagne Sainte-Victoire, relief emblématique du Pays d’Aix, culmine à 1 011 m et dresse une barrière calcaire imposante orientée est-ouest. Ce site d’une beauté exceptionnelle, rendu célèbre dans le monde entier par Paul Cézanne, est un lieu préservé.
En 2022, la population de Puyloubier s’élevait à 1778 habitants, les Puyloubiérennes et les Puyloubiérens.

ESCAPADES BUCCO-RHODANIENNES
La chapelle Saint-Roch et la chapelle Saint-Pancrace de Puyloubier, la chapelle Saint-Marcelin et la chapelle Saint-Denis de Rognes, l’abbaye de Silvacane, l’église Saint-Michel de Lambesc , le temple romain de Diane de Vernègues, la cathédrale Saint Sauveur d’Aix en Provence, la chapelle Saint-Jean d’Alleins, la chapelle du Sonnailler d’Auron, la villa romaine Grassi d’Aix en Provence, la chapelle du Saint Sépulcre de Peyrolles-en-Provence, la chapelle Saint-Cyr de Lançon-Provence, Cornillon-Confoux, la chapelle Saint Julien de Miramas-le-Vieux, la chapelle Saint-Pierre, et l’église Saint-Julien de Peynier, l’Abbaye Saint-Victor de Marseille, l’église de l’Assomption de Puyricard, l’église Notre-Dame de Caderot de Berre l’Étang, l’Église Saint-Césaire de Berre l’Étang, la nécropole romaine des Alyscamps d’Arles, l’Église Saint-Honorat des Alyscamps d’Arles, le site antique de Glanum, l’amphithéâtre d’Arles, l’Abbaye de Montmajour (Sources Google Maps).

HISTORIQUE

La Sainte Victoire
Puyloubier, de son nom médiéval « Podium Luperium » (la colline aux loups), est un village perché sur un éperon rocheux entouré de contreforts boisés. Le loup est très présent dans la symbolique de Puyloubier ; il semble bien être à l’origine du nom « Podium Luparium ».
LA PHÉHISTOIRE
La barrière protectrice de la montagne Sainte-Victoire, les nombreux abris et cavités naturels qui s’y trouvent et sa face sud ensoleillée, sont autant d’éléments qui laissent entrevoir une possible activité humaine préhistorique du village de Puyloubier.
Le CNRS identifie environ 200 sites ou indices de sites préhistoriques sur le versant méridional de Sainte-Victoire ; une centaine sont sur le piémont de Puyloubier.
3000 av. J.-C.
Une occupation humaine est attestée par la présence de fragments de céramique non tournée, d’outils en silex et de haches polies.
1850-700 avant J.-C.
Une présence humaine est avérée sur le piémont de Puyloubier.
L’ANTIQUITÉ
De 700 à 450 av. J.-C : premier âge du fer
De 450 à 100 av. J.-C. : second âge du fer (traces de peuplement).
LA PÉRIODE CELTO-LIGURE (entre 500 et 250 avant J.-C.)
Au IVème siècle avant J.-C., la civilisation provençale (alors mi- phocéenne mi- ligure) subit une invasion de Celtes du Nord : les Salyens. Ceux-ci envahirent la région comprise entre le Rhône et l’actuelle limite du Var, et s’unirent aux tribus locales conquises pour former une confédération celto-ligure. Les vestiges d’oppida, découverts sur le piémont (vaste plaine parfois parsemée de collines et située au pied d’un massif montagneux) de Sainte-Victoire, témoignent de la présence d’un habitat humain au cours de cette période sur les limites du village actuel.
L’ÉPOQUE GALLO-ROMAINE
En 125 avant J.-C., voulant s’approprier les régions du littoral, les Gallo-Romains s’attaquèrent aux Massaliotes (de Marseille antique). Ceux-ci firent appel à leur allié romain qui envoya deux expéditions successives, dirigées par « Flaccus », puis « Sextius ». Ce dernier vainquit les Salyens, retranchés dans leurs oppida. Cette victoire fut à l’origine de l’établissement de la « Provincia » romaine, qui devint la « Provence ».
Mais la paix fut de courte durée. De nouveaux peuples germaniques (les Cimbres, les Ambrons et les Teutons), en quête de terres pour s’établir et attirés par l’Italie, menacèrent la Provence. Pour les combattre, Rome envoya l’un de ses plus brillants consuls : Marius Caïus.
La tribu des Ambrons apparut au IIème siècle BCE (« Before Common Era », qui est équivalent à « avant Jésus-Christ »), lorsqu’elle se joignit aux Cimbres et aux Teutons lors de leur migration ; les Ambrons disparurent des chroniques après la défaite d’Aix-en-Provence face aux légions de Marius. Leur Histoire se confond donc avec celle de la guerre des Cimbres, et on sait très peu de choses sur eux.
En 102 avant J.-C., au cours d’une terrible bataille qui fit 200 000 morts, les légions romaines anéantirent les envahisseurs dans la plaine de l’Arc (entre les Monts Aurélien et Sainte-Victoire).
L’immense charnier provoqué par la bataille, dans cette plaine jonchée de cadavres, fut appelé « campi putridi », et aurait donné son nom au village de Pourrières.
On raconte aussi qu’en souvenir de cette victoire qui établit la paix romaine en Provence, la tradition voulut que dans les familles provençales on donnât le prénom de Marius au fils aîné.
Des fouilles archéologiques mirent au jour de nombreux vestiges (des villas, des aqueducs, ainsi que de multiples objets comme des poteries, des monnaies, des tuiles…).
Ils se trouvent encore aujourd’hui sur le territoire de Puyloubier, et sont les témoins d’une activité importante de l’époque gallo-romaine.
LE MOYEN ÂGE
1020 : « Puium Lubericum » est cité.
1044 : « Podium Luparium » (peut-être colline des loups) est cité. On cite également le « piémoontp ».
Le village féodal s’organisa autour de son castrum et de son église romane, et s’établit sur l’ancien oppidum « Salyen ».
Lire : mercenaires, routiers et écorcheurs au Moyen Âge
Grâce aux nombreux dons effectués par les différents seigneurs au château, L’abbaye de Saint-Victor de Marseille devint propriétaire d’une grande partie du territoire de Puyloubier jusqu’à la Révolution.
LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
Jusque dans les premières années du XIXème siècle, Puyloubier et sa région connurent une période mouvementée et agitée. Au cours de cette période, le château fut endommagé, la ferveur antireligieuse et les exactions se multiplièrent. L’anarchie et l’insécurité régnèrent, ce qui provoqua un mécontentement général à l’égard de l’autorité.
L’ÉPOQUE MODERNE
Au XIXème siècle, Puyloubier prit son essor avec l’agriculture et l’élevage.
En 1851, sa population atteignit 922 habitants (pour chuter à 550 en 1909, et remonter à 1 783 en 2019).
En 1868, on réalisa une première canalisation de 3 km pour résoudre le problème vital de l’eau, qui préoccupait les habitants et les autorités.
En 1934, Puyloubier fut le premier village du canton à posséder l’eau courante, et la Mairie fut construite. La route de Saint-Antonin (RD17) et la route de Rousset (RD57b) furent réalisées après 1950, ce qui contribua à désenclaver le village et faciliter les déplacements vers Aix et Marseille.
En1953, Puyloubier abritait l’Institution des Invalides de la Légion étrangère.

LA CHAPELLE SAINT-ROCH

Le chevet et le calvaire

Saint-Roch Roch naît à Montpellier entre 1348 et 1350. Il meurt vers 1378 à Voghera (province de Pavie, en Lombardie, dans le nord-ouest de l’Italie). C’est un pèlerin et thaumaturge français ayant beaucoup souffert au service de la foi, mais sans subir le martyre. Pour cette raison, l’Église lui accordera le titre canonique de confesseur. Dans le culte populaire, Saint Roch est principalement le Saint Patron de tous les pèlerins, ainsi que de nombreuses confréries ou corporations ; notamment des chirurgiens, des dermatologues et des apothicaires (pharmaciens). SA VIE Saint-Roch Roch naît en pleine Guerre de Cent Ans, alors que sévit l’épidémie de la peste noire (qui durera deux ans et décimera un tiers de la population de l’Europe). C’est l’époque des grandes famines et des massacres perpétrés par les grandes compagnies. Lire : Mercenaires, routiers et écorcheurs au Moyen Âge. Il est le fils de Jean Roch de La Croix (dignitaire de la ville de Montpellier, il en sera en 1363 le premier consul). Sa mère, dame Liberia, est originaire de Lombardie. Fils désiré et longtemps espéré (ses parents ayant prié la Vierge Marie pour avoir un enfant), sa naissance se révélera en partie miraculeuse (le nouveau-né naîtra effectivement avec le signe d’une croix rouge sur sa poitrine). Le jeune Roch passera son enfance dans un cercle familial particulièrement chrétien, et sera baptisé au sanctuaire Sainte-Marie des Tables. LA LÉGENDE Saint-Roch Atteint lui-même par la peste, Roch se rend difficilement jusqu’à un bois, pensant y rendre son âme à Dieu. À cet emplacement même, une source jaillit, et un chien vient lui lécher les plaies. Il va lui apporter chaque jour un pain, probablement envoyé près de lui par son maître. Maître qui pourrait être le noble Gothard Pallastrelli, qui deviendra par la suite son disciple (le premier biographe du Saint et l’auteur de son unique et vrai portrait, conservé à Plaisance en l’église Sainte-Anne). SA MORT Saint-Roch Guéri, Roch retourne aussitôt à Plaisance auprès des pestiférés. Sur place, il y fera preuve d’un courage et d’une bonté exceptionnelles à leur service. Mais à cette époque-là, le Nord de l’Italie est ravagé par les guerres (1371-1375) que se livrent les Ducs de Milan, Barnabé Visconti et son frère Galeazzo, contre la ligue du pape Urbain V, dirigée par le prince Amédée VI de Savoie. Emprisonné pour espionnage, Roch restera en captivité cinq ans, ne voulant pas révéler son identité (fidèle au vœu d’anonymat de tout pèlerin). Il ne la dévoilera qu’à un prêtre, la veille de sa mort, le 16 août 1379. Il avait environ 30 ans. SON CULTE Saint-Roch Dans nos églises, les statues affichent toujours les mêmes attributs à Saint Roch : la cape et le bâton du pèlerin avec, très souvent, la coquille Saint-Jacques, puis l’Ange et le Chien. Saint-Roch On le reconnaît facilement, car il découvre sa jambe pour montrer la blessure de sa cuisse. Saint-Roch est honoré le 16 août. Son culte, né d’abord en France et en Italie, deviendra très populaire et se répandra dans le monde entier.






Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://www.puyloubier.fr/livret-d-accueil
https://fr.wikipedia.org/wiki/Puyloubier
https://www.puyloubier.fr/decouvrir-puyloubier/le-village/histoire
https://www.provence7.com/a-a-z-des-articles/puyloubier-a-visiter-13/
https://www.puyloubier.fr/decouvrir-puyloubier/patrimoine/patrimoine-sacre